1632CA – Aureus Cassius – Caius Cassius Longinus

1632CA – Aureus Cassius – Caius Cassius Longinus Avers : LIBERTAS M·AQVINVS·LEG Tête diadémée de Libertas à droite. Revers : C·CASSI PR COS Trépied avec chaudron décoré par deux branches de laurier. British Museum 8g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Cassia et Aquinia Références : RRC 498/1 – B.12 (Cassia) – Syd.1302 Ces auréis ont-ils été produits peu de temps après la rencontre de Brutus et Cassius à Smyrne au début de 42 av. Si tel était le cas, ils représenteraient une manœuvre préventive de Cassius pour prendre le titre d’imperator devant son collègue Brutus. Ou la totalité de la monnaie a-t-elle été produite à Sardes, où Brutus et Cassius se sont rencontrés à l’été de 42 av. Si tel est le cas, les exemples inscrits PRO COS pourraient avoir été frappés avant d’être conjointement salués imperator par leurs troupes, et ceux inscrits IMP produits par la suite. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Imperator en 712 (42 av. J.-C.) Il s agit du meurtrier de César ; son histoire est bien connue et nous n’en résumerons ici que les traits généraux. On le mentionne pour la première fois en 701 (53 av. J.-C.) : il remplissait alors les fonctions de questeur dans l armée de Crassus, lors de sa funeste expédition contre les Parthes. En 7o5 (49 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et se déclara pour Pompée; après Pharsale, il se réconcilia avec César qui en fit un de ses lieutenants, et, en l’an. 710 (44 av. J.-C.), nommé prætor peregrinus, il devait partir l’année suivante pour la Syrie. Ce fut alors qu’il forma avec M. Brutus et d’autres conjurés le projet d’attenter à la vie du dictateur.Après le meurtre de César, Cassius partit pour la Syrie où il eut à lutter contre les Parthes et contre les partisans de César. Après une victoire sur Caecilius Bassus et les Rhodiens en 712, il fut proclamé imperator à Sardes par ses troupes. On sait que l’armée de Brutus et de Cassius fut définitivement écrasée en Macédoine, dans les plaines de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), par les troupes des triumvirs Marc Antoine, Octave et Lépide ; Cassius désespéré se donna la mort.Les monnaies sur lesquelles C. Cassius reçoit le titre d’imperator, ont été frappées en Orient par ses lieutenants M. Aquinus, P. Cornelius Lentulus Spinther, et M. Servilius . La tête de la Liberté rappelle que les Cassii s’étaient voués à la défense des revendications des plébéiens; le trépied qui fait peut-être allusion à la dignité de quindecimvir sacris faciundis, dont Cassius était investi rappelle , en même temps les monnaies de Delphes, de Cyzique et de beaucoup d autres villes grecques; l’acrostolium, symbole de l’empire sur la mer, se voit notamment sur les médailles d’Aradus, de Berytus, de l île de Corcyre; le crabe parait sur les monnaies de Cos, et il figure ici, comme l’a montré Borghesi , parce que la victoire de Cassius sur les Rhodiens fut livrée en vue de cette île. On voit encore sur la même pièce une fleur; c’est la rose de Rhodes qui rappelle la victoire de Cassius, de même que le diadème dénoué fait allusion au titre de roi que les Rhodiens, suivant le récit de Plutarque , voulaient lui offrir, et qu’il refusa en se glorifiant d’être le meurtrier des rois.
1392SE – Denier Servilia – Caius Servilius

1392SE – Denier Servilia – Caius Servilius Avers : FLORAL·PRIMVS (Floralia primus fecit) Tête de Flora avec une couronne de laurier mêlée de fleurs à droite, derrière un lituus. Revers : C·SERVEIL C·F (Caius Serveilius Caii filins) Deux guerriers armés du casque et du bouclier, en face l’un de l’autre et se présentant mutuellement leurs épées. British Museum 4.09g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 57 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia Références : RRC 423/1 – B.15 (Servilia) – Syd.890 👨⚖️ Le Monétaire : C. Servilius C. f. 1. Identité et Fonction Nom Complet : Caius Servilius Cai Filius (Caius Servilius, fils de Caius). Période : Il a exercé la fonction de triumvir monetalis (un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies) vers 57 av. J.-C. Contexte Historique : Son émission se situe dans une période de forte compétition politique et sociale à Rome, juste après le premier Triumvirat (César, Pompée, Crassus) et à l’approche de la Guerre Civile. Les monétaires utilisaient alors leurs pièces pour des messages de propagande familiale. 2. Le Message Familial Les motifs qu’il choisit pour son denier sont des références claires à l’histoire de sa puissante famille, la Gens Servilia. A. L’Avers (Tête de Flora) Image : Tête de la déesse Flora couronnée de fleurs, avec un lituus (bâton augural) derrière elle. Légende : FLORAL.PRIMVS (le Premier des Floralies). Signification : Il glorifie un ancêtre (souvent appelé C. Servilius) qui aurait : Institué les Ludi Florales (les Jeux de Flora). Occupé la première fois la charge de tribun de la plèbe (ou d’autre magistrature importante). Le lituus sur la monnaie peut aussi rappeler que des membres de la Gens Servilia ont exercé la charge d’augure (prêtre chargé d’interpréter les auspices). B. Le Revers (Deux Soldats) Image : Deux soldats ou guerriers casqués se faisant face avec leurs épées et leurs boucliers. Signification : Cette scène fait allusion à l’exploit d’un ancêtre militaire très célèbre de la famille : Marcus Servilius Pulex Geminus (consul en 202 av. J.-C.). Les historiens romains rapportent que cet aïeul s’était distingué en remportant vingt-trois combats singuliers (duels) lors de la Seconde Guerre Punique et des guerres macédoniennes. La représentation des deux guerriers symbolise la virtus (le courage militaire) de la gens Servilia. 🔍 En Résumé Ce denier est une carte de visite politique. En 57 av. J.-C., Caius Servilius C. f. cherchait à rappeler l’ancienneté, l’influence religieuse (Flora, augure) et le prestige militaire de sa famille pour se positionner favorablement dans le cursus honorum (la carrière des honneurs) romain. Comme c’est souvent le cas pour les monétaires de la République, on connaît surtout ce C. Servilius à travers son monnayage ; il est difficile d’établir avec certitude son parcours politique exact après cette émission. Variante : Les deux guerriers croisent le fer au revers British Museum 3.85g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius C. f.Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.). Aucun personnage du nom de C. Serveilius C. f. n’est mentionné dans l’histoire à l’époque où l’on doit classer le denier suivant. Le lituus ou bâton augurai qui figure au droit indique que le monétaire descendait de M. Servilius C. f. P. n. Pulex Geminus qui remplit, ainsi que nous l’avons dit, les fonctions d’augure et qui transmit le nom d’Augur à ses descendants. Voici comment Mommsen explique la présence de la tête de Flore avec la légende Floralia primus (fecit). « Les deux édiles L. et M. Publicius Malleolus firent célébrer pour la première fois les fêtes de Flore, à l’occasion de l’ouverture de la rue Poblicia et de la construction du temple de Flore en 514 (240 av. J.-C.). Il serait possible que ce type représentât la première célébration régulière de ces jeux convertis en une fête annuelle en 581 (173 av. J.-C.). Nous ignorons le nom des édiles de cette année, et il se pourrait que l’un d’eux fût un fils de C. Servilius, consul en 551 (203 av. J.-C.) et portât le même nom que son père. Notre denier désigne bien C. Servilius C. f. comme le fondateur des fêtes de Flore, puisque le nom qui se trouve sur le revers, si d’un côté, il est destiné à indiquer le monétaire, de l’autre il complète la légende du droit. »Le revers du denier fait allusion à l’un des vingt-trois combats singuliers soutenus par M. Servilius Pulex Geminus, et dont nous avons déjà parlé, à propos de représentations du même genre sur les deniers de C. Serveilius et de M. Servilius C. f. Les deux adversaires paraissent mesurer leurs armes avant de se battre en duel.
1263AN – Quadrans Anonyme

1263AN – Quadrans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à gauche, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : ROMA Proue de navire à gauche, marque de valeur composée de trois globules à gauche. Bibliothèque nationale de France 3.74g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 350B/3a – Syd.679c 📜 Contexte Historique (86 av. J.-C.) Cette monnaie a été émise à une époque de crise politique et militaire intense à Rome : Guerres Civiles : 86 av. J.-C. est en pleine période des guerres civiles entre les partisans de Marius et ceux de Sylla. La frappe de monnaies, notamment les bronzes anonymes comme celui-ci, est souvent liée à la nécessité de financer l’effort de guerre. Affaiblissement du Système : Le système monétaire de bronze (l’aes grave), dont le Quadrans fait partie, était déjà en déclin de poids et de valeur à cette époque, reflétant l’instabilité économique générale de la fin de la République. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie :
1262AN – Triens Anonyme

1262AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Minerve à droite, derrière marque de valeur composée de quatre globules. Revers : ROMA Proue de navire dans le champ à gauche, marque de valeur composée de quatre globules à gauche. Bibliothèque nationale de France 6.93g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 350B/2a – Syd.679b 📜 Contexte Historique (86 av. J.-C.) Cette monnaie a été émise à une époque de crise politique et militaire intense à Rome : Guerres Civiles : 86 av. J.-C. est en pleine période des guerres civiles entre les partisans de Marius et ceux de Sylla. La frappe de monnaies, notamment les bronzes anonymes comme celui-ci, est souvent liée à la nécessité de financer l’effort de guerre. Affaiblissement du Système : Le système monétaire de bronze (l’aes grave), dont le Triens fait partie, était déjà en déclin de poids et de valeur à cette époque, reflétant l’instabilité économique générale de la fin de la République. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie :
1261AN – Semis Anonyme

1261AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de navire à gauche, marque de valeur S à gauche. Bibliothèque nationale de France 6.22g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 86 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 350B/1 – Syd.678a 📜 Contexte Historique (86 av. J.-C.) Cette monnaie a été émise à une époque de crise politique et militaire intense à Rome : Guerres Civiles : 86 av. J.-C. est en pleine période des guerres civiles entre les partisans de Marius et ceux de Sylla. La frappe de monnaies, notamment les bronzes anonymes comme celui-ci, est souvent liée à la nécessité de financer l’effort de guerre. Affaiblissement du Système : Le système monétaire de bronze (l’aes grave), dont le Sémis fait partie, était déjà en déclin de poids et de valeur à cette époque, reflétant l’instabilité économique générale de la fin de la République. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie :
1235TI – Denier Tituria – Lucius Titurius Sabinus

1235TI – Denier Tituria – Lucius Titurius Sabinus Avers : SABIN A.PV (Sabinus, Argento Publico) Tête nue et barbue de Tatius à droite; une palme sous le menton. Revers : L. TITVRI (Lucius Titurius) Tarpeia agenouillée de face entre deux soldats qui lui jettent leurs boucliers; au-dessus, une étoile placée au-dessus d’un croissant. British Museum 4.01g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Argent Gens : Tituria Références : RRC 344/2c – B.5 (Tituria) – Syd. 699 👤 Identité du Monétaire Nom Complet: Lucius Titurius L. f. Sabinus Fonction: Triumvir Monetalis (un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome) Date d’émission: 89 av. J.-C. 🏛️ Contexte Historique L’émission de cette monnaie a lieu pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), une période de crise majeure où Rome accorde la citoyenneté romaine aux alliés italiens après une guerre sanglante. La frappe de monnaies en cette période est souvent associée à un besoin accru de financement militaire. 📜 Le Thème de la Monnaie : La scène représente le châtiment de Tarpéia, dont l’histoire est intrinsèquement liée à la fondation de Rome et à l’épisode de l’enlèvement des Sabines. La Trahison : Tarpéia, fille du commandant de la citadelle romaine, avait promis de livrer la place aux Sabins du roi Tatius, assiégeant le Capitole, en échange de « ce qu’ils portaient à leur bras gauche ». Le Châtiment : Tarpéia convoitait les bracelets d’or des Sabins. Les Sabins, furieux de sa trahison, la prirent au mot, mais au lieu de l’or, ils jetèrent leurs boucliers (qu’ils portaient également au bras gauche) sur elle, l’écrasant. Son corps fut ensuite jeté de la falaise, appelée depuis la Roche Tarpéienne, lieu d’exécution des traîtres. Portée Politique Comme le RRC 344/1 (Rapt des Sabines), le RRC 344/2 sert à glorifier l’origine sabine de la gens Tituria. Cependant, frappée en 89 av. J.-C. pendant la Guerre Sociale (où les alliés italiens se révoltaient contre Rome), la mise en scène du châtiment de Tarpéia prenait une forte signification politique. Elle agissait comme un avertissement brutal destiné à tous ceux qui, comme les alliés italiens ou des citoyens tentés par la sédition, envisageaient de trahir Rome : le châtiment réservé aux traîtres est terrible et inévitable. 👨👦 Postérité (Possibles Liens Familiaux) Bien que l’on n’ait pas beaucoup d’informations directes sur la carrière de ce Lucius Titurius L. f. Sabinus après son mandat monétaire, il est généralement considéré comme étant lié à des figures plus tardives : Il pourrait être le père de Quintus Titurius Sabinus, qui fut l’un des lieutenants (légats) de Jules César pendant la Guerre des Gaules et qui fut tristement célèbre pour son rôle dans le désastre d’Aduatuca en 54 av. J.-C. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît un certain Titurius qui eut, comme lieutenant de Q. Metellus Pius, un commandement dans la guerre contre Sertorius en Espagne, vers 675 (79 av. J.-C.); son fils Q. Titurius Sabinus fut lieutenant de César dans la guerre des Gaules, de 697 à 700 (57 à 54 av. J.-C.). Cavedoni, qui regarde les médailles ci-dessous décrites comme frappées vers 666 (88av. J.-C.), les donne au premier de ces deux personnages, dont le nom exact est L. Titurius L. f. Sabinus, comme l’indique la légende de l’as. Sur le denier, figure le monogramme TA (Tatius), pareil au monogramme inexpliqué sur des pièces anonymes et celles de Postumius (Postumia, 9). Ici l’interprétation de TA par Tatius n’est pas douteuse. C’est une allusion qui trouve sa raison d’être dans le nom Sabinus du monétaire. On voit, sur les médailles, le roi des Sabins, Titus Tatius, et l’enlèvement des Sabines représente sous diverses formes. Nous n’insisterons que sur le revers qui montre Tarpeia à moitié ensevelie sous les boucliers. Au-dessus de cette scène, on aperçoit le croissant lunaire et une étoile. Properce fait effectivement intervenir la Lune dans l’histoire de Tarpeia : Saepe illa immeritae causata est omnina lunae. Et sibi tinguendas dixit in amne comas. Sur les deniers de P. Petronius Turpilianus, figurent aussi tantôt un croissant et une étoile, tantôt le supplice de Tarpeia. Il paraît que l’édicule de la Lune sur la partie du forum romain appelée Graecostasis se rattache à la même tradition. Borghesi, dans une lettre à Mommsen, a proposé de restituer à L. Titurius un as qui est généralement classé à la famille Turillia et qui porte TVRI L. Le savant italien pense qu’une partie de la légende a été effacée et qu’il faut lire en réalité : [L. TI]TVRI. L[.F]. Nous avons vérifié sur plusieurs exemplaires la conjecture de Borghesi; elle est parfaitement exacte. Mais les autres pièces en bronze qui portent seulement la légende TVR appartiennent à la famille Turillia. On pourrait peut-être donner à la Tituria gens le victoriat qui a pour légende P. SABINVS; on le trouvera décrit à la famille Vettia. L. Titurius Sabinus paraît avoir formé un collège monétaire avec Q. Titius et C. Vibius Pansa. Lieux de découverte (639 exemplaires)
1234TI – Denier Tituria – Lucius Titurius Sabinus

1234TI – Denier Tituria – Lucius Titurius Sabinus Avers : SABIN (TA) Tête nue et barbue de Tatius à droite, sous le menton le monogramme (TA). Revers : L. TITVRI (Lucius Titurius) Tarpeia agenouillée de face entre deux soldats qui lui jettent leurs boucliers; au-dessus, une étoile placée au-dessus d’un croissant. Münzkabinett Berlin 3.5g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Argent Gens : Tituria Référence : RRC 344/2a 👤 Identité du Monétaire Nom Complet: Lucius Titurius L. f. Sabinus Fonction: Triumvir Monetalis (un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome) Date d’émission: 89 av. J.-C. 🏛️ Contexte Historique L’émission de cette monnaie a lieu pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), une période de crise majeure où Rome accorde la citoyenneté romaine aux alliés italiens après une guerre sanglante. La frappe de monnaies en cette période est souvent associée à un besoin accru de financement militaire. 📜 Le Thème de la Monnaie : La scène représente le châtiment de Tarpéia, dont l’histoire est intrinsèquement liée à la fondation de Rome et à l’épisode de l’enlèvement des Sabines. La Trahison : Tarpéia, fille du commandant de la citadelle romaine, avait promis de livrer la place aux Sabins du roi Tatius, assiégeant le Capitole, en échange de « ce qu’ils portaient à leur bras gauche ». Le Châtiment : Tarpéia convoitait les bracelets d’or des Sabins. Les Sabins, furieux de sa trahison, la prirent au mot, mais au lieu de l’or, ils jetèrent leurs boucliers (qu’ils portaient également au bras gauche) sur elle, l’écrasant. Son corps fut ensuite jeté de la falaise, appelée depuis la Roche Tarpéienne, lieu d’exécution des traîtres. Portée Politique Comme le RRC 344/1 (Rapt des Sabines), le RRC 344/2 sert à glorifier l’origine sabine de la gens Tituria. Cependant, frappée en 89 av. J.-C. pendant la Guerre Sociale (où les alliés italiens se révoltaient contre Rome), la mise en scène du châtiment de Tarpéia prenait une forte signification politique. Elle agissait comme un avertissement brutal destiné à tous ceux qui, comme les alliés italiens ou des citoyens tentés par la sédition, envisageaient de trahir Rome : le châtiment réservé aux traîtres est terrible et inévitable. 👨👦 Postérité (Possibles Liens Familiaux) Bien que l’on n’ait pas beaucoup d’informations directes sur la carrière de ce Lucius Titurius L. f. Sabinus après son mandat monétaire, il est généralement considéré comme étant lié à des figures plus tardives : Il pourrait être le père de Quintus Titurius Sabinus, qui fut l’un des lieutenants (légats) de Jules César pendant la Guerre des Gaules et qui fut tristement célèbre pour son rôle dans le désastre d’Aduatuca en 54 av. J.-C. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît un certain Titurius qui eut, comme lieutenant de Q. Metellus Pius, un commandement dans la guerre contre Sertorius en Espagne, vers 675 (79 av. J.-C.); son fils Q. Titurius Sabinus fut lieutenant de César dans la guerre des Gaules, de 697 à 700 (57 à 54 av. J.-C.). Cavedoni, qui regarde les médailles ci-dessous décrites comme frappées vers 666 (88av. J.-C.), les donne au premier de ces deux personnages, dont le nom exact est L. Titurius L. f. Sabinus, comme l’indique la légende de l’as. Sur le denier, figure le monogramme TA (Tatius), pareil au monogramme inexpliqué sur des pièces anonymes et celles de Postumius (Postumia, 9). Ici l’interprétation de TA par Tatius n’est pas douteuse. C’est une allusion qui trouve sa raison d’être dans le nom Sabinus du monétaire. On voit, sur les médailles, le roi des Sabins, Titus Tatius, et l’enlèvement des Sabines représente sous diverses formes. Nous n’insisterons que sur le revers qui montre Tarpeia à moitié ensevelie sous les boucliers. Au-dessus de cette scène, on aperçoit le croissant lunaire et une étoile. Properce fait effectivement intervenir la Lune dans l’histoire de Tarpeia : Saepe illa immeritae causata est omnina lunae. Et sibi tinguendas dixit in amne comas. Sur les deniers de P. Petronius Turpilianus, figurent aussi tantôt un croissant et une étoile, tantôt le supplice de Tarpeia. Il paraît que l’édicule de la Lune sur la partie du forum romain appelée Graecostasis se rattache à la même tradition. Borghesi, dans une lettre à Mommsen, a proposé de restituer à L. Titurius un as qui est généralement classé à la famille Turillia et qui porte TVRI L. Le savant italien pense qu’une partie de la légende a été effacée et qu’il faut lire en réalité : [L. TI]TVRI. L[.F]. Nous avons vérifié sur plusieurs exemplaires la conjecture de Borghesi; elle est parfaitement exacte. Mais les autres pièces en bronze qui portent seulement la légende TVR appartiennent à la famille Turillia. On pourrait peut-être donner à la Tituria gens le victoriat qui a pour légende P. SABINVS; on le trouvera décrit à la famille Vettia. L. Titurius Sabinus paraît avoir formé un collège monétaire avec Q. Titius et C. Vibius Pansa.
1194JU – Sesterce Junia – Decimus Junius Silanus

1194JU – Sesterce Junia – Decimus Junius Silanus Avers : E L P (très probablement une abréviation pour E L[EGE] P[APIRIA], faisant allusion à la Loi Papiria, ou Ex Lege Papiria) Tête casquée de Rome à droite. Revers : D·SILANVS·L·F / ROMA (Decimus [Iunius] Silanus Lucii Filius” Decimus Junius Silanus fils de Lucius) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant les rênes des deux mains. British Museum 0.86g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia Référence : RRC 337/4 Outre les informations que nous tirons de ses monnaies en tant que magistrat monétaire en 91 av. J.-C., voici ce que nous savons sur Decimus Junius Silanus: Appartenance familiale : Il fait partie de la prestigieuse gens Junia, une famille noble plébéienne avec une longue histoire politique à Rome. Ascendance : Il est le fils de Lucius (comme l’indique « L. F. » sur ses monnaies). Descendance : Il est le beau-père de Marcus Junius Brutus (l’un des assassins de César), ayant épousé la mère de Brutus, Servilia Caepionis. De ce mariage, il eut un fils (Marcus Junius Silanus) et trois filles (Junia Prima, Junia Secunda, et Junia Tertia). Carrière politique : Il fut édile en 70 av. J.-C. Il a tenté d’obtenir le consulat pour l’année 63 av. J.-C., mais a échoué. Il fut consul en 62 av. J.-C. avec Lucius Licinius Murena. En tant que consul désigné en 63 av. J.-C., lors du débat au Sénat sur la conjuration de Catilina, Cicéron (consul en exercice) le consulta en premier sur le sort des conjurés arrêtés. Silanus s’est initialement prononcé en faveur de leur exécution. Cependant, lorsque Jules César suggéra l’emprisonnement à vie, Silanus insista sur le fait que c’était ce qu’il avait réellement voulu dire. C’est finalement Caton le Jeune qui imposa la décision de les exécuter. Avec son collègue consul Lucius Licinius Murena, il proposa la lex Junia Licinia, qui stipulait qu’une rogatio (une proposition de loi) devait être promulguée trois jours de marché (nundinae) avant que le peuple ne vote. Cette loi confirmait également la lex Caecilia Didia. Traducteur : Un Decimus Junius Silanus, qui pourrait être le même ou un parent proche du IIe siècle av. J.-C., était un érudit réputé pour sa connaissance de la langue et de la littérature puniques. Après la destruction de Carthage en 146 av. J.-C., le Sénat romain lui confia la traduction en latin du grand traité agricole de Magon de Carthage, un ouvrage en 28 livres. Bien que cette traduction soit perdue, elle a influencé les auteurs romains ultérieurs sur l’agriculture. Il est important de noter qu’il existe plusieurs Decimus Junius Silanus dans l’histoire romaine, et les sources peuvent parfois prêter à confusion. Cependant, la convergence des dates et des fonctions (monétaire en 91 av. J.-C., puis édile et consul) suggère fortement qu’il s’agit bien de la même personne pour les informations concernant sa carrière politique mentionnée ci-dessus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D. Junius Silanus L. f. Monétaire vers 665 (89 av. J.-C.). Ce magistrat ne peut être Decimus Silanus qui fut édile en 684 (70 av. J.-C.) et consul en 692 (62 av. J.-C.), car le père de ce dernier portait le prénom de Marcus et non de Lucius, comme le veulent les monuments numismatiques. Le nom de L. Silanus ne se rencontre pas dans les historiens du temps de la république . Quant aux types des monnaies de D. Silanus, ils sont assez faciles à expliquer. Le masque de Silène, analogue à celui de Pan sur les monnaies de C. Vibius Pansa, est une allusion directe au surnom de Silanus, et la charrue qu’on voit parfois (n° 19) sous ce masque, est une arme parlante pour le nom de Bubulcus, bouvier, qu’ont porté les ancêtres du monétaire. La tête de la Santé ou Salus (n. 17 et 18), rappelle le temple consacré à cette divinité, pendant les guerres du Samnium, en 452 (302 av. J.-C.), par le dictateur C. Junius Bubulcus Brutus. Salus était d’origine sabine, et c’est pour ce motif que le temple dont nous parlons fut bâti près du Quirinal, sur la collis Salularis ; Fabius Pictor y avait exécuté des peintures murales célèbres dans l’antiquité ; la fête de la déesse se célébrait le 8 août . Le torques qui figure autour de cette tête de Salus, comme sur les pièces des Manlii, symbolise la parenté des Junii Silani avec les Manlii Torquati : le jurisconsulte T. Manlius Torquatus avait été adopté par D. Junius Silanus vers l’an 552 (202 av. J.-C.). Le bige de la Victoire, type des plus ordinaires sur les monnaies de la république, pourrait être en même temps une réminiscence des succès de M. Junius Silanus pendant la seconde guerre Punique. Les sesterces mentionnent la loi Plaulia-Papiria, en vertu de laquelle ils furent frappés : cette loi est de l’an 665 (89 av. J.-C.), ce qui nous donne la date de la charge de D. Junius Silanus comme magistrat monétaire; un de ses collègues paraît avoir été L. Calpurnius Piso Frugi.
857CA – As Caecilia – Q. Caecilius Metellus Macedonicus

857CA – As Caecilia – Q. Caecilius Metellus Macedonicus Avers : Anépigraphe Tête barbue de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : Q.ME // ROMA (Q. Caecilius Metellus Macedonicus. Rome) Proue de navire; à droite marque de valeur I. British Museum 17.49g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 155-149 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Caecilia Référence : RRC 211/1 Descriptif de la proue de navire : La proue présente un éperon dans le prolongement de la quille et un faux-stolos à son sommet pour protéger le pont. Une ligne court le long du bordé à mi-hauteur de la coque, parallèle à la quille. Il s’agit d’une préceinte qui sert de support à un proembolon à mi-hauteur de l’étrave.Entre elle et le plat bord on aperçoit un croisillon qui représente le bastingage. Sur le pont on distingue plusieurs traits qui représentent des structures mal identifiées parmi lesquelles un portique. Source : marine-antique.net Q. Caecilius Metellus Macedonicus Source: https://www.unrv.com/bio/metellus-macedonicus.php Il appartenait à la gens romaine influente des Caecilii Metelli et était le fils de Quintus Caecilius Metellus, consul en 206 av. J.-C.. Brillant général, il combattit dans la Troisième Guerre macédonienne et joua un rôle essentiel dans la quatrième. Sous sa direction, en 148 av. J.-C., alors qu’il était encore préteur, les troupes romaines vainquirent deux fois Andriskos, qui s’était proclamé lui-même prétendant au trône de Macédoine et, affirmant être le fils de Persée, s’était soulevé contre Rome. Sous l’autorité de Metellus la Macédoine fut soumise et devint une province romaine, ce qui lui valut son cognomen et, à partir de ce moment, il introduisit le Clypeus Macedonicus dans les médailles de sa famille. À partir de 147 av. J.-C., il fut impliqué dans le conflit des Romains avec la Ligue achéenne. En 146 il battit Critolaos à la bataille de Scarpheia puis peu après un contingent arcadien à Chéronée. Il dut cependant laisser au consul Lucius Mummius Achaicus les dernières opérations de la guerre, ce qui l’empêcha d’obtenir tout de suite les honneurs du triomphe qu’il avait mérités. Il reçut, à son retour en Italie, les honneurs d’un triomphe et le titre de Macedonicus. Il fit alors construire au Champ de Mars – où plus tard devait être élevé le Portique d’Octave (Porticus Octavii) – un Portique de Caecilius (Porticus Caecilii) et deux temples grandioses dédiés l’un à Jupiter et l’autre à Junon, les premiers temples en marbre à Rome, ornés de statues équestres des différents généraux d’Alexandre qu’il avait rapportées de Grèce. En 143 av. J.-C., alors qu’il était consul, il fit campagne contre les Celtibères et Viriatus dans la péninsule Ibérique. Il battit les Celtibères en Espagne du Nord et les réduisit à l’obéissance. Élu censeur en 131 av. J.-C., il tenta courageusement de mettre un frein à la dégradation des mœurs romaines qui allait croissant. Dans un discours qu’il prononça pour son investiture, il proposa que le mariage fût obligatoire pour tous les citoyens, afin de mettre un terme à la licence des mœurs qui se répandait déjà (discours qu’Auguste, un siècle plus tard, fit lire à nouveau au Sénat) et il publia un édit pour favoriser l’instruction du peuple romain et sa régénération. Ses efforts de moralisation suscitèrent dans le peuple une forte opposition, dirigée par le tribun Caius Atinius Labeo Macerio qu’il avait auparavant expulsé du Sénat. Il fut à deux doigts d’être tué par la foule sur la roche Tarpéienne. Plus tard il y eut des désaccords entre lui et Scipion Émilien, mais il ne perdit jamais de vue le mérite de cet adversaire dont il pleura la mort, ordonnant à ses fils de porter le corps d’Émilien sur le bûcher funéraire. Célébré pour son éloquence et son goût pour les arts, il mourut en 116 ou 115 av. J.-C. Jouissant du respect général, il était l’image du Romain modèle car il joignait à une naissance illustre toutes sortes d’honneurs civils et militaires, et il laissait en mourant une grande famille de quatre fils, dont l’un était alors consul, deux l’avaient déjà été, et le dernier était voué à l’être bientôt. Ses deux gendres, Publius Cornelius Scipio Nasica Serapio et Gaius Servilius Vatia devaient également parvenir au consulat. Il était le père de : Quintus Caecilius Metellus Baliaricus ; Lucius Caecilius Metellus Diadematus ; Marcus Caecilius Metellus ; Gaius Caecilius Metellus Caprarius ; Caecilia Metella, née vers 170 av. J.-C., épouse de Publius Cornelius Scipio Nasica Serapio ; Caecilia Metella, née vers 170 av. J.-C., épouse de Gaius Servilius Vatia.
833SA – Sextans Saufeia – Lucius Saufeius

833SA – Sextans Saufeia – Lucius Saufeius Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, avec le pétase ailé; en haut marque de valeur composée de deux globules. Revers : L. SA(VF). ROMA (Lucius Saufeius. Rome) Proue de navire à droite, au-dessus un croissant, devant marque de valeur composée de deux points. Classical Museum, University College Dublin INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 152 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Saufeia Référence : RRC 204/6 Le monétaire associé à cette monnaie est Lucius Saufeius (L. Saufeius). Voici les informations principales disponibles à son sujet, principalement issues du contexte numismatique : Nom complet: Lucius Saufeius (L. SAVF). Rôle: Il était un magistrat monétaire (faisant partie du collège des triumviri monetales ou équivalent à cette époque) de la République romaine. Date d’activité: Il a frappé des monnaies aux environs de 152 av. J.-C. Gens (famille): Il appartient à la gens Saufeia. Cette famille, dont on trouve des traces à Rome avec un rang sénatorial à l’époque des Gracques, serait originaire de Préneste. Connaissance historique: L. Saufeius lui-même est inconnu de l’histoire en dehors de ses monnaies. On ne trouve pas de mention de sa carrière politique dans les sources littéraires antiques. Le nom de Saufeius réapparaît plus tard avec d’autres membres notables de la famille : C. Saufeius, questeur en 100 av. J.-C., partisan de Saturninus. M. Saufeius, ami de Milon. Un autre L. Saufeius, chevalier romain, ami d’Atticus et souvent cité par Cicéron (mais postérieur au monétaire). En résumé, Lucius Saufeius est surtout connu par son monnayage (le denier et les bronzes associés) qui porte son nom, mais son rôle exact ou sa biographie personnelle en tant que citoyen romain nous est largement inconnu. Son émission de monnaie s’inscrit dans la période où les monétaires commençaient à apposer leurs initiales ou noms abrégés sur les pièces. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon De très anciennes inscriptions de Préneste font déjà mention de la gens Saufeia et paraissent établir qu’elle était originaire de cette cité italiote . Nous la trouvons à Rome avec le rang sénatorial à l’époque des Gracques. C. Saufeius, questeur en l ‘an 654 (100 av. J.-C.), était un des plus chauds partisans du tribun Saturninus . On connaît encore M. Saufeius, l’ami de Milon, qui prit une part directe au meurtre de Clodius; enfin, L. Saufeius, chevalier romain, très lié avec Atticus et souvent cité par Cicéron.La famille Saufeia n’a fourni qu’un monétaire; il s’appelait L. Saufeius, et il est inconnu dans l’histoire. Cavedoni fixe l’émission de ses pièces vers l’an 554 (200 av. J.-C.). C’est à peu près la place que leur assigne aussi Mommsen. Le style du denier est identique à celui des deniers de Sp. Afranius, de P. Cornelius Sula et de Pinarius Nata. Sur le bronze, on voit, au revers, un croissant dont nous ignorons le sens symbolique.