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051AN – Double Litra Anonyme

051AN – Double Litra Anonyme Avers : ROMANO (Aux romains) Tête casquée de Minerve à gauche. Revers : ROMANO (Aux romains) Aigle sur un foudre, tête tournée à droite. A gauche une épée. British Museum 12.29g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Messine Datation : 264 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 23/1 L’aigle est l’oiseau de Jupiter (Zeus chez les Grecs), le roi des dieux du panthéon romain. Il symbolise la puissance, la majesté, la victoire et l’autorité divine. Son apparition sur la monnaie renforce le prestige de Rome et peut être interprétée comme une bénédiction divine sur la cité. L’aigle tenant ou se tenant sur la foudre est un motif puissant associant Rome à la puissance suprême des dieux.

078AN – Double-Litra Anonyme

078AN – Double-Litra Anonyme Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule portant la léonté à droite, au-dessous une massue. Revers : ROMA Pégase galopant (ou volant) à droite, au-dessus une massue. Bibliothèque nationale de France 5.42g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 230 – 226 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 27/3 – Syd. 7 L’iconographie de cette double-lître est un mélange de figures mythologiques puissantes et de symboles clairs, visant probablement à communiquer des messages de force, de prestige et d’identité romaine. Le choix d’Hercule et de Pégase, ainsi que la répétition du symbole de la massue, suggèrent une intention délibérée de la part des autorités monétaires de l’époque.

024AN – Double-litra Anonyme

024AN – Double-litra Anonyme Avers : Anépigraphe Tête féminine à gauche, les cheveux longs tombant sur la nuque. Revers : ROMANO (Aux romains) Lion passant à droite, la tête de face, tenant dans sa gueule une lance brisée. British Museum 7.62g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Sud Italie Datation : 275 – 270 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 16/1b – Syd. 5a La période de frappe (275-270 avant J.-C.) : Cette période se situe pendant les guerres samnites et peu de temps après la guerre contre Pyrrhus. Rome était en pleine expansion et consolidation de son pouvoir en Italie centrale et méridionale. Ces conflits ont probablement nécessité une organisation administrative et financière plus structurée, ce qui pourrait expliquer l’émergence d’une frappe monétaire plus régulière. Les relations avec les cités grecques du sud de l’Italie, qui avaient déjà des traditions monétaires établies, ont pu influencer les premières frappes romaines. Le système monétaire romain naissant : Au début de la République, les échanges se faisaient principalement par troc ou par l’utilisation de lingots de bronze non marqués (aes rude). L’introduction de l’aes signatum (lingots de bronze portant des motifs) a précédé la frappe des premières pièces de monnaie coulées, comme l’aes grave. Cette monnaie appartient à une phase de transition où l’on voit apparaître des pièces plus petites et frappées, probablement sous l’influence des systèmes monétaires grecs. La litra était une unité de poids, et initialement, les pièces de bronze avaient une valeur intrinsèque liée à leur poids. La double litra valait donc deux litras de bronze. L’économie de l’époque : L’économie romaine était principalement agricole, mais avec l’expansion territoriale, les échanges commerciaux se développaient. La monnaie facilitait ces échanges, permettait le paiement des armées et la collecte des impôts. L’apparition de dénominations comme la double litra suggère une volonté de standardisation des échanges et une reconnaissance de la nécessité d’unités de valeur divisibles et reconnaissables.   La tête féminine : L’identification précise de cette figure reste débattue. Plusieurs hypothèses ont été avancées : Minerve (Athéna) : Déesse de la sagesse, de la guerre stratégique et des arts, elle était une divinité importante pour les Romains. Son association avec la force et la protection pourrait correspondre au contexte militaire de l’époque. Roma : La personnification de la ville de Rome commençait à apparaître sur les monnaies. Cette figure féminine pourrait être une représentation précoce de Roma, symbolisant l’identité et la puissance romaine. Une nymphe ou une divinité locale : Étant donné que l’atelier monétaire précis est incertain (mais situé en Italie du Sud), il pourrait s’agir d’une divinité vénérée dans cette région. Le ruban dans les cheveux est un motif courant dans l’iconographie féminine antique et ne permet pas à lui seul une identification définitive. Le lion avec la lance : Ce motif est particulièrement intéressant et a suscité diverses interprétations : Symbole de force et de courage : Le lion est un animal puissant associé à la royauté et à la bravoure. Son apparition sur une monnaie romaine pourrait symboliser la puissance militaire et l’ambition de Rome. Référence mythologique : Le lion pourrait être lié à des mythes ou des héros, bien qu’aucun lien direct évident ne soit établi pour cette période. Emblème d’une cité ou d’une région : Certains animaux étaient associés à des cités ou des peuples spécifiques. La présence du lion pourrait indiquer une influence ou une affiliation avec une région particulière d’Italie du Sud. La lance : La lance est un symbole de guerre et de conquête. Le lion tenant ou touchant la lance pourrait représenter la victoire militaire ou la domination romaine. L’image du lion blessé par une lance a également été suggérée, symbolisant peut-être la défaite d’un ennemi. L’inscription « ROMANO » : Cette inscription est d’une importance capitale. C’est l’une des premières occurrences du nom « Romains » sur leur propre monnaie. Elle marque une affirmation croissante de l’identité romaine et de l’autorité de Rome sur le territoire où cette monnaie circulait. L’utilisation du latin sur une monnaie en bronze, potentiellement destinée à une circulation régionale incluant des populations non latines, est également significative.

023AN – Double litra Anonyme

023AN – Double litra Anonyme Avers : Anépigraphe Tête féminine à droite, les cheveux longs tombant sur la nuque. Revers : ROMANO (Aux romains) Lion passant à droite, la tête de face, tenant dans sa gueule une lance brisée. Bibliothèque nationale de France 6.85g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Sud Italie Datation : 275 – 270 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 16/1a – Syd. 5 La période de frappe (275-270 avant J.-C.) : Cette période se situe pendant les guerres samnites et peu de temps après la guerre contre Pyrrhus. Rome était en pleine expansion et consolidation de son pouvoir en Italie centrale et méridionale. Ces conflits ont probablement nécessité une organisation administrative et financière plus structurée, ce qui pourrait expliquer l’émergence d’une frappe monétaire plus régulière. Les relations avec les cités grecques du sud de l’Italie, qui avaient déjà des traditions monétaires établies, ont pu influencer les premières frappes romaines. Le système monétaire romain naissant : Au début de la République, les échanges se faisaient principalement par troc ou par l’utilisation de lingots de bronze non marqués (aes rude). L’introduction de l’aes signatum (lingots de bronze portant des motifs) a précédé la frappe des premières pièces de monnaie coulées, comme l’aes grave. Cette monnaie appartient à une phase de transition où l’on voit apparaître des pièces plus petites et frappées, probablement sous l’influence des systèmes monétaires grecs. La litra était une unité de poids, et initialement, les pièces de bronze avaient une valeur intrinsèque liée à leur poids. La double litra valait donc deux litras de bronze. L’économie de l’époque : L’économie romaine était principalement agricole, mais avec l’expansion territoriale, les échanges commerciaux se développaient. La monnaie facilitait ces échanges, permettait le paiement des armées et la collecte des impôts. L’apparition de dénominations comme la double litra suggère une volonté de standardisation des échanges et une reconnaissance de la nécessité d’unités de valeur divisibles et reconnaissables.   La tête féminine : L’identification précise de cette figure reste débattue. Plusieurs hypothèses ont été avancées : Minerve (Athéna) : Déesse de la sagesse, de la guerre stratégique et des arts, elle était une divinité importante pour les Romains. Son association avec la force et la protection pourrait correspondre au contexte militaire de l’époque. Roma : La personnification de la ville de Rome commençait à apparaître sur les monnaies. Cette figure féminine pourrait être une représentation précoce de Roma, symbolisant l’identité et la puissance romaine. Une nymphe ou une divinité locale : Étant donné que l’atelier monétaire précis est incertain (mais situé en Italie du Sud), il pourrait s’agir d’une divinité vénérée dans cette région. Le ruban dans les cheveux est un motif courant dans l’iconographie féminine antique et ne permet pas à lui seul une identification définitive. Le lion avec la lance : Ce motif est particulièrement intéressant et a suscité diverses interprétations : Symbole de force et de courage : Le lion est un animal puissant associé à la royauté et à la bravoure. Son apparition sur une monnaie romaine pourrait symboliser la puissance militaire et l’ambition de Rome. Référence mythologique : Le lion pourrait être lié à des mythes ou des héros, bien qu’aucun lien direct évident ne soit établi pour cette période. Emblème d’une cité ou d’une région : Certains animaux étaient associés à des cités ou des peuples spécifiques. La présence du lion pourrait indiquer une influence ou une affiliation avec une région particulière d’Italie du Sud. La lance : La lance est un symbole de guerre et de conquête. Le lion tenant ou touchant la lance pourrait représenter la victoire militaire ou la domination romaine. L’image du lion blessé par une lance a également été suggérée, symbolisant peut-être la défaite d’un ennemi. L’inscription « ROMANO » : Cette inscription est d’une importance capitale. C’est l’une des premières occurrences du nom « Romains » sur leur propre monnaie. Elle marque une affirmation croissante de l’identité romaine et de l’autorité de Rome sur le territoire où cette monnaie circulait. L’utilisation du latin sur une monnaie en bronze, potentiellement destinée à une circulation régionale incluant des populations non latines, est également significative.