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1279JU – Denier Serratus Juventia – Juventius Laterensis

Avers : S-C (Senatus Consulto) Buste de Jupiter à droite, au-dessous lettre de contrôle; le tout compris dans une couronne de laurier. Revers : LATERENS  Triomphateur dans un quadrige à gauche, tenant dans la main droite une branche de palmier et un trophée. Münzkabinett Berlin 3.85gr Indice de rareté Atelier  Rome Datation : 83 avant J.C. Matière : Argent Gens : Juventia Référence : RRC 358/1

1310MA – Denier Serratus Maria – Caius Marius Capito

Avers : CAPIT (Capito) Buste de Cérès drapé à droite, coiffée d’une couronne d’épis. Sous le menton, marque de contrôle. A la suite de la légende, chiffre de contrôle. Revers : C. MARI. C. F./ S. C (Caius Marius Caii Filius/ Senatus Consulto, Caius Marius, fils de Caius / avec l’accord du Sénat) Agriculteur conduisant une paire de bœufs sous le joug à gauche, tirant l’araire; au-dessus, marque de contrôle. BnF 3.90gr Indice de rareté Atelier Rome Datation : 81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Maria Références : RRC 378/1c – B.9 (Maria) – Syd.744b Descriptif : La gens Maria était d’origine plébéienne et se divisait en deux branches, Capito et Trogus. La scène du revers, pour classique qu’elle soit, peut aussi faire référence à la fondation d’une ville. Ce denier fait partie des pièces restituées par Trajan en 107. Ce type de revers sera transposé par Octave entre 30 et 27 sur un denier frappé en Italie et montrant Auguste sous les traits d’un pontife creusant un sillon à l’aide de deux bœufs. Cette représentation rappelle aussi le mythe de la fondation de Rome par Romulus en 753 avant J.-C. Galerie : Deniers classés par ordre chronologique des chiffres de contrôle au revers. [ngg src= »galleries » ids= »196″ display= »basic_thumbnail » number_of_columns= »2″ show_slideshow_link= »1″] Curiosités : Exemplaire hybride du denier serratus Maria  avec le droit du denier Herennia Ch180 et le revers de ce denier (3.62gr _ 19.5mm) : Exemplaire « barbare » du denier serratus Maria avec au droit le chiffre CIIII et au revers XXXVIII (3.31gr _ 20.4mm) : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Marius C. f. Capito. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Le rival de Sylla, C. Marius, eut un fils adoptif, du même nom que lui, et qui, dans les auteurs, ne porte aucun cognomen. Il est né en l’an 645 (109 av. J.-C.) et il a fort bien pu frapper les monnaies décrites plus bas, qui portent le nom de C. Marius Capilo, fils d’un C. Marius. Il aurait, dans ce cas, rempli les fonctions de monétaire du vivant et sous l’autorité de son père. On sait que, le grand Marius mort, son fils lutta pour la cause plébéienne, et que toute l’Italie se déclara pour lui, tandis que Sylla était occupé à faire la guerre à Mithridate, roi de Pont. En l’an 672 (82 av. J.-C.) il fut du consul, âgé seulement de vingt-sept ans. Mais Sylla, à son retour, lui livra une bataille à Sacriportus, le défit complètement et enfin vint l’assiéger dans Préneste. Le jeune Marius réussit à s ‘échapper, mais c’en fut fait de son parti, et lui-même périt dans la même année.Sur ses monnaies on voit la tête de Cérès et un colon qui conduit des boeufs au labour : c’est le type consacré pour perpétuer le souvenir de la fondation d’une colonie. Il s’agit, sans doute, de la colonie d’Eporedia, fondée par Marius dans la Gaule Cisalpine, au pied des Alpes. Les chiffres qu’on voit sur les trois deniers, offrent cette particularité qu’ils forment trois séries se faisant suite. Ainsi, sur le denier n. 7, on trouve tous les chiffres de 1 à XXIV, sur le n. 8, les chiffres de XXV à XXXII; sur le n. 9, les chiffres de XXXIII à CL. Lieux de découverte (156 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer

1342CR – Denier Serratus Creperia – Quintus Creperius Rucus

Avers : Anépigraphe Buste drapé d’Amphitrite à droite, vu de trois quarts en arrière, les cheveux longs tombant sur la nuque et le dos; de chaque côté du buste, une marque de contrôle. Revers : Q.CREPER.M.F ROCVS (Quintus Crepereius, Marcus Filius Rocus) Neptune nu jusqu’à la ceinture dans un bige de chevaux marins voguant à gauche, brandissant un trident transversal de la main droite et tenant les rênes de son char marin ; au-dessus, dans le champ, marque de contrôle. BnF 3.97gr Indice de rareté Atelier  Rome Datation : 72 avant J.C. Matière : Argent Gens : Creperia Références : RRC 399/1b – B.2 (Creperia) – Syd.796a Descriptif : La gens Creperia était de rang équestre, le monétaire semble avoir été le frère de Marcus Creperius tribun militaire en 69 avant J.-C. M. Crawford fait remarquer qu’il devait être en relation avec les negociatores qui sévissaient en Orient. Cette famille était réputée pour la stricte discipline de ses membres d’après D. Sear. Le système de marque de contrôle des coins repose sur l’alphabet latin et le recours à des symboles relatifs à la mer et aux rivières. Dix lettres (de A à K, le j n’existe pas en latin) a été utilisé en liaison avec neuf animaux : dauphin, tortue, crabe, poisson, poulpe, calmar, poisson plat (limande), éponge, actine (anémone de mer), héron. La lettre C est attachée au crabe. La même lettre se retrouve au revers. Il y a deux variétés de revers en fonction de la légende. Il peut existe plusieurs paires de coins différentes. Ce denier est l’un des plus rares de la période. Exemplaire avec un dauphin au droit et avec la lettre A sur les deux faces : Exemplaire avec une tortue au droit et avec la lettre B sur les deux faces (3.77gr _ 18.8mm) : Exemplaire avec un crabe au droit et avec la lettre C sur les deux faces (3.85gr _ 18.7mm) : Exemplaire avec un poisson au droit et avec la lettre D sur les deux faces (4.04gr _ 17.2mm) : Exemplaire avec un poulpe au droit et avec la lettre E sur les deux faces (3.86gr _ 19.1mm) : Exemplaire avec un calmar au droit et avec la lettre F sur les deux faces : Exemplaire avec une limande au droit et avec la lettre G sur les deux faces : Exemplaire Calamar + la lettre H au droit et avec la lettre H à l’avers : Exemplaire avec une sole au droit et avec la lettre I sur le revers (3.86gr _ 18.7mm) : Exemplaire avec un héron au droit et avec la lettre K sur les deux faces : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille,d’ordre équestre, était célèbre par l’austérité de ses membres. Cicéron mentionne un Marcus Crepereius, tribun militaire désigné et sénateur, qui en 684 (70 av. J.-C.),fut l’un des juges de Verres. C’était probablement le père de Q. Crepereius Rocus, monétaire que ses pièces désignent comme fils de Marcus. Cavedoni classe ses deniers entre 690 et 698 (64 et 56 av. J.-C.) ; cette date est confirmée par l’examen des trouvailles. Les types marins des deniers de Q. Crepercius Rocus permettent de croire que ce personnage y rappelle quelque exploit maritime de ses ancêtres, ou qu’il a fait frapper monnaie pendant qu’il remplissait quelque importante fonction sur la flotte romaine. Au droit, on voit le buste d’Amphitrite, et au revers, une divinité imberbe qui est peut-être Neptune, père de cette déesse, sur un char traîné par deux hippocampes. Le type du revers se trouve identique sur des monnaies de Corinthe, et rien ne s’oppose à ce que les monnaies de Q. Crepereius Rocus aient été frappéesà Corinthe ; on ne peut cependant admettre que ce personnage fût duumvir coloniæ deducendae, chargé de l’établissement de la colonie romaine à Corinthe en 708 (46 av. J.-C.) avec L. Cossutius Sabula. La composition des dépôts ne permet pas de faire descendre à cette date les monnaies de Q. Crepereius Rocus. Les symboles qu’on trouve dans le champ des pièces se rapportent tous à la mer ou à la navigation. Lieux de découverte (5 exemplaires) Enregistrer Enregistrer

821JU – Denier Serratus Juventia – Caius Juventius Talna

Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière marque de valeur X. Revers : C. (TAL) // ROMA (Caius Talna // Roma, Caius Talna // Rome) Victoria (la Victoire) dans un bige allant à droite, tenant un fouet de la main droite et les rênes de la gauche. BnF 3.74g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 154 avant J.C. Matière : Argent Gens : Juventia Référence : RRC 202/1b Descriptif : Il semble que C. Juventius Talna puisse être associé à C. Scribonius dans le collège monétaire de 154 avant J.-C., mais pour C. Juventius Talna, nous n’avons que le denier avec une variante et précoce et rarissime de ce type avec une pièce dentelée (denarius serratus). Les deniers serrati seront beaucoup plus répandus à la fin du IIe siècle avant J.-C. et au début du Ier siècle avant J.-C. Le cognomen du monétaire semble s’orthographier de trois manières : Thalma, Thalna ou Talna. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Juventius Talna. Monétaire vers 560 (194 av. J.-C.) Ce personnage, auquel on donne quelquefois à tort le prénom de Manias, fut tribun du peuple en 584 (170 av. J.-C.), préteur en 587 (167 av. J.-C.), et enfin consul avec Ti. Sempronius Gracchus. Chargé de faire la guerre en Corse, le sénat lui vota des remerciements pour ses succès ; en recevant cette nouvelle, il en eut une telle joie, suivant le récit de Tite-Live, qu’il tomba mort sur-le-champ. Le monogramme A. a été lu ATIL par Cavedoni qui donne le denier à C. Atilius ; mais cette interprétation peu vraisemblable est abandonnée aujourd’hui.  Lieu de découverte (1 exemplaire)

302AN – Denier Serratus Anonyme

302AN – Denier Serratus Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X et une branche de laurier. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, une roue à six rayons. Bibliothèque nationale de France 4.21g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Sicile Datation : 209-208 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 79/1 – Syd. 519 Lieux de découverte (22 exemplaires)

1372RO – Denier Serratus Roscia – Lucius Roscius Fabatus

Avers : L. ROSCI (Lucius Roscius) Tête de Junon Sospita à droite, coiffée de la peau de chèvre; derrière marque de contrôle. Revers : FABATI (Fabatius) Jeune fille debout à droite nourrissant un serpent qui se tient devant elle; derrière marque de contrôle. BnF 3.89gr Indice de rareté Atelier Rome Métal : Argent Datation : 64 avant J.C. Gens : Roscia Références : RRC 412/1 – B.3 (Roscia) – Syd. 915 – Sear 363 Descriptif : Droit et revers sont consacrés à Junon Sospita dont le culte était célébré à Lanuvium. Chaque année, une fête religieuse y mettait en scène une jeune fille, vierge, qui descendait dans une grotte, placée sous le temple de la déesse. La jeune fille devait nourrir un serpent. Si elle était chaste, elle remontait à la surface sans problème, sinon, elle était tuée par le serpent. La tête de Junon Sospita ornait déjà les deniers de L. Papius en 79 avant J.-C. et de L. Procilius en 80 avant J.-C. D’après Ernest Babelon, il existerait 155 variétés du denier serratus Roscia (voir image ci dessous) dues aux différentes combinaisons de marques de contrôles tandis que M. Crawford a relevé une estimation de 240 coins de droit et de 241 coins de revers. Le symbole du droit a une relation directe avec celui du revers. Exemple: Tête de cheval sur le droit, tête d’âne sur le revers. LesDioscures.com référence 241 combinaisons différentes de marques de contrôle différentes. (Voir article ci-dessous). https://www.lesdioscures.com/les-combinaisons-de-marque-de-controle-du-denier-serratus-roscia/ Ci-dessous une galerie d’image de ce denier classés par la numérotation des combinaison de marque de contrôle proposée par Babelon: [ngg src= »galleries » ids= »127″ display= »basic_thumbnail » number_of_columns= »2″ show_slideshow_link= »1″] Exemplaires « barbare »(imitation d’époque) de ce denier dentelé : Ces deux deniers présente la particularité d’avoir un genre de torque qui fait le pourtour de l’avers au lieu d’un grènetis. 1er 2.76gr _ 18.0mm BnF 2ème : 2.46gr collection privée Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Roscius Fabatus. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.) Lieutenant de César dans les Gaules en 700 (54av. J.-C.), L. Roscius Fabatus fut chargé de combattre les Germains surle Rhin, et d ‘étouffer, dans le nord de la Gaule, l’insurrection d’Ambiorix qui avait poussé à la révolte les Eburons et les Nerviens. Fabatus fut préteur en 705 (49 av. J.-C.) et envoyé, en cette qualité, par Pompée à César qui se trouvait alors à Ariminum. Les négociations n’aboutirent Il fut tué le pas. 14 ou 15 avril 711 (43 av. J.-C.), au commencement de la bataille livrée à Modène par Marc Antoine à l’armée des meurtriers de César. L. Roscius Fabatus fut officier monétaire vers 690 (64 av. J.-C.). Le droit de son denier, représentant la tête de Junon Caprotina, rappelle que la famille Roscia était originaire de Lanuvium où cette divinité avait, comme nous l’avons dit ailleurs, son plus ancien et son principal sanctuaire. Le revers, où l’on voit une jeune fille nourrissant un dragon, fait allusion à une particularité du culte de Junon Lanuvienne et à une épreuve singulière imposée aux jeunes filles de la ville. Cette épreuve est mentionnée par Aelien et voici ce qu’en dit Properce : « De temps immémorial, la ville de Lanuvium est sous la garde d’un antique dragon, et l’on prend soin de ne pas manquer l’instant de la cérémonie annuelle qui consiste à descendre dans sa ténébreuse retraite. Tu as tout à craindre, jeune vierge chargée d’y pénétrer, lorsque le monstre affamé réclame le tribut annuel de sa pâture, en sifflant du fond de la caverne. Les jeunes filles dont le ministère périlleux est d’y descendre, pâlissent d’effroi en voyant les flammes de sa gueule béante. Il se saisit avidement de l ‘offrande, et peu s’en faut que la corbeille n’échappe des mains tremblantes des jeunes filles. Si elles sont chastes, elles retournent dans les bras paternels,et le cultivateur s’écrie : « Nous aurons une bonne récolte. » Les Romains se rendaient en foule, tous les ans, à cette étrange cérémonie religieuse, et peut-être qu’une jeune vierge de la famille Roscia, chargée de porter l’offrande au dragon, donna lieu à un incident remarquable dont la médaille rappelle le souvenir. Lieux de découverte (456 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer

1355HO – Denier Serratus Hosidia – Caius Hosidius Geta

Avers : GETA / III. VIR (Geta/ Triumviri, Géta, triumvir (chargé de la fabrication des monnaies)) Buste de Diane à droite, diadémé et drapé, portant boucle d’oreille et collier; l’arc et le carquois sur l’épaule. Revers : C. HOSIDI. C. F (Caius Hosidius Caii Filius, Caius Hosidius fils de Caius) Sanglier sauvage blessé par une javeline, attaqué par un chien à droite. BnF 3.83g Indice de rareté Atelier  Rome Datation : 68 avant J.C. Matière : Argent Gens : Hosidia Références : RRC 407/1 – B.2 (Hosidia) – Syd.903 var Descriptif : Droit et revers font référence à la chasse et rappellent que Diane avait envoyé le sanglier Calydonien pour ravager l’Étolie du roi Œnus qui l’avait négligée. Hercule tua l’animal et réussit le quatrième de ses douze travaux. Ce denier était précédemment daté de 60 avant J.-C. Le choix du revers répondrait à un jeu de mot avec la gens Hosidia. Lieux de découverte (107 exemplaires) Enregistrer Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Hosidia ne parait dans les annales romaines que vers la fin de la république, avec C. Hosidius Geta, le triumvir monétaire qui a fait frapper les pièces décrites plus loin. Son père, nous apprennent les monnaies, s’appelait comme lui Caius Hosidius. Le cognomen Geta est commun à plusieurs familles de Rome, notamment les Hosidii Licinii, Septimii. Il a été porté par notre monétaire, par Cn. Hosidius qui fut propréteur en Numidie sous l’empereur Claude, et enfin par le poète Hosidius, l’auteur d’une tragédie intitulée Médée, qui est parvenue jusqu’à nous.Le monétaire C. Hosidius Geta fut compris sur les listes de proscription des triumvirs en 711 (43 av. J.-C.). Jeté en prison, il ne dut son salut qu’au dévouement filial de son fils qui prétendit que son père s’était donné la mort dans son cachot : il le fit ainsi sortir en feignant de lui rendre les honneurs de la sépulture.Le type des monnaies de C. Hosidius Geta a été ingénieusement expliqué par Ad. de Longpérier. On voit, au droit, Diane chasseresse et au revers, le sanglier de Calydon blessé. Ce type se rapproche de celui qui figure sur certaines monnaies de l’Etolie. Le sanglier de Calydon avait été envoyé dans l’Etolie par Diane irritée contre le roi Oeneus qui, offrant des hécatombes à tous les dieux, avait, par maladresse, oublié Diane. Mais voici comment Ad. de Longpérier explique la présence de ce type sur les deux variétés du denier de C. Hosidius. La chasse de Calydon, figurée sur un grand nombre de monuments antiques, se voit notamment sur une coupe peinte, conservée à la Pinacothèque de Munich et signée des artistes Archiclès et Glaucytès. Le sanglier est accompagné de son nom orthographié HVS; c’est le grec &; qui est devenu plus tard le latin sus. On sait que, chez les Romains, la prononciation des lettres V et 0 était tellement analogue qu’on voit ces lettres fréquemment permuter. De sorte que le sanglier, HVS, fait allusion au nom de la famille HOSidia. Nous avons cité, dans l’Introduction, de nombreux exemples de ces armes parlantes. De plus, le mot ~ôaia signifiant expiation, le diminutif ~baloiov pourrait faire allusion au mot Hosidius, d’autant plus que, mythologiquement parlant, le mythe de Calydon est une expiation. Ce sont donc simplement des raisons d’homophonie et de rapprochements phonétiques qui ont fait adopter le sanglier calydonien comme type des deniers de C. Hosidius Geta. Ces monnaies ont été frappées vers l’an 700 (54 av. J.-C.) et dans les années suivantes; elles ne peuvent être antérieures, à cause de la qualification de triumvir donnée au monétaire et qui n’apparaît sur les espèces qu’à partir de cette époque; un grand nombre des deniers de C. Hosidius Geta sont dentelés et ont pu être frappés en même temps que ceux de Man. Aquillius. Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 2002,0102.3850 Source : British Museum Poids : 4.13g British Museum: 1860,0328.100 Source : British Museum Poids : 3.99g

1348VE – Denier Serratus Vettia – Titus Vettius Sabinus

Avers : SABINVS / (TA) / S. C (Sabinus Tatius/ Senatus Consulto, Tatius Sabinus/ avec l’accord du Sénat) Tête barbue et nue de Tatius à droite. Revers : IVDEX // T. VETTIVS (Titus Vettius Iudex, Titus Vettius Judex) Personnage (magistrat ?), en toge dans un bige au pas à droite, tenant les rênes de la main droite et un sceptre de la main gauche; derrière, un épi de blé. BnF 4.04gr Indice de rareté Atelier  Rome Datation : 70 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vettia Références : RRC 404/1 – B.2 (Vettia) – Syd.905 Descriptif : Le choix de Tatius au droit de ce denier est lié au cognomen de notre monétaire, Sabinus. Tatius est le roi des Sabins de l’époque héroïque et qui partagea l’autorité royale avec Romulus. il a déjà été représenté dans le monnayage sur les deniers de Lucius Titurius Sabinus. Certains auteurs ont voulu reconnaître dans le revers Spurrus Vettius, inter roi qui choisit Numa Pompilius, deuxième roi de Rome. Notre monétaire doit être identifié avec le préteur, qui en 59 avant J.-C. reçut la province d’Afrique. Galerie : Deniers classés par ordre décroissant de masse. [ngg src= »galleries » ids= »592″ display= »basic_thumbnail » number_of_columns= »2″ show_slideshow_link= »1″] Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Vettius Sabinus. Vers 685 (69 av. J.-C.) Cicéron parle d’un T. Vettius qui, préteur en 695 (59 av. J.-C.), fut désigné comme gouverneur de la province d’Afrique ; il présidait le procès de L. Flaccus où plaida Cicéron. On ne connaît pas d’autres détails sur la vie de ce personnage qui fit probablement frapper le denier décrit plus loin. Les types sont fort intéressants; d’un côté, est l’image de Tatius, roi des Sabins, type qui fut choisi par allusion au surnom du monétaire Sabinus, qui se prétendait, en même temps, d’origine sabine. De l’autre côté, on peut voir l’interrex Sp. Vettius sur un char, rendant la justice. On sait que c’est ce personnage, ancêtre plus ou moins légendaire de la Vettia gens, qui fit voter le peuple pour l’élection de Numa. Le char dans lequel il rend la justice, comme l’indique l’inscription judex, est la plus ancienne forme de la sella curulis, mot dont le sens étymologique rappelle bien l’idée de char. L’épi de blé fait allusion aux fonctions d’édile curule que remplissait le monétaire lorsqu’il fit frapper le denier : cette interprétation est confirmée par l’inscription senatus consulto qui se place constamment sur les monnaies des édiles. Le monétaire n’a-t-il pas voulu aussi rapprocher son titre d’aedilis curulis du nom de la sella curulis sur laquelle est debout son illustre ancêtre? Nous croyons cette interprétation préférable à celle de Cavedoni, adoptée par Mommsen, et d’après laquelle le personnage rendant la justice serait le roi Numa, l’épi de blé faisant allusion à la distribution des terres ordonnée par ce monarque.Le monogramme TA (Tatius) se voit avec le même sens sur un denier de L. Titurius Sabinus et avec un sens différent sans doute sur un denier anonyme et sur celui de C. Postumius. Lieux de découverte (34 exemplaires) Enregistrer Enregistrer

1347FU – Denier Serratus Fufia – Quintus Fufius Calenus

Avers : HO – VIRT / [KALENI] (Honos-Virtus / Kaleni, l’Honneur et la Virilité, à Calenus) Bustes accolés à droite d’Honos lauré et de Virtus casqué. Revers : ITAL  – RO/CORDI (Italia-Roma/ Cordi, l’Italie-Rome/ à Cordius) L’Italie à gauche, tournée à droite et Rome à droite, tournée à gauche debout face à face se donnant la main; L’Italie tient de la main gauche une corne d’abondance relevée; Rome, elle, a le pied droit posé sur un casque et tient de la main droite un sceptre transversal; dans le champ à gauche, un caducée ailé. BnF 4.06gr Indice de rareté Atelier  Rome Datation : 70 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fufia Références : RRC 403/1 – B.1 (Fufia) – Syd.797 Descriptif : Le revers exalte la paix retrouvée entre l’Italie et Rome après la Guerre Sociale, placée sous la protection d’Honos (l’Honneur) et de Virtus (la Virilité) qui figurent au droit de ce denier. Le personnage pourrait être identifié avec Quintus Fufius Calenus qui sera consul en 47 avant J.-C., tandis qu’au revers, le Cordius dont il s’agit doit être Publius Mucius Scaevola, pontife à partir de 69 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille ne prend quelque importance historique que dans le dernier siècle de la république; ses membres portent les surnoms de Calenus et de Geminus. Le premier de ces noms a fait supposer que les Fujii étaient originaires de la ville de Cales en Campanie. Le seul monétaire de la famille est Q. Fufius Calenus, tribun du peuple en 693 (61 av. J.-C.), l’ami de P. Clodius qu’il chercha à défendre dans l’affaire de la violation des mystères de la Bona Dea. Calenus, grâce à l’appui de Jules César, fut élu préteur en 695 (59 av. J.-C.). Quelques années plus tard, il se rangea de nouveau dans le parti de Clodius contre Milon; en 703 (51 av. J.-C.) nous le trouvons lieutenant de César en Gaule, et il prit ensuite une part active dans la guerre civile; en 707 (47 av. J.-C.) César le fit nommer consul; après le meurtre du dictateur, Calenus rejoignit Marc Antoine, et bientôt il reçut le commandement de toutes les légions cantonnées dans l’Italie septentrionale; il mourut peu après. Les monnaies de Q. Fufius Calenus portent aussi le nom de collègue qui n’est désigné son que sous le nom de Cordus : c’est un personnage inconnu et on ne sait même pas précisément à quelle famille le rattacher. A l’époque impériale, le cognomen Cordus est porté dans les familles Caesia et Cremutia; sous la république, on ne voit que Mucius Cordus, le meurtrier de Porsenna, roi d’Etrurie. Les considérations données par Eckhel paraissent militer en faveur de Mucius. On voit au droit du denier les têtes symboliques de l’Honneur et de la Valeur; or Marius fit construire un temple à ces deux divinités et l architecte qui l édifia était C. Mucius. On peut donc croire qu’un descendant de cet architecte fit frapper monnaie en rappelant le souvenir de son ancêtre par la représentation de l’Honneur et de la Valeur. L’Honneur (Honos) et la Valeur (Virtus) se voient aussi sur les monnaies de NV Aquillius Florus et de M. Durmius, et nous avons donné, en décrivant ces médailles, quelques détails sur le culte de ces divinités, dont le fanum se trouvait sur la voie Appienne, non loin de la porte Capène. Le type du revers fait allusion à la pacification de l ‘Italie après la guerre Sociale, qui, on le sait, commença sous le consulat de L. Marcius Philippus et de Sex. Julius Caesar en 663 (91 av. J.-C.) et prit fin vers le commencement de l’an 668 (89 av. J.-C.), ou plutôt, si l’on tient compte de toutes les révoltes partielles ultérieures, en l’an 672 (82 av. J.-C ) époque où le chef des Italiotes, Pontius Telesinus, vint se briser sous les murs de Rome, contre la fortune de Sylla. C’est vers cette année 672 (82 av. J.-C.) que le denier de Q. Fufius Calenus et de Cordus doit être classé chronologiquement. On y voit représentée la réconciliation de Rome avec l’Italie révoltée, sous les auspices de l’Honneur et de la Valeur, divinités qui avaient amené cet heureux résultat. Lieux de découverte (118 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Galerie BnF 3.93g BnF 3.83g BnF 3.60g

1345AQ – Denier Serratus Aquillia – Manius Aquillius

Avers : III VIR / VIRTVS (Triumviri / Virtus, Triumvir, la Virilité) Buste casqué de Virtus (la Virilité) à droite. Revers : MN. AQVIL MN. F. MN. N (Manius Aquillius, Manii Filius, Manii Nepos/ Sicilia, Manius Aquillius fils de Manius petit-fils de Manius/ Sicile) Guerrier debout à droite, tenant un bouclier de la main gauche et relevant une femme agenouillée à gauche. BnF 3.90gr Indice de rareté Atelier  Rome Datation : 71 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aquilia Références : RRC 401/1 – B.2 (Aquillia) – Syd.798 Descriptif : C’est la première apparition de la légende III VIR sur une monnaie romaine. Manius Aquillius semble appartenir au clan sénatorial. Au revers, sont peut-être représentés Manius Aquillius, le grand-père (nepos) de notre monétaire qui fut consul en 101 avant J.-C. et mit fin à la guerre servile qui ravageait la Sicile depuis l’année précédente. Dans ce cas, le guerrier ou Aquillius relèverait la Sicile agenouillée. Autrement, le revers de ce denier qui rappelle la fin d’une guerre servile serait peut-être à mettre en rapport avec l’éradication de la révolte servile de Spartacus qui prend fin justement en 71 avant J.-C. Manius Aquilius Nepos fut un général romain et un consul romain en -101. Général romain, et consul avec Marius, il étouffa la deuxième révolte des esclaves en Sicile. En -98, Aquilius a été accusé de corruption par lucius fufius mais fut défendu par Antoine l’orateur, qui le sauva en découvrant au milieu de sa plaidoirie les cicatrices des blessures que son client avait reçues au service de la patrie. Le revers de ce denier qui rappelle la fin d’une guerre servile est peut-être à mettre en rapport avec l’éradication de la révolte servile de Spartacus qui prend fin justement en 71 avant J.-C. Par la suite, notre consul fut envoyé en Asie mineure pour rétablir les rois de Bithynie et de Cappadoce, que Mithridate VI avait détrônés. Mais, après quelques succès, il fut pris par ce prince qui le fit promener sur un âne, puis le fit mourir en lui versant dans la bouche de l’or fondu, signe d’avarice. Galerie : Deniers classés par ordre décroissant de masse. [ngg src= »galleries » ids= »340″ display= »basic_thumbnail » number_of_columns= »2″ show_slideshow_link= »1″] Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Man. Aquillius. Triumvir monétaire vers l’an 700 (54 av. J.-C.) Man. Aquillius, qualifié sur ses monnaies de Manii filius, Manii nepos, était, fort probablement, le fils du précédent, mais il n’est pas connu en dehors de la numismatique ; c était un monétaire pompéien frappant hors de l’atelier de Rome; le titre de triumvir qu’il prend sur son denier autorise cette hypothèse, en même temps qu’il ne permet guère de placer son entrée en charge antérieurement à l’an 700; Fr. Lenormant le classe entre les années 700 et 704 ; il a peut-être été le collègue de C. Hosidius Geta. Quant aux types de son denier, où l’on voit, d’un côté, la Valeur militaire (virtus) qui avait un temple à Rome , et de l’autre, un guerrier qui relève une femme à demi-nue représentant la Sicile, il y est fait une allusion évidente au courage personnel et au rôle du consul Man. Aquillius en Sicile, en 653 et 654 (101-100 av. J.-C.), et dont nous avons parlé plus haut : la Sicile se trouve délivrée des mains des esclaves insurgés, par le consul lui-même qui la relève et la protège. La dentelure de la tranche indique que ce denier n’est probablement pas sorti de l’atelier de Rome. Lieux de découverte (311 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer