1257ME – Denier Memmia – Lucius et Caius Memmius

1257ME – Denier Memmia – Lucius et Caius Memmius Avers : EX. S. C (Ex Senatus Consulto, Avec l’accord du Sénat) Tête laurée de Saturne à gauche; derrière la tête, une harpe; avec ou sans marque de contrôle sous le menton. Revers : L. C. MEMIES. L. F. / GAL (Lucius et Caius Memmius Lucii Filii Galerius, Lucius et Caius Memmius fils de Lucius Memmius Galère) Vénus dans un bige au pas à droite, tenant un sceptre de la main droite et les rênes de la main gauche, couronnée par Cupidon volant à gauche. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Memmia Références : RRC 349/1 – B.2 (Memmia) – Syd.712 👤 Les Monétaires : Lucius et Gaius Memmius Père (L.f.) : Ils étaient les fils de Lucius Memmius Galeria, qui lui-même fut monétaire en 106 av. J.-C. (RRC 313/1) et avait utilisé un type de monnaie similaire (Vénus en bige). Le fait que les fils reproduisent en grande partie le type monétaire de leur père est un signe d’hommage ou de revendication d’héritage familial. Contexte Politique : L’année 87 av. J.-C. est marquée par le conflit civil entre les factions de Marius et de Sulla. Le père, Lucius Memmius Galeria, est souvent associé au parti marianiste. L’émission de ce denier a eu lieu après la prise de Rome par Marius et Cinna, dans une période de forte instabilité. L’inscription EX·S·C (par décret du Sénat) au droit est remarquable et indique que cette frappe fut spécifiquement autorisée par le Sénat, probablement pour financer les opérations militaires ou pour rétablir la frappe après une période de trouble. 📜 La Famille (Gens Memmia) La Gens Memmia était une famille plébéienne (non patricienne) qui a acquis une importance significative à la fin de la République. Ascendance Mythologique : Comme beaucoup de familles romaines influentes, les Memmii revendiquaient une origine glorieuse et troyenne, ce qui explique le choix de la déesse Vénus pour le revers de la monnaie. Vénus était la mère d’Énée, l’ancêtre mythique des Romains. Influence Postérieure : Les Memmii continuèrent à jouer un rôle important : Un autre Caius Memmius (poète et homme politique, préteur en 58 av. J.-C.), peut-être le petit-fils de l’un des monétaires, est célèbre pour avoir été le dédicataire de l’œuvre philosophique De rerum natura de Lucrèce. En résumé, les frères Lucius et Gaius Memmius étaient deux jeunes magistrats monétaires d’une famille plébéienne montante, qui ont frappé cette monnaie en pleine guerre civile, s’appuyant sur l’autorité du Sénat et revendiquant une noble ascendance par la représentation de Vénus. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Memmius L. f. Galeria. Monétaire vers 672 (82 av. J.-C.) L. Memmius, fils du précédent, n’a pas de surnom dans les auteurs. Sur ses monnaies, à la suite de son nom, on lit Gai… qu’on a interprété par Gallus et par Galbius, en croyant que c’était le cognomen du monétaire. Eckhel propose Galbius, parce qu’une inscription publiée par Gruter, mentionne un Memmius Galbius . Mommsen lit Galeria, nom de la tribu à laquelle appartenait L. Memmius, et cette interprétation paraît certaine, parce que ce mot se trouve inscrit aussi à la suite du nom de C. Memmius, frère de celui-ci, sur une monnaie que nous verrons plus loin. L. Memmius servit en Sicile, sous les ordres de Pompée ; puis il fut, avec son frère Caius, questeur en Espagne pendant la guerre de Sertorius, vers 672 (82 av. J.-C.), et c’est pendant cette guerre et dans cette province qu’il fit frapper les médailles ci-dessous décrites; enfin, il périt à la bataille de la Turia en 679 (75av. J.-C.). La présence de la tête de Saturne sur les monnaies de L. Memmius, indique que le denier a été frappé par un questeur, et non par un triumvir monétaire ordinaire; le revers qui représente Vénus couronnée par l’Amour, s’explique fort bien par la prétention des Memmii à se rattacher à une origine troyenne. C’est pour le même motif, a remarqué Borghesi que Lucrèce, en dédiant son poème De kalura rerum, au frère de L. Memmius, dont nous verrons ci-après les médailles, invoque Vénus comme sa protectrice . Lieux de découverte (293 exemplaires)
1253RU – Quinaire Rubria – Lucius Rubrius

1253RU – Quinaire Rubria – Lucius Rubrius Avers : DOS-SEN (Dossenus) Tête laurée de Neptune à droite, un trident sur l’épaule. Revers : L. RVBRI (Lucius Rubrius) Victoria (la Victoire) marchant à droite, tenant une couronne et une palme; à ses pieds, un serpent enroulé autour d’un autel. Bibliothèque nationale de France 1.77g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Rubria Références : RRC 348/4 – B.4 (Rubria) – Syd.708 👤 Le Monétaire : L. Rubrius Dossenus Nous avons peu de détails biographiques directs sur L. Rubrius Dossenus, mais les informations numismatiques et historiques nous permettent d’établir ceci : Période d’activité : Il a frappé monnaie en 87 av. J.-C., une période extrêmement instable à Rome, marquée par les guerres civiles et les luttes entre Marius et Sylla. Identité potentielle : Certains historiens, comme Ernest Babelon, suggèrent qu’il pourrait être le même personnage qu’un certain L. Rubrius, un sénateur mentionné comme ayant été fait prisonnier lors de la prise de Corfinium par Jules César au début de la guerre civile en 49 av. J.-C. (si cette identification est correcte, cela ferait de lui un homme qui a vécu de grandes époques de l’histoire romaine). La Gens Rubria : Il appartenait à la Gens Rubria (la famille Rubria), une famille d’origine plébéienne. Un membre de cette gens, un certain Rubrius, fut tribun de la plèbe avec Caius Gracchus en 123 av. J.-C. 💡 Interprétation et Signification L’iconographie de ce quinaire est particulièrement riche en symboles qui ne sont pas directement liés à la Triade Capitoline, mais plutôt à des événements spécifiques ou à d’autres aspects de la tradition familiale : Neptune : Le dieu de la mer pourrait faire allusion à un triomphe naval ancestral de la gens Rubria ou à un aspect de la fonction du monétaire. Serpent et Autel : L’autel avec le serpent enroulé est un symbole fort. Le serpent est traditionnellement associé à Esculape (Aesculapius), le dieu de la médecine et de la guérison. Lien historique : Les numismates, dont Michael Crawford, suggèrent que ce motif pourrait faire référence à une épidémie de peste qui aurait ravagé Rome et dont la ville aurait triomphé, probablement peu de temps avant l’émission de cette monnaie. L’autel pourrait être spécifiquement celui d’Esculape sur l’Île Tibérine à Rome, lieu de son culte. La présence de la Victoire (Victoria) marchant est donc le témoignage d’une victoire sur cette maladie. Ce quinaire complète l’émission du monétaire en ajoutant un thème religieux et civique (santé publique et victoire) à ses Deniers, qui étaient axés sur la Triade Capitoline et les triomphes. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement. Lieux de découverte (170 exemplaires)
1252RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus

1252RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus Avers : DOS (Dossenus) Tête de Minerve à droite, coiffée d’un casque corinthien. Revers : L. RVBRI (Lucius Rubrius) Quadrige triomphal (Tensa) au pas à droite, vide avec un panneau orné d’un foudre et surmonté d’un sceptre orné d’une victoriola. Bibliothèque nationale de France 3.98g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Rubria Références : RRC 348/3 – B.3 (Rubria) – Syd.707 👤 Le Monétaire : L. Rubrius Dossenus Nous avons peu de détails biographiques directs sur L. Rubrius Dossenus, mais les informations numismatiques et historiques nous permettent d’établir ceci : Période d’activité : Il a frappé monnaie en 87 av. J.-C., une période extrêmement instable à Rome, marquée par les guerres civiles et les luttes entre Marius et Sylla. Identité potentielle : Certains historiens, comme Ernest Babelon, suggèrent qu’il pourrait être le même personnage qu’un certain L. Rubrius, un sénateur mentionné comme ayant été fait prisonnier lors de la prise de Corfinium par Jules César au début de la guerre civile en 49 av. J.-C. (si cette identification est correcte, cela ferait de lui un homme qui a vécu de grandes époques de l’histoire romaine). La Gens Rubria : Il appartenait à la Gens Rubria (la famille Rubria), une famille d’origine plébéienne. Un membre de cette gens, un certain Rubrius, fut tribun de la plèbe avec Caius Gracchus en 123 av. J.-C. 🏛️ Le Symbolisme de ses Monnaies La présence de Minerve, avec Junon (RRC 348/2) et Jupiter (RRC 348/1), confirme que cette émission monétaire est un hommage direct et complet à la Triade Capitoline, les divinités les plus vénérées de Rome. Étant donné que le revers de ce denier représente un quadrige triomphal vide (une tensa), qui est un char utilisé pour transporter les images sacrées des dieux lors des jeux et processions (Ludi Circenses), l’ensemble du type (avers et revers) est généralement interprété comme une référence à la grandeur de la gens Rubria (la famille du monétaire) et son lien avec le culte de la Triade Capitoline, et non pas nécessairement à un triomphe militaire personnel. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement. Lieux de découverte (182 exemplaires)
1251RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus

1251RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus Avers : DOS (Dossenus) Buste diadémé, voilé, drapé de Junon à droite, un sceptre sur l’épaule. Revers : L. RVBRI (Lucius Rubrius) Quadrige triomphal (Tensa) au pas à droite, vide avec un panneau orné d’un foudre et surmonté d’un sceptre orné d’une victoriola. Bibliothèque nationale de France 4.13g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Rubria Références : RRC 348/2 – B.2 (Rubria) – Syd.706 👤 Le Monétaire : L. Rubrius Dossenus Nous avons peu de détails biographiques directs sur L. Rubrius Dossenus, mais les informations numismatiques et historiques nous permettent d’établir ceci : Période d’activité : Il a frappé monnaie en 87 av. J.-C., une période extrêmement instable à Rome, marquée par les guerres civiles et les luttes entre Marius et Sylla. Identité potentielle : Certains historiens, comme Ernest Babelon, suggèrent qu’il pourrait être le même personnage qu’un certain L. Rubrius, un sénateur mentionné comme ayant été fait prisonnier lors de la prise de Corfinium par Jules César au début de la guerre civile en 49 av. J.-C. (si cette identification est correcte, cela ferait de lui un homme qui a vécu de grandes époques de l’histoire romaine). La Gens Rubria : Il appartenait à la Gens Rubria (la famille Rubria), une famille d’origine plébéienne. Un membre de cette gens, un certain Rubrius, fut tribun de la plèbe avec Caius Gracchus en 123 av. J.-C. 🏛️ Le Symbolisme de ses Monnaies La représentation de Junon (en particulier Junon Reine, ou Iuno Regina) est souvent liée à la Triade Capitoline (Jupiter, Junon et Minerve), qui était la divinité principale du Capitole. Étant donné que le revers de ce denier représente un quadrige triomphal vide (une tensa), qui est un char utilisé pour transporter les images sacrées des dieux lors des jeux et processions (Ludi Circenses), l’ensemble du type (avers et revers) est généralement interprété comme une référence à la grandeur de la gens Rubria (la famille du monétaire) et son lien avec le culte de la Triade Capitoline, et non pas nécessairement à un triomphe militaire personnel. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement. Lieux de découverte (244 exemplaires)
1250RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus

1250RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus Avers : DOS (Dossenus) Tête laurée de Jupiter à droite, un sceptre sur l’épaule. Revers : L. RVBRI (Lucius Rubrius) Quadrige triomphal (Tensa) au pas à droite, vide avec un panneau orné d’un foudre et surmonté d’un sceptre orné d’une victoriola. Bibliothèque nationale de France 4.08g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Rubria Références : RRC 348/1 – B.1 (Rubria) – Syd.705 👤 Le Monétaire : L. Rubrius Dossenus Nous avons peu de détails biographiques directs sur L. Rubrius Dossenus, mais les informations numismatiques et historiques nous permettent d’établir ceci : Période d’activité : Il a frappé monnaie en 87 av. J.-C., une période extrêmement instable à Rome, marquée par les guerres civiles et les luttes entre Marius et Sylla. Identité potentielle : Certains historiens, comme Ernest Babelon, suggèrent qu’il pourrait être le même personnage qu’un certain L. Rubrius, un sénateur mentionné comme ayant été fait prisonnier lors de la prise de Corfinium par Jules César au début de la guerre civile en 49 av. J.-C. (si cette identification est correcte, cela ferait de lui un homme qui a vécu de grandes époques de l’histoire romaine). La Gens Rubria : Il appartenait à la Gens Rubria (la famille Rubria), une famille d’origine plébéienne. Un membre de cette gens, un certain Rubrius, fut tribun de la plèbe avec Caius Gracchus en 123 av. J.-C. 🏛️ Le Symbolisme de ses Monnaies Le choix des types sur ses monnaies est plus révélateur que le monétaire lui-même : Jupiter et le Quadrige : Le denier que vous avez mentionné met à l’honneur Jupiter, le dieu suprême. Le quadrige triomphal vide (ou tensa) sur le revers est un char utilisé pour transporter les insignes des dieux lors des processions solennelles, notamment les Ludi Circenses (Jeux du Cirque). Ce char, surmonté d’une Victoire, symbolise la Victoire divine et le Triomphe. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement. Lieux de découverte (636 exemplaires)
1246MA – Denier Marcia – Caius Marcius Censorinus

1246MA – Denier Marcia – Caius Marcius Censorinus Avers : Anépigraphe Tête diadémée d’Apollon à droite avec les cheveux longs, avec de grandes mèches tombant sur le cou. Revers : C. CENSORI ou C. CENSORI (Caius Marcius Censorinus) Cheval bridé galopant à droite. Dans le champ, un symbole, un chiffre ou une lettre variable. British Museum 4.06g INDICE DE RARETE : 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Argent Gens : Marcia Références : RRC 346/2 – B.19 (Marcia) – Syd.714 C. Marcius Censorinus (Caius Marcius Censorinus) est une figure importante des troubles politiques de la fin de la République romaine. Voici les informations sur sa carrière et les raisons probables de son choix de motifs monétaires : 👤 Identité et Affiliation Politique Nom : Caius Marcius Censorinus. Fonction : Triumvir Monetalis (l’un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies) vers 88 av. J.-C. Gens (Famille) : Faisait partie de la gens Marcia, une famille plébéienne très influente, souvent liée au parti des Populares. Allégeance : Il était un fervent partisan de Caius Marius et un adversaire de Sylla (Lucius Cornelius Sulla). Il a eu un commandement dans l’armée de Marius. Il fut d’ailleurs l’un des officiers qui fit un ultime effort pour briser les lignes de Sylla lors de la bataille de la Porte Colline en 82 av. J.-C. 🪙 Contexte de la Frappe (88 av. J.-C.) L’année 88 av. J.-C. est une période de grande crise à Rome, marquée par la fin de la Guerre Sociale et le début de la première Guerre Civile entre Marius et Sylla. La frappe de monnaies par C. Marcius Censorinus se déroule dans ce contexte de tension extrême. 🖼️ Symbolisme de la Monnaie Le monétaire utilisait souvent les motifs des pièces pour faire référence à sa famille (gens) ou pour exprimer des messages politiques. Élément Signification Avers (Tête d’Apollon) Fait référence aux Ludi Apollinares (Jeux d’Apollon), créés en 212 av. J.-C. par un ancêtre de la gens Marcia. Cela souligne l’ancienneté et la légitimité de sa famille. Revers (Cheval Galopant / Desultor) Le cheval galopant ou le desultor (cavalier-acrobate) rappellent les courses de chevaux des Jeux d’Apollon. Ce motif met en évidence le prestige des jeux établis par sa famille. Inscription (C. CENSORI) L’abréviation de son nom, C. CENSORINVS, est clairement affichée, marquant sa responsabilité et son autorité dans la frappe. En résumé, Caius Marcius Censorinus était un magistrat monétaire de haut rang qui a utilisé ses pièces en 88 av. J.-C. pour magnifier l’histoire de sa puissante famille, la gens Marcia, dans un contexte de guerre civile et de grande instabilité politique à Rome. Variante 1 : marque de contrôle à l’avers + deux autres au revers. Référence : RRC 346/2a British Museum 4.05g Variante 2 : deux marques de contrôle au revers. Référence : RRC 346/2b British Museum 4g Variante 2 : sans marque de contrôle sur les deux faces. Référence : RRC 346/2c British Museum 4.05g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Marcius Censorinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) On connaît C. Marcius Censorinus qui fut un des plus ardents partisans de Marius; il se posa en adversaire de Sylla dès 663 (91 av. J.-C.), et eut un commandement important dans l’armée de Marius; après la chute de ce grand homme, il fut envoyé par le consul Papirius Carbo, avec huit légions, au secours du fils de Marius assiégé dans Préneste. Pompée le battit et, après la défaite de Brutus Damasippus et de Carrinas, il fut, jeune encore, mis à mort par ordre de Sylla en 673 (81 av. J.-C.).Ses deniers présentent deux types différents. Sur les uns, on voit la tête d’Apollon et un cheval en course, ou deux chevaux montés par un seul cavalier, types qui font allusion aux ludi Apollinares dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius et que C. Calpurnius Piso avait rétablis en 543 (211 av. J.-C.) : ces jeux en l’honneur d’Apollon consistaient principalement en courses de chars et en courses de cavaliers ou desultores qui conduisaient deux chevaux, et qui, pendant la course, sautaient de l’un sur l’autre. D’autres deniers ainsi que l’as, présentent les têtes des rois Numa Pompilius et Ancus Marcius dont les Marcii se prétendaient descendus. Lieux de découverte (158 exemplaires)
1245MA – Denier Marcia – Caius Marcius Censorinus

1245MA – Denier Marcia – Caius Marcius Censorinus Avers : Anépigraphe Têtes diadémées et accolées à droite des Rois Numa Pompilius et Ancus Marcius. Quelquefois sous les têtes une marques de contrôle. Revers : C. CENSO. (Caius Marcius Censorinus) Desultor galopant à droite, tenant un fouet; à ses côtés, un second cheval galopant à droite; en dessous, marque de contrôle. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Argent Gens : Marcia Références : RRC 346/1 – B.18 (Marcia) – Syd.713 Le monétaire à l’origine de ce denier était Caius Marcius Censorinus (C. Marcius Censorinus), qui a exercé sa fonction à Rome en 88 av. J.-C. Voici les informations clés sur ce personnage, principalement déduites de sa monnaie et du contexte politique de l’époque : 👤 Identité et Gens Nom : Caius Marcius Censorinus. Gens : Il appartenait à la prestigieuse gens Marcia, une famille plébéienne très influente qui jouissait d’un grand prestige, presque équivalent à celui des patriciens. Ascendance : La monnaie qu’il a frappée (le RRC 346/1) insiste fortement sur le prestige familial en représentant au droit les têtes accolées de deux rois légendaires de Rome : Numa Pompilius et son petit-fils Ancus Marcius. La gens Marcia prétendait descendre directement de ces rois. 🏛 Contexte Politique (88 av. J.-C.) L’année 88 av. J.-C. était une période de grande agitation et de guerre civile à Rome : Affiliation : Les Marcii Censorini étaient de fervents partisans de la faction des Populares, dirigée notamment par Caius Marius, contre les Optimates de Sylla. Rôle : Caius Marcius Censorinus lui-même était un ardent partisan de Marius et un ennemi déclaré de Sylla. Il a probablement détenu un commandement important dans l’armée marianiste durant les guerres civiles des années 80 av. J.-C. 🪙 Le Message de la Monnaie Les choix iconographiques de sa monnaie sont un véritable manifeste politique et personnel : Le Droit (Rois) : Affirmer son ascendance royale (Numa Pompilius et Ancus Marcius) était une manière d’afficher l’ancienneté, la noblesse et l’autorité de sa famille dans un contexte où les factions se disputaient la légitimité. Le Revers (Desultor) : La représentation du desultor (cavalier acrobate) fait probablement allusion aux Ludi Apollinares (Jeux Apollinaires), qui étaient traditionnellement associés à un ancêtre des Marcii. Les jeux publics étaient un moyen essentiel pour les familles aristocratiques d’afficher leur générosité et d’obtenir le soutien populaire (les Populares). En frappant cette monnaie, Caius Marcius Censorinus utilisait sa fonction de monétaire pour soutenir sa faction politique (les Populares) et pour promouvoir l’importance de sa famille. Variante 1 : marque de contrôle à l’avers + chiffre latin sous les chevaux au revers. Référence : RRC 346/1a British Museum 4.01g Variante 2 : chiffre latin sous les chevaux au revers. Référence : RRC 346/1b British Museum 3.83g Variante 3 : marque de contrôle à l’avers et symbole sous les chevaux au revers. Référence : RRC 346/1c British Museum 3.85g Variante 4 : symbole sous les chevaux au revers. Référence : RRC 346/1d British Museum 3.79g Variante 5 : marque de contrôle à l’avers et lettre grecque sous les chevaux au revers. Référence : RRC 346/1e Bibliothèque nationale de France 3.33g Bibliothèque nationale de France 3.33g Variante 6 : lettre grecque sous les chevaux au revers. Référence : RRC 346/1f British Museum 4.5g Variante 7 : lettre latine sous les chevaux au revers. Référence : RRC 346/1g British Museum 4.07g Variante 8 : chiffre latin sous les chevaux au revers. Référence : RRC 346/1h British Museum 3.7g Variante 9 : sans marque de contrôle sur les deux faces. Référence : RRC 346/1i British Museum 3.96g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Marcius Censorinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) On connaît C. Marcius Censorinus qui fut un des plus ardents partisans de Marius; il se posa en adversaire de Sylla dès 663 (91 av. J.-C.), et eut un commandement important dans l’armée de Marius; après la chute de ce grand homme, il fut envoyé par le consul Papirius Carbo, avec huit légions, au secours du fils de Marius assiégé dans Préneste. Pompée le battit et, après la défaite de Brutus Damasippus et de Carrinas, il fut, jeune encore, mis à mort par ordre de Sylla en 673 (81 av. J.-C.).Ses deniers présentent deux types différents. Sur les uns, on voit la tête d’Apollon et un cheval en course, ou deux chevaux montés par un seul cavalier, types qui font allusion aux ludi Apollinares dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius et que C. Calpurnius Piso avait rétablis en 543 (211 av. J.-C.) : ces jeux en l’honneur d’Apollon consistaient principalement en courses de chars et en courses de cavaliers ou desultores qui conduisaient deux chevaux, et qui, pendant la course, sautaient de l’un sur l’autre. D’autres deniers ainsi que l’as, présentent les têtes des rois Numa Pompilius et Ancus Marcius dont les Marcii se prétendaient descendus. Lieux de découverte (241 exemplaires)
1242CO – Quinaire Cornelia – Cn. Cornelius Lentulus Clodianus

1242CO – Quinaire Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : CN. LE(NT) (Cneius Cornelius Lentulus) Victoire debout à droite couronnant un trophée. British Museum 1.99g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 345/2 – B.51 (Cornelia) – Syd.703 Le monétaire ayant frappé ce denier est Cn. Cornelius Lentulus Clodianus. Il était issu de la puissante gens patricienne des Cornelii, une des familles les plus influentes de la République romaine. 🏛️ Carrière Politique et Contexte Historique Bien qu’il ait frappé ce denier en tant que triumvir monétaire (ou magistrat monétaire) autour de 88 av. J.-C., sa carrière se déroule principalement dans les décennies suivantes, au cœur des troubles de la République tardive. Triumvir Monétaire (c. 88 av. J.-C.) : Sa frappe de monnaie a lieu pendant les périodes turbulentes des guerres civiles romaines et des conflits entre Marius et Sylla. Contrairement au denier (qui portait Mars à l’avers et la Victoire en bige au revers), le quinaire utilise un ensemble iconographique classique et symbolique, qui met également l’accent sur la victoire. Les types du quinaire (Jupiter/Victoire couronnant un trophée) sont des types monétaires traditionnellement utilisés pour cette dénomination durant la République, renforçant l’idée de l’autorité républicaine et du succès de Rome Consul (72 av. J.-C.) : Il atteint la plus haute magistrature en devenant consul en 72 av. J.-C., avec pour collègue Lucius Gellius Publicola. Guerre contre Spartacus (72 av. J.-C.) : Durant son consulat, Lentulus Clodianus et son collègue mènent les légions romaines contre l’armée d’esclaves rebelles de Spartacus (la Troisième Guerre servile). Malheureusement, leurs armées subissent des défaites humiliantes, et le Sénat leur retire finalement le commandement au profit de Marcus Licinius Crassus. Censeur (70 av. J.-C.) : Il est élu censeur, la plus haute fonction morale et administrative, en 70 av. J.-C., toujours aux côtés de Lucius Gellius Publicola. Soutien à Pompée : Par la suite, il devient un ardent défenseur de Pompée le Grand, notamment en soutenant la Lex Manilia en 66 av. J.-C., qui accordait à Pompée le commandement suprême contre Mithridate VI. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Lentulas P. j. Marcellinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.); questeur vers 680 (74 av.J.-C.) Ce personnage est le fils de P. Cornélius Lentulus Marcellinus. Il se signala par son dévouement pour les Siciliens opprimés, et l’ardeur qu’il mit à accuser Verrès ; Cicéron le qualifie à cette occasion de clarissimus adolescens . Il fut questeur vers 680 (74 av. J.-C.), préteur en 695 (59 av. J.-C.), et l’année suivante, nommé gouverneur de Syrie où il resta deux ans occupé à réprimer les incursions des Arabes . En 698 (56 av. J.-C.) il fut élevé au consulat avec L. Marcius Philippus. Il sollicita le retour de Cicéron exilé et eut à lutter contre la faction de Clodius ; il fit aussi, plus tard, partie du collège des épulons . Cn. Corn. Lentulus Marcellinus fit frapper des monnaies à deux reprises ; une première fois comme magistrat monétaire, avant sa questure, et une seconde fois comme questeur, vers 680. Nous ne nous occupons présentement (nos 50 à 53), que des pièces que Cn. Cornelius Lentulus Marcellinus fit frapper comme triumvir monétaire. La triquetra,emblème de la Sicile, qui figure quelquefois sur l’as, montre bien qu’il s’agit d’un Marcellus et qu’on ne peut songer, avec Borghesi, à donner ces pièces à Cn. Lentulus Clodianus qui fut consul en 682 (72 av. J.-C.). Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Lieux de découverte (380 exemplaires)
1241CO – Denier Cornelia – Cn. Cornelius Lentulus Clodianus

1241CO – Denier Cornelia – Cn. Cornelius Lentulus Clodianus Avers : Anépigraphe Buste héroïque casqué de Mars à droite, vu de trois quarts en arrière, tenant une lance transversale et le parazonium dont seule l’extrémité est visible. Revers : CN. LENTVL (Cnaeus Lentulus) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite et les rênes de la main gauche. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 345/1 – B.50 (Cornelia) – Syd.702 Le monétaire ayant frappé ce denier est Cn. Cornelius Lentulus Clodianus. Il était issu de la puissante gens patricienne des Cornelii, une des familles les plus influentes de la République romaine. 🏛️ Carrière Politique et Contexte Historique Bien qu’il ait frappé ce denier en tant que triumvir monétaire (ou magistrat monétaire) autour de 88 av. J.-C., sa carrière se déroule principalement dans les décennies suivantes, au cœur des troubles de la République tardive. Triumvir Monétaire (c. 88 av. J.-C.) : Sa frappe de monnaie a lieu pendant les périodes turbulentes des guerres civiles romaines et des conflits entre Marius et Sylla. Le choix du dieu Mars et de la déesse Victoire sur sa monnaie pourrait être une allusion à l’ambiance militaire de l’époque, ou symboliser l’idéal de succès militaire de sa famille. Consul (72 av. J.-C.) : Il atteint la plus haute magistrature en devenant consul en 72 av. J.-C., avec pour collègue Lucius Gellius Publicola. Guerre contre Spartacus (72 av. J.-C.) : Durant son consulat, Lentulus Clodianus et son collègue mènent les légions romaines contre l’armée d’esclaves rebelles de Spartacus (la Troisième Guerre servile). Malheureusement, leurs armées subissent des défaites humiliantes, et le Sénat leur retire finalement le commandement au profit de Marcus Licinius Crassus. Censeur (70 av. J.-C.) : Il est élu censeur, la plus haute fonction morale et administrative, en 70 av. J.-C., toujours aux côtés de Lucius Gellius Publicola. Soutien à Pompée : Par la suite, il devient un ardent défenseur de Pompée le Grand, notamment en soutenant la Lex Manilia en 66 av. J.-C., qui accordait à Pompée le commandement suprême contre Mithridate VI. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Lentulas P. j. Marcellinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.); questeur vers 680 (74 av.J.-C.) Ce personnage est le fils de P. Cornélius Lentulus Marcellinus. Il se signala par son dévouement pour les Siciliens opprimés, et l’ardeur qu’il mit à accuser Verrès ; Cicéron le qualifie à cette occasion de clarissimus adolescens . Il fut questeur vers 680 (74 av. J.-C.), préteur en 695 (59 av. J.-C.), et l’année suivante, nommé gouverneur de Syrie où il resta deux ans occupé à réprimer les incursions des Arabes . En 698 (56 av. J.-C.) il fut élevé au consulat avec L. Marcius Philippus. Il sollicita le retour de Cicéron exilé et eut à lutter contre la faction de Clodius ; il fit aussi, plus tard, partie du collège des épulons 6. Cn. Corn. Lentulus Marcellinus fit frapper des monnaies à deux reprises ; une première fois comme magistrat monétaire, avant sa questure, et une seconde fois comme questeur, vers 680. Nous ne nous occupons présentement (nos 50 à 53), que des pièces que Cn. Cornelius Lentulus Marcellinus fit frapper comme triumvir monétaire. La triquetra,emblème de la Sicile, qui figure quelquefois sur l’as, montre bien qu’il s’agit d’un Marcellus et qu’on ne peut songer, avec Borghesi, à donner ces pièces à Cn. Lentulus Clodianus qui fut consul en 682 (72 av. J.-C.). Lieux de découverte (1113 exemplaires)
1236TI – Denier Tituria – Lucius Titurius Sabinus

1236TI – Denier Tituria – Lucius Titurius Sabinus Avers : SABIN (Sabinus) Tête nue et barbue de Tatius à droite. Revers : L. TITVRI (Lucius Titurius) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite et les rênes de la main gauche. Marque de contrôle sous la légende. British Museum 4.12g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Argent Gens : Tituria Références : RRC 344/3 – B.6 (Tituria) – Syd. 700 👤 Identité du Monétaire Nom Complet: Lucius Titurius L. f. Sabinus Fonction: Triumvir Monetalis (un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome) Date d’émission: 89 av. J.-C. 🏛️ Contexte Historique L’émission de cette monnaie a lieu pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), une période de crise majeure où Rome accorde la citoyenneté romaine aux alliés italiens après une guerre sanglante. La frappe de monnaies en cette période est souvent associée à un besoin accru de financement militaire. 📜 Le Thème de la Monnaie : Contrairement aux deux autres deniers qui utilisaient des légendes fondatrices (Enlèvement des Sabines et Châtiment de Tarpéia), le RRC 344/3 fait une référence plus générale et d’actualité : Référence à la Guerre Sociale : Étant donné que cette monnaie a été frappée en 89 av. J.-C., en pleine Guerre Sociale, la représentation de la Victoire est très probablement une allusion aux succès militaires de Rome contre les alliés italiens révoltés. Un Motif de Célébration : C’est une manière de célébrer l’espoir de la fin du conflit et de réaffirmer la puissance de Rome. 👨👦 Postérité (Possibles Liens Familiaux) Bien que l’on n’ait pas beaucoup d’informations directes sur la carrière de ce Lucius Titurius L. f. Sabinus après son mandat monétaire, il est généralement considéré comme étant lié à des figures plus tardives : Il pourrait être le père de Quintus Titurius Sabinus, qui fut l’un des lieutenants (légats) de Jules César pendant la Guerre des Gaules et qui fut tristement célèbre pour son rôle dans le désastre d’Aduatuca en 54 av. J.-C. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît un certain Titurius qui eut, comme lieutenant de Q. Metellus Pius, un commandement dans la guerre contre Sertorius en Espagne, vers 675 (79 av. J.-C.); son fils Q. Titurius Sabinus fut lieutenant de César dans la guerre des Gaules, de 697 à 700 (57 à 54 av. J.-C.). Cavedoni, qui regarde les médailles ci-dessous décrites comme frappées vers 666 (88av. J.-C.), les donne au premier de ces deux personnages, dont le nom exact est L. Titurius L. f. Sabinus, comme l’indique la légende de l’as. Sur le denier, figure le monogramme TA (Tatius), pareil au monogramme inexpliqué sur des pièces anonymes et celles de Postumius (Postumia, 9). Ici l’interprétation de TA par Tatius n’est pas douteuse. C’est une allusion qui trouve sa raison d’être dans le nom Sabinus du monétaire. On voit, sur les médailles, le roi des Sabins, Titus Tatius, et l’enlèvement des Sabines représente sous diverses formes. Nous n’insisterons que sur le revers qui montre Tarpeia à moitié ensevelie sous les boucliers. Au-dessus de cette scène, on aperçoit le croissant lunaire et une étoile. Properce fait effectivement intervenir la Lune dans l’histoire de Tarpeia : Saepe illa immeritae causata est omnina lunae. Et sibi tinguendas dixit in amne comas. Sur les deniers de P. Petronius Turpilianus, figurent aussi tantôt un croissant et une étoile, tantôt le supplice de Tarpeia. Il paraît que l’édicule de la Lune sur la partie du forum romain appelée Graecostasis se rattache à la même tradition. Borghesi, dans une lettre à Mommsen, a proposé de restituer à L. Titurius un as qui est généralement classé à la famille Turillia et qui porte TVRI L. Le savant italien pense qu’une partie de la légende a été effacée et qu’il faut lire en réalité : [L. TI]TVRI. L[.F]. Nous avons vérifié sur plusieurs exemplaires la conjecture de Borghesi; elle est parfaitement exacte. Mais les autres pièces en bronze qui portent seulement la légende TVR appartiennent à la famille Turillia. On pourrait peut-être donner à la Tituria gens le victoriat qui a pour légende P. SABINVS; on le trouvera décrit à la famille Vettia. L. Titurius Sabinus paraît avoir formé un collège monétaire avec Q. Titius et C. Vibius Pansa. Lieux de découverte (501 exemplaires)