1406DI – Denier Didia – Titus Didius

1406DI – Denier Didia – Titus Didius Avers : P.FONTEIVS CAPITO·III·VIR· CONCORDIA (Publio Fonteio Capito Triumvir Concordia, À Publius Fonteius Capito triumvir monétaire, Concordia) Buste voilé et diadémé de la Concorde à droite. Revers : T·DIDI· – IMP· – VIL·PVB (Titus Didius Imperator Villam Publicam refecit, Titus Didius, Imperator, a restauré la Villa Publica) Vue de la Villa Publica. INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 55 avant J.C. Matière : Argent Gens : Didia et Fonteia Références : RRC 429/2a – B.1 (Didia) – Syd.907 T. Didius, un ancêtre du monétaire avait été consul en 98 avant J.-C. puis Proconsul en Espagne. À la fin de la guerre, il reçut le titre d’Imperator et eut le privilège du Triomphe à son retour à Rome. Il restaura et embellit la Villa Publica. T. Didius appartenait au parti de Marius. Ce T. Didius était peut-être le grand-père maternel de P. Fonteius qui figure au droit de notre denier comme triumviri monetalis (III VIR). Cette charge était l’une des premières qu’exerçaient les futurs nobles à l’époque du vigintivirat (17 ans) et qui ouvraient ensuite sur la questure à 25 ans et au Consulat à 33 ans. En général, les Triumviri Monetales étaient âgés d’une vingtaine d’années. T. Didius mourut vers 89 durant la Guerre Sociale. La Villa Publica était située sur le Champ de Mars (Regio IX), mais aucune trace n’en subsiste aujourd’hui. Elle était utilisée par les magistrats pour la réception des ambassadeurs étrangers. La Villa aurait été bâtie en 435 avant J.-C. (Tite-Live, IV, 22.7) et fut agrandie en 194 avant J.-C. (Tite-Live, XXXIV, 44.5), puis en 93 avant J.-C. par T. Didius, et enfin par Fonteius Capito en 34 avant J.-C. Variante avec la Villa Publica présentant des portes attachées aux colonnes. Référence : RRC 429/2b British Museum 4.03g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Didius, imperator. Fils du tribun de l’an 611 dont nous venons de parler, ce T. Didius était préteur en Illyrie en 639 (115 av. J.-C.). Il défit les Thraces et les Scordisci qui avaient envahi la province romaine de Macédoine; il répara ainsi la défaite du consul C. Porcius Cato et revint triompher à Rome. En 656 (98 av. J -C.), il obtint le consulat avec Q. Caecilius Metellus. Plus tard, nommé proconsul en Espagne, il battit les Celtibériens et les Vaccéens, exila les habitants de Termessus, emporta d’assaut Colenda, après un siège de neuf mois, et dispersa les bandes de pillards qui infestaient l’Espagne : Sertorius servit sous ses ordres comme tribun militaire. Il prit part ensuite à la guerre Sociale ou des Marses et tomba sur le champ de bataille en665 (89 av. J.-C.).Le nom de ce T. Didius, qu’il ne faut pas confondre avec son père ou avec son fils, se trouve sur une médaille frappée par P. Fonteius Capito, triumvir monétaire vers l’an 700 de Rome (54 av. J.-C.). T. Didius y reçoit le titre d’imperator que lui méritèrent ses brillants succès en Espagne; De plus, le revers de cette pièce représente la Villa publica et nous apprend qu’elle fut réparée par les soins de T. Didius, à son retour d’Espagne. C’est de la même façon que nous voyons la basilique Emilienne représentée sur un denier de Lépide qui la fit restaurer. La Villa publica servant aux réunions des comices et aux solennités publiques avait été construite sur le champ de Mars en 320 (434 av. J.-C.) par les censeurs Furius Pacilus et M. Geganius Macerinus; restaurée une première fois en 558 (196 av. J.-C.), nous manquons de renseignements sur l’embellissement dont elle fut l’objet au temps de T. Didius. Nous ignorons également pour quels motifs le monétaire P. Fonteius Capito rappela ce souvenir particulier à la gens Didia; c’étaient sans doute des liens de famille dont nous ne pouvons nous rendre compte aujourd’hui. L’analogie de la tête de la Concorde avec celle qu’on voit sur les deniers de Paullus Aemilius Lepidus (n. 10 et 11) est singulièrement frappante, de même que l’analogie du type du revers avec celui de la médaille de Lépide n. 25 qui représente la façade de la basilique Emilienne. Lieux de découverte (42 exemplaires)
1105DI – Denier Didia – Titus Didius

1105DI – Denier Didia – Titus Didius Avers : RO(MA) en monogramme. Tête casquée de Rome à droite; marque de valeur (XVI) sous le buste. Revers : T. DEIDI (Titus Didius) Deux gladiateurs (ou deux soldats) combattant face à face, armés d’un bouclier et d’un fouet pour le premier et d’une épée pour le second. British Museum 4.01g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 113-112 avant J.C. Matière : Argent Gens : Didia Références : RRC 294/1 – B.2 (Didia) – Syd.550 👤 Le Monétaire : Titus Didius Période d’activité monétaire : 113-112 av. J.-C. (en tant que Triumvir Monetalis, magistrat monétaire). Contexte personnel : Il est considéré comme un homo novus (homme nouveau), c’est-à-dire le premier de sa famille à atteindre le consulat, marquant l’ascension sociale de sa gens (famille). 🏛️ Carrière Politique et Militaire Le denier RRC 294/1 (avec le motif de combat de gladiateurs) est souvent interprété comme une forme de propagande précoce pour l’aider à avancer dans le cursus honorum (la carrière des honneurs). Son ambition fut couronnée de succès, comme en témoignent les étapes suivantes : Période Fonction / Événement Notes Historiques 113-112 av. J.-C. Triumvir Monetalis Émission du denier RRC 294/1 (le denier aux gladiateurs). Le revers pourrait être une promesse de jeux somptueux s’il était élu. 103 av. J.-C. Tribun de la Plèbe Début officiel de sa carrière politique à Rome. 101 av. J.-C. Préteur Magistrat supérieur, prélude au consulat. 100 av. J.-C. Propréteur en Macédoine Il y mena une campagne militaire réussie contre les Scordisques. 98 av. J.-C. Consul Il atteint la plus haute magistrature de l’État romain. 97-93 av. J.-C. Proconsul en Hispanie Citérieure Il fut envoyé comme gouverneur pour réprimer une révolte celtibère. Il obtint un Triomphe à son retour en 93 av. J.-C. pour ses victoires. 89 av. J.-C. Légat pendant la Guerre Sociale Il servit sous le commandement de Lucius Cornelius Sulla et fut tué au combat lors du siège d’Herculanum. En résumé, T. Didius fut un homme politique et un commandant militaire à succès, dont la carrière s’est étendue sur plusieurs décennies, de son rôle de monétaire prometteur jusqu’au sommet du consulat, avant de trouver une fin militaire lors de la Guerre Sociale. Le revers représente : Un Combat de Gladiateurs (ou de soldats) Scène : Deux combattants sont engagés dans un duel. L’un est souvent décrit comme armé d’un bouclier et d’un fouet (flagrum). L’autre tient un bouclier et une épée (ou une pique/bâton, stave). Légende : Le nom du monétaire, T. DEIDI (Titus Didius), est inscrit à l’exergue (sous la scène). 💡 Interprétation et Signification Ce revers est tout à fait exceptionnel, car il s’agit de l’une des très rares, si ce n’est la seule, monnaie de la République romaine à représenter explicitement un combat de gladiateurs. Cette singularité a conduit les historiens et les numismates, notamment Michael Crawford, à plusieurs interprétations : 1. Propagande Électorale (L’Interprétation Majoritaire) L’interprétation la plus courante considère ce revers comme un outil de propagande politique de la part du monétaire, Titus Didius. Le Message : En représentant un spectacle aussi populaire que le combat de gladiateurs, T. Didius annonçait implicitement aux citoyens de Rome qu’il était un homme généreux, prêt à financer de grands jeux publics (munera) s’il était élu aux magistratures supérieures. Le But : C’était une façon de s’attirer la faveur du peuple (la plèbe) en vue d’une prochaine élection, probablement à l’Édilité, le poste responsable de l’organisation des jeux et des travaux publics. 2. Commémoration d’un Événement Militaire Une autre hypothèse suggère que la scène pourrait commémorer une victoire militaire où le monétaire (ou un membre de sa famille) aurait organisé des jeux funèbres (munera) en l’honneur d’un défunt ou en célébration d’un triomphe. Cependant, l’interprétation des gladiateurs comme une promesse électorale reste la plus favorisée, étant donné la rareté du motif. 3. Référence à un Type de Combat Spécifique Certains ont même émis l’idée que les combattants représentés pourraient être des paegniarii, des gladiateurs s’affrontant de manière plus légère (avec des fouets, des bâtons) dans le cadre d’un spectacle sans cruauté, servant d’échauffement ou de divertissement avant les combats principaux. En conclusion, l’iconographie du revers du denier RRC 294/1 par T. Didius est un témoignage précieux de l’utilisation de la monnaie à des fins de promotion personnelle dans la Rome républicaine tardive, soulignant l’importance croissante des spectacles publics dans la vie politique. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Deidius. Monétaire vers 642 (112 av. J.-C.) Ce magistrat est le fils de T. Didius, le consul de l’an 656 (98 av. J .-C.) dont nous venons de parler. Après avoir été monétaire vers l’an 642 (112 av. J.-C.), il devint tribun du peuple en 659 (95 av. J.-C.) avec L. Aurelius Cotta. On n’a que peu de renseignements historiques sur sa carrière. Son denier offre un revers des plus intéressants. On y voit un guerrier qui frappe à coups de fouet (flagellum) un autre soldat qui se défend avec son épée. Il faut reconnaître ici le préteur en Sicile, T. Didius, combattant les esclaves lors de la révolte d’Athénion. Didius est représenté infligeant la flagellation à esclave un avec lequel il dédaigne de se mesurer à armes égales. T. Deidius fut probablement triumvir monelalis avec Man. Æmilius Lepidus et L. Marcius Philippus. Lieux de découverte (48 exemplaires)