1271FO – As Fonteia – Manius Fonteius

1271FO – As Fonteia – Manius Fonteius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : (MN). FO(NT). ROMA (Manius Fonteius. Rome) Proue de navire tournée à gauche; au-dessus, les bonnets des Dioscures. Bibliothèque nationale de France 12.52g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fonteia Référence : RRC 353/3 – B.14 (Fonteia) – Syd.725 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il faut éviter de confondre le monétaire dont il s’agit ici avec le précédent qui porte le même nom. Celui dont nous allons décrire les espèces est appelé fils de Caius, et ce Caius est probablement le monétaire de ce nom dont il a été parlé plus haut. Cicéron nous apprend que, dans sa jeunesse, Man. Fonteius remplit la charge de triumvir; il désigne probablement par-là les fonctions de triumvir monetalis qu’il dut exercer vers 666 (88 av. J.-C.) après la promulgation de la loi Papiria, comme le prouve la mention Ex argento publico qu’on lit sur plusieurs de ses médailles1. Plus tard, vers 669 (85 av. J.-C.) il fut questeur; Mommsen croit qu’il fit battre monnaie pendant sa questure, mais rien n’autorise cette conjecture. Légat de Sylla dans l’Espagne citérieure et plus tard en Macédoine, nous le voyons enfin, entre 678 et 680 (76-74 av. J.-C.), préteur de la Gaule Narbonnaise. Ses exactions soulevèrent la province, et quelques années plus tard, vers 685 (69 av. J.-C.), le chef des Allobroges, Induciomarus vint l’accuser à Rome devant le Sénat. C’est dans cette circonstance que Cicéron prit sa défense et prononça le discours pro Fonteio. On ignore si Man. Fonteius fut acquitté; dans tous les cas, il cessa, à partir de ce moment, de jouer un rôle politique. Les monnaies de Man. Fonteius C. f., qui ont quelque rapport de fabrique avec celles de L. Julius Bursio, présentent des particularités fort intéressantes. Signalons d’abord, dans le champ du revers, les bonnets des Dioscures rappelant le culte de ces divinités à Tusculum, la patrie originaire des Fonteii. La tête qui figure au droit de toutes les pièces d’argent a les traits d’Apollon; d’autre part, le foudre qui est placé au-dessous est un attribut de Jupiter. Il s’agit donc d’une divinité qui réunit les attributs de Jupiter et d’Apollon : c’est Apollon Vejovis ou Vediovis, qui avait à Rome, entre l’Arx et le Capitole, un sanctuaire fameux. On voyait dans ce temple l’image de ce dieu avec une poignée de traits à la main, telle que nous la présentent les deniers de L. Caesius et de C. Licinius Macer. Ce dieu était représenté sous les traits d’un jeune homme; le témoignage d’Ovide confirme celui des médailles : Juppiter est juvenis, juveniles aspice vultus, Aspice deinde manum, fulmina nulla tenet, Fulmina post ausos coelum adfectare Gigantas Sumpta Jovi; primo tempore inermis erat. Si l ‘on voit au contraire le foudre sur les monnaies, c’est apparemment qu’il est fait allusion au combat de Jupiter contre les Géants. Le revers des deniers de Man. Fonteius se rapporte encore au culte d’Apollon Vejovis, car il y avait, dans le temple de cette divinité, une chèvre portant un enfant ailé qui représente le génie du dieu. La signification de ce symbole, reproduit sur nos pièces, doit être rattachée évidemment à l’enfance de Jupiter, nourri par la chèvre Amalthée dans un antre du mont Ida ou du mont Dicté en Crète. Aux nones de Mars on célébrait la fête annuelle d’Apollon Vejovis, et on lui sacrifiait une chèvre, rilu humano, dit Aulu-Gelle, pour exprimer que ce sacrifice était purement symbolique’. Ajoutons enfin que sur des monnaies d ‘Antonin le Pieux et de Gallien où l’on voit une chèvre avec l’inscription Jovi crescenti, il faut reconnaître la même allusion que sur nos deniers, à l’enfance d’Apollon Vejovis, et aux particularités de son culte.
1096FO – Once Fonteia – Caius Fonteius

1096FO – Once Fonteia – Caius Fonteius Avers : Anépigraphe Tête casquée de la déesse Rome à droite, dans une couronne de laurier; derrière, un point. Revers : C. FO(NT) / ROMA (Calus Fonteius. Rome) Mars dans un quadrige au galop, à droite; au-dessus, un point. Bibliothèque nationale de France 5.73g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 114-113 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fonteia Références : RRC 290/6 – B.6 (Fonteia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Fonteius. Monétaire vers 642 (112 av. J.-C.) Mommsen croit que cet officier monétaire pourrait être le Fonteius dont nous ne connaissons pas le prénom et qui périt à Asculum en 663 (91 av. J.-C.) au commencement de la guerre Sociale. Le denier de C. Fonteius présente, au droit, la tête bifrons de Fons ou Fontus, fils de Janus, l’ancêtre légendaire de la gens Fonteia et dont les fêtes appelées Fontinalia se célébraient le 13e jour du mois d’octobre. Le navire qui figure au revers du denier, et l’ancre qui est au revers de l’as paraissent rappeler les fonctions navales de l’un des ancêtres de la famille, P. Fonteius Capito, qui fut préteur en Sardaigne en 585 (169 av. J.-C.) et commandant de la flotte romaine dans cette île.
1095FO – Quadrans Fonteia – Caius Fonteius

1095FO – Quadrans Fonteia – Caius Fonteius Avers : Anépigraphe Tête d’Hercule à droite, coiffée de la peau de lion dans le champ, derrière trois points. Revers : C. FO(NT) / ROMA (Calus Fonteius. Rome) Proue de navire à droite; devant, trois points. British Museum 5.8g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 114-113 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fonteia Références : RRC 290/5 – B.5 (Fonteia) – Syd.556c Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Fonteius. Monétaire vers 642 (112 av. J.-C.) Mommsen croit que cet officier monétaire pourrait être le Fonteius dont nous ne connaissons pas le prénom et qui périt à Asculum en 663 (91 av. J.-C.) au commencement de la guerre Sociale. Le denier de C. Fonteius présente, au droit, la tête bifrons de Fons ou Fontus, fils de Janus, l’ancêtre légendaire de la gens Fonteia et dont les fêtes appelées Fontinalia se célébraient le 13e jour du mois d’octobre. Le navire qui figure au revers du denier, et l’ancre qui est au revers de l’as paraissent rappeler les fonctions navales de l’un des ancêtres de la famille, P. Fonteius Capito, qui fut préteur en Sardaigne en 585 (169 av. J.-C.) et commandant de la flotte romaine dans cette île.
1094FO – Triens Fonteia – Caius Fonteius

1094FO – Triens Fonteia – Caius Fonteius Avers : Anépigraphe Tête de Minerve à droite, au-dessus quatre points. Revers : C. FO(NT) / ROMA (Calus Fonteius. Rome) Proue de navire dans le champ, devant quatre points. Bibliothèque nationale de France 10.91g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 114-113 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fonteia Références : RRC 290/4 – B.4 (Fonteia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Fonteius. Monétaire vers 642 (112 av. J.-C.) Mommsen croit que cet officier monétaire pourrait être le Fonteius dont nous ne connaissons pas le prénom et qui périt à Asculum en 663 (91 av. J.-C.) au commencement de la guerre Sociale. Le denier de C. Fonteius présente, au droit, la tête bifrons de Fons ou Fontus, fils de Janus, l’ancêtre légendaire de la gens Fonteia et dont les fêtes appelées Fontinalia se célébraient le 13e jour du mois d’octobre. Le navire qui figure au revers du denier, et l’ancre qui est au revers de l’as paraissent rappeler les fonctions navales de l’un des ancêtres de la famille, P. Fonteius Capito, qui fut préteur en Sardaigne en 585 (169 av. J.-C.) et commandant de la flotte romaine dans cette île.
1093FO – Semis Fonteia – Caius Fonteius

1093FO – Semis Fonteia – Caius Fonteius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : C. FO(NT) / ROMA (Calus Fonteius. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 13.27g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 114-113 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fonteia Références : RRC 290/3 – B.3 (Fonteia) – Syd.556a Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Fonteius. Monétaire vers 642 (112 av. J.-C.) Mommsen croit que cet officier monétaire pourrait être le Fonteius dont nous ne connaissons pas le prénom et qui périt à Asculum en 663 (91 av. J.-C.) au commencement de la guerre Sociale. Le denier de C. Fonteius présente, au droit, la tête bifrons de Fons ou Fontus, fils de Janus, l’ancêtre légendaire de la gens Fonteia et dont les fêtes appelées Fontinalia se célébraient le 13e jour du mois d’octobre. Le navire qui figure au revers du denier, et l’ancre qui est au revers de l’as paraissent rappeler les fonctions navales de l’un des ancêtres de la famille, P. Fonteius Capito, qui fut préteur en Sardaigne en 585 (169 av. J.-C.) et commandant de la flotte romaine dans cette île.
1092FO – As Fonteia – Caius Fonteius

1092FO – As Fonteia – Caius Fonteius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : C. FO(NT) / ROMA (Calus Fonteius. Rome) Proue de navire à droite; au-dessus marque de valeur I, devant une ancre. British Museum 27.78g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 114-113 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Fonteia Références : RRC 290/2 – B.2 (Fonteia) – Syd.556 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Fonteius. Monétaire vers 642 (112 av. J.-C.) Mommsen croit que cet officier monétaire pourrait être le Fonteius dont nous ne connaissons pas le prénom et qui périt à Asculum en 663 (91 av. J.-C.) au commencement de la guerre Sociale. Le denier de C. Fonteius présente, au droit, la tête bifrons de Fons ou Fontus, fils de Janus, l’ancêtre légendaire de la gens Fonteia et dont les fêtes appelées Fontinalia se célébraient le 13e jour du mois d’octobre. Le navire qui figure au revers du denier, et l’ancre qui est au revers de l’as paraissent rappeler les fonctions navales de l’un des ancêtres de la famille, P. Fonteius Capito, qui fut préteur en Sardaigne en 585 (169 av. J.-C.) et commandant de la flotte romaine dans cette île.
1124FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius

1124FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius Avers : P P (Penates Publici, Dieux Pénates du foyer familial) Têtes imberbes accolées des Dioscures (Castor et Pollux, les Gémeaux), surmontées chacune d’une étoile; sous le menton, marque de valeur (XVI) en monogramme. Revers : (MN) FO(NTE)I (Manius Fonteius) Galère voguant à droite avec la proue vue en perspective; lettre de contrôle. British Museum 3.9g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 108-107 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fonteia Références : RRC 307/1a – B.8 (Fonteia) – Syd.566b Les têtes au droit ont été identifiées comme étant celles des Dioscures, surmontées d’une étoile. Au revers un système très élaboré de marquage permet d’associer une lettre de l’alphabet romain à un système de codification comprenant un, deux ou trois globules. Chaque combinaison n’est associée qu’à un unique coin de revers. Manius Fonteius semble être le frère ou le cousin de Caius Fonteius, monétaire en 114-113 avant J.-C. qui avait eu recours aux mêmes types iconographiques dans un autre registre. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce magistrat « Manius Fonteius » auquel les auteurs donnent quelquefois à tort le prénom de Marcus, parait être le Fonteius qui fut lieutenant en Gaule du proconsul Q. Servilius Caepio, en 663 (91 av. J.-C.)1. Les types du denier qu’on peut attribuer à ce Manius Fonteius sont intéressants. Au revers, figure une galère munie de rames, qui fait allusion, ainsi que nous l’avons expliqué plus haut, aux fonctions de C. Fonteius Capito, préteur en Sardaigne en 585 (169 av. J.-C.). Au droit, sont les têtes des Dioscures, accompagnées parfois des lettres P. P. qu’on a interprétées de diverses manières. Avant de chercher à les expliquer, rappelons d’abord qu’on voit sur les deniers de C. Sulpicius C. f. les mêmes têtes des Dioscures, accompagnées des lettres D. P. P., enfin sur un denier de C. Antius Restio (n. 2), ces mêmes têtes sont expliquées par la légende DEI PENATES. C’est en se fondant sur ces rapprochements, que Borghesi a interprété D. P. P. par Dei Penales Praestiles, et P. P par Pénates Praestites. Mommsen a lu à peu près dans le même sens Dei Penates Publici et Penales Publici. Plus récemment, Klügmann a voulu lire De Pecunia Publica et Pecunia Publica, en rapprochant cette légende des formules Argento publico, ex argento publico, et d’autres analogues qu’on trouve parfois sur les monnaies de la république romaine. Nous avons dit ailleurs que la formule Ex argento publico ne se rencontre sur les monnaies qu’à partir de la promulgation de la loi Papiria-Plautia, en 665 (89 av. J.-C.), c’est-à-dire que cette formule ou quelque autre ayant le même sens n’apparait que quinze ans après l’époque où Man. Fonteius était monétaire; le rapprochement proposé par Klügmann ne saurait donc être admis. Au surplus, les formules Ex argento publico, argento publico, Pllblicè, de thesauro, indiquent, comme l’on sait, que le métal qui a servi à la fabrication des espèces est pris sur la réserve métallique en lingots, conservée dans l’aerarium de l’Etat. Cette réserve non monnayée peut bien être désignée par les mots thesaurus, argentum, mais non par pecunia qui a exclusivement le sens de métal monnayé. Un autre ordre de considérations encore nous porte à admettre l’interprétation de Mommsen. C’est que dans l’antiquité romaine elle-même, on avait assimilé les Dioscures et les Pénates, notamment à Tusculum et à Lavinium, les villes regardées comme le berceau des Fonteii et des Sulpicii. Il n’est donc pas étonnant de constater cette assimilation sur des monnaies de membres de ces familles. Dans un temple du mont Velia, on voyait deux antiques statues de jeunes guerriers armés de la lance, que tout le monde appelait Castor et Pollux, et qu’une inscription désigne néanmoins sous le nom de Dii Pénates : AEDEM DEVM PENATIVM IN VELIA. Voilà donc la confirmation absolue de cette identification que l’on constate sur les médailles. Les deniers de L. Servius Sulpicius Rufus, en nous montrant une étoile au-dessus de la tête des jeunes guerriers, achèvent la démonstration que nous venons d’établir. Lieux de découverte (71 exemplaires)
1269FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius

1269FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius Avers : MN. FONTEI C.F (Manius Fonteius Caii Filius, Manius Fonteius Fils de Caius) Tête laurée de Véjovis à droite; au-dessous, un foudre. Revers : Anépigraphe Génie ailé (Jupiter enfant) assis à droite sur une chèvre (Amalthée), surmonté des bonnets des Dioscures étoilés; à l’exergue, un thyrse couché; le tout dans une couronne de laurier. British Museum 3.9g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fonteia Références : RRC 353/1c – B.10 (Fonteia) – Syd.724a Ce denier est à mettre en rapport avec une série de pièces pour Gargilius, Ogulnius et Vergilius qui présentent tous au droit la tête d’Apollon Véjovis sans oublier le denier anonyme avec le même portrait. Le temple de Véjovis d’origine étrusque (Jupiter jeune) était placé dans la partie basse du Capitole sur l’Asylum dans une partie du Tabularium. Ce temple contenait une statue de Jupiter enfant sur la chèvre Amalthée qui est représentée au revers de notre denier. Le droit est lui aussi copié à partir d’une statue retrouvée du dieu à laquelle il manque la tête. Variante : Les bonnets des Dioscures de chaque coté de la chèvre Amalthée au revers Références : RRC 353/1d – B.11 (Fonteia) – Syd. 724b British Museum 4.07g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il faut éviter de confondre le monétaire dont il s’agit ici avec le précédent qui porte le même nom. Celui dont nous allons décrire les espèces est appelé fils de Caius, et ce Caius est probablement le monétaire de ce nom dont il a été parlé plus haut. Cicéron nous apprend que, dans sa jeunesse, Man. Fonteius remplit la charge de triumvir; il désigne probablement par-là les fonctions de triumvir monetalis qu’il dut exercer vers 666 (88 av. J.-C.) après la promulgation de la loi Papiria, comme le prouve la mention Ex argento publico qu’on lit sur plusieurs de ses médailles1. Plus tard, vers 669 (85 av. J.-C.) il fut questeur; Mommsen croit qu’il fit battre monnaie pendant sa questure, mais rien n’autorise cette conjecture. Légat de Sylla dans l’Espagne citérieure et plus tard en Macédoine, nous le voyons enfin, entre 678 et 680 (76-74 av. J.-C.), préteur de la Gaule Narbonnaise. Ses exactions soulevèrent la province, et quelques années plus tard, vers 685 (69 av. J.-C.), le chef des Allobroges, Induciomarus vint l’accuser à Rome devant le Sénat. C’est dans cette circonstance que Cicéron prit sa défense et prononça le discours pro Fonteio. On ignore si Man. Fonteius fut acquitté; dans tous les cas, il cessa, à partir de ce moment, de jouer un rôle politique. Les monnaies de Man. Fonteius C. f., qui ont quelque rapport de fabrique avec celles de L. Julius Bursio, présentent des particularités fort intéressantes. Signalons d’abord, dans le champ du revers, les bonnets des Dioscures rappelant le culte de ces divinités à Tusculum, la patrie originaire des Fonteii. La tête qui figure au droit de toutes les pièces d’argent a les traits d’Apollon; d’autre part, le foudre qui est placé au-dessous est un attribut de Jupiter. Il s’agit donc d’une divinité qui réunit les attributs de Jupiter et d’Apollon : c’est Apollon Vejovis ou Vediovis, qui avait à Rome, entre l’Arx et le Capitole, un sanctuaire fameux. On voyait dans ce temple l’image de ce dieu avec une poignée de traits à la main, telle que nous la présentent les deniers de L. Caesius et de C. Licinius Macer. Ce dieu était représenté sous les traits d’un jeune homme; le témoignage d’Ovide confirme celui des médailles : Juppiter est juvenis, juveniles aspice vultus, Aspice deinde manum, fulmina nulla tenet, Fulmina post ausos coelum adfectare Gigantas Sumpta Jovi; primo tempore inermis erat. Si l ‘on voit au contraire le foudre sur les monnaies, c’est apparemment qu’il est fait allusion au combat de Jupiter contre les Géants. Le revers des deniers de Man. Fonteius se rapporte encore au culte d’Apollon Vejovis, car il y avait, dans le temple de cette divinité, une chèvre portant un enfant ailé qui représente le génie du dieu. La signification de ce symbole, reproduit sur nos pièces, doit être rattachée évidemment à l’enfance de Jupiter, nourri par la chèvre Amalthée dans un antre du mont Ida ou du mont Dicté en Crète. Aux nones de Mars on célébrait la fête annuelle d’Apollon Vejovis, et on lui sacrifiait une chèvre, rilu humano, dit Aulu-Gelle, pour exprimer que ce sacrifice était purement symbolique’. Ajoutons enfin que sur des monnaies d ‘Antonin le Pieux et de Gallien où l’on voit une chèvre avec l’inscription Jovi crescenti, il faut reconnaître la même allusion que sur nos deniers, à l’enfance d’Apollon Vejovis, et aux particularités de son culte. Lieux de découverte (194 exemplaires)
1406DI – Denier Didia – Titus Didius

1406DI – Denier Didia – Titus Didius Avers : P.FONTEIVS CAPITO·III·VIR· CONCORDIA (Publio Fonteio Capito Triumvir Concordia, À Publius Fonteius Capito triumvir monétaire, Concordia) Buste voilé et diadémé de la Concorde à droite. Revers : T·DIDI· – IMP· – VIL·PVB (Titus Didius Imperator Villam Publicam refecit, Titus Didius, Imperator, a restauré la Villa Publica) Vue de la Villa Publica. INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 55 avant J.C. Matière : Argent Gens : Didia et Fonteia Références : RRC 429/2a – B.1 (Didia) – Syd.907 T. Didius, un ancêtre du monétaire avait été consul en 98 avant J.-C. puis Proconsul en Espagne. À la fin de la guerre, il reçut le titre d’Imperator et eut le privilège du Triomphe à son retour à Rome. Il restaura et embellit la Villa Publica. T. Didius appartenait au parti de Marius. Ce T. Didius était peut-être le grand-père maternel de P. Fonteius qui figure au droit de notre denier comme triumviri monetalis (III VIR). Cette charge était l’une des premières qu’exerçaient les futurs nobles à l’époque du vigintivirat (17 ans) et qui ouvraient ensuite sur la questure à 25 ans et au Consulat à 33 ans. En général, les Triumviri Monetales étaient âgés d’une vingtaine d’années. T. Didius mourut vers 89 durant la Guerre Sociale. La Villa Publica était située sur le Champ de Mars (Regio IX), mais aucune trace n’en subsiste aujourd’hui. Elle était utilisée par les magistrats pour la réception des ambassadeurs étrangers. La Villa aurait été bâtie en 435 avant J.-C. (Tite-Live, IV, 22.7) et fut agrandie en 194 avant J.-C. (Tite-Live, XXXIV, 44.5), puis en 93 avant J.-C. par T. Didius, et enfin par Fonteius Capito en 34 avant J.-C. Variante avec la Villa Publica présentant des portes attachées aux colonnes. Référence : RRC 429/2b British Museum 4.03g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Didius, imperator. Fils du tribun de l’an 611 dont nous venons de parler, ce T. Didius était préteur en Illyrie en 639 (115 av. J.-C.). Il défit les Thraces et les Scordisci qui avaient envahi la province romaine de Macédoine; il répara ainsi la défaite du consul C. Porcius Cato et revint triompher à Rome. En 656 (98 av. J -C.), il obtint le consulat avec Q. Caecilius Metellus. Plus tard, nommé proconsul en Espagne, il battit les Celtibériens et les Vaccéens, exila les habitants de Termessus, emporta d’assaut Colenda, après un siège de neuf mois, et dispersa les bandes de pillards qui infestaient l’Espagne : Sertorius servit sous ses ordres comme tribun militaire. Il prit part ensuite à la guerre Sociale ou des Marses et tomba sur le champ de bataille en665 (89 av. J.-C.).Le nom de ce T. Didius, qu’il ne faut pas confondre avec son père ou avec son fils, se trouve sur une médaille frappée par P. Fonteius Capito, triumvir monétaire vers l’an 700 de Rome (54 av. J.-C.). T. Didius y reçoit le titre d’imperator que lui méritèrent ses brillants succès en Espagne; De plus, le revers de cette pièce représente la Villa publica et nous apprend qu’elle fut réparée par les soins de T. Didius, à son retour d’Espagne. C’est de la même façon que nous voyons la basilique Emilienne représentée sur un denier de Lépide qui la fit restaurer. La Villa publica servant aux réunions des comices et aux solennités publiques avait été construite sur le champ de Mars en 320 (434 av. J.-C.) par les censeurs Furius Pacilus et M. Geganius Macerinus; restaurée une première fois en 558 (196 av. J.-C.), nous manquons de renseignements sur l’embellissement dont elle fut l’objet au temps de T. Didius. Nous ignorons également pour quels motifs le monétaire P. Fonteius Capito rappela ce souvenir particulier à la gens Didia; c’étaient sans doute des liens de famille dont nous ne pouvons nous rendre compte aujourd’hui. L’analogie de la tête de la Concorde avec celle qu’on voit sur les deniers de Paullus Aemilius Lepidus (n. 10 et 11) est singulièrement frappante, de même que l’analogie du type du revers avec celui de la médaille de Lépide n. 25 qui représente la façade de la basilique Emilienne. Lieux de découverte (42 exemplaires)
1270FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius

1270FO – Denier Fonteia – Manius Fonteius Avers : EX·A·P (Ex Argento Publico, Avec l’argent public) Tête laurée de Véjovis à droite; au-dessous, un foudre. Revers : Anépigraphe Génie ailé (Jupiter enfant) assis à droite sur une chèvre (Amalthée), de chaque coté des bonnets des Dioscures étoilés; à l’exergue, un thyrse couché; le tout dans une couronne de laurier. British Museum 4.01g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fonteia Références : RRC 353/2 – B.12 (Fonteia) – Syd.726 Ce denier est à mettre en rapport avec une série de pièces pour Gargilius, Ogulnius et Vergilius qui présentent tous au droit la tête d’Apollon Véjovis sans oublier le denier anonyme avec le même portrait. Le temple de Véjovis d’origine étrusque (Jupiter jeune) était placé dans la partie basse du Capitole sur l’Asylum dans une partie du Tabularium. Ce temple contenait une statue de Jupiter enfant sur la chèvre Amalthée qui est représentée au revers de notre denier. Le droit est lui aussi copié à partir d’une statue retrouvée du dieu à laquelle il manque la tête. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Il faut éviter de confondre le monétaire dont il s’agit ici avec le précédent qui porte le même nom. Celui dont nous allons décrire les espèces est appelé fils de Caius, et ce Caius est probablement le monétaire de ce nom dont il a été parlé plus haut. Cicéron nous apprend que, dans sa jeunesse, Man. Fonteius remplit la charge de triumvir; il désigne probablement par-là les fonctions de triumvir monetalis qu’il dut exercer vers 666 (88 av. J.-C.) après la promulgation de la loi Papiria, comme le prouve la mention Ex argento publico qu’on lit sur plusieurs de ses médailles1. Plus tard, vers 669 (85 av. J.-C.) il fut questeur; Mommsen croit qu’il fit battre monnaie pendant sa questure, mais rien n’autorise cette conjecture. Légat de Sylla dans l’Espagne citérieure et plus tard en Macédoine, nous le voyons enfin, entre 678 et 680 (76-74 av. J.-C.), préteur de la Gaule Narbonnaise. Ses exactions soulevèrent la province, et quelques années plus tard, vers 685 (69 av. J.-C.), le chef des Allobroges, Induciomarus vint l’accuser à Rome devant le Sénat. C’est dans cette circonstance que Cicéron prit sa défense et prononça le discours pro Fonteio. On ignore si Man. Fonteius fut acquitté; dans tous les cas, il cessa, à partir de ce moment, de jouer un rôle politique. Les monnaies de Man. Fonteius C. f., qui ont quelque rapport de fabrique avec celles de L. Julius Bursio, présentent des particularités fort intéressantes. Signalons d’abord, dans le champ du revers, les bonnets des Dioscures rappelant le culte de ces divinités à Tusculum, la patrie originaire des Fonteii. La tête qui figure au droit de toutes les pièces d’argent a les traits d’Apollon; d’autre part, le foudre qui est placé au-dessous est un attribut de Jupiter. Il s’agit donc d’une divinité qui réunit les attributs de Jupiter et d’Apollon : c’est Apollon Vejovis ou Vediovis, qui avait à Rome, entre l’Arx et le Capitole, un sanctuaire fameux. On voyait dans ce temple l’image de ce dieu avec une poignée de traits à la main, telle que nous la présentent les deniers de L. Caesius et de C. Licinius Macer. Ce dieu était représenté sous les traits d’un jeune homme; le témoignage d’Ovide confirme celui des médailles : Juppiter est juvenis, juveniles aspice vultus, Aspice deinde manum, fulmina nulla tenet, Fulmina post ausos coelum adfectare Gigantas Sumpta Jovi; primo tempore inermis erat. Si l ‘on voit au contraire le foudre sur les monnaies, c’est apparemment qu’il est fait allusion au combat de Jupiter contre les Géants. Le revers des deniers de Man. Fonteius se rapporte encore au culte d’Apollon Vejovis, car il y avait, dans le temple de cette divinité, une chèvre portant un enfant ailé qui représente le génie du dieu. La signification de ce symbole, reproduit sur nos pièces, doit être rattachée évidemment à l’enfance de Jupiter, nourri par la chèvre Amalthée dans un antre du mont Ida ou du mont Dicté en Crète. Aux nones de Mars on célébrait la fête annuelle d’Apollon Vejovis, et on lui sacrifiait une chèvre, rilu humano, dit Aulu-Gelle, pour exprimer que ce sacrifice était purement symbolique’. Ajoutons enfin que sur des monnaies d ‘Antonin le Pieux et de Gallien où l’on voit une chèvre avec l’inscription Jovi crescenti, il faut reconnaître la même allusion que sur nos deniers, à l’enfance d’Apollon Vejovis, et aux particularités de son culte. Lieux de découverte (16 exemplaires)