1219VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1219VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Masque de Silenus avec une couronne de lierre à droite. Au dessous un symbole variable (des clochettes, un thyrse, des crotales ou un triangle). Revers : C. VIBIVS. C. F (Caius Vibius Caii Filius, Caius Vibius fils de Caius) Masque de Pan barbu à droite. Devant un symbole variable (un pédum, des flutes ou la syrinx). British Museum 3.95g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 342/1 – B.8 (Vibia) – Syd.689 C. Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius) était un important monétaire de la République romaine, actif autour de 90 av. J.-C. à Rome. 🏛️ Informations Clés sur le Monétaire Identité : C. Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius, surnommé Pansa). Période : Vers 90 av. J.-C. (pendant la Guerre Sociale). Rôle : Magistrat monétaire (tresviri monetales), responsable de la frappe des monnaies. Famille : Il appartenait à la gens Vibia, une famille plébéienne. Postérité Numismatique : Il est le père (probable) de C. Vibius Pansa Caetronianus, qui fut consul en 43 av. J.-C. et qui frappa également des monnaies (RRC 449) reprenant certains types de son père (comme le masque de Pan). ⚔️ Contexte de Frappe La période durant laquelle C. Vibius C.f. Pansa a frappé monnaie (90 av. J.-C.) correspond à la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), un conflit majeur opposant Rome à ses alliés italiens. Ses émissions de deniers, qui étaient très importantes en quantité, ont largement servi à financer l’effort de guerre de la République romaine. Les types les plus courants de ses deniers (RRC 342/5) représentent souvent la tête laurée d’Apollon à l’avers et Minerve conduisant un quadrige à l’inverse, commémorant peut-être les premières victoires romaines dans ce conflit. 🎭 Les Masques et leur Signification 1. L’Avers (PANSA / Silène) Le Personnage : Le masque de Silène est un vieux satyre barbu, souvent chauve et jovial, lié au cortège de Dionysos/Bacchus. Il est connu pour son ivresse, mais aussi pour être le précepteur de Dionysos, possédant une certaine sagesse et des talents de prophète lorsqu’il est forcé de les utiliser. Lien avec le Monétaire : Le masque de Silène est une allusion iconographique directe au cognomen (surnom) du monétaire : Pansa. Selon les sources numismatiques, le nom Pansa (qui signifie peut-être « pied plat » ou « joues pleines ») aurait pu être visuellement évoqué par la figure de Silène, traditionnellement représenté comme bedonnant et aux traits lourds. Les masques bachiques en général sont une forme de jeu de mots visuel. Légende : La légende PANSA est clairement inscrite à côté du masque. 2. Le Revers (C • VIBIVS • C • F / Pan) Le Personnage : Le masque de Pan est une divinité grecque des bergers, des troupeaux et de la nature sauvage (assimilé au Faunus romain). Il est représenté avec des traits de bouc (barbe, cornes) et une nature exubérante et parfois craintive (d’où le terme « panique »). Il est souvent considéré, dans certaines versions, comme le père de Silène. Lien avec le Monétaire : Pan est également un personnage du cortège dionysiaque, renforçant l’allusion aux thèmes de la nature et de l’ivresse qui sont des éléments visuels choisis par la gens Vibia. Il sert à compléter l’allusion familiale commencée avec Silène/Pansa. Légende : La légende C • VIBIVS • C • F identifie le magistrat. 📜 Conclusion sur le Choix Iconographique L’iconographie du denier RRC 342/1 est donc une illustration précoce de l’utilisation de types familiaux et personnels sur les monnaies républicaines, où le monétaire choisit des images pour célébrer l’histoire, le nom ou les affiliations de sa famille, au lieu d’utiliser uniquement les types standards (divinités majeures comme Jupiter ou Mars). C’est une affirmation publique de l’identité du monétaire C. Vibius C.f. Pansa. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. j. Pansa. Monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) Il est probable que ce magistrat est le père de C. Vibius Pansa C. f. C. n. qui fut consul en 711 (43 av. J.-C.). Le prénom concorde parfaitement avec cette identification, ainsi que le style des médailles. Mais on ne sait rien sur l’histoire de ce monétaire, sinon qu’il fut proscrit par Sylla en 672 (82 av. J.-C.). Il fit partie du même collège monétaire que Q. Titius dont les deniers sont de style semblable.Nous avons fait remarquer ailleurs que Q. Titius copia sur ses pièces de bronze la plupart des types des deniers de C. Vibius Pansa. Ajoutons ici que l’as n. 10 de C. Vibius Pansa porte, au droit, une tête de Janus à barbe pointue, pareille à celle qui figure sur l’as de Q. Titius. Nous n’avons rien à dire de la tête d’Apollon et du quadrige de Pallas identifiée à la dea Roma, qu’on voit sur les cinq premières médailles. Sur le denier n. 6, Cérès ou Déméter, tenant deux torches, est à rapprocher de Diane Lucifera sur un denier de P. Clodius Turrinus ; c’est un type emprunté à la numismatique des villes grecques ou siciliennes, sans que nous connaissions les motifs de ce choix. Le cochon qui accompagne souvent Cérès à la recherche de sa fille Perséphone, rappelle les cochons qui, suivant la légende, bouleversèrent le sol afin de cacher la trace du passage de Perséphone. Les masques bachiques sur les autres deniers, sont des types parlants qui font allusion au cognomen du monétaire. Lieux de découverte (165 exemplaires)
1214TI – Quinaire Titia – Quintus Titius

1214TI – Quinaire Titia – Quintus Titius Avers : Anépigraphe Buste ailé et drapé de Victoria (la Victoire) à droite, les cheveux tenus par un chignon. Revers : Q. TITI (Quintus Titius) Pégase s’élançant à droite. British Museum 1.78g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Titia Références : RRC 341/3 – B.3 (Titia) – Syd.693 👤 Le Monétaire Q. Titius Fonction : Monétaire (un des magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome). Date d’activité : Vers 90 av. J.-C. Contexte Historique : Son émission de monnaie a eu lieu pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), une période de crise majeure et de réformes importantes pour la citoyenneté romaine. Identité Personnelle : On ne sait pas avec certitude qui était ce Quintus Titius. Certains chercheurs suggèrent qu’il pourrait être identifié à un certain Q. Titius mentionné par Plutarque comme s’occupant de commerce, qui serait venu voir Sylla en 86 av. J.-C., mais cette identification reste hypothétique. 🏛️ La Gens Titia et les Monnaies La famille (ou gens) Titia était d’origine plébéienne et n’a accédé à une visibilité politique significative que très tardivement dans l’histoire de la République. Aucun de ses membres n’a atteint le consulat avant la fin de la République. 1. Types Monétaires (Allusion Familiale) Le choix du Pégase au revers, comme sur les deniers RRC 341/1 et 341/2, maintient la cohérence de l’émission de Q. Titius et sert de marque d’identification du monétaire. Le Pégase, souvent associé à la rapidité ou à l’inspiration divine, est un motif fort. L’avers, avec la déesse Victoria, est en revanche un type plus conventionnel pour les quinaires, qui étaient traditionnellement frappés pour des besoins d’échanges secondaires et non pour des déclarations politiques aussi audacieuses que celles faites sur les deniers (Mutinus Titinus et Liber). 2. Autres Membres Connus Sex. Titius : Tribun de la plèbe en 89 av. J.-C., connu pour son action politique. M. Titius : Un chef de flotte sous Marc Antoine, qui se rallia plus tard à Octave et devint consul suffect en 31 av. J.-C. C’est le premier membre de la famille Titia à obtenir le consulat. En résumé, si nous connaissons le monétaire Q. Titius par ses monnaies datées de 90 av. J.-C., l’individu derrière le nom reste largement une énigme, bien que ses choix de motifs monétaires nous donnent un aperçu de son contexte familial et culturel. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Titia, d’origine plébéienne, était néanmoins sénatoriale dès le VIle siècle de Rome. On trouve Sex. Titius, tribun du peuple en 665 (89 av. J.-C.); il se montra le vengeur de Saturninus et de Glaucia tués l’année précédente. A la même époque, vivait un de ses parents, C. Titius, orateur distingué. Nous citerons encore M. Titius un des chefs de la flotte romaine, qui fut fait prisonnier en l’an 714 (40 av. J.-C.) par Sex. Pompée, sur les côtes de la Gaule Narbonnaise. On le trouve en Orient, dans la guerre des Parthes, sous les ordres de Marc Antoine, en 718 (36 av. J.-C.); il se rallia plus tard à Octave et fut consul suffectus, en 723.Les médailles donnent le seul nom de Q. Titius, monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) avec C. Vibius Pansa. Mais on ne sait quel est ce personnage, à moins qu’on ne l’identifie avec Q. Titius qui s’occupait de négoce, et vint, selon Plutarque, trouver Sylla en 668 (86 av. J.-C.) après la bataille de Chéronée.Sur le denier n. 1, on voit la tête du dieu Mutinus ou Mutunus Tilinus, surnom de Priape; c’est un type parlant, faisant allusion au nom de famille Titius. Dans la même intention, le chef gaulois Tatinos a reproduit aussi cette tête avec une barbe cunéiforme et des ailerons, sur ses monnaies. Festus rapporte que le dieu Mutinus Titinus avait, à Rome, un temple où les matrones romaines venaient sacrifier, revêtues de robes prétextes : les jeunes mariées étaient tenues d’offrir symboliquement à Mutinus Titinus le tribut de leur virginité. Le Pégase, au revers du même denier, se rapporte aussi à cette même divinité : c’est le type des monnaies de Lampsaque, ville où le culte de Priape était particulièrement en honneur. Sur le denier n. 2, figure la tête de Bacchus, ordinaire aussi sur des monnaies grecques de Lampsaque. L’analogie de ces types s’explique « non par une intention d’imitation servile de la part de l’artiste romain, mais par une communauté de culte entre les deux villes Rome et Lampsaque, communauté qui devait produire des figures semblables pour les mêmes divinités’ » Le Cabinet des Médailles possède un buste de marbre, à double tête comme Janus, dont une des têtes est celle de Bacchus imberbe et couronné de lierre, et l’autre, celle du dieu priapique Mutinus Titinus, ailée, avec la barbe cunéiforme. L’association de ces deux têtes montre le rapport qui existait entre le culte de Bacchus et celui de Mutinus Titinus, le Priape romain. Lieux de découverte (221 exemplaires)
1213TI – Denier Titia – Quintus Titius

1213TI – Denier Titia – Quintus Titius Avers : PANSA Tête imberbe de Bacchus ou de Liber à droite, coiffée d’une couronne de vigne. Revers : Q. TITI (Quintus Titius) Pégase s’élançant à droite. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Titia Références : RRC 341/2 – B.2 (Titia) – Syd.692 👤 Le Monétaire Q. Titius Fonction : Monétaire (un des magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome). Date d’activité : Vers 90 av. J.-C. Contexte Historique : Son émission de monnaie a eu lieu pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), une période de crise majeure et de réformes importantes pour la citoyenneté romaine. Identité Personnelle : On ne sait pas avec certitude qui était ce Quintus Titius. Certains chercheurs suggèrent qu’il pourrait être identifié à un certain Q. Titius mentionné par Plutarque comme s’occupant de commerce, qui serait venu voir Sylla en 86 av. J.-C., mais cette identification reste hypothétique. 🏛️ La Gens Titia et les Monnaies La famille (ou gens) Titia était d’origine plébéienne et n’a accédé à une visibilité politique significative que très tardivement dans l’histoire de la République. Aucun de ses membres n’a atteint le consulat avant la fin de la République. 1. Types Monétaires (Allusion Familiale) Q. Titius est célèbre pour le choix audacieux et inhabituel des types figurant sur ses pièces, qui semblent être des types parlants (faisant allusion au nom de la famille) : Avers : Tête de Liber/Bacchus (avec la couronne de lierre) – peut symboliser la richesse, l’abondance, ou le culte des Titii. Revers : Pégase (le cheval ailé). Le Pégase, sur ces monnaies, pourrait également se rapporter à Mutinus Titinus, dont le culte était particulièrement honoré à Lampsaque, ville où Pégase était aussi représenté. 2. Autres Membres Connus Sex. Titius : Tribun de la plèbe en 89 av. J.-C., connu pour son action politique. M. Titius : Un chef de flotte sous Marc Antoine, qui se rallia plus tard à Octave et devint consul suffect en 31 av. J.-C. C’est le premier membre de la famille Titia à obtenir le consulat. En résumé, si nous connaissons le monétaire Q. Titius par ses monnaies datées de 90 av. J.-C., l’individu derrière le nom reste largement une énigme, bien que ses choix de motifs monétaires nous donnent un aperçu de son contexte familial et culturel. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Titia, d’origine plébéienne, était néanmoins sénatoriale dès le VIle siècle de Rome. On trouve Sex. Titius, tribun du peuple en 665 (89 av. J.-C.); il se montra le vengeur de Saturninus et de Glaucia tués l’année précédente. A la même époque, vivait un de ses parents, C. Titius, orateur distingué. Nous citerons encore M. Titius un des chefs de la flotte romaine, qui fut fait prisonnier en l’an 714 (40 av. J.-C.) par Sex. Pompée, sur les côtes de la Gaule Narbonnaise. On le trouve en Orient, dans la guerre des Parthes, sous les ordres de Marc Antoine, en 718 (36 av. J.-C.); il se rallia plus tard à Octave et fut consul suffectus, en 723.Les médailles donnent le seul nom de Q. Titius, monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) avec C. Vibius Pansa. Mais on ne sait quel est ce personnage, à moins qu’on ne l’identifie avec Q. Titius qui s’occupait de négoce, et vint, selon Plutarque, trouver Sylla en 668 (86 av. J.-C.) après la bataille de Chéronée.Sur le denier n. 1, on voit la tête du dieu Mutinus ou Mutunus Tilinus, surnom de Priape; c’est un type parlant, faisant allusion au nom de famille Titius. Dans la même intention, le chef gaulois Tatinos a reproduit aussi cette tête avec une barbe cunéiforme et des ailerons, sur ses monnaies. Festus rapporte que le dieu Mutinus Titinus avait, à Rome, un temple où les matrones romaines venaient sacrifier, revêtues de robes prétextes : les jeunes mariées étaient tenues d’offrir symboliquement à Mutinus Titinus le tribut de leur virginité. Le Pégase, au revers du même denier, se rapporte aussi à cette même divinité : c’est le type des monnaies de Lampsaque, ville où le culte de Priape était particulièrement en honneur. Sur le denier n. 2, figure la tête de Bacchus, ordinaire aussi sur des monnaies grecques de Lampsaque. L’analogie de ces types s’explique « non par une intention d’imitation servile de la part de l’artiste romain, mais par une communauté de culte entre les deux villes Rome et Lampsaque, communauté qui devait produire des figures semblables pour les mêmes divinités’ » Le Cabinet des Médailles possède un buste de marbre, à double tête comme Janus, dont une des têtes est celle de Bacchus imberbe et couronné de lierre, et l’autre, celle du dieu priapique Mutinus Titinus, ailée, avec la barbe cunéiforme. L’association de ces deux têtes montre le rapport qui existait entre le culte de Bacchus et celui de Mutinus Titinus, le Priape romain. Lieux de découverte (1216 exemplaires)
1212TI – Denier Titia – Quintus Titius

1212TI – Denier Titia – Quintus Titius Avers : Anépigraphe Tête barbue de Mutinus Titinus (Priape) à droite, coiffé d’un diadème ailé. Revers : Q. TITI (Quintus Titius) Pégase s’élançant à droite. British Museum 3.95g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Titia Références : RRC 341/1 – B.1 (Titia) – Syd.691 👤 Le Monétaire Q. Titius Fonction : Monétaire (un des magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome). Date d’activité : Vers 90 av. J.-C. Contexte Historique : Son émission de monnaie a eu lieu pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), une période de crise majeure et de réformes importantes pour la citoyenneté romaine. Identité Personnelle : On ne sait pas avec certitude qui était ce Quintus Titius. Certains chercheurs suggèrent qu’il pourrait être identifié à un certain Q. Titius mentionné par Plutarque comme s’occupant de commerce, qui serait venu voir Sylla en 86 av. J.-C., mais cette identification reste hypothétique. 🏛️ La Gens Titia et les Monnaies La famille (ou gens) Titia était d’origine plébéienne et n’a accédé à une visibilité politique significative que très tardivement dans l’histoire de la République. Aucun de ses membres n’a atteint le consulat avant la fin de la République. 1. Types Monétaires (Allusion Familiale) Q. Titius est célèbre pour le choix audacieux et inhabituel des types figurant sur ses pièces, qui semblent être des types parlants (faisant allusion au nom de la famille) : Avers : Tête de Mutinus Titinus, une divinité romaine souvent assimilée à Priape (dieu de la fertilité et de la procréation). Le nom de ce dieu, Titinus, fait clairement allusion à la gens Titia. Revers : Pégase (le cheval ailé). Le Pégase, sur ces monnaies, pourrait également se rapporter à Mutinus Titinus, dont le culte était particulièrement honoré à Lampsaque, ville où Pégase était aussi représenté. 2. Autres Membres Connus Sex. Titius : Tribun de la plèbe en 89 av. J.-C., connu pour son action politique. M. Titius : Un chef de flotte sous Marc Antoine, qui se rallia plus tard à Octave et devint consul suffect en 31 av. J.-C. C’est le premier membre de la famille Titia à obtenir le consulat. En résumé, si nous connaissons le monétaire Q. Titius par ses monnaies datées de 90 av. J.-C., l’individu derrière le nom reste largement une énigme, bien que ses choix de motifs monétaires nous donnent un aperçu de son contexte familial et culturel. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Titia, d’origine plébéienne, était néanmoins sénatoriale dès le VIIe siècle de Rome. On trouve Sex. Titius, tribun du peuple en 665 (89 av. J.-C.); il se montra le vengeur de Saturninus et de Glaucia tués l’année précédente. A la même époque, vivait un de ses parents, C. Titius, orateur distingué. Nous citerons encore M. Titius un des chefs de la flotte romaine, qui fut fait prisonnier en l’an 714 (40 av. J.-C.) par Sex. Pompée, sur les côtes de la Gaule Narbonnaise. On le trouve en Orient, dans la guerre des Parthes, sous les ordres de Marc Antoine, en 718 (36 av. J.-C.); il se rallia plus tard à Octave et fut consul suffectus, en 723.Les médailles donnent le seul nom de Q. Titius, monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) avec C. Vibius Pansa. Mais on ne sait quel est ce personnage, à moins qu’on ne l’identifie avec Q. Titius qui s’occupait de négoce, et vint, selon Plutarque, trouver Sylla en 668 (86 av. J.-C.) après la bataille de Chéronée.Sur le denier n. 1, on voit la tête du dieu Mutinus ou Mutunus Tilinus, surnom de Priape; c’est un type parlant, faisant allusion au nom de famille Titius. Dans la même intention, le chef gaulois Tatinos a reproduit aussi cette tête avec une barbe cunéiforme et des ailerons, sur ses monnaies. Festus rapporte que le dieu Mutinus Titinus avait, à Rome, un temple où les matrones romaines venaient sacrifier, revêtues de robes prétextes : les jeunes mariées étaient tenues d’offrir symboliquement à Mutinus Titinus le tribut de leur virginité. Le Pégase, au revers du même denier, se rapporte aussi à cette même divinité : c’est le type des monnaies de Lampsaque, ville où le culte de Priape était particulièrement en honneur. Sur le denier n. 2, figure la tête de Bacchus, ordinaire aussi sur des monnaies grecques de Lampsaque. L’analogie de ces types s’explique « non par une intention d’imitation servile de la part de l’artiste romain, mais par une communauté de culte entre les deux villes Rome et Lampsaque, communauté qui devait produire des figures semblables pour les mêmes divinités’ » Le Cabinet des Médailles possède un buste de marbre, à double tête comme Janus, dont une des têtes est celle de Bacchus imberbe et couronné de lierre, et l’autre, celle du dieu priapique Mutinus Titinus, ailée, avec la barbe cunéiforme. L’association de ces deux têtes montre le rapport qui existait entre le culte de Bacchus et celui de Mutinus Titinus, le Priape romain. Lieux de découverte (842 exemplaires)
1206CA – Quinaire Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi

1206CA – Quinaire Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite; marque de contrôle derrière la tête. Revers : L PISO (Lucius Piso Frugi) Victoria (la Victoire) debout à droite tenant une couronne dans la main droite et une épée et une lance dans la main gauche. British Museum 1.97g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Calpurnia Références : RRC 340/2a – B.13 (Calpurnia) – Syd.672 👤 Le Monétaire : L. Calpurnius Piso Frugi Il est identifié comme Lucius Calpurnius Piso (fils de Lucius, petit-fils de Lucius) Frugi (L. Calpurnius L.f. L.n. Frugi), dont le nom est abrégé en L. PISO FRVGI sur le revers de la monnaie. Date et Contexte : Il fut magistrat monétaire (Triumvir Monétaire) vers 90 av. J.-C., pendant l’époque critique de la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.). Cette guerre nécessita un financement massif, ce qui explique l’énorme volume de l’émission RRC 340/1, l’une des plus importantes de l’histoire républicaine. Carrière Postérieure : Les magistrats monétaires poursuivaient généralement des carrières politiques au sein du cursus honorum. Cependant, l’identité précise et les autres magistratures occupées par ce Lucius Calpurnius Piso Frugi particulier ne sont pas bien documentées après son monnayage. Il est possible qu’il soit mort au combat durant la Guerre Sociale. 🌳 L’Héritage Familial (Gens Calpurnia) Le choix des types monétaires (Apollon et le Cavalier) est un hommage direct à l’histoire de sa famille : Ludi Apollinares : Le type monétaire (Apollon et le cavalier de course) fait référence à l’institution des Jeux Apolliniens (Ludi Apollinares). Ces jeux furent institués par un ancêtre de la famille, le préteur Lucius Calpurnius Piso, en 212 av. J.-C. Surnom Frugi : Le surnom Frugi (qui signifie littéralement « frugal », « honnête », ou « homme de bien ») fut d’abord donné à un autre ancêtre, Lucius Calpurnius Piso Frugi (consul en 133 av. J.-C.). Cet ancêtre était célèbre pour son intégrité et était un historien et annaliste romain. Le monétaire de 90 av. J.-C. porte le même nom en hommage à cet illustre ancêtre. La Loi Calpurnia : La Gens Calpurnia est également associée à d’importantes lois, notamment la Lex Calpurnia de repetundis de 149 av. J.-C., qui a créé le premier tribunal permanent pour juger les cas de concussion des gouverneurs provinciaux. ➡️ Le Fils : Caius Calpurnius Piso Frugi (RRC 408/1) Il est intéressant de noter que le fils de ce monétaire, Caius Calpurnius Piso Frugi, frappa également des deniers à Rome une génération plus tard, vers 67 av. J.-C. (référence RRC 408/1). Son fils reprit exactement les mêmes types monétaires (Apollon / Cavalier), soulignant la fierté familiale pour cet héritage. Le thème de la Victoire était un motif de revers très courant pour les quinaires romains de cette période. Bien que les deux types de monnaies aient été frappés par L. Calpurnius Piso Frugi et partagent le même avers (Apollon), le revers est différent pour des raisons de différenciation de valeur et d’adhérence à la tradition iconographique des petites coupures. Variante 1 : Légende L·PISO FRVGI Victoire debout à droite, tenant une couronne dans la main droite et une branche de palmier vers le haut ou sur l’épaule gauche. Références : RRC 340/2b – B.13 (Calpurnia) – Syd.673 British Museum 2.03g Variante 2 : Légende L·PISO FRVGI Victoire debout à droite tenant une couronne dans la main droite et une épée et une lance dans la main gauche. Références : RRC 340/2c – B.13 (Calpurnia) – Syd.675 British Museum 2.05g Variante 3 : Légende L·PISO FRVGI Victoire debout à droite, tenant une couronne dans la main droite et une branche de palmier sur l’épaule gauche. Références : RRC 340/2d – B.13 (Calpurnia) – Syd.673b British Museum 1.88g Variante 4 : Légende L·PI SO FRVGI Victoire debout à droite, tenant une couronne dans la main droite et une branche de palmier sur l’épaule gauche. Références : RRC 340/2e – B.13 (Calpurnia) – Syd.672b British Museum 2.18g Variante 5 : Légende L·PI SO FRVGI Marque de contrôle sous le menton d’Apollon à l’avers. Références : RRC 340/2f – B.13 (Calpurnia) – Syd.672a British Museum 1.83g Variante 6 : Légende L·PI SO FRVGI Marques de contrôle sous le menton d’Apollon et derrière sa tête. Références : RRC 340/2g – B.13 (Calpurnia) – Syd.672g British Museum 1.69g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Frugi. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Ce monétaire était fils d’un personnage du. même nom qui servit avec distinction en Sicile en 621 (133 av. J.-C.) et mourut en Espagne où il remplissait les fonctions de propréteur vers 642 (112 av. J.-C.). Le magistrat monétaire, mentionné à plusieurs reprises par Cicéron, était, comme ses ancêtres, un homme de la plus grande honorabilité. Il se porta comme accusateur de P. Gabinius en 667 (87 av. J.-C.) et il fut avec Verrès en Sicile comme propréteur, en 680 (74 av. J.-C.). Il exerça les fonctions d’officier monétaire vers l’an 665 (89 av. J.-C.), comme Borghesi l’a induit des pièces qui portent E. L. P. (Ex lege Papiria). La loi Plaulia Papiria qui contenait, entre autres, des dispositions relatives aux monnaies, fut promulguée, en effet, en 665 . La grande quantité des monnaies de L. Piso Frugi peut être attribuée aux frais occasionnés par la guerre Sociale. On a dû convertir en numéraire les lingots de la réserve métallique de l’ærarium. C’est à cette circonstance que nous devons de savoir que cette réserve, en 665, montait à 17.410 livres d’or, 22.070 livres d’argent en lingot,et 6.135.400 sesterces (= 18.230 livres) en argent monnayé On monnaya ces lingots, et L. Piso Frugi fut chargé avec D. Junius Silanus de diriger cette émission extraordinaire. Les marques monétaires si nombreuses, que l’on trouve sur les pièces, n’avaient pas d’autre but, que de distinguer les coins, pour les ouvriers de l’atelier, et de permettre la vérification et le contrôle de cette abondance inusitée. Le chiffre ((|)) (10,000) relevé par Cavedoni montre la quantité énorme de deniers qui ont dû être frappés. La tête d’Apollon qui figure au droit de toutes les pièces ainsi que le cavalier au galop qui tient dans la main une palme, un fouet ou une torche, font allusion aux jeux célébrés en l’honneur d’Apollon, et dont l’institution avait eu lieu en
1204CA – Denier Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi

1204CA – Denier Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite; avec ou sans marque de contrôle. Revers : L PISO FRVGI ou FRVG ou FRV (Lucius Piso Lucio filio Frugi, Lucius Piso fils de Lucius Frugi) Cavalier nu, galopant à droite ou à gauche, tenant une palme; avec ou sans marque de contrôle. Bibliothèque nationale de France 3.91g INDICE DE RARETE : 1 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Calpurnia Références : RRC 340/1 – B.12 (Calpurnia) 👤 Le Monétaire : L. Calpurnius Piso Frugi Il est identifié comme Lucius Calpurnius Piso (fils de Lucius, petit-fils de Lucius) Frugi (L. Calpurnius L.f. L.n. Frugi), dont le nom est abrégé en L. PISO FRVGI sur le revers de la monnaie. Date et Contexte : Il fut magistrat monétaire (Triumvir Monétaire) vers 90 av. J.-C., pendant l’époque critique de la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.). Cette guerre nécessita un financement massif, ce qui explique l’énorme volume de l’émission RRC 340/1, l’une des plus importantes de l’histoire républicaine. Carrière Postérieure : Les magistrats monétaires poursuivaient généralement des carrières politiques au sein du cursus honorum. Cependant, l’identité précise et les autres magistratures occupées par ce Lucius Calpurnius Piso Frugi particulier ne sont pas bien documentées après son monnayage. Il est possible qu’il soit mort au combat durant la Guerre Sociale. 🌳 L’Héritage Familial (Gens Calpurnia) Le choix des types monétaires (Apollon et le Cavalier) est un hommage direct à l’histoire de sa famille : Ludi Apollinares : Le type monétaire (Apollon et le cavalier de course) fait référence à l’institution des Jeux Apolliniens (Ludi Apollinares). Ces jeux furent institués par un ancêtre de la famille, le préteur Lucius Calpurnius Piso, en 212 av. J.-C. Surnom Frugi : Le surnom Frugi (qui signifie littéralement « frugal », « honnête », ou « homme de bien ») fut d’abord donné à un autre ancêtre, Lucius Calpurnius Piso Frugi (consul en 133 av. J.-C.). Cet ancêtre était célèbre pour son intégrité et était un historien et annaliste romain. Le monétaire de 90 av. J.-C. porte le même nom en hommage à cet illustre ancêtre. La Loi Calpurnia : La Gens Calpurnia est également associée à d’importantes lois, notamment la Lex Calpurnia de repetundis de 149 av. J.-C., qui a créé le premier tribunal permanent pour juger les cas de concussion des gouverneurs provinciaux. ➡️ Le Fils : Caius Calpurnius Piso Frugi (RRC 408/1) Il est intéressant de noter que le fils de ce monétaire, Caius Calpurnius Piso Frugi, frappa également des deniers à Rome une génération plus tard, vers 67 av. J.-C. (référence RRC 408/1). Son fils reprit exactement les mêmes types monétaires (Apollon / Cavalier), soulignant la fierté familiale pour cet héritage. Babelon a relevé plus de 367 marques différentes. Ci-dessous les tableaux qu’il a dressé pour ce type de denier juste derrière. Babelon note » Le nom de certains (symboles) est difficile à déterminer. Les marques monétaires de la famille calpurnia sont pour ainsi dire innombrables. » Babelon a seulement relevé les symboles comme formant la classe la plus curieuse de ces marques monétaires. Il existe des chiffres, des lettres (grecques et latines, parfois la combinaison des deux), des monogrammes, des points et des symboles. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Frugi. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Ce monétaire était fils d’un personnage du. même nom qui servit avec distinction en Sicile en 621 (133 av. J.-C.) et mourut en Espagne où il remplissait les fonctions de propréteur vers 642 (112 av. J.-C.). Le magistrat monétaire, mentionné à plusieurs reprises par Cicéron, était, comme ses ancêtres, un homme de la plus grande honorabilité. Il se porta comme accusateur de P. Gabinius en 667 (87 av. J.-C.) et il fut avec Verrès en Sicile comme propréteur, en 680 (74 av. J.-C.). Il exerça les fonctions d’officier monétaire vers l’an 665 (89 av. J.-C.), comme Borghesi l’a induit des pièces qui portent E. L. P. (Ex lege Papiria). La loi Plaulia Papiria qui contenait, entre autres, des dispositions relatives aux monnaies, fut promulguée, en effet, en 665 . La grande quantité des monnaies de L. Piso Frugi peut être attribuée aux frais occasionnés par la guerre Sociale. On a dû convertir en numéraire les lingots de la réserve métallique de l’ærarium. C’est à cette circonstance que nous devons de savoir que cette réserve, en 665, montait à 17.410 livres d’or, 22.070 livres d’argent en lingot,et 6.135.400 sesterces (= 18.230 livres) en argent monnayé On monnaya ces lingots, et L. Piso Frugi fut chargé avec D. Junius Silanus de diriger cette émission extraordinaire. Les marques monétaires si nombreuses, que l’on trouve sur les pièces, n’avaient pas d’autre but, que de distinguer les coins, pour les ouvriers de l’atelier, et de permettre la vérification et le contrôle de cette abondance inusitée. Le chiffre ((|)) (10,000) relevé par Cavedoni montre la quantité énorme de deniers qui ont dû être frappés. La tête d’Apollon qui figure au droit de toutes les pièces ainsi que le cavalier au galop qui tient dans la main une palme, un fouet ou une torche, font allusion aux jeux célébrés en l’honneur d’Apollon, et dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius Nous avons déjà dit que ce fut un membre de la gens Calpurnia, le préteur C. Calpurnius Piso, qui, en 543 (211 av. J.-C.), régularisa les ludi Apollinares et en rendit la célébration périodique. Il y avait des courses de chars, et des courses de desultores, cavaliers qui conduisaient deux chevaux, et qui pendant la course sautaient de l’un sur l’autre. C’est à ces jeux que se rapporte le type des pièces de L. Piso ainsi que de C. Piso, son fils, que nous décrirons plus loin. Lieux de découverte (2082 exemplaires)
1193JU – Denier Junia – Decimus Junius Silanus

1193JU – Denier Junia – Decimus Junius Silanus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, derrière la tête lettre de contrôle. Revers : D·SILANVS·L·F / ROMA (Decimus [Iunius] Silanus Lucii Filius” Decimus Junius Silanus fils de Lucius) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant les rênes des deux mains. Au-dessus, marque de contrôle. British Museum 4.04g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia Références : RRC 337/3 – B.15 (Junia) – Syd.646 Outre les informations que nous tirons de ses monnaies en tant que magistrat monétaire en 91 av. J.-C., voici ce que nous savons sur Decimus Junius Silanus: Appartenance familiale : Il fait partie de la prestigieuse gens Junia, une famille noble plébéienne avec une longue histoire politique à Rome. Ascendance : Il est le fils de Lucius (comme l’indique « L. F. » sur ses monnaies). Descendance : Il est le beau-père de Marcus Junius Brutus (l’un des assassins de César), ayant épousé la mère de Brutus, Servilia Caepionis. De ce mariage, il eut un fils (Marcus Junius Silanus) et trois filles (Junia Prima, Junia Secunda, et Junia Tertia). Carrière politique : Il fut édile en 70 av. J.-C. Il a tenté d’obtenir le consulat pour l’année 63 av. J.-C., mais a échoué. Il fut consul en 62 av. J.-C. avec Lucius Licinius Murena. En tant que consul désigné en 63 av. J.-C., lors du débat au Sénat sur la conjuration de Catilina, Cicéron (consul en exercice) le consulta en premier sur le sort des conjurés arrêtés. Silanus s’est initialement prononcé en faveur de leur exécution. Cependant, lorsque Jules César suggéra l’emprisonnement à vie, Silanus insista sur le fait que c’était ce qu’il avait réellement voulu dire. C’est finalement Caton le Jeune qui imposa la décision de les exécuter. Avec son collègue consul Lucius Licinius Murena, il proposa la lex Junia Licinia, qui stipulait qu’une rogatio (une proposition de loi) devait être promulguée trois jours de marché (nundinae) avant que le peuple ne vote. Cette loi confirmait également la lex Caecilia Didia. Traducteur : Un Decimus Junius Silanus, qui pourrait être le même ou un parent proche du IIe siècle av. J.-C., était un érudit réputé pour sa connaissance de la langue et de la littérature puniques. Après la destruction de Carthage en 146 av. J.-C., le Sénat romain lui confia la traduction en latin du grand traité agricole de Magon de Carthage, un ouvrage en 28 livres. Bien que cette traduction soit perdue, elle a influencé les auteurs romains ultérieurs sur l’agriculture. Il est important de noter qu’il existe plusieurs Decimus Junius Silanus dans l’histoire romaine, et les sources peuvent parfois prêter à confusion. Cependant, la convergence des dates et des fonctions (monétaire en 91 av. J.-C., puis édile et consul) suggère fortement qu’il s’agit bien de la même personne pour les informations concernant sa carrière politique mentionnée ci-dessus. Marque de contrôle : Pour cette émission, les coins sont numérotés à l’aide de l’alphabet latin pour le coin de droit et de chiffres romains au revers. Une lettre peut être associée à plusieurs chiffres pour le revers. Je compte 22 lettres latines dont le D inversé et 30 chiffres (de I à XXX). Pour les 660 combinaisons possibles (22×30), je n’en relève que 387. Chers lecteurs, si vous possédez un denier avec une combinaisons absentes de ce tableau, n’hésitez pas à me communiquer des clichés de cette monnaie via le formulaire en bas de page « identification de monnaie ». Retrouvez dans ce tableau toutes les combinaisons de marque de contrôle que j’ai pu observer. Pour afficher l’image correspondante, cliquez sur le « X ». Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D. Junius Silanus L. f. Monétaire vers 665 (89 av. J.-C.). Ce magistrat ne peut être Decimus Silanus qui fut édile en 684 (70 av. J.-C.) et consul en 692 (62 av. J.-C.), car le père de ce dernier portait le prénom de Marcus et non de Lucius, comme le veulent les monuments numismatiques. Le nom de L. Silanus ne se rencontre pas dans les historiens du temps de la république . Quant aux types des monnaies de D. Silanus, ils sont assez faciles à expliquer. Le masque de Silène, analogue à celui de Pan sur les monnaies de C. Vibius Pansa, est une allusion directe au surnom de Silanus, et la charrue qu’on voit parfois (n° 19) sous ce masque, est une arme parlante pour le nom de Bubulcus, bouvier, qu’ont porté les ancêtres du monétaire. La tête de la Santé ou Salus (n. 17 et 18), rappelle le temple consacré à cette divinité, pendant les guerres du Samnium, en 452 (302 av. J.-C.), par le dictateur C. Junius Bubulcus Brutus. Salus était d’origine sabine, et c’est pour ce motif que le temple dont nous parlons fut bâti près du Quirinal, sur la collis Salularis ; Fabius Pictor y avait exécuté des peintures murales célèbres dans l’antiquité ; la fête de la déesse se célébrait le 8 août . Le torques qui figure autour de cette tête de Salus, comme sur les pièces des Manlii, symbolise la parenté des Junii Silani avec les Manlii Torquati : le jurisconsulte T. Manlius Torquatus avait été adopté par D. Junius Silanus vers l’an 552 (202 av. J.-C.). Le bige de la Victoire, type des plus ordinaires sur les monnaies de la république, pourrait être en même temps une réminiscence des succès de M. Junius Silanus pendant la seconde guerre Punique. Les sesterces mentionnent la loi Plaulia-Papiria, en vertu de laquelle ils furent frappés : cette loi est de l’an 665 (89 av. J.-C.), ce qui nous donne la date de la charge de D. Junius Silanus comme magistrat monétaire; un de ses collègues paraît avoir été L. Calpurnius Piso Frugi. Lieux de découverte (1348 exemplaires)
1192JU – Denier Junia – Decimus Junius Silanus

1192JU – Denier Junia – Decimus Junius Silanus Avers : SALVS Tête diadémée de Salus (la Santé) à droite dans un torque, avec ou sans lettre de contrôle sous le cou. Revers : D·SILANVS·L·F / ROMA (Decimus [Iunius] Silanus Lucii Filius” Decimus Junius Silanus fils de Lucius) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite et les rênes de la gauche. Avec ou sans marques de contrôle sous les chevaux. British Museum 3.9g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia Références : RRC 337/2 – B.18 (Junia) – Syd.645 👤 Le Monétaire : D. Iunius Silanus L. f. Période d’activité monétaire : 91 av. J.-C. (Pendant la Guerre Sociale, une période politiquement chargée à Rome). Famille (Gens) : Il appartient à la prestigieuse Gens Iunia, une ancienne famille plébéienne (roturière) qui avait cependant atteint de hauts sommets politiques. Carrière Politique Ultérieure : Le Decimus Iunius Silanus qui est très probablement ce monétaire a poursuivi une carrière politique significative, devenant : Édile en 70 av. J.-C. Consul en 62 av. J.-C. (avec Lucius Licinius Murena). Il est connu pour avoir été consulté par Cicéron (consul en 63 av. J.-C.) concernant la peine à infliger aux conjurés de Catilina. 📜 Signification et Références Familiales Ce type monétaire continue le programme de propagande familiale du monétaire, mais en changeant l’accent de la blague visuelle (Silanus / Silenus) à un hommage ancestral direct : La Déesse Salus : La présence de la déesse Salus (la Santé) fait référence à C. Iunius Bubulcus Brutus (un ancêtre du monétaire), qui avait vaincu les Samnites. Après sa victoire en 302 av. J.-C., cet ancêtre avait fait ériger un temple en l’honneur de Salus pour la remercier de sa protection, rappelant ainsi la piété et les succès militaires de la famille Iunia. Le Torques : Il demeure un élément crucial, car il entoure cette fois la tête de Salus. Il rappelle le lien généalogique par adoption entre les Iunii Silani et les Manlii Torquati (comme mentionné pour le RRC 337/1), dont le surnom provient de la victoire sur un Gaulois dont on prit le collier (torques). Ce denier (RRC 337/2) et le précédent (RRC 337/1) font partie d’une émission complexe où Decimus Iunius Silanus utilise des images distinctes pour glorifier différents aspects de son lignage, qu’il s’agisse de calembours visuels ou de rappels d’exploits divinement assistés. Variante 1 : Sans marque de contrôle au droit et au revers et sans légende au droit. Référence : RRC 337/2a British Museum 3.9g Variante 2 : Sans marque de contrôle au droit et au revers. Référence : RRC 337/2b British Museum 3.95g Variante 3 : Avec marque de contrôle au droit Référence : RRC 337/2c British Museum 3.76g Variante 4 : Avec marque de contrôle sous les chevaux au revers Référence : RRC 337/2d British Museum 3.92g Variante 5 : Avec une lettre de contrôle au droit et une sauterelle au revers Référence : RRC 337/2e British Museum 3.91g Variante 5 : Avec une lettre de contrôle au droit et une aile au revers Référence : RRC 337/2f British Museum 3.87g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D. Junius Silanus L. f. Monétaire vers 665 (89 av. J.-C.). Ce magistrat ne peut être Decimus Silanus qui fut édile en 684 (70 av. J.-C.) et consul en 692 (62 av. J.-C.), car le père de ce dernier portait le prénom de Marcus et non de Lucius, comme le veulent les monuments numismatiques. Le nom de L. Silanus ne se rencontre pas dans les historiens du temps de la république . Quant aux types des monnaies de D. Silanus, ils sont assez faciles à expliquer. Le masque de Silène, analogue à celui de Pan sur les monnaies de C. Vibius Pansa, est une allusion directe au surnom de Silanus, et la charrue qu’on voit parfois (n° 19) sous ce masque, est une arme parlante pour le nom de Bubulcus, bouvier, qu’ont porté les ancêtres du monétaire. La tête de la Santé ou Salus (n. 17 et 18), rappelle le temple consacré à cette divinité, pendant les guerres du Samnium, en 452 (302 av. J.-C.), par le dictateur C. Junius Bubulcus Brutus. Salus était d’origine sabine, et c’est pour ce motif que le temple dont nous parlons fut bâti près du Quirinal, sur la collis Salularis ; Fabius Pictor y avait exécuté des peintures murales célèbres dans l’antiquité ; la fête de la déesse se célébrait le 8 août . Le torques qui figure autour de cette tête de Salus, comme sur les pièces des Manlii, symbolise la parenté des Junii Silani avec les Manlii Torquati : le jurisconsulte T. Manlius Torquatus avait été adopté par D. Junius Silanus vers l’an 552 (202 av. J.-C.). Le bige de la Victoire, type des plus ordinaires sur les monnaies de la république, pourrait être en même temps une réminiscence des succès de M. Junius Silanus pendant la seconde guerre Punique. Les sesterces mentionnent la loi Plaulia-Papiria, en vertu de laquelle ils furent frappés : cette loi est de l’an 665 (89 av. J.-C.), ce qui nous donne la date de la charge de D. Junius Silanus comme magistrat monétaire; un de ses collègues paraît avoir été L. Calpurnius Piso Frugi. Lieux de découverte (193 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer
1191JU – Denier Junia – Decimus Junius Silanus

1191JU – Denier Junia – Decimus Junius Silanus Avers : ROMA Masque barbu de Silène à droite; le tout dans un torque; marque de contrôle derrière la tête. Revers : D·SILANVS·L·F / ROMA (Decimus [Iunius] Silanus Lucii Filius” Decimus Junius Silanus fils de Lucius) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant les rênes et une palme de la main gauche et un fouet de la main droite; sous le bige, un carnyx couché. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia Références : RRC 337/1b – B.20 (Junia) – Syd.644 👤 Le Monétaire : D. Iunius Silanus L. f. Période d’activité monétaire : 91 av. J.-C. (Pendant la Guerre Sociale, une période politiquement chargée à Rome). Famille (Gens) : Il appartient à la prestigieuse Gens Iunia, une ancienne famille plébéienne (roturière) qui avait cependant atteint de hauts sommets politiques. Carrière Politique Ultérieure : Le Decimus Iunius Silanus qui est très probablement ce monétaire a poursuivi une carrière politique significative, devenant : Édile en 70 av. J.-C. Consul en 62 av. J.-C. (avec Lucius Licinius Murena). Il est connu pour avoir été consulté par Cicéron (consul en 63 av. J.-C.) concernant la peine à infliger aux conjurés de Catilina. 🪙 Les Références Familiales sur la Monnaie Les types monétaires qu’il choisit sur ses deniers ne sont pas aléatoires ; ils servent à célébrer l’histoire et la gloire de sa famille (la Gens Iunia). Le Masque de Silène (Avers) : C’est une allusion (calembour parlant) directe à son surnom familial, Silanus. Silène est une figure mythologique, souvent associée à Bacchus. Le Torque (Collier Gaulois) autour de la tête : Le torque fait référence à l’adoption d’un membre de sa famille par un Manlius Torquatus (Titus Manlius Torquatus). Ce collier gaulois est un symbole de la victoire de l’ancêtre Manlius sur un guerrier Gaulois en duel singulier en 361 av. J.-C., après quoi il prit le surnom de Torquatus. Le monétaire célèbre ainsi le lien de parenté entre les Junii Silani et les Manlii Torquati. Le Carnyx (Trompette Gauloise) (Revers) : Le carnyx, que l’on trouve souvent sous le bige de la Victoire, est un instrument de guerre celte. Il renforce le thème de la victoire militaire sur les Gaulois, rappelant les exploits des ancêtres de la famille. La Victoire dans un Bige (Revers) : C’est un type assez commun sur les monnaies républicaines, mais il peut aussi rappeler spécifiquement les succès militaires d’un autre ancêtre, M. Iunius Silanus, lors de la Deuxième Guerre Punique. En frappant ces monnaies, D. Iunius Silanus utilisait son rôle de magistrat monétaire comme une plateforme de propagande politique pour valoriser son lignage et se positionner favorablement pour sa future carrière. Variante 1 : lettre A derrière la tête de Silène à l’avers. British Museum 3.96g Variante 2 : lettre B derrière la tête de Silène à l’avers. British Museum 3.81g Variante 3 : lettre Théta derrière la tête de Silène à l’avers. British Museum 3.93g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D. Junius Silanus L. f. Monétaire vers 665 (89 av. J.-C.). Ce magistrat ne peut être Decimus Silanus qui fut édile en 684 (70 av. J.-C.) et consul en 692 (62 av. J.-C.), car le père de ce dernier portait le prénom de Marcus et non de Lucius, comme le veulent les monuments numismatiques. Le nom de L. Silanus ne se rencontre pas dans les historiens du temps de la république . Quant aux types des monnaies de D. Silanus, ils sont assez faciles à expliquer. Le masque de Silène, analogue à celui de Pan sur les monnaies de C. Vibius Pansa, est une allusion directe au surnom de Silanus, et la charrue qu’on voit parfois (n° 19) sous ce masque, est une arme parlante pour le nom de Bubulcus, bouvier, qu’ont porté les ancêtres du monétaire. La tête de la Santé ou Salus (n. 17 et 18), rappelle le temple consacré à cette divinité, pendant les guerres du Samnium, en 452 (302 av. J.-C.), par le dictateur C. Junius Bubulcus Brutus. Salus était d’origine sabine, et c’est pour ce motif que le temple dont nous parlons fut bâti près du Quirinal, sur la collis Salularis ; Fabius Pictor y avait exécuté des peintures murales célèbres dans l’antiquité ; la fête de la déesse se célébrait le 8 août . Le torques qui figure autour de cette tête de Salus, comme sur les pièces des Manlii, symbolise la parenté des Junii Silani avec les Manlii Torquati : le jurisconsulte T. Manlius Torquatus avait été adopté par D. Junius Silanus vers l’an 552 (202 av. J.-C.). Le bige de la Victoire, type des plus ordinaires sur les monnaies de la république, pourrait être en même temps une réminiscence des succès de M. Junius Silanus pendant la seconde guerre Punique. Les sesterces mentionnent la loi Plaulia-Papiria, en vertu de laquelle ils furent frappés : cette loi est de l’an 665 (89 av. J.-C.), ce qui nous donne la date de la charge de D. Junius Silanus comme magistrat monétaire; un de ses collègues paraît avoir été L. Calpurnius Piso Frugi. Lieux de découverte (56 exemplaires)
1190JU – Denier Junia – Decimus Junius Silanus

1190JU – Denier Junia – Decimus Junius Silanus Avers : Anépigraphe Masque barbu de Silène à droite, un araire sous la tête placé à droite et le tout dans un torque. Revers : D·SILANVS·L·F (Decimus [Iunius] Silanus Lucii Filius” Decimus Junius Silanus fils de Lucius) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant les rênes et une palme de la main gauche et un fouet de la main droite; sous le bige, un carnyx couché. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia Références : RRC 337/1a – B.19 (Junia) – Syd.644a 👤 Le Monétaire : D. Iunius Silanus L. f. Période d’activité monétaire : 91 av. J.-C. (Pendant la Guerre Sociale, une période politiquement chargée à Rome). Famille (Gens) : Il appartient à la prestigieuse Gens Iunia, une ancienne famille plébéienne (roturière) qui avait cependant atteint de hauts sommets politiques. Carrière Politique Ultérieure : Le Decimus Iunius Silanus qui est très probablement ce monétaire a poursuivi une carrière politique significative, devenant : Édile en 70 av. J.-C. Consul en 62 av. J.-C. (avec Lucius Licinius Murena). Il est connu pour avoir été consulté par Cicéron (consul en 63 av. J.-C.) concernant la peine à infliger aux conjurés de Catilina. 🪙 Les Références Familiales sur la Monnaie Les types monétaires qu’il choisit sur ses deniers ne sont pas aléatoires ; ils servent à célébrer l’histoire et la gloire de sa famille (la Gens Iunia). Le Masque de Silène (Avers) : C’est une allusion (calembour parlant) directe à son surnom familial, Silanus. Silène est une figure mythologique, souvent associée à Bacchus. Le Torque (Collier Gaulois) autour de la tête : Le torque fait référence à l’adoption d’un membre de sa famille par un Manlius Torquatus (Titus Manlius Torquatus). Ce collier gaulois est un symbole de la victoire de l’ancêtre Manlius sur un guerrier Gaulois en duel singulier en 361 av. J.-C., après quoi il prit le surnom de Torquatus. Le monétaire célèbre ainsi le lien de parenté entre les Junii Silani et les Manlii Torquati. Le Carnyx (Trompette Gauloise) (Revers) : Le carnyx, que l’on trouve souvent sous le bige de la Victoire, est un instrument de guerre celte. Il renforce le thème de la victoire militaire sur les Gaulois, rappelant les exploits des ancêtres de la famille. La Victoire dans un Bige (Revers) : C’est un type assez commun sur les monnaies républicaines, mais il peut aussi rappeler spécifiquement les succès militaires d’un autre ancêtre, M. Iunius Silanus, lors de la Deuxième Guerre Punique. En frappant ces monnaies, D. Iunius Silanus utilisait son rôle de magistrat monétaire comme une plateforme de propagande politique pour valoriser son lignage et se positionner favorablement pour sa future carrière. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D. Junius Silanus L. f. Monétaire vers 665 (89 av. J.-C.). Ce magistrat ne peut être Decimus Silanus qui fut édile en 684 (70 av. J.-C.) et consul en 692 (62 av. J.-C.), car le père de ce dernier portait le prénom de Marcus et non de Lucius, comme le veulent les monuments numismatiques. Le nom de L. Silanus ne se rencontre pas dans les historiens du temps de la république . Quant aux types des monnaies de D. Silanus, ils sont assez faciles à expliquer. Le masque de Silène, analogue à celui de Pan sur les monnaies de C. Vibius Pansa, est une allusion directe au surnom de Silanus, et la charrue qu’on voit parfois (n° 19) sous ce masque, est une arme parlante pour le nom de Bubulcus, bouvier, qu’ont porté les ancêtres du monétaire. La tête de la Santé ou Salus (n. 17 et 18), rappelle le temple consacré à cette divinité, pendant les guerres du Samnium, en 452 (302 av. J.-C.), par le dictateur C. Junius Bubulcus Brutus. Salus était d’origine sabine, et c’est pour ce motif que le temple dont nous parlons fut bâti près du Quirinal, sur la collis Salularis ; Fabius Pictor y avait exécuté des peintures murales célèbres dans l’antiquité ; la fête de la déesse se célébrait le 8 août . Le torques qui figure autour de cette tête de Salus, comme sur les pièces des Manlii, symbolise la parenté des Junii Silani avec les Manlii Torquati : le jurisconsulte T. Manlius Torquatus avait été adopté par D. Junius Silanus vers l’an 552 (202 av. J.-C.). Le bige de la Victoire, type des plus ordinaires sur les monnaies de la république, pourrait être en même temps une réminiscence des succès de M. Junius Silanus pendant la seconde guerre Punique. Les sesterces mentionnent la loi Plaulia-Papiria, en vertu de laquelle ils furent frappés : cette loi est de l’an 665 (89 av. J.-C.), ce qui nous donne la date de la charge de D. Junius Silanus comme magistrat monétaire; un de ses collègues paraît avoir été L. Calpurnius Piso Frugi. Lieux de découverte (114 exemplaires)