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1156FA – As Fabia – Caius Fabius Hadrianus

1156FA – As Fabia – Caius Fabius Hadrianus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : C. FABI. C. F / ROMA  (Caius Fabius Caii Filius, Caius Fabius fils de Caius. Rome) Proue de navire à droite, sur laquelle est posé l’oiseau appelé buteo. Bibliothèque nationale de France 23.4g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 102 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fabia Références : RRC 322/2 – B.16 (Fabia) – Syd.591 🏛️ Le Monétaire : Caius Fabius C. f. Hadrianus Nom Complet Probable : Caius Fabius Caii Filius Hadrianus. Fonction : Tresvir Monetalis (l’un des trois magistrats monétaires) à Rome en 102 av. J.-C. Gens : Il appartenait à la célèbre Gens Fabia, une des familles patriciennes les plus influentes de Rome. L’abréviation sur la monnaie, C. FABI C. F (Caius Fabius Caii Filius), confirme son identité.   📜 Le Contexte de son Monnayage (102 av. J.-C.) L’Oiseau (Buteo) (Revers) : La présence d’un oiseau ressemblant à une cigogne ou un héron devant le bige de la Victoire est un signe parlant (un indice visuel). Selon Pline l’Ancien, le surnom Buteo (signifiant une sorte de faucon ou héron) fut donné à une branche de la famille Fabia après qu’un tel oiseau se fut posé sur le navire du consul N. Fabius lors du siège de Drépanum (Deuxième Guerre Punique). L’inclusion de cet oiseau est une fière référence aux ancêtres du monétaire.   👤 Carrière Postérieure : Un Personnage Controversé L’identification la plus solide pour ce monétaire est Caius Fabius Hadrianus, qui poursuivit une carrière politique : Il devint Préteur en 84 av. J.-C. Il fut envoyé comme gouverneur d’Afrique (Province d’Afrique). Sa fin fut particulièrement violente et infâme, comme le rapporte Cicéron. En raison de son avarice et de son comportement tyrannique en tant que gouverneur, il fut brûlé vif par les citoyens romains à Utica dans sa propre maison en 84 av. J.-C., sans qu’aucune enquête officielle ne soit menée, car sa mort était considérée comme méritée. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Pline donne le nom de Buteo à une sorte d’oiseau se rapprochant du héron ou de la cigogne, et il rapporte que le surnom de Buteo fut attribué à une branche de la famille Fabia parce que cet oiseau vint se placer comme augure favorable sur la proue d’un navire commandé par un Fabius. Ce Fabius est probablement celui à qui on donna, le premier, le surnom de Buteo. Sur les monnaies que nous décrivons plus loin, on voit précisément un oiseau aquatique figuré au revers, et sur l’as, il est même perché sur la proue du navire, circonstance qui se rapproche d’une manière frappante du récit de Pline. Le buteo est donc en quelque sorte l’arme parlante de la famille, ainsi qu’on le constate pour d’autres emblèmes qui font allusion à un cognomen, comme Purpureo, Silanus, Gragulus, Malleolus, Crassipe. Borghesi  a fait ressortir la justesse de ce rapprochement repoussé à tort par Mommsen . Les Fabii qui ont porté le nom de Buteo sont nombreux, mais nous n’en connaissons historiquement aucun qui ait porté le prénom de Caills, bien que nos pièces en mentionnent deux, le père et le fils.

1051FA – Quadrans Fabia – Quintus Fabius Labeo

1051FA – Quadrans Fabia – Quintus Fabius Labeo Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : Q. FABI / ROMA (Quintus Fabius / Roma) Proue de navire à droite, devant marque de valeur composée de trois globules. Bibliothèque nationale de France 4.1g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 124 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fabia Références : RRC 273/2 – B.4 (Fabia) – Syd.533 Q. Fabius Labeo (Monétaire de 124 av. J.-C.) Il est probable que ce monétaire soit Quintus Fabius Maximus Eburnus, qui a atteint la préture en 118 av. J.-C. et le consulat en 116 av. J.-C. Les magistrats monétaires (les tresviri monetales) utilisaient souvent leurs fonctions pour promouvoir les réalisations de leurs ancêtres, ce qui est le cas ici. L’Ancêtre Commémoré : Quintus Fabius Labeo (Consul de 183 av. J.-C.) Le monétaire a choisi de commémorer son grand-père (ou un parent proche) à travers le revers de la pièce : Référence Navale (Le Rostrum) : Le rostrum (éperon de navire) visible sous le quadrige de Jupiter sur le revers de la pièce (RRC 273/1) est une référence directe à la carrière navale de son ancêtre. Victoires Contre Antiochos III : Cet aïeul, Quintus Fabius Labeo, fut préteur en 189 av. J.-C. et commanda la flotte romaine après la victoire sur Antiochos III à la suite de la Paix d’Apamée. Il fit ensuite une campagne en Crète. C’est en lien avec ses victoires navales qu’il aurait ramené de Carie la flotte concédée par Antiochos et obtenu un triomphe naval. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Fabius Labeo. Monétaire vers l’an 610 (144 av. J.-C.) Cicéron mentionne un Labéon qui fut arbitre dans une contestation entre les villes de Noie et de Naples, et qui pourrait bien être le monétaire dont il est ici question. Mais on ne sait rien sur sa vie. Il était le fils ou le petit-fils de Q. Fabius Labeo. qui fut questeur urbain en 558 (196 av. J.-C.), préteur en 565 (189 av. J.-C.), et consul en 571 (183 av. J.-C.). Pendant sa préture,ce personnage fut investi du commandement de la flotte romaine; il opéra en Crète et sur les côtes de Macédoine contre la flotte d’Antiochus III le Grand, roi de Syrie ; après des succès contestables, il revint triompher à Rome malgré l’opposition des tribuns, et c’est son triomphe qui est représenté au revers des monnaies de son descendant; l’éperon de navire qu’on voit sous le quadrige de Jupiter, rappelle les fonctions de praefectus classis de Q. Fabius Labeo et sa victoire navale de l’an 565 (189 av. J.-C.). Les monnaies de Q. Fabius Labeo ont une certaine analogie de fabrique avec celles de C. Curiatius f.Trigeminus et de M. Baebius Q. f. Tampilus.

1030FA – Quadrans Fabia – Quintus Fabius Maximus

1030FA – Quadrans Fabia – Quintus Fabius Maximus Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière marque de valeur composée de trois globules. Revers : Q. M(AX) ROMA  (Quintus Maximus. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur composée de trois globules. British Museum 4.57g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fabia Références : RRC 265/3 – B.9 (Fabia) – Syd.479a Le monétaire Q. Fabius Maximus qui a frappé cette monnaie en 127 av. J.-C. est très probablement Quintus Fabius Maximus Eburnus.  Identité du Monétaire Caractéristique Détail Nom Complet Quintus Fabius Maximus Eburnus Période de Frappe Triumvir Monetalis (magistrat monétaire) vers 127 av. J.-C. Famille (Gens) Fabia, une des plus anciennes et puissantes familles patriciennes de Rome. Père Quintus Fabius Maximus Servilianus (consul en 142 av. J.-C.) L’origine du surnom Eburnus : Ce surnom lui aurait été donné en référence à la couleur blanche de sa peau, comparée à la blancheur de l’ivoire. Les cognomina romains étaient souvent des descriptions physiques, des références à un exploit, ou des noms d’animaux, et celui-ci entrait dans la catégorie descriptive.  Carrière Politique (Cursus Honorum) Le poste de monétaire (tresviri monetales) était souvent l’une des premières étapes de la carrière politique (le cursus honorum) d’un jeune noble romain. Après avoir frappé ce denier, Q. Fabius Maximus Eburnus a continué son ascension politique : Préteur (Praetor) : 118 av. J.-C. Consul (Consul) : 116 av. J.-C. (avec Caius Licinius Geta). Censeur (Censor) : Peut-être en 108 av. J.-C. (ce point est moins certain).  L’Épisode Tragique Sa carrière s’est terminée de manière dramatique, ce qui est l’aspect le plus mémorable de sa biographie : Condamnation de son fils : En tant que détenteur de la patria potestas (autorité paternelle), il a fait preuve d’une grande sévérité en condamnant à mort son propre fils pour cause d’immoralité (probablement à cause d’une conduite jugée indigne de sa famille et de son rang). Accusation et Exil : Suite à cet acte de cruauté qui a choqué ses contemporains, il a été accusé (notamment par Cn. Pompeius Strabo) d’avoir outrepassé les limites de son autorité. Il a été chassé de Rome et a fini sa vie en exil, probablement à Nuceria. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Fabius Maximus Eburnus. Monétaire vers 630 (124 av. J.-C.) Ce magistrat était probablement fils de Q. Fabius Maximus Servilianus qui entra par adoption dans la gens Servilia, et fut consul en 612 (142 av. J.-C.). On sait peu de choses sur Eburnus : préteur en 636 (118 av. J.-C.), il fut consul deux ans plus tard, en 638 (116 av. J.-C.). Il eut la cruauté de condamner à mort l’un de ses fils pour cause d’immoralité ; mais, accusé bientôt par Cn. Pompeius Strabo d’avoir excédé les limites de la patria potestas, il fut chassé de Rome et mourut en exil, probablement à Nuceria. Il fut triumvir monetalis quelques années avant sa préture et eut probablement pour collègues M. Caecilius Metellus, Q. et C. Serveilius. La corne d’abondance qui occupe le revers de ses deniers est le type des monnaies de Valence, en Espagne. C’est une allusion aux victoires remportées par son père, Q. Fabius Maximus Servilianus, sur Viriathe, auprès de cette ville. Après son consulat de l’an 612 (142 av. J.-C.), Fabius Servilianus avait, en effet, été nommé proconsul en Lusitanie où il eut à lutter contre l’insurrection espagnole.

1029FA – Semis Fabia – Quintus Fabius Maximus

1029FA – Semis Fabia – Quintus Fabius Maximus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque au valeur S. Revers : Q. M(AX) ROMA  (Quintus Maximus. Rome) Proue de navire à droite, devant marque au valeur S. Bibliothèque nationale de France 6.13g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fabia Références : RRC 265/2 – B.8 (Fabia) Le monétaire Q. Fabius Maximus qui a frappé cette monnaie en 127 av. J.-C. est très probablement Quintus Fabius Maximus Eburnus.  Identité du Monétaire Caractéristique Détail Nom Complet Quintus Fabius Maximus Eburnus Période de Frappe Triumvir Monetalis (magistrat monétaire) vers 127 av. J.-C. Famille (Gens) Fabia, une des plus anciennes et puissantes familles patriciennes de Rome. Père Quintus Fabius Maximus Servilianus (consul en 142 av. J.-C.) L’origine du surnom Eburnus : Ce surnom lui aurait été donné en référence à la couleur blanche de sa peau, comparée à la blancheur de l’ivoire. Les cognomina romains étaient souvent des descriptions physiques, des références à un exploit, ou des noms d’animaux, et celui-ci entrait dans la catégorie descriptive.  Carrière Politique (Cursus Honorum) Le poste de monétaire (tresviri monetales) était souvent l’une des premières étapes de la carrière politique (le cursus honorum) d’un jeune noble romain. Après avoir frappé ce denier, Q. Fabius Maximus Eburnus a continué son ascension politique : Préteur (Praetor) : 118 av. J.-C. Consul (Consul) : 116 av. J.-C. (avec Caius Licinius Geta). Censeur (Censor) : Peut-être en 108 av. J.-C. (ce point est moins certain).  L’Épisode Tragique Sa carrière s’est terminée de manière dramatique, ce qui est l’aspect le plus mémorable de sa biographie : Condamnation de son fils : En tant que détenteur de la patria potestas (autorité paternelle), il a fait preuve d’une grande sévérité en condamnant à mort son propre fils pour cause d’immoralité (probablement à cause d’une conduite jugée indigne de sa famille et de son rang). Accusation et Exil : Suite à cet acte de cruauté qui a choqué ses contemporains, il a été accusé (notamment par Cn. Pompeius Strabo) d’avoir outrepassé les limites de son autorité. Il a été chassé de Rome et a fini sa vie en exil, probablement à Nuceria. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Fabius Maximus Eburnus. Monétaire vers 630 (124 av. J.-C.) Ce magistrat était probablement fils de Q. Fabius Maximus Servilianus qui entra par adoption dans la gens Servilia, et fut consul en 612 (142 av. J.-C.). On sait peu de choses sur Eburnus : préteur en 636 (118 av. J.-C.), il fut consul deux ans plus tard, en 638 (116 av. J.-C.). Il eut la cruauté de condamner à mort l’un de ses fils pour cause d’immoralité ; mais, accusé bientôt par Cn. Pompeius Strabo d’avoir excédé les limites de la patria potestas, il fut chassé de Rome et mourut en exil, probablement à Nuceria. Il fut triumvir monetalis quelques années avant sa préture et eut probablement pour collègues M. Caecilius Metellus, Q. et C. Serveilius. La corne d’abondance qui occupe le revers de ses deniers est le type des monnaies de Valence, en Espagne. C’est une allusion aux victoires remportées par son père, Q. Fabius Maximus Servilianus, sur Viriathe, auprès de cette ville. Après son consulat de l’an 612 (142 av. J.-C.), Fabius Servilianus avait, en effet, été nommé proconsul en Lusitanie où il eut à lutter contre l’insurrection espagnole.

1028FA – Denier Fabia – Quintus Fabius Maximus

1028FA – Denier Fabia – Quintus Fabius Maximus Avers : ROMA / Q. MAX (Roma / Quintus Maximus) Tête casquée de Rome à droite; sous le menton, marque de valeur (XVI) en monogramme; le casque est orné d’une minuscule étoile à six rais. Revers : Anépigraphe Corne d’abondance verticale posée sur un foudre; le tout dans une couronne. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fabia Références : RRC 265/1 – B.5 (Fabia) – Syd.478 Le monétaire Q. Fabius Maximus qui a frappé cette monnaie en 127 av. J.-C. est très probablement Quintus Fabius Maximus Eburnus. 👤 Identité du Monétaire Caractéristique Détail Nom Complet Quintus Fabius Maximus Eburnus Période de Frappe Triumvir Monetalis (magistrat monétaire) vers 127 av. J.-C. Famille (Gens) Fabia, une des plus anciennes et puissantes familles patriciennes de Rome. Père Quintus Fabius Maximus Servilianus (consul en 142 av. J.-C.) L’origine du surnom Eburnus : Ce surnom lui aurait été donné en référence à la couleur blanche de sa peau, comparée à la blancheur de l’ivoire. Les cognomina romains étaient souvent des descriptions physiques, des références à un exploit, ou des noms d’animaux, et celui-ci entrait dans la catégorie descriptive. 🏛️ Carrière Politique (Cursus Honorum) Le poste de monétaire (tresviri monetales) était souvent l’une des premières étapes de la carrière politique (le cursus honorum) d’un jeune noble romain. Après avoir frappé ce denier, Q. Fabius Maximus Eburnus a continué son ascension politique : Préteur (Praetor) : 118 av. J.-C. Consul (Consul) : 116 av. J.-C. (avec Caius Licinius Geta). Censeur (Censor) : Peut-être en 108 av. J.-C. (ce point est moins certain). 💔 L’Épisode Tragique Sa carrière s’est terminée de manière dramatique, ce qui est l’aspect le plus mémorable de sa biographie : Condamnation de son fils : En tant que détenteur de la patria potestas (autorité paternelle), il a fait preuve d’une grande sévérité en condamnant à mort son propre fils pour cause d’immoralité (probablement à cause d’une conduite jugée indigne de sa famille et de son rang). Accusation et Exil : Suite à cet acte de cruauté qui a choqué ses contemporains, il a été accusé (notamment par Cn. Pompeius Strabo) d’avoir outrepassé les limites de son autorité. Il a été chassé de Rome et a fini sa vie en exil, probablement à Nuceria. 🪙 Le Type Monétaire  La présence de la cornucopia sur le foudre au revers du denier est parfois interprétée comme une allusion aux victoires de son père, Quintus Fabius Maximus Servilianus, qui avait été proconsul en Lusitanie (Espagne) et avait combattu Viriathe près de la ville de Valentia (Valence), dont le type monétaire était la corne d’abondance. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Fabius Maximus Eburnus. Monétaire vers 630 (124 av. J.-C.) Ce magistrat était probablement fils de Q. Fabius Maximus Servilianus qui entra par adoption dans la gens Servilia, et fut consul en 612 (142 av. J.-C.). On sait peu de choses sur Eburnus : préteur en 636 (118 av. J.-C.), il fut consul deux ans plus tard, en 638 (116 av. J.-C.). Il eut la cruauté de condamner à mort l’un de ses fils pour cause d’immoralité ; mais, accusé bientôt par Cn. Pompeius Strabo d’avoir excédé les limites de la patria potestas, il fut chassé de Rome et mourut en exil, probablement à Nuceria. Il fut triumvir monetalis quelques années avant sa préture et eut probablement pour collègues M. Caecilius Metellus, Q. et C. Serveilius. La corne d’abondance qui occupe le revers de ses deniers est le type des monnaies de Valence, en Espagne. C’est une allusion aux victoires remportées par son père, Q. Fabius Maximus Servilianus, sur Viriathe, auprès de cette ville. Après son consulat de l’an 612 (142 av. J.-C.), Fabius Servilianus avait, en effet, été nommé proconsul en Lusitanie où il eut à lutter contre l’insurrection espagnole. Lieux de découverte (80 exemplaires)

1292AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus

1292AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus Avers : C ANNI T F T N PRO COS EX S C (Caius Annius Titus filius Titus nepos Proconsul ex Senatus Consulto, Caius Annius fils de Titus, petit-fils de Titus proconsul par décret du Sénat) Buste de Anna Perenna diadémée et drapée à droite portant des boucles d’oreille et un collier. Le tout est compris dans un collier de perles. Avec ou sans, sous la tête, une marque de contrôle. Revers : L FABI L F HISP (Lucius Fabius Lucius filius Hispaniensis, Lucius Fabius Luc fils de l’espagnol) La Victoire est représentée dans un quadrige galopant à droite brandissant une palme de la main droite et tenant les rênes de la gauche. Avec ou sans marque de contrôle sous les chevaux. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 82-81 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Annia et Fabia Références : RRC 366/2 – B.3 (Annia) 🏛️ Magistrats Monétaires (82–81 av. J.-C.) Le monnayage RRC 366 a été émis sous l’autorité du général en chef, C. Annius T. f. T. n., qui a délégué l’autorité de frappe à ses légats/questeurs, dont C. Tarquitius P. f.   1. Caius Annius T. f. T. n. (Caius Annius Luscus) Identité et Rôle: Il est identifié comme Caius Annius Luscus, le général en chef de cette émission. L’inscription PRO COS (Proconsul) indique qu’il détenait un pouvoir militaire suprême (l’imperium) en tant que gouverneur. L’émission a été faite EX S C (par décret du Sénat), confirmant son statut officiel sous la faction de Sylla. Carrière: Annius était un partisan de Sylla et fut nommé proconsul en 82 av. J.-C. pour prendre le commandement en Hispanie (Espagne). Sa mission principale était de combattre Quintus Sertorius, un général populaire qui s’y était réfugié après la défaite de la faction marianne. Contexte de la Frappe: Ce monnayage a été frappé pour financer les coûts de l’armée durant la guerre civile et la campagne contre Sertorius, d’où la frappe hors de Rome (probablement en Italie du Nord ou en Espagne). Symbolique (Avers): La tête féminine est souvent identifiée à Anna Perenna, une divinité associée à la gens Annia (la famille d’Annius), renforçant son prestige. La balance (symbole de justice ou d’égalité monétaire) et le caducée (sur d’autres variantes de RRC 366) sont des symboles du proconsul.   2. Caius Tarquitius P. f. Identité et Rôle: Il était probablement le questeur ou le légat de Caius Annius Luscus. En tant que subordonné, il était chargé de l’administration, y compris la surveillance de la frappe des monnaies pour payer les troupes. Contexte de la Frappe: L’apparition de son nom sur le revers, associé à une Victoire dans un bige, suggère qu’il était directement responsable de l’atelier monétaire qui a produit cette série spécifique (RRC 366/4), très probablement en Espagne. Différence avec les autres variantes: Le denier RRC 366 existe en plusieurs variantes. Par exemple, le type RRC 366/1 mentionne un autre légat, L. Fabi L. f. Hisp. (Lucius Fabius Hispaniensis). Le fait que les deux légats/questeurs (Fabius et Tarquitius) aient leur nom sur le revers montre une délégation d’autorité exceptionnelle de la part d’Annius, typique des frappes militaires en province. En résumé, ce denier témoigne du financement des opérations militaires du parti Syllanien en Hispanie, sous l’autorité du proconsul C. Annius Luscus, et supervisé par son officier C. Tarquitius. Variante 1 avec une lettre de contrôle sous la tête d’Anna Perenna au droit. Références : RRC 366/2a – B.3 (Annia) – Syd.748c British Museum 3.95g Variante 2 avec une lettre de contrôle sous les chevaux au revers. Références : RRC 366/2b – B.3 (Annia) – Syd.748d British Museum 4.01g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Annius Luscus était fils de T. Annius Rufus consul en 626 (128 av. J.-C.), et petit-fils de T. Annius Luscus consul en 601 (153 av. J.-C.) qui lutta contre Tib. Gracchus. Les noms du père et du grand père de Caius Annius se trouvent à la fois mentionnés sur ses monnaies, ce qui est fort rare. L’histoire de C. Annius Luscus est bien connue. Après avoir servi sous Q. Metellus Numidicus, en Afrique, dans la guerre contre Jugurtha, en 647 (107 av. J.-C.) 4, et avoir commandé la garnison de Leptis, il fut envoyé par Sylla en Espagne, vers l’an 672 (82 av. J.-C.), avec le titre de proconsul, pour y combattre Sertorius qui s’était soulevé en faveur de Marius. Il fut victorieux dans les Pyrénées, et c’est à ses succès que font allusion ses médailles, où le revers est occupé par une Victoire dans un quadrige ou dans bige. Ces monnaies ont été frappées en Espagne, pendant que C. Annius était proconsul, par les soins des questeurs respectifs de l’Espagne citérieure et de l’Espagne ultérieure, C. Tarquitius et L.Fabius Hispaniensis. Ces deux noms et la différence de style indiquent que les pièces ont été émises dans l’une et l’autre de ces pro- vinces (v. Fabia et Tarquitia). La tête de femme qui figure au droit des monnaies du proconsul C. Annius,est la même que celle qu’on voit sur les deniers de Petronius Turpilianus. C’est Anna Perenna, dont le nom se rapproche à le fois de celui de la gens Annia et de celui de la gens Petronia. Ovide et Virgile   ont raconté la légende de cette divinité qui passait pour la soeur de Didon. Après la mort de cette dernière, elle s’enfuit de Carthage et passa en Italie où elle fut accueillie par Enée. On faisait dériver son nom d’ ‘Amnis Perennis. Elle présidait à plusieurs sources ; l’une d’elles, le Numicius, se trouvait près de Rome, du côté du pont Milvius, dans la forêt qualifiée ainsi par Martial : Annce pomiferum nemus Perennæ. C’est là qu’on faisait le joyeux pèlerinage rustique décrit par Ovide (Annoe feslum geniale Perennæ), d’où le peuple de Rome revenait titubant : Quum redeunt, titubant, etc… C’est Anna Perenna qui, sous les traits d’une vieille femme, venait de Bovillae apporter des vivres aux plébéiens retirés sur le mont Sacré; aussi sa fête qui se célébrait aux ides de Mars, était-elle des plus populaires. Lieux de découverte

1291AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus

1291AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus Avers : C ANNI T F T N PRO COS EX S C (Caius Annius Titus filius Titus nepos Proconsul ex Senatus Consulto, Caius Annius fils de Titus, petit-fils de Titus proconsul par décret du Sénat) Buste de Anna Perenna diadémée et drapée à droite portant des boucles d’oreille et un collier encadrée par un caducée ailé à gauche et une balance à droite. Avec ou sans marque de contrôle derrière la tête. Revers : HISP.Q // L FABI L F (Lucius Fabius Lucius filius Hispaniensis, Lucius Fabius Luc fils de l’espagnol) La Victoire est représentée dans un quadrige galopant à droite brandissant une palme de la main droite et tenant les rênes de la gauche. Avec ou sans marque de contrôle sous les chevaux. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 82-81 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Annia et Fabia Références : RRC 366/3 – B.5 (Annia) 🏛️ Magistrats Monétaires (82–81 av. J.-C.) Le monnayage RRC 366 a été émis sous l’autorité du général en chef, C. Annius T. f. T. n., qui a délégué l’autorité de frappe à ses légats/questeurs, dont C. Tarquitius P. f.   1. Caius Annius T. f. T. n. (Caius Annius Luscus) Identité et Rôle: Il est identifié comme Caius Annius Luscus, le général en chef de cette émission. L’inscription PRO COS (Proconsul) indique qu’il détenait un pouvoir militaire suprême (l’imperium) en tant que gouverneur. L’émission a été faite EX S C (par décret du Sénat), confirmant son statut officiel sous la faction de Sylla. Carrière: Annius était un partisan de Sylla et fut nommé proconsul en 82 av. J.-C. pour prendre le commandement en Hispanie (Espagne). Sa mission principale était de combattre Quintus Sertorius, un général populaire qui s’y était réfugié après la défaite de la faction marianne. Contexte de la Frappe: Ce monnayage a été frappé pour financer les coûts de l’armée durant la guerre civile et la campagne contre Sertorius, d’où la frappe hors de Rome (probablement en Italie du Nord ou en Espagne). Symbolique (Avers): La tête féminine est souvent identifiée à Anna Perenna, une divinité associée à la gens Annia (la famille d’Annius), renforçant son prestige. La balance (symbole de justice ou d’égalité monétaire) et le caducée (sur d’autres variantes de RRC 366) sont des symboles du proconsul.   2. Caius Tarquitius P. f. Identité et Rôle: Il était probablement le questeur ou le légat de Caius Annius Luscus. En tant que subordonné, il était chargé de l’administration, y compris la surveillance de la frappe des monnaies pour payer les troupes. Contexte de la Frappe: L’apparition de son nom sur le revers, associé à une Victoire dans un bige, suggère qu’il était directement responsable de l’atelier monétaire qui a produit cette série spécifique (RRC 366/4), très probablement en Espagne. Différence avec les autres variantes: Le denier RRC 366 existe en plusieurs variantes. Par exemple, le type RRC 366/1 mentionne un autre légat, L. Fabi L. f. Hisp. (Lucius Fabius Hispaniensis). Le fait que les deux légats/questeurs (Fabius et Tarquitius) aient leur nom sur le revers montre une délégation d’autorité exceptionnelle de la part d’Annius, typique des frappes militaires en province. En résumé, ce denier témoigne du financement des opérations militaires du parti Syllanien en Hispanie, sous l’autorité du proconsul C. Annius Luscus, et supervisé par son officier C. Tarquitius. Variante 1 avec une lettre de contrôle derrière la tête d’Anna Perenna au droit. Références : RRC 366/3a – B.5a (Annia) – Syd.748f British Museum 3.99g Variante 2 avec une lettre de contrôle sous les chevaux au revers. Références : RRC 366/3b – B.5 (Annia) – Syd.748g British Museum 3.98g Variante 3 avec une lettre de contrôle au-dessus des chevaux + lettre Q en dessous au revers. Référence : RRC 366/3c British Museum 3.88g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Annius Luscus était fils de T. Annius Rufus consul en 626 (128 av. J.-C.), et petit-fils de T. Annius Luscus consul en 601 (153 av. J.-C.) qui lutta contre Tib. Gracchus. Les noms du père et du grand père de Caius Annius se trouvent à la fois mentionnés sur ses monnaies, ce qui est fort rare. L’histoire de C. Annius Luscus est bien connue. Après avoir servi sous Q. Metellus Numidicus, en Afrique, dans la guerre contre Jugurtha, en 647 (107 av. J.-C.) 4, et avoir commandé la garnison de Leptis, il fut envoyé par Sylla en Espagne, vers l’an 672 (82 av. J.-C.), avec le titre de proconsul, pour y combattre Sertorius qui s’était soulevé en faveur de Marius. Il fut victorieux dans les Pyrénées, et c’est à ses succès que font allusion ses médailles, où le revers est occupé par une Victoire dans un quadrige ou dans bige. Ces monnaies ont été frappées en Espagne, pendant que C. Annius était proconsul, par les soins des questeurs respectifs de l’Espagne citérieure et de l’Espagne ultérieure, C. Tarquitius et L.Fabius Hispaniensis. Ces deux noms et la différence de style indiquent que les pièces ont été émises dans l’une et l’autre de ces pro- vinces (v. Fabia et Tarquitia). La tête de femme qui figure au droit des monnaies du proconsul C. Annius,est la même que celle qu’on voit sur les deniers de Petronius Turpilianus. C’est Anna Perenna, dont le nom se rapproche à le fois de celui de la gens Annia et de celui de la gens Petronia. Ovide et Virgile   ont raconté la légende de cette divinité qui passait pour la soeur de Didon. Après la mort de cette dernière, elle s’enfuit de Carthage et passa en Italie où elle fut accueillie par Enée. On faisait dériver son nom d’ ‘Amnis Perennis. Elle présidait à plusieurs sources ; l’une d’elles, le Numicius, se trouvait près de Rome, du côté du pont Milvius, dans la forêt qualifiée ainsi par Martial : Annce pomiferum nemus Perennæ. C’est là qu’on faisait le joyeux pèlerinage rustique décrit par Ovide (Annoe feslum geniale Perennæ), d’où le peuple de Rome revenait titubant : Quum redeunt, titubant, etc… C’est Anna Perenna qui, sous les traits d’une vieille femme, venait de Bovillae apporter

1299FA – Denier Fabia – Quintus Fabius Maximus

1299FA – Denier Fabia – Quintus Fabius Maximus Avers : ROMA / Q. MAX (Roma / Quintus Maximus) Tête d’Apollon à droite, les cheveux tombant sur la nuque; devant le visage, une lyre; sous le menton, marque de contrôle. Revers : Anépigraphe Corne d’abondance verticale posée sur un foudre; le tout dans une couronne formée d’épis. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 82-80 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fabia Références : RRC 371/1 – B.6 (Fabia) – Syd.718 Ce denier a été émis avec la légende Q. MAX (pour Quintus Fabius Maximus) entre 82 et 80 av. J.-C., durant la dictature de Sylla. Cependant, il est important de noter que cette émission est une ré-émission (ou émission de restauration) d’un type de monnaie plus ancien, émis par un monétaire portant le même nom.   🏛️ Le Monétaire (ou Magistrat Monétaire) Pour l’émission de ce denier datant de 82-80 av. J.-C., l’identité exacte du Q. Fabius Maximus est débattue, mais il pourrait s’agir du neveu du monétaire d’origine. Le fait que Sylla ait réutilisé ce type de monnaie est une action politique visant à rappeler une période de stabilité. La monnaie originale, référencée RRC 265/1 et datée de 127 av. J.-C., a été frappée par un autre Q. Fabius Maximus, généralement identifié comme Quintus Fabius Maximus Eburnus.   🔎 Focus sur Quintus Fabius Maximus Eburnus (Monétaire en 127 av. J.-C.) Bien que non directement le monétaire de votre RRC 371/1, son type monétaire a été restauré. Voici quelques informations sur lui, qui était un membre illustre de la Gens Fabia : Famille (Gens) : Fabia, l’une des plus anciennes et puissantes familles patriciennes de Rome. Monétaire (Triumvir Monetalis) : Vers 127 av. J.-C. Carrière Politique (Cursus Honorum) : Le poste de monétaire était souvent la première étape de la carrière d’un jeune noble. Préteur (Praetor) : 118 av. J.-C. Consul (Consul) : 116 av. J.-C. (avec Caius Licinius Geta). Surnom (Cognomen) Eburnus : Ce surnom signifierait « Ivoire », donné en référence à la blancheur de sa peau. Épisode Marquant : Sa carrière s’est terminée de manière dramatique. Il est célèbre pour avoir, en tant que détenteur de la patria potestas (autorité paternelle), condamné à mort son propre fils pour immoralité. Suite à cela, il fut accusé et dut s’exiler.   🌟 Le Symbolisme sur la Monnaie (RRC 371/1 et 265/1) Le motif au revers, la Corne d’abondance (Cornucopiae) posée sur le Foudre (Fulmen) entourée d’une couronne de fruits, est généralement interprété comme : Allusion Familiale : Une référence possible aux exploits de son père, Quintus Fabius Maximus Servilianus (consul en 142 av. J.-C.), qui aurait combattu près de la ville de Valentia (Valence) dont l’emblème monétaire était la Corne d’abondance. Prospérité et Paix : Durant l’émission de Sylla (RRC 371/1), le motif est réutilisé pour symboliser la prospérité et la paix que Sylla prétendait ramener après les guerres civiles. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Lieux de découverte (41 exemplaire)

1290AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus

1290AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus Avers : C ANNI T F T N PRO COS EX S C (Caius Annius Titus filius Titus nepos Proconsul ex Senatus Consulto, Caius Annius fils de Titus, petit-fils de Titus proconsul par décret du Sénat) Buste de Anna Perenna diadémée et drapée à droite portant des boucles d’oreille et un collier encadrée par un caducée ailé à gauche et une balance à droite. Avec ou sans, sous la tête, une marque de contrôle. Revers : L FABI L F HISP (Lucius Fabius Lucius filius Hispaniensis, Lucius Fabius Luc fils de l’espagnol) La Victoire est représentée dans un quadrige galopant à droite brandissant une palme de la main droite et tenant les rênes de la gauche. Avec ou sans marque de contrôle sous les chevaux. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 82-81 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Annia et Fabia Références : RRC 366/1 – B.2 (Annia) 🏛️ Magistrats Monétaires (82–81 av. J.-C.) Le monnayage RRC 366 a été émis sous l’autorité du général en chef, C. Annius T. f. T. n., qui a délégué l’autorité de frappe à ses légats/questeurs, dont C. Tarquitius P. f.   1. Caius Annius T. f. T. n. (Caius Annius Luscus) Identité et Rôle: Il est identifié comme Caius Annius Luscus, le général en chef de cette émission. L’inscription PRO COS (Proconsul) indique qu’il détenait un pouvoir militaire suprême (l’imperium) en tant que gouverneur. L’émission a été faite EX S C (par décret du Sénat), confirmant son statut officiel sous la faction de Sylla. Carrière: Annius était un partisan de Sylla et fut nommé proconsul en 82 av. J.-C. pour prendre le commandement en Hispanie (Espagne). Sa mission principale était de combattre Quintus Sertorius, un général populaire qui s’y était réfugié après la défaite de la faction marianne. Contexte de la Frappe: Ce monnayage a été frappé pour financer les coûts de l’armée durant la guerre civile et la campagne contre Sertorius, d’où la frappe hors de Rome (probablement en Italie du Nord ou en Espagne). Symbolique (Avers): La tête féminine est souvent identifiée à Anna Perenna, une divinité associée à la gens Annia (la famille d’Annius), renforçant son prestige. La balance (symbole de justice ou d’égalité monétaire) et le caducée (sur d’autres variantes de RRC 366) sont des symboles du proconsul.   2. Caius Tarquitius P. f. Identité et Rôle: Il était probablement le questeur ou le légat de Caius Annius Luscus. En tant que subordonné, il était chargé de l’administration, y compris la surveillance de la frappe des monnaies pour payer les troupes. Contexte de la Frappe: L’apparition de son nom sur le revers, associé à une Victoire dans un bige, suggère qu’il était directement responsable de l’atelier monétaire qui a produit cette série spécifique (RRC 366/4), très probablement en Espagne. Différence avec les autres variantes: Le denier RRC 366 existe en plusieurs variantes. Par exemple, le type RRC 366/1 mentionne un autre légat, L. Fabi L. f. Hisp. (Lucius Fabius Hispaniensis). Le fait que les deux légats/questeurs (Fabius et Tarquitius) aient leur nom sur le revers montre une délégation d’autorité exceptionnelle de la part d’Annius, typique des frappes militaires en province. En résumé, ce denier témoigne du financement des opérations militaires du parti Syllanien en Hispanie, sous l’autorité du proconsul C. Annius Luscus, et supervisé par son officier C. Tarquitius. Variante 1 avec une lettre de contrôle sous la tête d’Anna Perenna au droit. Références : RRC 366/1b – B.2 (Annia) – Syd.748a British Museum 3.87g Variante 2 avec une lettre de contrôle sous les chevaux au revers. Références : RRC 366/1c – B.5 (Annia) – Syd.748b British Museum 3.85g Variante 3 avec un symbole de contrôle sous la tête d’Anna Perenna au droit. Références : RRC 366/1a – B.2 (Annia) – Syd.748 British Museum 3.92g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille plébéienne remonte à une haute antiquité; le premier de ses membres que cite Tite Live, est L. Annius, originaire de la colonie romaine de Setia, préteur des Latins vers 414 (340 av. J.-C.). La gens Annia a formé des branches qui portent les noms suivants : Asellus, Bellienus, Cimber, Luscus, Milo. En numismatique elle est représentée par deux personnages : C. Annius Luscus, proconsul en Espagne en 672 ou 673 (82 ou 81 av. J.-C.) ; l’autre, désigné seulement sous le nom d’Annius, était monétaire sous Auguste. Annius Luscus. Proconsul en Espagne, en 672-67] (82-8j av. J.-C.) C. Annius Luscus était fils de T. Annius Rufus consul en 626 (128 av. J.-C.), et petit-fils de T. Annius Luscus consul en 601 (153 av. J.-C.) qui lutta contre Tib. Gracchus. Les noms du père et du grand père de Caius Annius se trouvent à la fois mentionnés sur ses monnaies, ce qui est fort rare. L’histoire de C. Annius Luscus est bien connue. Après avoir servi sous Q. Metellus Numidicus, en Afrique, dans la guerre contre Jugurtha, en 647 (107 av. J.-C.) , et avoir commandé la garnison de Leptis, il fut envoyé par Sylla en Espagne, vers l’an 672 (82 av. J.-C.), avec le titre de proconsul, pour y combattre Sertorius qui s’était soulevé en faveur de Marius. Il fut victorieux dans les Pyrénées, et c’est à ses succès que font allusion ses médailles, où le revers est occupé par une Victoire dans un quadrige ou dans bige. Ces un monnaies ont été frappées en Espagne, pendant que C. Annius était proconsul, par les soins des questeurs respectifs de l’Espagne citérieure et de l’Espagne ultérieure, C. Tarquitius et L. Fabius Hispaniensis. Ces deux noms et la différence de style indiquent que les pièces ont été émises dans l’une et l’autre de ces provinces (v. Fabia et Tarquitia).La tête de femme qui figure au droit des monnaies du proconsul C. Annius,est la même que celle qu’on voit sur les deniers de Petronius Turpilianus. C’est Anna Perenna, dont le nom se rapproche à le fois de celui de la gens Annia et de celui de la gens Petronia. Ovide2 et Virgile ont raconté la légende de cette divinité qui passait pour la soeur de Didon. Après

1155FA – Denier Fabia – Caius Fabius Hadrianus

1155FA – Denier Fabia – Caius Fabius Hadrianus Avers : EX. A. PV (Ex Argento Publico, avec l’argent public) Buste voilé, tourelé et drapé de Cybèle à droite. Revers : C. FABI. C. F (Caius Fabius Caii Filius, Caius Fabius fils de Caius) Victoire dans un bige galopant à droite, tenant le kentron de la main droite et les rênes de la main gauche ; devant l’attelage, à droite, une cigogne. Sous les chevaux, marque de contrôle. British Museum 3.81g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 102 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fabia Références : RRC 322/1b – B.14 (Fabia) – Syd.590 🏛️ Le Monétaire : Caius Fabius C. f. Hadrianus Nom Complet Probable : Caius Fabius Caii Filius Hadrianus. Fonction : Tresvir Monetalis (l’un des trois magistrats monétaires) à Rome en 102 av. J.-C. Gens : Il appartenait à la célèbre Gens Fabia, une des familles patriciennes les plus influentes de Rome. L’abréviation sur la monnaie, C. FABI C. F (Caius Fabius Caii Filius), confirme son identité.   📜 Le Contexte de son Monnayage (102 av. J.-C.) Ce denier a été frappé pendant une période politiquement agitée de la République romaine, notamment lors de la guerre contre les Cimbres et les Teutons. Référence à Cybèle (Avers) : Le buste voilé et tourelé de Cybèle, déesse mère, est un motif important. La Gens Fabia revendiquait souvent une connexion spéciale avec des divinités ou des événements fondateurs. L’Oiseau (Buteo) (Revers) : La présence d’un oiseau ressemblant à une cigogne ou un héron devant le bige de la Victoire est un signe parlant (un indice visuel). Selon Pline l’Ancien, le surnom Buteo (signifiant une sorte de faucon ou héron) fut donné à une branche de la famille Fabia après qu’un tel oiseau se fut posé sur le navire du consul N. Fabius lors du siège de Drépanum (Deuxième Guerre Punique). L’inclusion de cet oiseau est une fière référence aux ancêtres du monétaire. L’inscription EX · A · PV : Cette mention, EX · A(rgento) P(ublico) V(rbis) (avec l’argent public), qui apparaît sur certaines variantes de cette émission (RRC 322/1b), est la première apparition connue de cette formule sur la monnaie républicaine. Elle souligne que le métal provenait directement du trésor public, peut-être pour des raisons de transparence ou pour rassurer le public sur la source du financement en temps de guerre.   👤 Carrière Postérieure : Un Personnage Controversé L’identification la plus solide pour ce monétaire est Caius Fabius Hadrianus, qui poursuivit une carrière politique : Il devint Préteur en 84 av. J.-C. Il fut envoyé comme gouverneur d’Afrique (Province d’Afrique). Sa fin fut particulièrement violente et infâme, comme le rapporte Cicéron. En raison de son avarice et de son comportement tyrannique en tant que gouverneur, il fut brûlé vif par les citoyens romains à Utica dans sa propre maison en 84 av. J.-C., sans qu’aucune enquête officielle ne soit menée, car sa mort était considérée comme méritée. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Pline donne le nom de Buteo à une sorte d’oiseau se rapprochant du héron ou de la cigogne, et il rapporte que le surnom de Buteo fut attribué à une branche de la famille Fabia parce que cet oiseau vint se placer comme augure favorable sur la proue d’un navire commandé par un Fabius. Ce Fabius est probablement celui à qui on donna, le premier, le surnom de Buteo. Sur les monnaies que nous décrivons plus loin, on voit précisément un oiseau aquatique figuré au revers, et sur l’as, il est même perché sur la proue du navire, circonstance qui se rapproche d’une manière frappante du récit de Pline. Le buteo est donc en quelque sorte l’arme parlante de la famille, ainsi qu’on le constate pour d’autres emblèmes qui font allusion à un cognomen, comme Purpureo, Silanus, Gragulus, Malleolus, Crassipe. Borghesi  a fait ressortir la justesse de ce rapprochement repoussé à tort par Mommsen . Les Fabii qui ont porté le nom de Buteo sont nombreux, mais nous n’en connaissons historiquement aucun qui ait porté le prénom de Caills, bien que nos pièces en mentionnent deux, le père et le fils. Lieux de découverte (155 exemplaires)