1156FA – As Fabia – Caius Fabius Hadrianus
1156FA – As Fabia – Caius Fabius Hadrianus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : C. FABI. C. F / ROMA (Caius Fabius Caii Filius, Caius Fabius fils de Caius. Rome) Proue de navire à droite, sur laquelle est posé l’oiseau appelé buteo. Bibliothèque nationale de France 23.4g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 102 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fabia Références : RRC 322/2 – B.16 (Fabia) – Syd.591 Pline décrit le butéo comme un rapace, or ici nous trouvons une espèce d’échassier. Soit le graveur n’avait jamais vu d’épervier avant ou soit il faudrait trouver une autre explication à la présence de cet échassier sur la proue de navire…. A suivre…. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Pline donne le nom de Buteo à une sorte d’oiseau se rapprochant du héron ou de la cigogne, et il rapporte que le surnom de Buteo fut attribué à une branche de la famille Fabia parce que cet oiseau vint se placer comme augure favorable sur la proue d’un navire commandé par un Fabius. Ce Fabius est probablement celui à qui on donna, le premier, le surnom de Buteo. Sur les monnaies que nous décrivons plus loin, on voit précisément un oiseau aquatique figuré au revers, et sur l’as, il est même perché sur la proue du navire, circonstance qui se rapproche d’une manière frappante du récit de Pline. Le buteo est donc en quelque sorte l’arme parlante de la famille, ainsi qu’on le constate pour d’autres emblèmes qui font allusion à un cognomen, comme Purpureo, Silanus, Gragulus, Malleolus, Crassipe. Borghesi a fait ressortir la justesse de ce rapprochement repoussé à tort par Mommsen . Les Fabii qui ont porté le nom de Buteo sont nombreux, mais nous n’en connaissons historiquement aucun qui ait porté le prénom de Caills, bien que nos pièces en mentionnent deux, le père et le fils.
1051FA – Quadrans Fabia – Quintus Fabius Labeo
1051FA – Quadrans Fabia – Quintus Fabius Labeo Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : Q. FABI / ROMA (Quintus Fabius / Roma) Proue de navire à droite, devant trois points. Bibliothèque nationale de France 4.1g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 124 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fabia Références : RRC 273/2 – B.4 (Fabia) – Syd.533 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Fabius Labeo. Monétaire vers l’an 610 (144 av. J.-C.) Cicéron mentionne un Labéon qui fut arbitre dans une contestation entre les villes de Noie et de Naples, et qui pourrait bien être le monétaire dont il est ici question. Mais on ne sait rien sur sa vie. Il était le fils ou le petit-fils de Q. Fabius Labeo. qui fut questeur urbain en 558 (196 av. J.-C.), préteur en 565 (189 av. J.-C.), et consul en 571 (183 av. J.-C.). Pendant sa préture,ce personnage fut investi du commandement de la flotte romaine; il opéra en Crète et sur les côtes de Macédoine contre la flotte d’Antiochus III le Grand, roi de Syrie ; après des succès contestables, il revint triompher à Rome malgré l’opposition des tribuns, et c’est son triomphe qui est représenté au revers des monnaies de son descendant; l’éperon de navire qu’on voit sous le quadrige de Jupiter, rappelle les fonctions de praefectus classis de Q. Fabius Labeo et sa victoire navale de l’an 565 (189 av. J.-C.). Les monnaies de Q. Fabius Labeo ont une certaine analogie de fabrique avec celles de C. Curiatius f.Trigeminus et de M. Baebius Q. f. Tampilus.
1030FA – Quadrans Fabia – Quintus Fabius Maximus
1030FA – Quadrans Fabia – Quintus Fabius Maximus Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : Q. M(AX) ROMA (Quintus Maximus. Rome) Proue de navire à droite, devant trois points. British Museum 4.57g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fabia Références : RRC 265/3 – B.9 (Fabia) – Syd.479a Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Fabius Maximus Eburnus. Monétaire vers 630 (124 av. J.-C.) Ce magistrat était probablement fils de Q. Fabius Maximus Servilianus qui entra par adoption dans la gens Servilia, et fut consul en 612 (142 av. J.-C.). On sait peu de choses sur Eburnus : préteur en 636 (118 av. J.-C.), il fut consul deux ans plus tard, en 638 (116 av. J.-C.). Il eut la cruauté de condamner à mort l’un de ses fils pour cause d’immoralité ; mais, accusé bientôt par Cn. Pompeius Strabo d’avoir excédé les limites de la patria potestas, il fut chassé de Rome et mourut en exil, probablement à Nuceria. Il fut triumvir monetalis quelques années avant sa préture et eut probablement pour collègues M. Caecilius Metellus, Q. et C. Serveilius. La corne d’abondance qui occupe le revers de ses deniers est le type des monnaies de Valence, en Espagne. C’est une allusion aux victoires remportées par son père, Q. Fabius Maximus Servilianus, sur Viriathe, auprès de cette ville. Après son consulat de l’an 612 (142 av. J.-C.), Fabius Servilianus avait, en effet, été nommé proconsul en Lusitanie où il eut à lutter contre l’insurrection espagnole.
1029FA – Semis Fabia – Quintus Fabius Maximus
1029FA – Semis Fabia – Quintus Fabius Maximus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque au valeur S. Revers : Q. M(AX) ROMA (Quintus Maximus. Rome) Proue de navire à droite, devant marque au valeur S. Bibliothèque nationale de France 6.13g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fabia Références : RRC 265/2 – B.8 (Fabia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Fabius Maximus Eburnus. Monétaire vers 630 (124 av. J.-C.) Ce magistrat était probablement fils de Q. Fabius Maximus Servilianus qui entra par adoption dans la gens Servilia, et fut consul en 612 (142 av. J.-C.). On sait peu de choses sur Eburnus : préteur en 636 (118 av. J.-C.), il fut consul deux ans plus tard, en 638 (116 av. J.-C.). Il eut la cruauté de condamner à mort l’un de ses fils pour cause d’immoralité ; mais, accusé bientôt par Cn. Pompeius Strabo d’avoir excédé les limites de la patria potestas, il fut chassé de Rome et mourut en exil, probablement à Nuceria. Il fut triumvir monetalis quelques années avant sa préture et eut probablement pour collègues M. Caecilius Metellus, Q. et C. Serveilius. La corne d’abondance qui occupe le revers de ses deniers est le type des monnaies de Valence, en Espagne. C’est une allusion aux victoires remportées par son père, Q. Fabius Maximus Servilianus, sur Viriathe, auprès de cette ville. Après son consulat de l’an 612 (142 av. J.-C.), Fabius Servilianus avait, en effet, été nommé proconsul en Lusitanie où il eut à lutter contre l’insurrection espagnole.
1028FA – Denier Fabia – Quintus Fabius Maximus
1028FA – Denier Fabia – Quintus Fabius Maximus Avers : ROMA / Q. MAX (Roma / Quintus Maximus) Tête casquée de Rome à droite; sous le menton, marque de valeur (XVI) en monogramme; le casque est orné d’une minuscule étoile à six rais. Revers : Anépigraphe Corne d’abondance verticale posée sur un foudre; le tout dans une couronne. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 127 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fabia Références : RRC 265/1 – B.5 (Fabia) – Syd.478 Ce denier appartient à une série monétaire qui comprend outre Quintus Fabius Maximus, Marcus Cæcilius Metellus et Caius Servilius. Avec le denier, un semis et un quadrans ont été frappés pour ce monétaire qui pourrait être identifié avec Quintus Fabius Maximus Eburnus, préteur en 118 avant J.-C. et consul deux ans plus tard. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Fabius Maximus Eburnus. Monétaire vers 630 (124 av. J.-C.) Ce magistrat était probablement fils de Q. Fabius Maximus Servilianus qui entra par adoption dans la gens Servilia, et fut consul en 612 (142 av. J.-C.). On sait peu de choses sur Eburnus : préteur en 636 (118 av. J.-C.), il fut consul deux ans plus tard, en 638 (116 av. J.-C.). Il eut la cruauté de condamner à mort l’un de ses fils pour cause d’immoralité ; mais, accusé bientôt par Cn. Pompeius Strabo d’avoir excédé les limites de la patria potestas, il fut chassé de Rome et mourut en exil, probablement à Nuceria. Il fut triumvir monetalis quelques années avant sa préture et eut probablement pour collègues M. Caecilius Metellus, Q. et C. Serveilius. La corne d’abondance qui occupe le revers de ses deniers est le type des monnaies de Valence, en Espagne. C’est une allusion aux victoires remportées par son père, Q. Fabius Maximus Servilianus, sur Viriathe, auprès de cette ville. Après son consulat de l’an 612 (142 av. J.-C.), Fabius Servilianus avait, en effet, été nommé proconsul en Lusitanie où il eut à lutter contre l’insurrection espagnole. Lieux de découverte (80 exemplaires)
1292AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus
1292AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus Avers : C ANNI T F T N PRO COS EX S C (Caius Annius Titus filius Titus nepos Proconsul ex Senatus Consulto, Caius Annius fils de Titus, petit-fils de Titus proconsul par décret du Sénat) Buste de Anna Perenna diadémée et drapée à droite portant des boucles d’oreille et un collier. Le tout est compris dans un collier de perles. Avec ou sans, sous la tête, une marque de contrôle. Revers : L FABI L F HISP (Lucius Fabius Lucius filius Hispaniensis, Lucius Fabius Luc fils de l’espagnol) La Victoire est représentée dans un quadrige galopant à droite brandissant une palme de la main droite et tenant les rênes de la gauche. Avec ou sans marque de contrôle sous les chevaux. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 82-81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Annia et Fabia Références : RRC 366/2 – B.3 (Annia) Caius Annius Luscus était le fils de Titus Annius Rufus, consul en 128 avant J.-C. et le petit-fils de Titus Annius Luscus, consul en 153 avant J.-C. Il servit sous Quintus Cæcilius Metellus en Afrique en 107 avant J.-C. dans la guerre contre Jugurtha. Sylla le nomma proconsul en 82 avant J.-C. afin de combattre Sertorius en Espagne. Après avoir obligé Sertorius à trouver refuge en Maurétanie, Caius Annius Luscus triompha de Sertorius en 80 avant J.-C. et fut relevé de son commandement. Au revers de notre denier, Lucius Fabius Hispaniensis est le légat (questeur) de Caius Annius Luscus. Ce denier commémore peut-être les premiers succès du proconsul. Au droit Anna Perenna est décrite comme la sœur de Didon ; elle était adorée comme telle en Italie où la gens Annia prétendait lui faire remonter son origine. Pour M. Crawford, les deniers de Lucius Fabius Hispaniensis pourraient avoir été frappés en Italie tandis que les deniers de son second légat (questeur) Caius Tarquitius auraient été frappés en Espagne. Variante 1 avec une lettre de contrôle sous la tête d’Anna Perenna au droit. Références : RRC 366/2a – B.3 (Annia) – Syd.748c British Museum 3.95g Variante 2 avec une lettre de contrôle sous les chevaux au revers. Références : RRC 366/2b – B.3 (Annia) – Syd.748d British Museum 4.01g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Annius Luscus était fils de T. Annius Rufus consul en 626 (128 av. J.-C.), et petit-fils de T. Annius Luscus consul en 601 (153 av. J.-C.) qui lutta contre Tib. Gracchus. Les noms du père et du grand père de Caius Annius se trouvent à la fois mentionnés sur ses monnaies, ce qui est fort rare. L’histoire de C. Annius Luscus est bien connue. Après avoir servi sous Q. Metellus Numidicus, en Afrique, dans la guerre contre Jugurtha, en 647 (107 av. J.-C.) 4, et avoir commandé la garnison de Leptis, il fut envoyé par Sylla en Espagne, vers l’an 672 (82 av. J.-C.), avec le titre de proconsul, pour y combattre Sertorius qui s’était soulevé en faveur de Marius. Il fut victorieux dans les Pyrénées, et c’est à ses succès que font allusion ses médailles, où le revers est occupé par une Victoire dans un quadrige ou dans bige. Ces monnaies ont été frappées en Espagne, pendant que C. Annius était proconsul, par les soins des questeurs respectifs de l’Espagne citérieure et de l’Espagne ultérieure, C. Tarquitius et L.Fabius Hispaniensis. Ces deux noms et la différence de style indiquent que les pièces ont été émises dans l’une et l’autre de ces pro- vinces (v. Fabia et Tarquitia). La tête de femme qui figure au droit des monnaies du proconsul C. Annius,est la même que celle qu’on voit sur les deniers de Petronius Turpilianus. C’est Anna Perenna, dont le nom se rapproche à le fois de celui de la gens Annia et de celui de la gens Petronia. Ovide et Virgile ont raconté la légende de cette divinité qui passait pour la soeur de Didon. Après la mort de cette dernière, elle s’enfuit de Carthage et passa en Italie où elle fut accueillie par Enée. On faisait dériver son nom d’ ‘Amnis Perennis. Elle présidait à plusieurs sources ; l’une d’elles, le Numicius, se trouvait près de Rome, du côté du pont Milvius, dans la forêt qualifiée ainsi par Martial : Annce pomiferum nemus Perennæ. C’est là qu’on faisait le joyeux pèlerinage rustique décrit par Ovide (Annoe feslum geniale Perennæ), d’où le peuple de Rome revenait titubant : Quum redeunt, titubant, etc… C’est Anna Perenna qui, sous les traits d’une vieille femme, venait de Bovillae apporter des vivres aux plébéiens retirés sur le mont Sacré; aussi sa fête qui se célébrait aux ides de Mars, était-elle des plus populaires. Lieux de découverte (40 exemplaires)
1291AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus
1291AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus Avers : C ANNI T F T N PRO COS EX S C (Caius Annius Titus filius Titus nepos Proconsul ex Senatus Consulto, Caius Annius fils de Titus, petit-fils de Titus proconsul par décret du Sénat) Buste de Anna Perenna diadémée et drapée à droite portant des boucles d’oreille et un collier encadrée par un caducée ailé à gauche et une balance à droite. Avec ou sans marque de contrôle derrière la tête. Revers : HISP.Q // L FABI L F (Lucius Fabius Lucius filius Hispaniensis, Lucius Fabius Luc fils de l’espagnol) La Victoire est représentée dans un quadrige galopant à droite brandissant une palme de la main droite et tenant les rênes de la gauche. Avec ou sans marque de contrôle sous les chevaux. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 82-81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Annia et Fabia Références : RRC 366/3 – B.5 (Annia) Caius Annius Luscus était le fils de Titus Annius Rufus, consul en 128 avant J.-C. et le petit-fils de Titus Annius Luscus, consul en 153 avant J.-C. Il servit sous Quintus Cæcilius Metellus en Afrique en 107 avant J.-C. dans la guerre contre Jugurtha. Sylla le nomma proconsul en 82 avant J.-C. afin de combattre Sertorius en Espagne. Après avoir obligé Sertorius à trouver refuge en Maurétanie, Caius Annius Luscus triompha de Sertorius en 80 avant J.-C. et fut relevé de son commandement. Au revers de notre denier, Lucius Fabius Hispaniensis est le légat (questeur) de Caius Annius Luscus. Ce denier commémore peut-être les premiers succès du proconsul. Au droit Anna Perenna est décrite comme la sœur de Didon ; elle était adorée comme telle en Italie où la gens Annia prétendait lui faire remonter son origine. Pour M. Crawford, les deniers de Lucius Fabius Hispaniensis pourraient avoir été frappés en Italie tandis que les deniers de son second légat (questeur) Caius Tarquitius auraient été frappés en Espagne. Variante 1 avec une lettre de contrôle derrière la tête d’Anna Perenna au droit. Références : RRC 366/3a – B.5a (Annia) – Syd.748f British Museum 3.99g Variante 2 avec une lettre de contrôle sous les chevaux au revers. Références : RRC 366/3b – B.5 (Annia) – Syd.748g British Museum 3.98g Variante 3 avec une lettre de contrôle au-dessus des chevaux + lettre Q en dessous au revers. Référence : RRC 366/3c British Museum 3.88g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Annius Luscus était fils de T. Annius Rufus consul en 626 (128 av. J.-C.), et petit-fils de T. Annius Luscus consul en 601 (153 av. J.-C.) qui lutta contre Tib. Gracchus. Les noms du père et du grand père de Caius Annius se trouvent à la fois mentionnés sur ses monnaies, ce qui est fort rare. L’histoire de C. Annius Luscus est bien connue. Après avoir servi sous Q. Metellus Numidicus, en Afrique, dans la guerre contre Jugurtha, en 647 (107 av. J.-C.) 4, et avoir commandé la garnison de Leptis, il fut envoyé par Sylla en Espagne, vers l’an 672 (82 av. J.-C.), avec le titre de proconsul, pour y combattre Sertorius qui s’était soulevé en faveur de Marius. Il fut victorieux dans les Pyrénées, et c’est à ses succès que font allusion ses médailles, où le revers est occupé par une Victoire dans un quadrige ou dans bige. Ces monnaies ont été frappées en Espagne, pendant que C. Annius était proconsul, par les soins des questeurs respectifs de l’Espagne citérieure et de l’Espagne ultérieure, C. Tarquitius et L.Fabius Hispaniensis. Ces deux noms et la différence de style indiquent que les pièces ont été émises dans l’une et l’autre de ces pro- vinces (v. Fabia et Tarquitia). La tête de femme qui figure au droit des monnaies du proconsul C. Annius,est la même que celle qu’on voit sur les deniers de Petronius Turpilianus. C’est Anna Perenna, dont le nom se rapproche à le fois de celui de la gens Annia et de celui de la gens Petronia. Ovide et Virgile ont raconté la légende de cette divinité qui passait pour la soeur de Didon. Après la mort de cette dernière, elle s’enfuit de Carthage et passa en Italie où elle fut accueillie par Enée. On faisait dériver son nom d’ ‘Amnis Perennis. Elle présidait à plusieurs sources ; l’une d’elles, le Numicius, se trouvait près de Rome, du côté du pont Milvius, dans la forêt qualifiée ainsi par Martial : Annce pomiferum nemus Perennæ. C’est là qu’on faisait le joyeux pèlerinage rustique décrit par Ovide (Annoe feslum geniale Perennæ), d’où le peuple de Rome revenait titubant : Quum redeunt, titubant, etc… C’est Anna Perenna qui, sous les traits d’une vieille femme, venait de Bovillae apporter des vivres aux plébéiens retirés sur le mont Sacré; aussi sa fête qui se célébrait aux ides de Mars, était-elle des plus populaires. Lieux de découverte (26 exemplaires)
1299FA – Denier Fabia – Quintus Fabius Maximus
1299FA – Denier Fabia – Quintus Fabius Maximus Avers : ROMA / Q. MAX (Roma / Quintus Maximus) Tête d’Apollon à droite, les cheveux tombant sur la nuque; devant le visage, une lyre; sous le menton, marque de contrôle. Revers : Anépigraphe Corne d’abondance verticale posée sur un foudre; le tout dans une couronne formée d’épis. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 82-80 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fabia Références : RRC 371/1 – B.6 (Fabia) – Syd.718 Nous sommes en présence d’une émission de restitution pour Lucius Cornelius Sulla par Marcus Caecilius Metellus d’un denier frappé en 127 avant J.-C. Le revers fait peut-être référence à une victoire en Espagne entre 144 et 142 avant de l’un des ancêtres du magistrat monétaire de 127 avant J.-C. La tête d’Apollon accompagnée de la lyre est venu remplacer la tête casquée de Rome. Nous avons deux autres deniers restitués : le premier pour Caius Servilius restitution d’un denier d’un ancêtre éponyme, magistrat en 127 avant J.-C. et le denier de Marcus Caecilius Metellus, autre restitution d’un denier de 127 avant J.-C. pour Lucius Cornelius Sulla. Cette émission est certainement liée aux événements de la Guerre civile qui secoue l’Italie dans les années 80. Lieux de découverte (41 exemplaire)
1290AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus
1290AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus Avers : C ANNI T F T N PRO COS EX S C (Caius Annius Titus filius Titus nepos Proconsul ex Senatus Consulto, Caius Annius fils de Titus, petit-fils de Titus proconsul par décret du Sénat) Buste de Anna Perenna diadémée et drapée à droite portant des boucles d’oreille et un collier encadrée par un caducée ailé à gauche et une balance à droite. Avec ou sans, sous la tête, une marque de contrôle. Revers : L FABI L F HISP (Lucius Fabius Lucius filius Hispaniensis, Lucius Fabius Luc fils de l’espagnol) La Victoire est représentée dans un quadrige galopant à droite brandissant une palme de la main droite et tenant les rênes de la gauche. Avec ou sans marque de contrôle sous les chevaux. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 82-81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Annia et Fabia Références : RRC 366/1 – B.2 (Annia) Caius Annius Luscus était le fils de Titus Annius Rufus, consul en 128 avant J.-C. et le petit-fils de Titus Annius Luscus, consul en 153 avant J.-C. Il servit sous Quintus Cæcilius Metellus en Afrique en 107 avant J.-C. dans la guerre contre Jugurtha. Sylla le nomma proconsul en 82 avant J.-C. afin de combattre Sertorius en Espagne. Après avoir obligé Sertorius à trouver refuge en Maurétanie, Caius Annius Luscus triompha de Sertorius en 80 avant J.-C. et fut relevé de son commandement. Au revers de notre denier, Lucius Fabius Hispaniensis est le légat (questeur) de Caius Annius Luscus. Ce denier commémore peut-être les premiers succès du proconsul. Au droit Anna Perenna est décrite comme la sœur de Didon ; elle était adorée comme telle en Italie où la gens Annia prétendait lui faire remonter son origine. Pour M. Crawford, les deniers de Lucius Fabius Hispaniensis pourraient avoir été frappés en Italie tandis que les deniers de son second légat (questeur) Caius Tarquitius auraient été frappés en Espagne. Variante 1 avec une lettre de contrôle sous la tête d’Anna Perenna au droit. Références : RRC 366/1b – B.2 (Annia) – Syd.748a British Museum 3.87g Variante 2 avec une lettre de contrôle sous les chevaux au revers. Références : RRC 366/1c – B.5 (Annia) – Syd.748b British Museum 3.85g Variante 3 avec un symbole de contrôle sous la tête d’Anna Perenna au droit. Références : RRC 366/1a – B.2 (Annia) – Syd.748 British Museum 3.92g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille plébéienne remonte à une haute antiquité; le premier de ses membres que cite Tite Live, est L. Annius, originaire de la colonie romaine de Setia, préteur des Latins vers 414 (340 av. J.-C.). La gens Annia a formé des branches qui portent les noms suivants : Asellus, Bellienus, Cimber, Luscus, Milo. En numismatique elle est représentée par deux personnages : C. Annius Luscus, proconsul en Espagne en 672 ou 673 (82 ou 81 av. J.-C.) ; l’autre, désigné seulement sous le nom d’Annius, était monétaire sous Auguste. Annius Luscus. Proconsul en Espagne, en 672-67] (82-8j av. J.-C.) C. Annius Luscus était fils de T. Annius Rufus consul en 626 (128 av. J.-C.), et petit-fils de T. Annius Luscus consul en 601 (153 av. J.-C.) qui lutta contre Tib. Gracchus. Les noms du père et du grand père de Caius Annius se trouvent à la fois mentionnés sur ses monnaies, ce qui est fort rare. L’histoire de C. Annius Luscus est bien connue. Après avoir servi sous Q. Metellus Numidicus, en Afrique, dans la guerre contre Jugurtha, en 647 (107 av. J.-C.) , et avoir commandé la garnison de Leptis, il fut envoyé par Sylla en Espagne, vers l’an 672 (82 av. J.-C.), avec le titre de proconsul, pour y combattre Sertorius qui s’était soulevé en faveur de Marius. Il fut victorieux dans les Pyrénées, et c’est à ses succès que font allusion ses médailles, où le revers est occupé par une Victoire dans un quadrige ou dans bige. Ces un monnaies ont été frappées en Espagne, pendant que C. Annius était proconsul, par les soins des questeurs respectifs de l’Espagne citérieure et de l’Espagne ultérieure, C. Tarquitius et L. Fabius Hispaniensis. Ces deux noms et la différence de style indiquent que les pièces ont été émises dans l’une et l’autre de ces provinces (v. Fabia et Tarquitia).La tête de femme qui figure au droit des monnaies du proconsul C. Annius,est la même que celle qu’on voit sur les deniers de Petronius Turpilianus. C’est Anna Perenna, dont le nom se rapproche à le fois de celui de la gens Annia et de celui de la gens Petronia. Ovide2 et Virgile ont raconté la légende de cette divinité qui passait pour la soeur de Didon. Après la mort de cette dernière, elle s’enfuit de Carthage et passa en Italie où elle fut accueillie par Enée. On faisait dériver son nom d’ amnis perennis . Elle présidait à plusieurs sources; l’une d’elles, le Numicius, se trouvait près de Rome, du côté du pont Milvius, dans la forêt qualifiée ainsi par Martial : Annce pomiferum nemus Perennæ. C est là qu ‘on faisait le joyeux pèlerinage rustique décrit par Ovide (Annoe feslum geniale Perennæ), d’où le peuple de Rome revenait titubant : Quum redeunt, titubant, etc…C est Anna Perenna qui, sous les traits d’une vieille femme, venait de Bovillae apporter des vivres aux plébéiens retirés sur le mont Sacré; aussi sa fête qui se célébrait aux ides de Mars, était-elle des plus populaires . Lieux de découverte (197 exemplaires)
1155FA – Denier Fabia – Caius Fabius Hadrianus
1155FA – Denier Fabia – Caius Fabius Hadrianus Avers : EX. A. PV (Ex Argento Publico, avec l’argent public) Buste voilé, tourelé et drapé de Cybèle à droite. Revers : C. FABI. C. F (Caius Fabius Caii Filius, Caius Fabius fils de Caius) Victoire dans un bige galopant à droite, tenant le kentron de la main droite et les rênes de la main gauche ; devant l’attelage, à droite, une cigogne. Sous les chevaux, marque de contrôle. British Museum 3.81g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 102 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fabia Références : RRC 322/1b – B.14 (Fabia) – Syd.590 Cybèle, au droit, devait être la déesse protectrice de la gens. C’est la première apparition sur le monnayage de la mention “ex argento publico”. Ce denier devait avoir un caractère exceptionnel qui nécessitait cette mention apposée derrière la tête de Cybèle. D. Sear émet l’idée que ce phénomène est peut-être à mettre en rapport avec l’influence que détient Marius, chef du parti populaire, et consul pour la quatrième fois en 102 avant J.-C. Précédemment, le métal est toujours pris dans les réserves d’argent de l’État sans que cela soit précisé sur les monnaies. Le monétaire n’est connu que par ses monnaies. Au revers, la cigogne “Buteo” serait un “signum” parlant de la gens qui aurait reçu ce surnom au cours de la seconde guerre Punique quand une cigogne se posa sur la proue de la galère du consul N. Fabius, lors du siège de Drepanum en Sicile. On trouve sur le revers du denier Fabia toutes les lettres de l’alphabet latin, soit isolées, soit accompagnées de un ou deux globules placés de diverses façons en satellites autour d’elle. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Pline donne le nom de Buteo à une sorte d’oiseau se rapprochant du héron ou de la cigogne, et il rapporte que le surnom de Buteo fut attribué à une branche de la famille Fabia parce que cet oiseau vint se placer comme augure favorable sur la proue d’un navire commandé par un Fabius. Ce Fabius est probablement celui à qui on donna, le premier, le surnom de Buteo. Sur les monnaies que nous décrivons plus loin, on voit précisément un oiseau aquatique figuré au revers, et sur l’as, il est même perché sur la proue du navire, circonstance qui se rapproche d’une manière frappante du récit de Pline. Le buteo est donc en quelque sorte l’arme parlante de la famille, ainsi qu’on le constate pour d’autres emblèmes qui font allusion à un cognomen, comme Purpureo, Silanus, Gragulus, Malleolus, Crassipe. Borghesi a fait ressortir la justesse de ce rapprochement repoussé à tort par Mommsen . Les Fabii qui ont porté le nom de Buteo sont nombreux, mais nous n’en connaissons historiquement aucun qui ait porté le prénom de Caills, bien que nos pièces en mentionnent deux, le père et le fils. Lieux de découverte (155 exemplaires)