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Denier Marcia

Dans la mythologie grecque, Marsyas (en grec ancien Μαρσύας / Marsýas), fils d’Olympos (ou d’Œagre selon certaines versions, qui font d’Olympos un simple disciple) et d’Hyagnis, est un satyre phrygien.

Les traditions phrygiennes lui attribuent l’invention de la musique et divers chants religieux en l’honneur de Cybèle.

Athéna invente l’aulos (αυλός / aulós, un instrument à bourdon doté d’anches), mais elle le jette dès qu’elle s’aperçoit qu’en jouer déforme son visage (Alcibiade lui fera le même reproche). Marsyas le ramasse et devient rapidement un musicien expert.

Il finit par défier Apollon, maître de la lyre. Le concours est présidé par les Muses et le roi Midas. Les Muses déclarent Apollon vainqueur. Pour punir Marsyas de sa démesure (ὓϐρις / hubris, fait d’avoir défié un dieu), l’Archer le fait écorcher, et jette sa dépouille dans une grotte, d’où coule une rivière, qui prendra le nom du satyre.

Ils traversèrent ce pays et arrivèrent à Célènes, où sont les sources du Méandre et celles d’une autre rivière qui n’est pas moins grande que le Méandre, et que l’on appelle Catarractès. On voit dans la citadelle la peau du Silène Marsyas ; elle y fut suspendue par Apollon en forme d’outre, à ce que disent les Phrygiens, après que ce dieu l’eut écorché.

Platon fait également référence à la légende de Marsyas changé en outre dans l’Euthydème.

Le Marsyas se jette dans le Méandre. Pour avoir tranché en faveur de Marsyas, le roi Midas reçoit pour sa part une paire d’oreilles d’âne.

Un concours comparable eut lieu, selon Ovide, entre Apollon et Pan.

Le concours entre Apollon et Marsyas, symbole de la lutte entre les influences apolliniennes et dionysiennes de l’homme, est un sujet favori des artistes antiques.

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Marsyas au supplice, œuvre romaine de l’époque impériale (ier–iie siècle).

« Supplice Marsyas » par Inconnu — Jastrow (2004). Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.