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1278NO – Denier Norbana – Caius Norbanus

1278NO – Denier Norbana – Caius Norbanus Avers : C. NORBANVS (Caius Norbanus) Tête de Vénus diadémée à droite; derrière une marque de contrôle. Revers : Anépigraphe Épi de blé, faisceau de licteur et caducée. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 83 avant J.C. Matière : Argent Gens : Norbana Références : RRC 357/1b – B. 2 (Norbana) – Syd.739 C. Norbanus, le magistrat monétaire qui a frappé ce denier en 83 av. J.-C., est une figure intéressante, même si certains numismates considèrent qu’il n’est pas directement connu de l’histoire pour sa propre carrière à cette date. Il est important de le situer par rapport à son père et à la situation politique de l’époque.   🏛️ Le Monétaire et sa Famille Le monétaire, C. Norbanus, serait probablement le fils du célèbre Caius Norbanus, consul en 83 av. J.-C. Le Père (Caius Norbanus, Consul en 83 av. J.-C.) : Le père était un homo novus (homme nouveau, premier de sa famille à atteindre le consulat), plébéien et un partisan acharné des Populares (le parti de Marius). Il fut un tribun de la plèbe controversé et gouverneur de Sicile en tant que préteur vers 89 av. J.-C., où il leva des troupes et organisa des approvisionnements en blé (d’où l’épi de blé et la proue sur la monnaie, faisant allusion à son succès). En tant que consul en 83 av. J.-C., il fut l’un des principaux opposants à Sylla lorsque celui-ci débarqua en Italie après son retour d’Orient, marquant le début de la guerre civile. Il fut vaincu par Sylla et s’enfuit finalement à Rhodes, où il se suicida en 82 av. J.-C. pour éviter d’être livré. Le Monétaire : Il frappe cette monnaie en 83 av. J.-C., au début de la guerre civile entre les Maires (son père) et Sylla. Le type de la monnaie (Diadème de Vénus / Proue, fasces, caducée, épi de blé) est généralement interprété comme un hommage direct aux exploits et au rôle politique de son père en Sicile et en tant qu’Imperator. L’émission est clairement liée au parti des Populares de Marius et Carbo, qui détenait le pouvoir à Rome en 83 av. J.-C. La famille Norbana revint au premier plan plus tard avec C. Norbanus Flaccus, consul en 38 av. J.-C., qui était probablement le fils du monétaire C. Norbanus.   💰 Signification des Types Monétaires Les motifs de ce denier (tête de Vénus et symboles au revers) sont souvent vus comme une référence claire à la carrière du consul : Symbole Interprétation Tête de Vénus Divinité particulièrement honorée en Sicile (Vénus Érycine), région où son père a exercé son pouvoir. Fasces avec hache Symbole de l’imperium et du pouvoir militaire du magistrat (son père). Proue de navire Rappel de la flotte que son père avait organisée en Sicile pour ravitailler Rhégium pendant la Guerre Sociale. Épi de blé Référence aux approvisionnements en blé que son père avait assurés pour la ville de Rhégium, soulignant son rôle de protecteur et de fournisseur. Caducée Peut symboliser la diplomatie, le commerce ou la bonne fortune. La frappe de cette monnaie sert donc de propagande politique, célébrant les succès du clan Norbanus au moment critique de la guerre civile. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Norbanus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Ce magistrat est inconnu dans l’histoire. Il paraît avoir été le fils de C. Norbanus, consul en 671 (83 av. J.-C.), que nous avons cité plus haut, et en même temps le père de C. Norbanus C. f. Flaccus dont nous parlerons plus loin. Les médailles de C. Norbanus paraissent, par leur type, faire allusion à la vie de son père et à son rôle comme préteur en Sicile. Vénus était la divinité particulièrement en honneur dans cette île; de plus, la proue, les faisceaux, le caducée, l’épi sont des emblèmes qui caractérisent une flotte, un imperator, une levée de troupe et des approvisionnements. Or, comme l’a remarqué Cavedoni, lorsque C. Norbanus, père du monétaire, était préteur en Sicile, durant la guerre Sociale, il leva des troupes, organisa une flotte considérable et pourvut si bien d’approvisionnements de blé la ville de Rhegium, dans le Bruttium, que les insurgés, suivant le récit de Diodore de Sicile , furent obligés de lever le siège de cette place dont ils renoncèrent à s’emparer. C’est sans doute à ce fait glorieux qu’il est fait allusion. La tête de Vénus n’est pas sans analogie avec celle de Vénus Erycine qui figure sur les deniers des Considii. Lieux de découverte (316 exemplaires)

1277NO – Denier Norbana – Caius Norbanus

1277NO – Denier Norbana – Caius Norbanus Avers : C. NORBANVS (Caius Norbanus) Tête de Vénus diadémée à droite; derrière marque de contrôle. Revers : Anépigraphe Tige de proue, faisceau du licteur, caducée et épi de blé. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 83 avant J.C. Matière : Argent Gens : Norbana Références : RRC 357/1a – B.1 (Norbana) – Syd.740 C. Norbanus, le magistrat monétaire qui a frappé ce denier en 83 av. J.-C., est une figure intéressante, même si certains numismates considèrent qu’il n’est pas directement connu de l’histoire pour sa propre carrière à cette date. Il est important de le situer par rapport à son père et à la situation politique de l’époque.   🏛️ Le Monétaire et sa Famille Le monétaire, C. Norbanus, serait probablement le fils du célèbre Caius Norbanus, consul en 83 av. J.-C. Le Père (Caius Norbanus, Consul en 83 av. J.-C.) : Le père était un homo novus (homme nouveau, premier de sa famille à atteindre le consulat), plébéien et un partisan acharné des Populares (le parti de Marius). Il fut un tribun de la plèbe controversé et gouverneur de Sicile en tant que préteur vers 89 av. J.-C., où il leva des troupes et organisa des approvisionnements en blé (d’où l’épi de blé et la proue sur la monnaie, faisant allusion à son succès). En tant que consul en 83 av. J.-C., il fut l’un des principaux opposants à Sylla lorsque celui-ci débarqua en Italie après son retour d’Orient, marquant le début de la guerre civile. Il fut vaincu par Sylla et s’enfuit finalement à Rhodes, où il se suicida en 82 av. J.-C. pour éviter d’être livré. Le Monétaire : Il frappe cette monnaie en 83 av. J.-C., au début de la guerre civile entre les Maires (son père) et Sylla. Le type de la monnaie (Diadème de Vénus / Proue, fasces, caducée, épi de blé) est généralement interprété comme un hommage direct aux exploits et au rôle politique de son père en Sicile et en tant qu’Imperator. L’émission est clairement liée au parti des Populares de Marius et Carbo, qui détenait le pouvoir à Rome en 83 av. J.-C. La famille Norbana revint au premier plan plus tard avec C. Norbanus Flaccus, consul en 38 av. J.-C., qui était probablement le fils du monétaire C. Norbanus.   💰 Signification des Types Monétaires Les motifs de ce denier (tête de Vénus et symboles au revers) sont souvent vus comme une référence claire à la carrière du consul : Symbole Interprétation Tête de Vénus Divinité particulièrement honorée en Sicile (Vénus Érycine), région où son père a exercé son pouvoir. Fasces avec hache Symbole de l’imperium et du pouvoir militaire du magistrat (son père). Proue de navire Rappel de la flotte que son père avait organisée en Sicile pour ravitailler Rhégium pendant la Guerre Sociale. Épi de blé Référence aux approvisionnements en blé que son père avait assurés pour la ville de Rhégium, soulignant son rôle de protecteur et de fournisseur. Caducée Peut symboliser la diplomatie, le commerce ou la bonne fortune. La frappe de cette monnaie sert donc de propagande politique, célébrant les succès du clan Norbanus au moment critique de la guerre civile. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Norbanus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Ce magistrat est inconnu dans l’histoire. Il paraît avoir été le fils de C. Norbanus, consul en 671 (83 av. J.-C.), que nous avons cité plus haut, et en même temps le père de C. Norbanus C. f. Flaccus dont nous parlerons plus loin. Les médailles de C. Norbanus paraissent, par leur type, faire allusion à la vie de son père et à son rôle comme préteur en Sicile. Vénus était la divinité particulièrement en honneur dans cette île; de plus, la proue, les faisceaux, le caducée, l’épi sont des emblèmes qui caractérisent une flotte, un imperator, une levée de troupe et des approvisionnements. Or, comme l’a remarqué Cavedoni, lorsque C. Norbanus, père du monétaire, était préteur en Sicile, durant la guerre Sociale, il leva des troupes, organisa une flotte considérable et pourvut si bien d’approvisionnements de blé la ville de Rhegium, dans le Bruttium, que les insurgés, suivant le récit de Diodore de Sicile , furent obligés de lever le siège de cette place dont ils renoncèrent à s’emparer. C’est sans doute à ce fait glorieux qu’il est fait allusion. La tête de Vénus n’est pas sans analogie avec celle de Vénus Erycine qui figure sur les deniers des Considii.

1072MA – Denier Marcia – Quintus Marcius

1072MA – Denier Marcia – Quintus Marcius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière la tête marque de valeur (XVI en monogramme). Revers : ROMA // Q. (MAR). C. F. L. R (Rome // Quintus Marcius Caius Fabius Lucius Roscius) Victoria (La Victoire) dans un quadrige galopant à droite, brandissant une couronne de la main droite et tenant les rênes du quadrige de la gauche. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 118-117 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Marcia, Fabia et Roscia Références : RRC 283/1a – B. 16 (Marcia) – Syd.541 🏛️ Informations sur le Monétaire Q. Marcius Bien que nous n’ayons pas de biographie détaillée de cet individu en particulier, son rôle et son nom nous permettent de faire les observations suivantes : Magistrat Monétaire (Triumvir Monetalis) : À l’époque républicaine, les pièces de monnaie étaient frappées sous la supervision de magistrats appelés les tresviri aere argento auro flando feriundo (les « trois hommes pour fondre et frapper le bronze, l’argent et l’or »), souvent abrégés en triumviri monetales. Ce rôle était généralement l’une des premières étapes du cursus honorum (la carrière politique romaine) et était occupé par de jeunes hommes ambitieux de familles sénatoriales. La Gens Marcia : Quintus Marcius appartenait à la prestigieuse Gens Marcia, une des plus anciennes et des plus influentes familles de Rome, qui se réclamait d’être descendante du roi semi-légendaire Ancus Marcius. D’autres membres célèbres de cette famille incluent Quintus Marcius Rex (consul en 118 av. J.-C.) et Quintus Marcius Philippus (consul en 186 et 169 av. J.-C.). Contexte de l’Émission : Le type du revers, représentant Victoire dans un quadrige, est une allusion fréquente aux victoires et aux triomphes de la famille du monétaire. Il est parfois suggéré que ce monétaire pourrait être un parent du Quintus Marcius Rex qui fut consul en 118 av. J.-C. (l’une des dates de frappe de cette monnaie), lequel fut célèbre pour la construction de l’Aqua Marcia (l’aqueduc) et pour ses victoires en Ligurie. En résumé, Q. Marcius était un jeune magistrat issu d’une puissante famille sénatoriale. Son denier a servi à marquer une étape dans sa carrière politique et à glorifier la renommée de sa gens (famille).   🏛️C. FABIUS (Caius Fabius) L’initiale C F (pour Caius Fabius) correspondrait au deuxième monétaire de la commission. La Gens Fabia : C’était une des familles patriciennes les plus anciennes et les plus illustres de Rome. Le membre le plus célèbre est sans doute Quintus Fabius Maximus Verrucosus (surnommé Cunctator — le temporisateur), le grand général qui a développé la stratégie d’attrition contre Hannibal pendant la Deuxième Guerre Punique (fin du IIIe siècle av. J.-C.).   🏛️L. ROSCIUS (Lucius Roscius) L’initiale L $cdot$ R (pour Lucius Roscius) correspondrait au troisième monétaire. La Gens Roscia : Cette famille (d’origine plébéienne) est également bien établie. Le nom Roscius est plus tard associé à d’autres émissions importantes. Un descendant ou parent célèbre est Lucius Roscius Fabatus, qui fut monétaire vers 64 av. J.-C. (RRC 412) et un officier militaire de Jules César en Gaule. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Marcius. Monétaire vers 646 (148 av. J.-C.) Ce personnage fut officier monétaire avec deux autres dont le nom n’est représenté sur les espèces que par les initiales L. R. et C. F. qu’on interprète généralement par Caius Fabius et Lucius Roscius. Le nom de Q. Marcius paraît seul certain; mais on ne sait rien sur l’histoire de ce magistrat. On connaît un Q. Marcius qui fut tribun militaire dans la guerre contre les Boii en 561 (193 av. J.-C.): le monétaire pourrait être son fils. Lieux de découverte (115 exemplaires)

1276FU – Denier Furia – Publius Furius Crassipes

1276FU – Denier Furia – Publius Furius Crassipes Avers : AED CVR (Ædilis Curulis, Édile curule) Tête tourelée de Cybèle à droite; derrière, un pied tourné vers l’intérieur. Revers : P. FOVRIVS // CRASSIPES (Publius Furius Crassipes) Chaise curule. British Museum 4.16g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84 avant J.C. Matière : Argent Gens : Furia Références : RRC 356/1a – B.19 (Furia) Publius Furius Crassipes (souvent abrégé en P. Furius Crassipes) :   👤 Identification et Rôle Nom Complet : Publius Furius Crassipes (l’orthographe Fourius est également utilisée sur la monnaie elle-même : P $cdot$ FOVRIVS). Famille (Gens) : Il appartenait à la gens Furia, une famille patricienne très ancienne et noble de Rome, originaire de Tusculum. Date d’émission : 84 av. J.-C. Magistrature : Il a émis cette monnaie en tant qu’Édile Curule (Aedilis Curulis), comme l’indique l’inscription AED $cdot$ CVR sur l’avers (face) du denier. L’Édile Curule était responsable de l’organisation des jeux publics, de l’entretien des temples et des rues, et de l’approvisionnement en blé. Contexte Politique : L’année 84 av. J.-C. est une période de grande instabilité et de guerre civile à Rome, marquée par l’assassinat du consul Cinna, alors que Carbo restait seul consul. Les frappes monétaires de cette époque sont souvent liées au financement des armées.   🧩 Les Symboles de la Monnaie Les choix d’imagerie sur la monnaie sont les seules indications que nous ayons sur ses affiliations ou son passé familial : Le Pied (Symbole Parlant) : Un pied est représenté derrière la tête de Cybèle. Il s’agit d’un symbole parlant (cognomen) direct de son surnom Crassipes, qui signifie littéralement « pied gras/épais » ou « pied difforme ». La Chaise Curule : La Chaise Curule (sella curulis) sur le revers est le symbole distinctif de sa magistrature d’Édile Curule, faisant référence à l’honneur et à l’autorité qui lui étaient conférés. Cybele (La Déesse Mère) : La présence de Cybèle, la Grande Déesse Mère, pourrait faire référence à une dévotion familiale ou à une affiliation religieuse particulière de la gens Furia.   👨‍👩‍👧‍👦 Descendance Possible Bien que l’on ne sache pas grand-chose de P. Furius Crassipes lui-même, il est probablement le père d’un autre Furius Crassipes qui est mieux connu car : Il épousa Tullia, la fille de l’orateur et homme d’État célèbre Cicéron, en 56 av. J.-C. En résumé, P. Furius Crassipes est principalement connu par son rôle de monétaire et d’Édile Curule en 84 av. J.-C., ainsi que par les symboles parlants qu’il a utilisés pour affirmer son identité et sa magistrature. Variante 1 avec la légende du revers P·FOVRIVS CRASSVPES Référence : RRC 356/1b American Numismatic Society 3.97g American Numismatic Society 3.97g Variante 2 avec le pied tourné vers le bas. Référence : RRC 356/1c British Museum 4.11g Variante 3 avec le pied tourné vers le bas + la légende du revers P·FOVRIVS CRASSVPES Référence : RRC 356/1d American Numismatic Society 3.86g American Numismatic Society 3.86g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Furius Crassipes. Édile curule vers 671 (83. av. J.-C.) La branche des Crassipes, dans la gens Furia, est connue dès le VIe siècle: M. Furius Crassipes qui fut envoyé en 560 (194av. J.-C.) pour fonder une colonie romaine dans le Bruttium, figure, quelques années plus tard, comme préteur en Gaule et, enfin, en Sicile l’an 581 (173 av. J.-C.). Ce personnage pourrait être l’ancêtre de P. Furius Crassipes qui fut édile curule et fit frapper, en cette qualité, le denier décrit plus loin. Au droit de ce denier, on voit la tête de Cybèle qui fait allusion aux fonctions urbaines de l’édilité, et derrière laquelle figure un pied difforme, allusion au surnom Crassipes. Sur le revers, on voit la chaise curule qui caractérise la charge de l’édilité ; on la remarque aussi sur les pièces de M. Plaetorius Cestianus qualifié également de aedilis curulis. L’édile P. Furius Crassipes est sans doute le père de Furius Crassipes qui épousa en 698 (56 av. J.-C.) la fille de Cicéron, après la mort de son premier mari C. Piso Frugi. Lieux de découverte (219 exemplaires)

1272LI – Denier Licinia – Caius Licinius Macer

1272LI – Denier Licinia – Caius Licinius Macer Avers : Anépigraphe Buste héroïque et lauré d’Apollon Véjovis à gauche, vu de trois quarts en arrière, brandissant un foudre de la main droite avec le manteau sur l’épaule. Revers : C. LICINIVS. L. F. / MACER (Caius Licinius Lucii Filius Macer, Caius Licinius fils de Lucius Macer) Minerve dans un quadrige galopant à droite, brandissant une javeline transversale de la main droite et tenant les rênes et un bouclier de la main gauche. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 354/1 – B.16 (Licinia) – Syd.732 Caius Licinius L. f. Macer Il fut un homme politique et un écrivain romain important. Information Détail Période de Monnayage 84 av. J.-C. (il était triumvir monetalis). Famille (Gens) Licinia. Carrière Politique Il a été Tribun de la Plèbe en 73 av. J.-C. et a mené une action politique en faveur du parti populaire (populares). Il fut ensuite Préteur en 68 av. J.-C. Œuvre Littéraire Il était un annaliste et un orateur reconnu. Il est l’auteur des Rerum Romanorum historiae (Histoires de la République romaine) en au moins 16 livres, une œuvre majeure aujourd’hui perdue, mais citée par des historiens ultérieurs comme Tite-Live. Fin de Vie En 66 av. J.-C., il fut accusé de concussion (malversations) lors d’un procès présidé par Cicéron. Pour éviter la condamnation et la confiscation de ses biens, il se donna la mort. Postérité Il était le père de Caius Licinius Macer Calvus, qui devint lui aussi un célèbre poète et orateur. L’émission de ses deniers en 84 av. J.-C. se déroule dans un contexte de guerre civile entre Marius et Sylla. Le choix des types (Apollon/Veiovis et Minerve) est interprété comme un symbole de puissance et de protection de l’État. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Licinius L. j. Macer. Monétaire vers 672 ( 82 av. J.-C.). Il s’agit ici de C. Licinius Macer, historien et orateur, né vers 644 (110 av. J.-C.). Il exerça probablement ses fonctions pendant la dictature de Sylla, fut questeur en 676 (78 av. J.-C.) et tribun du peuple en 681 (73 av. J.-C.). Comme orateur, il se distingua contre le parti aristocratique, et surtout contre C. Rabirius. Cicéron l’accusa de concussion, et, pour éviter le jugement, il se donna la mort. Tite-Live et Denys d’Halicarnasse renvoient fréquemment aux Rerum ramanorum historiæ qu’il avait écrites et dont il ne nous reste rien ; Priscien nous a conservé un fragment d’un de ses discours pro Tuscis; Il fut le père de C. Licinius Calvus, poète et orateur populaire dont Cicéron parle fréquemment. Apollon Vejovis, qui figure sur le denier de C. Licinius Macer, est représenté de la même façon sur le denier de L. Caesius. Lieux de découverte (648 exemplaires)

1270FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius

1270FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius Avers : EX·A·P (Ex Argento Publico, Avec l’argent public) Tête laurée de Véjovis à droite; au-dessous, un foudre. Revers : Anépigraphe Génie ailé (Jupiter enfant) assis à droite sur une chèvre (Amalthée), de chaque coté des bonnets des Dioscures étoilés; à l’exergue, un thyrse couché; le tout dans une couronne de laurier. British Museum 4.01g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fonteia Références : RRC 353/2 – B.12 (Fonteia) – Syd.726 Le monétaire responsable de l’émission de ce denier est Manius Fonteius C.f. (Manius Fonteius, fils de Gaius). Il a frappé cette monnaie à Rome vers 85 av. J.-C.   La Gens Fonteia Statut: La gens Fonteia était une famille plébéienne (roturière) de la République romaine. Origine: Elle était originaire de Tusculum, une ville du Latium. L’orateur Cicéron mentionne que c’était l’une des familles les plus distinguées de ce municipe. Ancêtre mythique: Les Fonteii revendiquaient une ascendance mythologique, affirmant descendre de Fontus, le fils du dieu Janus.   Lien avec l’Iconographie de la Pièce Le choix des motifs sur le denier est une forme de propagande personnelle et familiale, typique de l’époque: Le revers (Cupidon/Génie sur une chèvre, avec les pilei des Dioscures) est une référence directe aux origines de la famille à Tusculum. Les Dioscures (Castor et Pollux) étaient étroitement associés à cette ville, et la scène fait probablement allusion à un sanctuaire ou à un groupe statuaire local. L’avers (Tête d’Apollo ou Veiovis) pourrait également se référer à un culte local ou à une association avec la famille. Manius Fonteius C.f. a utilisé cette émission pour célébrer l’histoire, le statut, et les liens cultuels de sa famille au moment où il exerçait sa fonction de monétaire à Rome. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il faut éviter de confondre le monétaire dont il s’agit ici avec le précédent qui porte le même nom. Celui dont nous allons décrire les espèces est appelé fils de Caius, et ce Caius est probablement le monétaire de ce nom dont il a été parlé plus haut. Cicéron nous apprend que, dans sa jeunesse, Man. Fonteius remplit la charge de triumvir; il désigne probablement par-là les fonctions de triumvir monetalis qu’il dut exercer vers 666 (88 av. J.-C.) après la promulgation de la loi Papiria, comme le prouve la mention Ex argento publico qu’on lit sur plusieurs de ses médailles1. Plus tard, vers 669 (85 av. J.-C.) il fut questeur; Mommsen croit qu’il fit battre monnaie pendant sa questure, mais rien n’autorise cette conjecture. Légat de Sylla dans l’Espagne citérieure et plus tard en Macédoine, nous le voyons enfin, entre 678 et 680 (76-74 av. J.-C.), préteur de la Gaule Narbonnaise. Ses exactions soulevèrent la province, et quelques années plus tard, vers 685 (69 av. J.-C.), le chef des Allobroges, Induciomarus vint l’accuser à Rome devant le Sénat. C’est dans cette circonstance que Cicéron prit sa défense et prononça le discours pro Fonteio. On ignore si Man. Fonteius fut acquitté; dans tous les cas, il cessa, à partir de ce moment, de jouer un rôle politique. Les monnaies de Man. Fonteius C. f., qui ont quelque rapport de fabrique avec celles de L. Julius Bursio, présentent des particularités fort intéressantes. Signalons d’abord, dans le champ du revers, les bonnets des Dioscures rappelant le culte de ces divinités à Tusculum, la patrie originaire des Fonteii. La tête qui figure au droit de toutes les pièces d’argent a les traits d’Apollon; d’autre part, le foudre qui est placé au-dessous est un attribut de Jupiter. Il s’agit donc d’une divinité qui réunit les attributs de Jupiter et d’Apollon : c’est Apollon Vejovis ou Vediovis, qui avait à Rome, entre l’Arx et le Capitole, un sanctuaire fameux. On voyait dans ce temple l’image de ce dieu avec une poignée de traits à la main, telle que nous la présentent les deniers de L. Caesius et de C. Licinius Macer. Ce dieu était représenté sous les traits d’un jeune homme; le témoignage d’Ovide confirme celui des médailles : Juppiter est juvenis, juveniles aspice vultus, Aspice deinde manum, fulmina nulla tenet, Fulmina post ausos coelum adfectare Gigantas Sumpta Jovi; primo tempore inermis erat. Si l ‘on voit au contraire le foudre sur les monnaies, c’est apparemment qu’il est fait allusion au combat de Jupiter contre les Géants. Le revers des deniers de Man. Fonteius se rapporte encore au culte d’Apollon Vejovis, car il y avait, dans le temple de cette divinité, une chèvre portant un enfant ailé qui représente le génie du dieu. La signification de ce symbole, reproduit sur nos pièces, doit être rattachée évidemment à l’enfance de Jupiter, nourri par la chèvre Amalthée dans un antre du mont Ida ou du mont Dicté en Crète. Aux nones de Mars on célébrait la fête annuelle d’Apollon Vejovis, et on lui sacrifiait une chèvre, rilu humano, dit Aulu-Gelle, pour exprimer que ce sacrifice était purement symbolique’. Ajoutons enfin que sur des monnaies d ‘Antonin le Pieux et de Gallien où l’on voit une chèvre avec l’inscription Jovi crescenti, il faut reconnaître la même allusion que sur nos deniers, à l’enfance d’Apollon Vejovis, et aux particularités de son culte. Lieux de découverte (16 exemplaires)

1268FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius

1268FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius Avers : MN. FONTEI C.F (AP) (Manius Fonteius Caii Filius, Manius Fonteius Fils de Caius) Tête laurée de Véjovis à droite; au-dessous, un foudre; sous le menton, monogramme (ROMA). Revers : Anépigraphe Génie ailé (Jupiter enfant) assis à droite sur une chèvre (Amalthée), surmonté des bonnets des Dioscures étoilés; à l’exergue, un thyrse couché; le tout dans une couronne de laurier. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fonteia Références : RRC 353/1a – B.9 (Fonteia) – Syd.724 Le monétaire responsable de l’émission de ce denier est Manius Fonteius C.f. (Manius Fonteius, fils de Gaius). Il a frappé cette monnaie à Rome vers 85 av. J.-C.   La Gens Fonteia Statut: La gens Fonteia était une famille plébéienne (roturière) de la République romaine. Origine: Elle était originaire de Tusculum, une ville du Latium. L’orateur Cicéron mentionne que c’était l’une des familles les plus distinguées de ce municipe. Ancêtre mythique: Les Fonteii revendiquaient une ascendance mythologique, affirmant descendre de Fontus, le fils du dieu Janus.   Lien avec l’Iconographie de la Pièce Le choix des motifs sur le denier est une forme de propagande personnelle et familiale, typique de l’époque: Le revers (Cupidon/Génie sur une chèvre, avec les pilei des Dioscures) est une référence directe aux origines de la famille à Tusculum. Les Dioscures (Castor et Pollux) étaient étroitement associés à cette ville, et la scène fait probablement allusion à un sanctuaire ou à un groupe statuaire local. L’avers (Tête d’Apollo ou Veiovis) pourrait également se référer à un culte local ou à une association avec la famille. Manius Fonteius C.f. a utilisé cette émission pour célébrer l’histoire, le statut, et les liens cultuels de sa famille au moment où il exerçait sa fonction de monétaire à Rome. Variante : Légende du droit C·F (AP) à droite du buste Référence : RRC 353/1b Numismatica Ars Classica 4.14gr Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il faut éviter de confondre le monétaire dont il s’agit ici avec le précédent qui porte le même nom. Celui dont nous allons décrire les espèces est appelé fils de Caius, et ce Caius est probablement le monétaire de ce nom dont il a été parlé plus haut. Cicéron nous apprend que, dans sa jeunesse, Man. Fonteius remplit la charge de triumvir; il désigne probablement par-là les fonctions de triumvir monetalis qu’il dut exercer vers 666 (88 av. J.-C.) après la promulgation de la loi Papiria, comme le prouve la mention Ex argento publico qu’on lit sur plusieurs de ses médailles1. Plus tard, vers 669 (85 av. J.-C.) il fut questeur; Mommsen croit qu’il fit battre monnaie pendant sa questure, mais rien n’autorise cette conjecture. Légat de Sylla dans l’Espagne citérieure et plus tard en Macédoine, nous le voyons enfin, entre 678 et 680 (76-74 av. J.-C.), préteur de la Gaule Narbonnaise. Ses exactions soulevèrent la province, et quelques années plus tard, vers 685 (69 av. J.-C.), le chef des Allobroges, Induciomarus vint l’accuser à Rome devant le Sénat. C’est dans cette circonstance que Cicéron prit sa défense et prononça le discours pro Fonteio. On ignore si Man. Fonteius fut acquitté; dans tous les cas, il cessa, à partir de ce moment, de jouer un rôle politique. Les monnaies de Man. Fonteius C. f., qui ont quelque rapport de fabrique avec celles de L. Julius Bursio, présentent des particularités fort intéressantes. Signalons d’abord, dans le champ du revers, les bonnets des Dioscures rappelant le culte de ces divinités à Tusculum, la patrie originaire des Fonteii. La tête qui figure au droit de toutes les pièces d’argent a les traits d’Apollon; d’autre part, le foudre qui est placé au-dessous est un attribut de Jupiter. Il s’agit donc d’une divinité qui réunit les attributs de Jupiter et d’Apollon : c’est Apollon Vejovis ou Vediovis, qui avait à Rome, entre l’Arx et le Capitole, un sanctuaire fameux. On voyait dans ce temple l’image de ce dieu avec une poignée de traits à la main, telle que nous la présentent les deniers de L. Caesius et de C. Licinius Macer. Ce dieu était représenté sous les traits d’un jeune homme; le témoignage d’Ovide confirme celui des médailles : Juppiter est juvenis, juveniles aspice vultus, Aspice deinde manum, fulmina nulla tenet, Fulmina post ausos coelum adfectare Gigantas Sumpta Jovi; primo tempore inermis erat. Si l ‘on voit au contraire le foudre sur les monnaies, c’est apparemment qu’il est fait allusion au combat de Jupiter contre les Géants. Le revers des deniers de Man. Fonteius se rapporte encore au culte d’Apollon Vejovis, car il y avait, dans le temple de cette divinité, une chèvre portant un enfant ailé qui représente le génie du dieu. La signification de ce symbole, reproduit sur nos pièces, doit être rattachée évidemment à l’enfance de Jupiter, nourri par la chèvre Amalthée dans un antre du mont Ida ou du mont Dicté en Crète. Aux nones de Mars on célébrait la fête annuelle d’Apollon Vejovis, et on lui sacrifiait une chèvre, rilu humano, dit Aulu-Gelle, pour exprimer que ce sacrifice était purement symbolique’. Ajoutons enfin que sur des monnaies d ‘Antonin le Pieux et de Gallien où l’on voit une chèvre avec l’inscription Jovi crescenti, il faut reconnaître la même allusion que sur nos deniers, à l’enfance d’Apollon Vejovis, et aux particularités de son culte. Lieux de découverte (572 exemplaires)

1265JU – Denier Julia – Lucius Julius Bursio

1265JU – Denier Julia – Lucius Julius Bursio Avers : Anépigraphe Buste drapé d’une divinité ternaire à droite (Véjovis ?) : Genius (Génie), lauré pour Apollon, ailé pour Mercure avec un trident sur l’épaule pour Neptune; derrière une marque de contrôle. Revers : L. IVLI. BVRSIO (Lucius Jules Bursio) Victoire dans un quadrige galopant à droite, brandissant une couronne de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. On peut trouver au-dessus ou au-dessous du quadrige une marque de contrôle. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 352/1 – B.5 (Julia) – Syd.728 Le monétaire qui a frappé ce denier est Lucius Julius Bursio (L. IVLI. BVRSIO).   👤 Identité et fonction Nom (Latin) : Lucius Julius Bursio. Fonction : Il était l’un des trois Triumviri Monetales (magistrats monétaires) de la République romaine. Date d’activité : 85 av. J.-C. Famille : Il appartenait à l’illustre Gens Julia (famille Julia), une des plus anciennes familles patriciennes de Rome, et celle de Jules César.   📜 Contexte Historique et Monétaire Connaissance historique : Lucius Julius Bursio est un personnage qui nous est uniquement connu par ses monnaies. Les auteurs de l’époque ne le mentionnent pas, ce qui est assez courant pour les magistrats monétaires. Collègues : L’analogie de son monnayage avec celui de Manius Fonteius, ainsi que la présence de la formule EX A P (Ex Argento Publico – « issu de l’argent public ») sur certaines de leurs pièces, suggèrent qu’ils étaient collègues comme magistrats monétaires. Source de l’argent : Certains historiens, à la suite de Michael H. Crawford, pensent que cette émission exceptionnelle (qui est très vaste et comporte un grand nombre de marques de contrôle différentes) aurait été financée par le legs que le roi Ptolémée X Alexandre avait fait au peuple romain.   🎨 Allusion sur le revers (Avers du denier) Le buste syncrétique que l’on trouve à l’avers du denier (avec les attributs d’Apollon, Mercure et Neptune) est souvent interprété comme étant celui d’Apollon Vejovis (Vejovis). Cette interprétation est renforcée par le fait que la Gens Julia vénérait particulièrement cette divinité depuis la haute antiquité. Cette émission exceptionnelle fut frappée par les édiles plébéiens avec l’argent public prélevé sur les réserves d’argent de l’État. D. Sear à la suite de M. Crawford pense que cette émission fut financée grâce au legs de Ptolémée X Alexandre (106-88 avant J.-C.) que le roi avait fait au peuple romain. Au droit, la triple divinité avec les attributs d’Apollon, de Mercure et de Neptune est présentée comme Apollon Véjovis. Il existe, selon E. Babelon, au moins 182 marques de contrôle différentes que l’on peut trouver derrière le trident au droit de ce denier. Plusieurs variantes existent sur le denier Julia avec la présence ou non de marque de contrôle au droit ou au revers: Variante 1 avec marque de contrôle à l’avers. Références : RRC 352/1a – B.5 (Julia) – Syd.728 Variante 2 avec marque de contrôle à l’avers + une autre au revers. Référence : RRC 352/1c British Museum 3.9g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Julius Bursio. Monétaire en 666 (88 av. J.-C.) Ce personnage n’est connu que par ses monnaies, et les auteurs n’en font nulle mention. L’analogie des pièces de L. Julius Bursio avec celles de Manius Fonteius, et la formule ex argento publico qui se trouve à la fois avec le nom de Bursio et avec celui de Fonteius, prouvent que, peu de temps après la promulgation de la loi Papiria, ces deux personnages furent collègues comme magistrats monétaires. Borghesi  admet l’opinion qui voit au droit des très nombreuses monnaies de Bursio, une divinité panthée réunissant les attributs d’Apollon, de Mercure et de Neptune. On a supposé, en outre, que cette tête faisait allusion au roi de Thrace, Bursaeus, qui donna l’hospitalité à ces trois dieux et en obtint, en retour, un fils du nom d’Orion. Je crois plutôt qu’il faut reconnaître dans cette tête celle d’Apollon Véjovis, divinité pour laquelle les Julii avaient un culte spécial dès la plus haute antiquité. C’est ce que constate l’inscription suivante très archaïque, découverte en 1845 sur voie Appienne, au sacrarium de la gens Julia : VEDIOVEI . PATREIGENTILES . IVLIEI Nous avons parlé d’Apollon Véjovis et de la formule ex argento publico en décrivant les monnaies de M’. Fonteius C. f. Lieux de découverte (1115 exemplaires)

1264CR – Denier Critonia – Lucius Critonius

1264CR – Denier Critonia – Lucius Critonius Avers : AED. PL (Ædiles Plebei) Buste drapé de Cérès à droite, coiffée d’une couronne d’épis. Revers : PA // M. FAN. L. CRT (Publico Argento // Marcus Fannius Lucius Critonius, Argent public // Marcus Fannius Lucius Critonius) Les deux édiles assis à droite sur un banc (subsellium), vêtus de la toge; dans le champ à droite, un épi de blé. Bibliothèque nationale de France 4.04g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Critonia et Fannia Références : RRC 351/1 – B.1 (Critonia) – Syd.717a Ce denier a été frappé par les deux magistrats monétaires suivants, qui étaient en fonction en 86 av. J.-C. : Marcus Fannius Lucius Critonius Voici les informations essentielles sur ces monétaires :   Leurs Fonctions au moment de la Frappe Les deux hommes exerçaient la fonction d’Édiles de la Plèbe (Aediles Plebis), comme l’indique la légende AED·PL à l’avers de la monnaie. Signification du revers : Le revers de la monnaie, qui représente les deux édiles assis côte à côte sur leur banc (subsellium), fait directement référence à leur fonction. La présence de Cérès (déesse des céréales) à l’avers et de l’épi de blé au revers souligne l’une de leurs missions principales : la surveillance et l’organisation de l’approvisionnement en blé de la cité (cura annonae). Signification de la légende P·A : La légende P·A (Publico Argento – « Argent Public ») signifie que cette émission monétaire a été réalisée au nom et pour le compte de l’État.   Carrières Postérieures Connues Leurs parcours politiques respectifs après l’émission de cette monnaie sont différemment documentés : Marcus Fannius : Il est connu pour avoir poursuivi sa carrière politique et a accédé à la magistrature supérieure de Préteur en 80 av. J.-C. Lucius Critonius : Sa carrière politique ultérieure est mal connue par les sources historiques. Cette monnaie a été frappée durant une période agitée de la République, alors que Lucius Cornelius Cinna était consul et peu après la mort de Caius Marius, qui avait été consul pour la septième fois. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On ne connaît de cette famille que L. Critonius qui fut aedilis caerialis en 710 (44 av. J.-C.) . La charge d’aedilis eaerialis venait d’être instituée par Jules César qui porta à six le nombre des aediles plebei, de Rome . Comme la monnaie décrite plus loin porte les noms de L. Critonius et de M. Fannius qualifiés tous deux de aediles plebei, et que le type du droit est la tête de Cérès, on pourrait croire que ce denier a été frappé en 710 par l’édile L. Critonius et par son collègue M. Fannius dont le nom serait ainsi révélé par la numismatique. Cette attribution vraisemblable et admise par les anciens numismatistes ne saurait plus être soutenue aujourd’hui. Cavedoni et Mommsen ont prouvé, par l’examen des dépôts, qu’il fallait faire remonter ce denier jusque vers l’an 672 (82 av. J.-C.) au moins. Cette pièce s’est en effet rencontrée dans le dépôt de Montecodruzzo, enfoui vers 673 (81 av. J.-C.), dans celui de Cadriano, enfoui avant 705 (49 av. J.-C.), et. dans celui de Frascarolo enfoui entre 682 et 686 (72-68 av. J.-C.). L’attribution de Cavedoni et de Mommsen nous paraît encore confirmée par la présence, sur le denier en question, de la mention publico argento qui ne saurait être de beaucoup postérieure à la lex Papiria de l’an 665 (89 av. J.-C.). Enfin, ajoutons que l’on connaît un M. Fannius qui fut préteur en 674 (80 av. J.-C.) et qui est probablement le monétaire dont le nom figure sur le denier. Quant à l’édile L. Critonius de l’an 710, c’était sans doute le fils de celui qui frappa monnaie vers 665 (89 av. J.-C.), et qui est historiquement inconnu. On peut comparer au denier des édiles Fannius et Critonius celui des questeurs Pison et Cépion. Lieux de découverte (85 exemplaires)

1258VE – Denier Vergilia – Gargilius, Ogulnius et Vergilius

1258VE – Denier Vergilia – Gargilius, Ogulnius et Vergilius Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon Véjovis à droite surmontant un foudre. Revers : (VE)R // GAR.OC(VL) (Vergilia, Gargilia et Ogulnia) Jupiter dans un quadrige galopant à droite, brandissant un foudre de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. Avec ou sans marque de contrôle au dessus. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vergilia Références : RRC 350A/1 – B.1 à 6 (Vergilia) 🧑‍⚖️ Les Monétaires (Triumviri Monetales) Les noms abrégés figurant au revers de la monnaie sont : C. Gargilius Ogulnius M. Vergilius Leur titulature apparaît généralement sous la forme GAR OGVL VER (avec diverses variations dans l’ordre de l’abréviation) sur le revers, au-dessus ou dans l’exergue (la partie inférieure de la monnaie).   ⏳ Contexte Historique (86 av. J.-C.) Le rôle des monétaires était administratif et technique, mais à cette époque troublée, les frappes prenaient souvent une dimension politique ou de propagande. Période de Crise : 86 av. J.-C. se situe en pleine période des guerres civiles entre les factions de Marius (ou ses successeurs comme Cinna) et de Sylla. La ville de Rome était alors sous le contrôle des partisans de Marius et de Cinna. Contrôle de la Monnaie : Ces monétaires ont probablement été nommés par le gouvernement en place à Rome (Cinna étant consul en 86 av. J.-C. jusqu’à son assassinat en janvier, puis L. Valerius Flaccus). Le contrôle de l’atelier monétaire était crucial pour financer les armées. Iconographie : L’utilisation de thèmes comme Apollon (dieu lié à la prophétie et au Soleil) et Jupiter (dieu suprême, représenté lançant la foudre pour protéger ou punir) dans la conception du denier RRC 350a/1 est souvent interprétée comme un appel aux dieux pour le salut de Rome et une tentative d’affirmer la légitimité et la puissance du régime en place. Malheureusement, les informations biographiques précises sur les carrières ultérieures de C. Gargilius, Ogulnius et M. Vergilius eux-mêmes sont très rares pour cette période, au-delà de leur rôle de magistrats monétaires (triumviri a. a. a. f. f.). Variante 1 : Légende du revers : GAR // OC(VL).(VE)R Référence : RRC 350A/1a British Museum 3.86g Variante 2 : Légende du revers : GAR // (VE)R.OC(VL) Référence : RRC 350A/1b British Museum 3.85g Variante 3 : Légende du revers : OC(VL) // GAR.(VE)R Référence : RRC 350A/1c British Museum 4.05g Variante 4 : Légende du revers : OC(VL) // (VE)R.GAR Référence : RRC 350A/1d Bibliothèque nationale de France 3.55g Bibliothèque nationale de France 3.55g Variante 5 : Légende du revers : (VE)R // GAR.OC(VL) Référence : RRC 350A/1e British Museum 3.78g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les monnaies qui suivent, portent simplement l’abréviation VER. qu’on peut interpréter aussi bien par Verginius que par Vergilius. Le monétaire qui les fit frapper était en fonctions un peu avant 673 (81 av. J.-C.) avec ses collègues Gargilius et Oguinius. A cette date, on connaît un Virginius ou Verginius qui fut, plus tard, proscrit par les triumvirs en 711 (43 av. J.-C.); il descendait probablement du fameux Virginius, le père de Virginie, dont la fin tragique occasionna la chute des Décemvirs. A la même date aussi, on connait des Virgilii ou Vergilii. C. Virgilius, notamment, fut préteur en 692 (62 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de Sicile; plus tard, il s’enrôla dans l’armée pompéienne. Le poète Virgile qui naquit en 684 (70 av. J.-C.) était peut-être issu de cette race. Pour nous conformer à l’usage généralement adopté, nous avons classé les médailles suivantes à la famille Vergilia plutôt qu’à la Verginia; on trouvera aux familles Gargilia et Ogulnia tous les détails qui concernent la fabrication de ces espèces. Lieux de découverte (69 exemplaires)