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1289TA – Denier Tarquitia – Caius Tarquitius

1289TA – Denier Tarquitia – Caius Tarquitius Avers : C ANNI T F T N PRO COS EX S C (Caius Annius Titi Filius Titi Nepos Proconsul Ex Senatus Consulto, Caius Annius, fils de Titus, petit-fils de Titus, proconsul, par décret du Sénat) Buste de Anna Perenna à droite; devant une balance. Revers : C.TARQVITI. P. F / Q (Quaestor Caius Tarquitius Publii Filius, Questeur Caius Tarquitius fils de Publius) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, brandissant une palme de la main droite et tenant les rênes de la gauche; au-dessus de la Victoire, un chiffre de contrôle. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 82 – 81 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Annia et Tarquitia Références : RRC 366/4 – B.1 (Annia) – Syd.749 🏛️ Magistrats Monétaires (82–81 av. J.-C.) Le monnayage RRC 366 a été émis sous l’autorité du général en chef, C. Annius T. f. T. n., qui a délégué l’autorité de frappe à ses légats/questeurs, dont C. Tarquitius P. f.   1. Caius Annius T. f. T. n. (Caius Annius Luscus) Identité et Rôle: Il est identifié comme Caius Annius Luscus, le général en chef de cette émission. L’inscription PRO COS (Proconsul) indique qu’il détenait un pouvoir militaire suprême (l’imperium) en tant que gouverneur. L’émission a été faite EX S C (par décret du Sénat), confirmant son statut officiel sous la faction de Sylla. Carrière: Annius était un partisan de Sylla et fut nommé proconsul en 82 av. J.-C. pour prendre le commandement en Hispanie (Espagne). Sa mission principale était de combattre Quintus Sertorius, un général populaire qui s’y était réfugié après la défaite de la faction marianne. Contexte de la Frappe: Ce monnayage a été frappé pour financer les coûts de l’armée durant la guerre civile et la campagne contre Sertorius, d’où la frappe hors de Rome (probablement en Italie du Nord ou en Espagne). Symbolique (Avers): La tête féminine est souvent identifiée à Anna Perenna, une divinité associée à la gens Annia (la famille d’Annius), renforçant son prestige. La balance (symbole de justice ou d’égalité monétaire) et le caducée (sur d’autres variantes de RRC 366) sont des symboles du proconsul.   2. Caius Tarquitius P. f. Identité et Rôle: Il était probablement le questeur ou le légat de Caius Annius Luscus. En tant que subordonné, il était chargé de l’administration, y compris la surveillance de la frappe des monnaies pour payer les troupes. Contexte de la Frappe: L’apparition de son nom sur le revers, associé à une Victoire dans un bige, suggère qu’il était directement responsable de l’atelier monétaire qui a produit cette série spécifique (RRC 366/4), très probablement en Espagne. Différence avec les autres variantes: Le denier RRC 366 existe en plusieurs variantes. Par exemple, le type RRC 366/1 mentionne un autre légat, L. Fabi L. f. Hisp. (Lucius Fabius Hispaniensis). Le fait que les deux légats/questeurs (Fabius et Tarquitius) aient leur nom sur le revers montre une délégation d’autorité exceptionnelle de la part d’Annius, typique des frappes militaires en province. En résumé, ce denier témoigne du financement des opérations militaires du parti Syllanien en Hispanie, sous l’autorité du proconsul C. Annius Luscus, et supervisé par son officier C. Tarquitius. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille patricienne remontait à une haute antiquité. L’un de ses membres, nommé L. Tarquitius Flaccus, fut magister equitum sous le dictateur Cincinnatus en 296 (458 av. J.-C.). Les auteurs anciens citent un écrivain du nom de Tarquitius, qui traduisit, de l’étrusque en latin, un livre qui avait pour titre Ostentarium Tuscum. Le magistrat monétaire portait le prénom de Caius et il était fils d’un Publius. Il frappa monnaie en Espagne en même temps que L. Fabius Hispaniensis : tous deux furent questeurs dans l’armée du proconsul C. Annius Luscus envoyé pour combattre Sertorius en 672-673 (82-81 av. J.-C.). Frontin donne à C. Tarquitius le surnom de Priscus et il le cite parmi les officiers de Sertorius qui assassinèrent ce rebelle en 682. Son collègue L. Fabius Hispamensis, fut également de ce nombre. Du moment que ces deux personnages ont frappé monnaie comme questeurs du proconsul Annius Luscus et que ce dernier fut rappelé à Rome dès l’an 674 (80av. J.-C.),on est forcé d’admettre que les deux questeurs quittèrent l’armée romaine pour passer dans le camp de Sertorius. Peut-être furent-ils alléchés par l’offre de Q Metellus, un des successeurs d’Annius qui, réduit aux abois, mit à prix la tête du révolté espagnol. Lieux de découverte (38 exemplaires)

1288VA – Denier Valeria – Caius Valerius Flaccus

1288VA – Denier Valeria – Caius Valerius Flaccus Avers : Anépigraphe Buste ailé et drapé de la Victoire à droite avec collier et pendants d’oreilles. Une marque de contrôle devant ou derrière la tête. Revers : C VAL FLA – IMPERAT – EX.S.C (Caius Valerius Flaccus/ Imperator/ Ex Senatus Consulto/ Hastati – Principes, Caius Valérius Flaccus Impérator/ Avec l’accord du Sénat, Hastati et Principes) Aigle légionnaire entre deux enseignes. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Massalia Datation : 82 avant J.C. Matière : Argent Gens : Valeria Références : RRC 365/1 – B.12 (Valeria) 👤 C. Valerius Flaccus (Monétaire/Imperator) Rôle Détails Nom Complet Caius Valerius Flaccus Période d’activité Fin du IIe siècle av. J.-C. au début du Ier siècle av. J.-C. Fonction au moment de l’émission Imperator (Général) et Proconsul. Il était gouverneur d’une province (probablement la Gaule Transalpine) et agissait en vertu d’un mandat proconsulaire. Contexte Politique Partisan de la faction de Sulla durant les guerres civiles romaines.   Contexte Historique et Importance Guerres Civiles (82 av. J.-C.) : Le monnayage (RRC 365/1) a été émis alors que Rome était déchirée par la guerre entre les Optimates (Sulla) et les Populares (Marius/Cinna/Carbo). Mission en Espagne : C. Valerius Flaccus a été envoyé par Sulla pour prendre le commandement en Hispanie Citérieure (Espagne) afin de combattre le général marian Quintus Sertorius, qui avait établi un État rival. Lieu de Frappe : Ces monnaies militaires n’ont pas été frappées à Rome, mais probablement à Massalia (Marseille) ou dans un autre centre en Gaule, servant de base arrière pour sa campagne vers l’Espagne. Signification du Type Monétaire : Le titre d’Imperator sur la monnaie (C•VAL•FLA IMPERAT) souligne son autorité militaire suprême. Le revers montre un Aigle Légionnaire et des étendards (signa), symboles clairs de la loyauté de l’armée et de la nécessité de payer les troupes durant une campagne cruciale. En résumé, C. Valerius Flaccus était un général important de l’époque de Sulla, et ce denier est une monnaie de guerre frappée en dehors de Rome pour financer ses légions. Variante 1 : symbole de contrôle derrière la tête de Victoria. Références : RRC 365/1a – B.12 (Valeria) – Syd.747 British Museum 3.8g Variante 2 : lettre de contrôle derrière la tête de Victoria. Références : RRC 365/1b – B.12 (Valeria) – Syd.747b British Museum 3.74g Variante 3 : symbole de contrôle devant la tête de Victoria. Références : RRC 365/1c – B.12 (Valeria) – Syd.747 British Museum 3.94g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Valerius Flaccus. Imperator, en 673 (81 av. J.-C.) Cicéron nous apprend que, dès l’année 671 (83 av. J.-C.), C. Valerius Flaccus était déjà imperator et propréteur en Gaule sous le consulat de L. Cornelius Scipio et de C. Norbanus . Il remporta des succès militaires en Gaule et en Espagne, et obtint les honneurs du triomphe en 673 (81 av. J.-C.). Il avait d’abord été l’adversaire de Sylla, mais il se réconcilia avec lui avant la fin de son commandement, en 673 ; c’est ce qui explique comment l’on voit, sur ses monnaies, la mention senatus consullo, comme sur les pièces des généraux de Sylla telles que celles de C. Memmius Galeria, L. Fabius Hispaniensis et C. Tarquitius. Les espèces de ces derniers ayant toutes été émises en Espagne, on peut en induire que celles de C. Valerius Flaccus ont la même origine. Licinianus nous apprend effectivement que Flaccus alla en Espagne et remporta une victoire sur les Celtibériens. Nous avons déjà dit que les lettres H et P qui figurent sur les enseignes des cohortes, de chaque côté d’une aigle légionnaire, signifient Hastati, Principes ; le même revers se trouve sur les pièces frappées par le questeur urbain Nerius. Il s’agit des cohortes qui ont principalement contribué ;à la victoire de Flaccus sur les bandes espagnoles et qui l’accompagnaient dans son gouvernement de la Gaule. Lieux de découverte (72 exemplaires)

1287AN – Denier Serratus Antonia – Quintus Antonius Balbus

1287AN – Denier Serratus Antonia – Quintus Antonius Balbus Avers : S.C (Senatus Consulto, Avec l’accord du Sénat) Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : Q·(ANT)O·B(AL)B / PR  (Quintus Antonius Balbus Prætor, Quintus Antonius Balbus préteur) Victoria (la Victoire) debout dans un quadrige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite, une palme et les rênes de la gauche; avec une lettre de contrôle sous le quadrige. Bibliothèque nationale de France 3.98g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 83 – 82 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia Références : RRC 364/1d – B.1 (Antonia) – Syd.742b 👤 Quintus Antonius Balbus   📅 Contexte Historique (83-82 av. J.-C.) L’émission de cette monnaie se déroule pendant une période extrêmement troublée de la République romaine, la Seconde Guerre Civile entre Marius et Sylla. Parti Politique : Quintus Antonius Balbus était un fervent partisan de Marius et de son faction. Fonction lors de la frappe : Il a frappé ces monnaies alors qu’il était Préteur (PR). L’inscription PR sur le revers signifie Praetor. Autorisation : Le sigle S•C (pour Senatus Consulto – « Par décret du Sénat ») au droit indique que l’émission a été formellement autorisée par le Sénat. Cependant, à cette époque, le Sénat était dominé par le parti Marian.   ⚔️ Rôle et Destin Financement de la guerre : Ces deniers ont été frappés en grande quantité, très probablement pour financer l’effort de guerre de la faction Marian qui se préparait à affronter le retour imminent de Sylla en Italie. Province : Il a été nommé préteur en Sardaigne en 82 av. J.-C. Mort : Après la victoire de Sylla, Antonius Balbus fut chassé de sa province par le légat de Sylla, Lucius Philippus, et fut finalement éliminé (tué ou proscrit) par les Sullaniens en 82 av. J.-C., illustrant la brutalité de cette guerre civile.   🪙 Signification du type monétaire Les types monétaires choisis par Balbus reflètent la position de son parti : Droit (Jupiter) : La tête laurée de Jupiter (avec S•C) est souvent considérée comme un symbole du soutien divin à la cause des Mariens, ou comme un appel à la légitimité du gouvernement en place à Rome. Revers (Victoire en quadrige) : La Victoire est un symbole de bon augure, destiné à exalter la confiance dans le succès militaire imminent, bien que l’histoire ait finalement donné raison au camp adverse (Sylla). Variante 2 avec lettre de contrôle sous le menton de Jupiter au droit. Références : RRC 364/1c – Syd.742b British Museum 3.91g Variante 3 avec lettre de contrôle sous le buste de Jupiter au droit. Références : RRC 364/1b – Syd.742 British Museum 3.99g Variante 4 avec lettre de contrôle sous le menton de Jupiter au droit + lettre au-dessous des chevaux au revers. Référence : RRC 364/1e British Museum 4.02g Variante 5 sans marque de contrôle à l’avers et au revers. Référence : RRC 364/1a British Museum 3.99g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Autonius Balbus, Préteur en 672 (82 av. J.-C.) Ce personnage était préteur en Sardaigne l’an 672 (82 av. J.-C.) et partisan de Marius. Il fut chassé de sa province par L. Philippus, lieutenant de Sylla. Ses monnaies qui lui donnent le titre de préteur, ont donc été frappées en Sardaigne, l’an 672; elles ont été émises avec l’argent du trésor des temples, sur lequel le Sénat, dominé par la faction de Marius, ordonna de faire main basse, cette année-là, pour payer les troupes : Senatus consulto aurea atque argentea temploruni ornamenta, ne militibus stipendia deessent conflata sunt. Sur le denier de Q. Antonius Balbus, la mention S. C. s’adapte parfaitement à ce texte et à cette interprétation qu’on doit à Cavedoni. Lieu de découverte (946 exemplaires)

1286MA – Denier Marcia – Lucius Marcius Censorinus

1286MA – Denier Marcia – Lucius Marcius Censorinus Avers : Anépigraphe Buste lauré d’Apollon à droite. Avec ou sans marque de contrôle, devant ou derrière la tête. Revers : L. CENSOR (Lucius Censorinus) Le satyre Marsyas, barbu et nu marchant à gauche, saoul, tenant une outre sur l’épaule; derrière, une colonne. Avec ou sans marque de contrôle dans le champ. British Museum 4.19g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 82 avant J.C. Matière : Argent Gens : Marcia Références : RRC 363/1 – B.42 (Marcia) – Syd.737 Le monétaire responsable de l’émission de ce denier est Lucius Marcius Censorinus. Voici les informations clés sur ce personnage et son rôle dans la frappe de cette monnaie :   1. Identité et Famille Nom : Lucius Marcius Censorinus. Fonction : Il était l’un des tresviri monetales (trois monétaires) de la République Romaine pour cette période. Lien Familial : Il appartenait à l’illustre gens Marcia. Le revers de la pièce, avec la figure de Marsyas, est un hommage direct à sa famille et à son ancêtre légendaire, Marsyas, dont la statue se trouvait sur le Forum.   2. Contexte Historique et Politique Date d’émission : 82 av. J.-C. (bien que certaines études le rapprochent de juillet 83 av. J.-C., immédiatement après l’incendie du Capitole). Faction Politique : Lucius Marcius Censorinus était un fervent partisan de la faction marianiste (ou populaire), opposée à Sylla (Sulla) durant la première guerre civile romaine. But de la frappe : Cette émission monétaire était cruciale. Elle a été frappée à Rome pour financer les opérations militaires des marianistes, qui levaient une grande armée pour faire face au retour de Sylla d’Orient. Lieu de Frappe : La frappe a eu lieu dans un atelier de fortune (moneta d’urgence) car l’incendie du Capitole en juillet 83 av. J.-C. avait détruit le bâtiment de la Monnaie (connecté au Tabularium).   3. Symbolisme de la Pièce Le choix des motifs est un acte de propagande politique fort : Marsyas (Revers) : La figure du satyre Marsyas était un symbole de la liberté (ius libertatis) et des droits civiques à Rome, un thème cher à la faction marianiste, qui se présentait comme la défenseuse des droits du peuple. Apollon (Avers) : La tête d’Apollon pourrait être liée aux Ludi Apollinares (Jeux apollinaires) ou simplement être un motif traditionnel populaire, bien qu’Apollon ait été un motif récurrent sur les monnaies marianistes de l’époque. Variante 1 : marques de contrôle à l’avers et au revers. Référence : RRC 363/1a British Museum 4.03g Variante 2 : marque de contrôle seulement à l’avers. Référence : RRC 363/1b British Museum 4.34g Variante 3 : marque de contrôle seulement au revers. Référence : RRC 363/1c British Museum 3.54g Variante 4 : absence de marque de contrôle. Référence : RRC 363/1d British Museum 3.82g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Marcius Censorinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Ce personnage fut triumvir monétaire avec P. Crepusius et C. Mamilius Limetanus . La date des deniers que ce collège fit frapper a été à peu près fixée par l’examen des trouvailles dans lesquelles on les a rencontrés; mais on sait fort peu de chose sur chacun des monétaires. Mommsen pense que L. Censorinus est probablement le frère du monétaire C. Marcius Censorinus dont nous venons de voir les monnaies. On le regarde comme le père de L. Marcius L. f. Censorinus, un des plus ardents partisans de Marc Antoine, qui fut préteur en 711 (43 av. J.-C.) et consul en 715 (39 av. J.-C.). Sur le denier n. 24, le satyre Marsyas rappelle le nom de Marcius3 Eckhel croit, non sans raison, que c’est la statue de Marsyas érigée au forum ; Marsyas, fils de Liber, est le symbole de la liberté dans les colonies du jus ilalicum, et son image sur les monnaies coloniales symbolise la possession du jus Latii. Sa statue se trouvait non seulement à Rome, sur le forum, comme symbole de la Liberté, mais dans plusieurs villes d’Asie Mineure et d’Afrique!. Quant à la colonne qu’on voit derrière la statue de Marsyas sur le denier de L. Censorinus, Cavedoni suppose que c’est celle dont parle Festus comme ayant été élevée à un comédien sur le Vulcanal. Lieux de découverte (532 exemplaires)

1285MA – Denier Serratus Mamilia – Caius Mamilius Limetanus

1285MA – Denier Serratus Mamilia – Caius Mamilius Limetanus Avers : Anépigraphe Buste de Mercure drapé à droite, coiffé du pétase ailé; derrière, un caducée et marque de contrôle. Revers : C. MAMIL LIMETAN (Caius Mamilius Limetanus) Ulysse revenant à Ithaque reconnu par son chien Argos. Bibliothèque nationale de France 3.88g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 82 avant J.C. Matière : Argent Gens : Mamilia Références : RRC 362/1 – B.6 (Mamilia) – Syd.741 Le monétaire responsable de la frappe de cette monnaie est Caius Mamilius C.f. Limetanus.   1. Rôle et Date d’Émission Fonction: Triumvir Monétaire (ou magistrat monétaire). Date: 82 avant J.-C. (pendant la période des guerres civiles entre Marius et Sylla). Monnaie: Il a émis le célèbre denier serratus que nous avons évoqué, ainsi que d’autres deniers avec ses collègues P. Crepusius et L. Marcius Censorinus.   2. La Gens Mamilia et l’Héritage Mythologique C. Mamilius Limetanus appartenait à la gens Mamilia, une famille plébéienne originaire de Tusculum, qui s’était établie à Rome. Le choix des motifs de sa monnaie n’est pas anodin : il est une forme de propagande familiale. Ascendance légendaire: La gens Mamilia revendiquait descendre de Télégone, le fils du héros grec Ulysse (Odyssée) et de la déesse-magicienne Circé. Symbolisme de la pièce: L’avers représente le buste de Mercure (Hermès), souvent considéré dans la mythologie comme l’ancêtre d’Ulysse (par sa descendance avec Autolycus). Le revers illustre directement cette lignée en montrant Ulysse retrouvant son chien Argos, un moment poignant et célèbre de l’Odyssée.   3. Contexte Politique Bien que l’on ne connaisse pas l’historique du monétaire lui-même, il est possible qu’il soit le fils ou un descendant proche de Caius Mamilius Limetanus, qui fut Tribun de la Plèbe en 110 av. J.-C. (ou 109 av. J.-C.). Ce dernier est célèbre pour avoir fait voter la Lex Mamilia, une loi qui institua une commission d’enquête contre les aristocrates qui avaient reçu des pots-de-vin de Jugurtha, roi de Numidie. Variante avec les lettres TA ligaturées. Bibliothèque nationale de France 4.13g Bibliothèque nationale de France 4.13g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Mamilius Limetanus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) En se fondant sur l’examen des trouvailles, on peut croire que les monnaies qui portent le nom de C. Mamilius Limetanus, ont été frappées entre les années 668 et 671 (86-83 av. J.-C.). Maison ne connaît pas historiquement le personnage dont le nom figure sur les deniers en question. Un C. Mamilius Limetanus, tribun du peuple en 644 (110 av. J.-C.), a pu être le père du magistrat qui a fait frapper monnaie vingt-cinq années plus tard Nous donnons aux famillesMarcia et Crepusia des éclaircissements sur les autres magistrats dont le nom est associé à celui de C. Mamilius Limetanus.Sur les deniers de Limetanus, on voit, au revers, Ulysse qui, revenant de voyage, un bâton à la main et en costume de mendiant, fut, après une absence de vingt ans, reconnu par son chien Argos qui s’empressa de lui faire des caresses, puis mourut de joie. On saisit tout de suite le rapport qui existe entre cette scène et les prétentions généalogiques des Mamilii. La tête de Mercure, au droit, se rapporte aux mèmes traditions et au souvenir d’Ulysse, dont ce dieu était l’aïeul; on sait que Mercure fit présent à Ulysse de l’herbe mystérieuse destinée à le garantir contre les enchantements de Circé qui lui donna pour fils Télégon, pire de Mamilia. Lieux de découverte (309 exemplaires)

1284CR – Denier Crepusia – Publius Crepusius

1284CR – Denier Crepusia – Publius Crepusius Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite; le sceptre sur l’épaule avec une ou deux marques de contrôle. Revers : P. CREPVSI (Publius Crepusius) Cavalier galopant à droite, brandissant une javeline de la main droite. Marque de contrôle derrière. British Museum 4.27g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 82 avant J.C. Matière : Argent Gens : Crepusia Références : RRC 361/1 – B.1 (Crepusia) 🏛️ Informations sur le Monétaire P. Crepusius Le monétaire Publius Crepusius est un personnage de l’histoire romaine qui est principalement connu grâce à ses monnaies et est très peu documenté par ailleurs.   1. Contexte Numismatique Fonction : Il était l’un des Tresviri Monetales (Triumvirs monétaires), un collège de trois magistrats juniors (souvent des jeunes hommes aspirant à une carrière politique, la magistrature précédant la questure) responsables de la frappe de la monnaie à Rome. Date : Il a exercé sa fonction en 82 av. J.-C., une période extrêmement agitée de la République romaine marquée par la guerre civile entre les partisans de Sylla et ceux de Marius. Collègues : Il a frappé monnaie aux côtés de ses collègues L. Marcius Censorinus et C. Mamilius Limetanus. Système de Contrôle : Ses émissions sont célèbres dans le domaine de la numismatique pour leur système de marques de contrôle particulièrement élaboré et rigoureux. Chaque pièce porte une combinaison de marques (lettres, symboles, chiffres) garantissant que chaque paire de coins (avers/revers) était unique, ce qui est très utile pour l’étude moderne de l’organisation de l’atelier monétaire à cette époque.   2. Contexte Historique (82 av. J.-C.) L’année 82 av. J.-C. est dominée par la dictature de Sylla. La frappe de monnaie à cette époque est cruciale pour financer les armées. Bien que nous n’ayons pas d’informations personnelles sur P. Crepusius au-delà de sa fonction de monétaire, l’imagerie choisie sur la pièce (le cavalier brandissant une javeline) est souvent interprétée comme un hommage à un ancêtre de la gens Crepusia qui aurait fait preuve de bravoure militaire, ou un clin d’œil aux troupes de cavalerie jouant un rôle majeur dans la guerre civile. Le type à l’Apollon à l’avers peut être choisi pour ses connotations religieuses ou politiques, étant donné qu’Apollon était l’une des divinités les plus populaires de l’époque et parfois associée à un « âge d’or » ou au triomphe. La famille des Crepusii est, en dehors de cette monnaie et d’une seule autre mention épigraphique, presque inconnue dans les sources littéraires romaines, ce qui rend ce denier d’autant plus important comme source d’information sur cette gens. Variante 1 : chiffre de contrôle au revers. Référence : RRC 361/1a British Museum 3.88g Variante 2 : lettre de contrôle à l’avers + chiffre de contrôle au revers. Référence : RRC 361/1b British Museum 3.93g Variante 3 : symbole et lettre de contrôle à l’avers + chiffre de contrôle au revers. Référence : RRC 361/1c British Museum 3.98g Variante 4 : symbole à l’avers + chiffre de contrôle au revers Référence : RRC 361/1c var Bibliothèque nationale de France 3.86g Bibliothèque nationale de France 3.86g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Crepusii sont à peu près inconnus dans l’histoire en dehors de la numismatique qui nomme P. Crepusius. Ce personnage fut monétaire vers l’an 670 (84 av. J.-C.) avec L. Marcius Censorinus et C. Mamilius Limetanus qui formaient avec lui le triumvirat. Mais on ne sait rien sur son compte, et guère plus sur le compte de ses collègues. Il est donc difficile d’expliquer le type de la première des monnaies que nous décrivons et qui porte le nom seul de P. Crepusius; le cavalier du revers fait sans doute allusion à quelque trait de bravoure d’un ancêtre du monétaire. Quant aux types des autres pièces, nous en donnerons l’explication aux familles Marcia et Mamilia. Lieux de découverte (783 exemplaires)

1282MA – Denier Marcia – Lucius Marcius Censorinus

1282MA – Denier Marcia – Lucius Marcius Censorinus Avers : L. CENSORIN (Lucius Censorinus) Buste diadémé, voilé et drapé de Vénus à droite avec boucles d’oreille d’oreille et collier. Revers : P·CREPVS / C·LIMETAN ou P·CREPVSI / C·LIMETA (Publius Crepusius, Caius Limetanus) Vénus dans un bige galopant à droite, drapée, tenant les rênes des deux mains. Marque de contrôle au dessus des chevaux (Chiffre I, II, III ou IIII). Bibliothèque nationale de France 3.78g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 82 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Marcia, Crepusia et Mamilia Références : RRC 360/1a – B.25 (Marcia) – Syd.736 Ce denier a été frappé vers 82 av. J.-C. (une période de guerre civile entre les factions de Marius et de Sylla) par un collège de trois monétaires : L. Marcius Censorinus C. Mamilius Limetanus P. Crepusius Les noms des trois magistrats sont inscrits sur la monnaie : celui de L. Marcius Censorinus apparaît à l’avers (L·CENSORIN), et ceux de C. Mamilius Limetanus et P. Crepusius (C·LIMETA / P·CREPVSI) figurent au revers.   Contexte et biographie Le rôle de ces magistrats, appelés tres viri aere argento auro flando feriundo (les « trois hommes chargés de fondre et de frapper le bronze, l’argent et l’or »), était de superviser l’atelier monétaire de Rome. Malheureusement, comme le confirment les études numismatiques, très peu de choses sont connues sur ces hommes en dehors de leurs monnaies. P. Crepusius : Il est le plus souvent désigné comme l’émetteur principal pour ses propres séries (RRC 361), qui se distinguent par un système de marques de contrôle particulièrement complexe (avec lettres, symboles et numéros de série). L. Marcius Censorinus et C. Mamilius Limetanus : Ils ont également frappé leurs propres deniers individuels la même année (RRC 362 et RRC 363), en plus de cette émission commune. Le fait que cette monnaie soit signée par les trois monétaires atteste d’une émission extrêmement importante, probablement rendue nécessaire par les besoins financiers urgents de l’État romain en pleine guerre civile. C’est le seul exemple de l’histoire de la République où les trois monétaires ont émis à la fois des pièces individuelles et une pièce conjointe. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Marcius Censorinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Ce personnage fut triumvir monétaire avec P. Crepusius et C. Mamilius Limetanus . La date des deniers que ce collège fit frapper a été à peu près fixée par l’examen des trouvailles dans lesquelles on les a rencontrés; mais on sait fort peu de chose sur chacun des monétaires. Mommsen pense que L. Censorinus est probablement le frère du monétaire C. Marcius Censorinus dont nous venons de voir les monnaies. On le regarde comme le père de L. Marcius L. f. Censorinus, un des plus ardents partisans de Marc Antoine, qui fut préteur en 711 (43 av. J.-C.) et consul en 715 (39 av. J.-C.). Sur le denier n. 24, le satyre Marsyas rappelle le nom de Marcius3 Eckhel croit, non sans raison, que c’est la statue de Marsyas érigée au forum ; Marsyas, fils de Liber, est le symbole de la liberté dans les colonies du jus ilalicum, et son image sur les monnaies coloniales symbolise la possession du jus Latii. Sa statue se trouvait non seulement à Rome, sur le forum, comme symbole de la Liberté, mais dans plusieurs villes d’Asie Mineure et d’Afrique!. Quant à la colonne qu’on voit derrière la statue de Marsyas sur le denier de L. Censorinus, Cavedoni suppose que c’est celle dont parle Festus comme ayant été élevée à un comédien sur le Vulcanal. Lieux de découverte 

1281CO – Denier Sylla – Lucius Cornelius Sulla

1281CO – Denier Sylla – Lucius Cornelius Sulla Avers : L. SVLLA (Lucius Sylla) Tête diadémée de Vénus à droite; devant elle, une statuette de Cupidon ailé, nu debout à gauche, tenant une palme. Revers : IMPER / ITERV (Imperator Iterum, Revêtu de la deuxième acclamation impériale) Vase à sacrifices (capis) et lituus entre deux trophées. Bibliothèque nationale de France 4g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84-83 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Référence : RRC 359/2 – B. 29 (Cornelia) – Syd.761 Le Contexte : Une Monnaie Impératoriale Exceptionnelle Contrairement à la majorité des monnaies républicaines, qui étaient émises par des magistrats monétaires (les tresviri monetales) pour le Sénat, cet émission est une monnaie militaire (ou impératoriale). Elle est émise sous l’autorité directe d’un commandant doté de l’imperium. Le Monétaire : Lucius Cornelius Sulla (Sylla). La Légende : Le nom L. SVLLA (Lucius Sylla) apparaît clairement à l’avers, et le revers porte la mention IMPER ITERVM (Imperator Iterum, « Commandant acclamé pour la deuxième fois »). La Date/Lieu : Frappé autour de 84-83 av. J.-C. par un atelier monétaire itinérant (souvent considéré comme en Grèce ou en Italie du Sud) pour payer ses troupes alors qu’il préparait son retour à Rome après sa victoire contre Mithridate VI.   Pourquoi Sylla ? Autorité Militaire Suprême : L’émission de cette pièce d’or (l’aureus) est en soi un acte exceptionnel, reflétant un besoin de financement massif pour son armée, en dehors du contrôle habituel du Sénat. Seul un chef militaire comme Sylla, détenant l’imperium et des ressources financières (butin de guerre), pouvait le faire. Propagande Politique : Les symboles choisis sont une forme de propagande personnelle : Vénus et Cupidon (l’avers) : Vénus était sa divinité tutélaire, qu’il honorait publiquement. Le Lituus et le Capis (au revers) : Instruments sacerdotaux faisant référence à son augurat, soulignant son autorité religieuse et son statut. IMPER ITERVM : Affirmation de son prestige militaire et de sa légitimité à diriger les armées. Sylla est donc l’émetteur principal et la figure centrale de cette monnaie, qui préfigure les émissions personnalisées de la fin de la République, notamment celles de Pompée et de Jules César. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D’après ce classement, les monnaies frappées par les soins du questeur L. Licinius Lucullus datent, les unes de l’an 667 et les autres de l’an 671 : ces monnaies étaient célèbres dans l’antiquité même sous le nom de monnaies luculliennes, et voici ce que Plutarque nous raconte à leur sujet : « C’est par les soins de Lucullus, que fut frappée, dans le Péloponèse, la plus grande partie de la monnaie émise pendant la guerre de Mithridate, d’où vint le nom de lucullienne à cette monnaie qui resta longtemps en circulation, ayant eu l’occasion de s’échanger rapidement en soldant les dépenses nécessitées par les besoins de la guerre . »L’aureus et le denier qui suivent ont été frappés dans la Grèce en 667 (87 av. J.-C.) après les victoires de Chéronée et d’Orchomène dont nous avons parlé plus haut : les deux trophées font allusion à ces deux victoires, tandis que le praefericulum et le lituus rappellent que Sylla était investi de la dignité d’augure. C’est au cours de cette expédition que Sylla fut proclamé pour la seconde fois imperator par ses troupes. « Le titre d’imperator iterum que lui donnent quelquefois les médailles, dit Mommsen, ne se rapporte pas aux nombreuses victoires qu’il remporta sur Mithridate, de 667 à 670; car un général ne pouvait être proclamé imperator qu’une seule fois dans la même guerre. Mais il est probable que ce titre lui avait été déjà donné une fois, soit dans sa campagne de Cilicie, qu’il fit en qualité de propréteur en 662 (92 av. J.-C.), soit pendant la guerre Sociale, et on avait tenu compte de ce renouvellement de titre, comme nous le verrons aussi pour L. Aemilius Paullus. Cependant, il ne faudrait pas regarder les monnaies sur lesquelles on lit IMP, comme plus anciennes que celles sur lesquelles on trouve IMP. ITERVM ; car nous savons par les inscriptions que l’usage d’ajouter iterum commença seulement à s’introduire vers cette époque et qu’il n’était pas encore devenu une règle fixe ni exactement suivie ».

1278NO – Denier Norbana – Caius Norbanus

1278NO – Denier Norbana – Caius Norbanus Avers : C. NORBANVS (Caius Norbanus) Tête de Vénus diadémée à droite; derrière une marque de contrôle. Revers : Anépigraphe Épi de blé, faisceau de licteur et caducée. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 83 avant J.C. Matière : Argent Gens : Norbana Références : RRC 357/1b – B. 2 (Norbana) – Syd.739 C. Norbanus, le magistrat monétaire qui a frappé ce denier en 83 av. J.-C., est une figure intéressante, même si certains numismates considèrent qu’il n’est pas directement connu de l’histoire pour sa propre carrière à cette date. Il est important de le situer par rapport à son père et à la situation politique de l’époque.   🏛️ Le Monétaire et sa Famille Le monétaire, C. Norbanus, serait probablement le fils du célèbre Caius Norbanus, consul en 83 av. J.-C. Le Père (Caius Norbanus, Consul en 83 av. J.-C.) : Le père était un homo novus (homme nouveau, premier de sa famille à atteindre le consulat), plébéien et un partisan acharné des Populares (le parti de Marius). Il fut un tribun de la plèbe controversé et gouverneur de Sicile en tant que préteur vers 89 av. J.-C., où il leva des troupes et organisa des approvisionnements en blé (d’où l’épi de blé et la proue sur la monnaie, faisant allusion à son succès). En tant que consul en 83 av. J.-C., il fut l’un des principaux opposants à Sylla lorsque celui-ci débarqua en Italie après son retour d’Orient, marquant le début de la guerre civile. Il fut vaincu par Sylla et s’enfuit finalement à Rhodes, où il se suicida en 82 av. J.-C. pour éviter d’être livré. Le Monétaire : Il frappe cette monnaie en 83 av. J.-C., au début de la guerre civile entre les Maires (son père) et Sylla. Le type de la monnaie (Diadème de Vénus / Proue, fasces, caducée, épi de blé) est généralement interprété comme un hommage direct aux exploits et au rôle politique de son père en Sicile et en tant qu’Imperator. L’émission est clairement liée au parti des Populares de Marius et Carbo, qui détenait le pouvoir à Rome en 83 av. J.-C. La famille Norbana revint au premier plan plus tard avec C. Norbanus Flaccus, consul en 38 av. J.-C., qui était probablement le fils du monétaire C. Norbanus.   💰 Signification des Types Monétaires Les motifs de ce denier (tête de Vénus et symboles au revers) sont souvent vus comme une référence claire à la carrière du consul : Symbole Interprétation Tête de Vénus Divinité particulièrement honorée en Sicile (Vénus Érycine), région où son père a exercé son pouvoir. Fasces avec hache Symbole de l’imperium et du pouvoir militaire du magistrat (son père). Proue de navire Rappel de la flotte que son père avait organisée en Sicile pour ravitailler Rhégium pendant la Guerre Sociale. Épi de blé Référence aux approvisionnements en blé que son père avait assurés pour la ville de Rhégium, soulignant son rôle de protecteur et de fournisseur. Caducée Peut symboliser la diplomatie, le commerce ou la bonne fortune. La frappe de cette monnaie sert donc de propagande politique, célébrant les succès du clan Norbanus au moment critique de la guerre civile. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Norbanus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Ce magistrat est inconnu dans l’histoire. Il paraît avoir été le fils de C. Norbanus, consul en 671 (83 av. J.-C.), que nous avons cité plus haut, et en même temps le père de C. Norbanus C. f. Flaccus dont nous parlerons plus loin. Les médailles de C. Norbanus paraissent, par leur type, faire allusion à la vie de son père et à son rôle comme préteur en Sicile. Vénus était la divinité particulièrement en honneur dans cette île; de plus, la proue, les faisceaux, le caducée, l’épi sont des emblèmes qui caractérisent une flotte, un imperator, une levée de troupe et des approvisionnements. Or, comme l’a remarqué Cavedoni, lorsque C. Norbanus, père du monétaire, était préteur en Sicile, durant la guerre Sociale, il leva des troupes, organisa une flotte considérable et pourvut si bien d’approvisionnements de blé la ville de Rhegium, dans le Bruttium, que les insurgés, suivant le récit de Diodore de Sicile , furent obligés de lever le siège de cette place dont ils renoncèrent à s’emparer. C’est sans doute à ce fait glorieux qu’il est fait allusion. La tête de Vénus n’est pas sans analogie avec celle de Vénus Erycine qui figure sur les deniers des Considii. Lieux de découverte (316 exemplaires)

1277NO – Denier Norbana – Caius Norbanus

1277NO – Denier Norbana – Caius Norbanus Avers : C. NORBANVS (Caius Norbanus) Tête de Vénus diadémée à droite; derrière marque de contrôle. Revers : Anépigraphe Tige de proue, faisceau du licteur, caducée et épi de blé. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 83 avant J.C. Matière : Argent Gens : Norbana Références : RRC 357/1a – B.1 (Norbana) – Syd.740 C. Norbanus, le magistrat monétaire qui a frappé ce denier en 83 av. J.-C., est une figure intéressante, même si certains numismates considèrent qu’il n’est pas directement connu de l’histoire pour sa propre carrière à cette date. Il est important de le situer par rapport à son père et à la situation politique de l’époque.   🏛️ Le Monétaire et sa Famille Le monétaire, C. Norbanus, serait probablement le fils du célèbre Caius Norbanus, consul en 83 av. J.-C. Le Père (Caius Norbanus, Consul en 83 av. J.-C.) : Le père était un homo novus (homme nouveau, premier de sa famille à atteindre le consulat), plébéien et un partisan acharné des Populares (le parti de Marius). Il fut un tribun de la plèbe controversé et gouverneur de Sicile en tant que préteur vers 89 av. J.-C., où il leva des troupes et organisa des approvisionnements en blé (d’où l’épi de blé et la proue sur la monnaie, faisant allusion à son succès). En tant que consul en 83 av. J.-C., il fut l’un des principaux opposants à Sylla lorsque celui-ci débarqua en Italie après son retour d’Orient, marquant le début de la guerre civile. Il fut vaincu par Sylla et s’enfuit finalement à Rhodes, où il se suicida en 82 av. J.-C. pour éviter d’être livré. Le Monétaire : Il frappe cette monnaie en 83 av. J.-C., au début de la guerre civile entre les Maires (son père) et Sylla. Le type de la monnaie (Diadème de Vénus / Proue, fasces, caducée, épi de blé) est généralement interprété comme un hommage direct aux exploits et au rôle politique de son père en Sicile et en tant qu’Imperator. L’émission est clairement liée au parti des Populares de Marius et Carbo, qui détenait le pouvoir à Rome en 83 av. J.-C. La famille Norbana revint au premier plan plus tard avec C. Norbanus Flaccus, consul en 38 av. J.-C., qui était probablement le fils du monétaire C. Norbanus.   💰 Signification des Types Monétaires Les motifs de ce denier (tête de Vénus et symboles au revers) sont souvent vus comme une référence claire à la carrière du consul : Symbole Interprétation Tête de Vénus Divinité particulièrement honorée en Sicile (Vénus Érycine), région où son père a exercé son pouvoir. Fasces avec hache Symbole de l’imperium et du pouvoir militaire du magistrat (son père). Proue de navire Rappel de la flotte que son père avait organisée en Sicile pour ravitailler Rhégium pendant la Guerre Sociale. Épi de blé Référence aux approvisionnements en blé que son père avait assurés pour la ville de Rhégium, soulignant son rôle de protecteur et de fournisseur. Caducée Peut symboliser la diplomatie, le commerce ou la bonne fortune. La frappe de cette monnaie sert donc de propagande politique, célébrant les succès du clan Norbanus au moment critique de la guerre civile. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Norbanus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Ce magistrat est inconnu dans l’histoire. Il paraît avoir été le fils de C. Norbanus, consul en 671 (83 av. J.-C.), que nous avons cité plus haut, et en même temps le père de C. Norbanus C. f. Flaccus dont nous parlerons plus loin. Les médailles de C. Norbanus paraissent, par leur type, faire allusion à la vie de son père et à son rôle comme préteur en Sicile. Vénus était la divinité particulièrement en honneur dans cette île; de plus, la proue, les faisceaux, le caducée, l’épi sont des emblèmes qui caractérisent une flotte, un imperator, une levée de troupe et des approvisionnements. Or, comme l’a remarqué Cavedoni, lorsque C. Norbanus, père du monétaire, était préteur en Sicile, durant la guerre Sociale, il leva des troupes, organisa une flotte considérable et pourvut si bien d’approvisionnements de blé la ville de Rhegium, dans le Bruttium, que les insurgés, suivant le récit de Diodore de Sicile , furent obligés de lever le siège de cette place dont ils renoncèrent à s’emparer. C’est sans doute à ce fait glorieux qu’il est fait allusion. La tête de Vénus n’est pas sans analogie avec celle de Vénus Erycine qui figure sur les deniers des Considii.