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1706AT – Aureus Labienus – Quintus Labienus Parthicus

1706AT – Aureus Labienus – Quintus Labienus Parthicus Avers : Q LABIENVS PARTHICVS IMP (Quintus Labienus Parthicus, Imperator) Tête de Q Labienus à droite. Revers : Anépigraphe Cheval Parthe à droite. Bibliothèque nationale de France 8.03g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Asie mineure Datation : 40 avant J.C. Matière : Or Gens : Atia Références : RRC 524/1 – B.1 (Atia) – Syd. 1356 L’âge impérial était une prime pour les commandants ambitieux, car quiconque pouvait mener des hommes au combat était une denrée appréciée. La loyauté n’a pas toujours été le trait le plus apprécié dans cet environnement, car à de nombreuses reprises, les défections étaient non seulement raisonnables, mais invitées et récompensées. Nous avons tendance à dégrader les traîtres dans la tradition historique, mais nous ne sommes souvent pas au courant de la multitude de facteurs auxquels ces hommes ont été confrontés, allant de conflits de personnalité subtils à des développements politiques ou militaires inattendus. Dans cette lumière charitable, peut-être, devrions-nous juger Labienus, l’un des vigoureux commandants de ce chapitre chaotique de l’histoire romaine. À l’origine, Brutus et Cassius avaient envoyé Labienus en Parthie pour chercher le soutien de leur cause auprès du roi Orodes II, mais il ne pouvait pas atteindre son objectif avant que ses maîtres ne soient vaincus à Philippes en octobre 42 av. Labienus était donc dans une impasse, ne pouvant pas retourner en Occident. Plutôt que d’être puni par Antoine et Octave, Labienus a changé de stratégie et a encouragé Orodes II à envahir la Syrie, partageant lui-même le commandement avec le fils du roi, Pacorus I. Ce fameux aureus porte un portrait du malheureux Labienus, identifié par son nom, par le titre imperator, et le cognomen Parthicus, qu’il a adopté comme une expression de son succès à obtenir l’aide parthe pour sa cause. Le revers ne porte aucune inscription, mais montre un cheval bridé muni d’une selle et d’un arc; il ne fait aucun doute qu’il représente le contingent de cavalerie de la force d’invasion, quelque 20 000 hommes. En substance, il honore la célèbre cavalerie parthe, et à cet égard, nous pouvons voir cela comme une pièce de monnaie de deux cultures, avec l’avers consacré aux Romains et le revers aux Parthes. Je n’ai observé que cinq exemplaires de cet aureus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Atius Labienus Parthicus, imperator vers 714 (40 av. J.-C.) Nous avons suivi tous les historiens en rattachant les Labieni à la gens Atia; mais nous devons reconnaître qu’on ne peut former à ce sujet que des conjectures, et s’il est certain que le nom de Labienus a été porté dans la gens Atia, rien ne prouve que ce cognomcn ait été en usage, exclusivement, dans cette tribu. On ne sait donc pas positivement à quelle famille appartenaient les Labieni qui ont joué un rôle important dans les troubles de la fin de la République. M. Waddington pense même que Labienus est un gentilicium, comme Vetulenus, Trebellenus et quelques autres, de sorte qu ‘il faudrait admettre une famille Labiena. On connaît un Q. Labienus, tué en 654 (100 av. J.-C.) lors de la révolte de Saturninus. Il était l’oncle de Labienus, tribun du peuple en 691 (63 av. J.-C.). Celui-ci est le célèbre lieutenant de Jules César dans les Gaules; on sait que, pendant la guerre civile, il se jeta dans le parti de Pompée et qu’il combattit en Espagne où il périt à la bataille de Munda. Il est le père de Labienus qui a inscrit son nom sur la monnaie décrite plus bas. S’étant joint à Brutus et à Cassius, après le meurtre de César, Q. Labienus fut envoyé par le parti républicain, pour solliciter le secours d’Orodes, Arsace XV, roi des Parthes, en 710 (44 J.-C.). C’est  lui qui persuada au prince Arsacide d’envahir les provinces asiatiques de l’empire romain. Labiernus et Pacorus, fils d’Orodes, firent irruption sur la Syrie en l’an 714 (40 av. J.-C.) ; ils entrèrent à Antioche et conquirent successivement la Palestine, la Phénicie, la Cilicie, la Carie. Ce fut alors que Q. Labienus prit le surnom de Parthicus que lui donnent les pièces qu’il fit frapper, en l’honneur de ses succès, pour imiter les généreux romains; comme ces derniers aussi, il prend le titre d’imperator, et place son effigie sur ses monnaies. Mais en 715 (J9 av. J.-C.), battu par P. Ventidius Bassus, lieutenant d ‘Antoine, il fut obligé de se déguiser pour se sauver en Cilicie. On croit généralement que le cheval sellé qui figure au revers de ses pièces, est le symbole de l’excellente cavalerie des Parthes. Les monnaies de Q. Labienus ont été frappées en Orient vers 714 (40 av. J.-C.) et elles sont des plus rares.

1707AT – Denier Labienus – Quintus Labienus Parthicus

1707AT – Denier Labienus – Quintus Labienus Parthicus Avers : Q LABIENVS PARTHICVS IMP (Quintus Labienus Parthicus, Imperator) Tête de Q Labienus à droite. Revers : Anépigraphe Cheval Parthe à droite. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Asie mineure Datation : 40 avant J.C. Matière : Argent Gens : Atia Références : RRC 524/2 – B.2 (Atia) – Syd. 1357 Quintus Labienus était le fils de Titus Labienus, l’un des meilleurs généraux de Jules César, qui a apporté son soutien à Pompée et au Sénat pendant la guerre civile de 49-45 av. Après l’assassinat de César en 44 avant JC, Quintus est tombé avec les assassins Brutus et Cassius contre les Césariens dirigés par Marc Antoine, Octave et Lépide. Au cours de l’hiver 43-42 av.J.-C., Cassius ordonna à Quintus de traverser la Parthie pour gagner le soutien du roi Orodes II. Toute tentative de traiter avec ces dangereux ennemis pourrait être interprétée comme un traître, mais Quintus ne montra aucun scrupule et gagna rapidement la confiance d’Orodes et de son fils, Pacorus. Pendant que les Parthes délibéraient, Brutus et Cassius rencontrèrent la défaite à Philipes en octobre 42 avant JC, laissant Quintus bloqué en Parthes. Mais lorsque Marc Antoine a commencé à fréquenter Cléopâtre, Quintus a vu une occasion de se venger. Lui et Pacorus ont mené une force de 20 000 cavaliers parthes en Syrie au début de 40 av.J.-C. et ont rapidement balayé les forces romaines dispersées. L’année suivante, Quintus envahit le sud de l’Asie Mineure tandis que Pacorus attaqua la Phénicie côtière. Plein de victoire, Quintus se proclame Imperator et rêve de raviver la cause républicaine perdue. Mais à la fin de 40 av.J.-C., Antoine rassembla un corps expéditionnaire sous le commandement de son fidèle général P. Ventidius. Dans une série de campagnes brillantes, Ventidius a vaincu Quintus et l’a poursuivi en Cilicie. Quintus a pris position aux portes de Cilicien, mais Ventidius a pris d’assaut son camp, l’a fait prisonnier et l’a exécuté. En quelques mois, Pacorus avait subi un sort similaire et Ventidius revint à Rome en triomphe. Ce remarquable denier d’argent a été frappé au sommet de la carrière fulgurante de Quintus Labienus, peu de temps après son invasion de la Syrie en 40 av. Le portrait fort et la gravure soignée suggèrent une menthe établie, peut-être celle d’Antioche. Curieusement, le revers représente un cheval de cavalerie avec un arc et un carquois fixés à la selle. Les montures romaines n’étaient pas équipées de cette manière, un aveu tacite que la force d’invasion qu’il dirigeait était composée de archers à cheval parthes. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Atius Labienus Parthicus, imperator vers 714 (40 av. J.-C.) Nous avons suivi tous les historiens en rattachant les Labieni à la gens Atia; mais nous devons reconnaître qu’on ne peut former à ce sujet que des conjectures, et s’il est certain que le nom de Labienus a été porté dans la gens Atia, rien ne prouve que ce cognomcn ait été en usage, exclusivement, dans cette tribu. On ne sait donc pas positivement à quelle famille appartenaient les Labieni qui ont joué un rôle important dans les troubles de la fin de la République. M. Waddington pense même que Labienus est un gentilicium, comme Vetulenus, Trebellenus et quelques autres, de sorte qu ‘il faudrait admettre une famille Labiena. On connaît un Q. Labienus, tué en 654 (100 av. J.-C.) lors de la révolte de Saturninus. Il était l’oncle de Labienus, tribun du peuple en 691 (63 av. J.-C.). Celui-ci est le célèbre lieutenant de Jules César dans les Gaules; on sait que, pendant la guerre civile, il se jeta dans le parti de Pompée et qu’il combattit en Espagne où il périt à la bataille de Munda. Il est le père de Labienus qui a inscrit son nom sur la monnaie décrite plus bas. S’étant joint à Brutus et à Cassius, après le meurtre de César, Q. Labienus fut envoyé par le parti républicain, pour solliciter le secours d’Orodes, Arsace XV, roi des Parthes, en 710 (44 J.-C.). C’est  lui qui persuada au prince Arsacide d’envahir les provinces asiatiques de l’empire romain. Labiernus et Pacorus, fils d’Orodes, firent irruption sur la Syrie en l’an 714 (40 av. J.-C.) ; ils entrèrent à Antioche et conquirent successivement la Palestine, la Phénicie, la Cilicie, la Carie. Ce fut alors que Q. Labienus prit le surnom de Parthicus que lui donnent les pièces qu’il fit frapper, en l’honneur de ses succès, pour imiter les généreux romains; comme ces derniers aussi, il prend le titre d’imperator, et place son effigie sur ses monnaies. Mais en 715 (J9 av. J.-C.), battu par P. Ventidius Bassus, lieutenant d ‘Antoine, il fut obligé de se déguiser pour se sauver en Cilicie. On croit généralement que le cheval sellé qui figure au revers de ses pièces, est le symbole de l’excellente cavalerie des Parthes. Les monnaies de Q. Labienus ont été frappées en Orient vers 714 (40 av. J.-C.) et elles sont des plus rares.