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2315AU – Aureus Auguste

2315AU – Aureus Auguste Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : FORT RED CAES AVG S P Q R (“Fortunæ Reducis Caesari Augusto Senatus Populus Que Romanus”, (Au retour de la fortune César Auguste au nom du Sénat et du Peuple romain)). Légende en trois lignes inscrite sur autel rectangulaire. British Museum 7.89g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Colonia Patricia? Datation : 20-19 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Référence : RIC 53a.

2314AU – Denier Auguste

2314AU – Denier Auguste Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Auguste à gauche. Revers : CAESAR / AVGVSTVS (César, auguste). Légende en deux lignes au-dessus et au-dessous des branches de laurier flanquant S P Q R autour du bouclier inscrit CL V. Gorny & Mosch Giessener Münzhandlung 3.57g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Colonia Patricia? Datation : 20-19 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Référence : RIC 52b Giard, dans son ouvrage « Catalogue des monnaies de l’Empire romain, I, Auguste, Bibliothèque nationale », avance l’hypothèse que ce denier aurait pu être frappé à Nîmes. Parmi les honneurs votés par le Sénat romain à Auguste figurait le Clipeus Virtutis, ou bouclier de bravoure, qui était donné, avec des branches de laurier, à un soldat qui avait sauvé la vie d’un camarade de bataille. Ici, nous voyons le bouclier et les branches de laurier avec la formule S P Q R (pour Senatus Populusque Romanus – le Sénat et le peuple de Rome).

2313AU – Denier Auguste

2313AU – Denier Auguste Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : CAESAR / AVGVSTVS (César, auguste). Légende en deux lignes au-dessus et au-dessous des branches de laurier flanquant S P Q R autour du bouclier inscrit CL V. British Museum 3.87g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Colonia Patricia? Datation : 20-19 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Référence : RIC 52a var. Giard, dans son ouvrage « Catalogue des monnaies de l’Empire romain, I, Auguste, Bibliothèque nationale », avance l’hypothèse que cette monnaie aurait pu être frappée à Nîmes. Parmi les honneurs votés par le Sénat romain à Auguste figurait le Clipeus Virtutis, ou bouclier de bravoure, qui était donné, avec des branches de laurier, à un soldat qui avait sauvé la vie d’un camarade de bataille. Ici, nous voyons le bouclier et les branches de laurier avec la formule S P Q R (pour Senatus Populusque Romanus – le Sénat et le peuple de Rome).

2312AU – Aureus Auguste

2312AU – Aureus Auguste Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : CAESAR / AVGVSTVS (César, auguste). Légende en deux lignes au-dessus et au-dessous des branches de laurier flanquant S P Q R autour du bouclier inscrit CL V. British Museum 7.82g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Colonia Patricia? Datation : 20-19 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Référence : RIC 52a. Giard, dans son ouvrage « Catalogue des monnaies de l’Empire romain, I, Auguste, Bibliothèque nationale », avance l’hypothèse que cet aureus aurait pu être frappé à Nîmes.

2311AU – Denier Auguste

2311AU – Denier Auguste Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : CAESAR / AVGVSTVS (César, auguste). Deux lauriers. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Colonia Patricia? Datation : 20-19 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RIC 51, BMC 352, BN 1225 et 1226. Giard, dans son ouvrage « Catalogue des monnaies de l’Empire romain, I, Auguste, Bibliothèque nationale », avance l’hypothèse que cet aureus aurait pu être frappé à Nîmes.

2310AU – Aureus Auguste

2310AU – Aureus Auguste Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : CAESAR / AVGVSTVS (César, auguste). Deux lauriers. British Museum 7.81g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Colonia Patricia? Datation : 20-19 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RIC 50a, Cohen 45 Giard, dans son ouvrage « Catalogue des monnaies de l’Empire romain, I, Auguste, Bibliothèque nationale », avance l’hypothèse que cet aureus aurait pu être frappé à Nîmes. Variante avec la tête d’Auguste tournée à gauche mais aucun exemplaire n’a pu encore été observé. Référence : RIC 50b

2309AU – Sesterce Tibère

2309AU – Sesterce Tibère Avers : TI CAESAR AVGVSTI F IMPERATOR VII (“Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator septimum”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la septième salutation impériale)). Tête laurée de Tibère à droite. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. Bibliothèque nationale de France 25.54g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 12 à 14 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 248a, BN 1761, BMC 580. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine. Il existe une variante avec la tête de Tibère à gauche. RIC 248B

2308AU – Sesterce Tibère

2308AU – Sesterce Tibère Avers : TI CAESAR AVGVSTI F IMPERATOR VII (“Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator septimum”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la septième salutation impériale)). Tête nue de Tibère à gauche. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. British Museum 22.18g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 12 à 14 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Référence : RIC 247. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine.

2307AU – Semis Tibère

2307AU – Semis Tibère Avers : TI CAESAR AVGVST F IMPERAT VII (Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator septimum”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la septième salutation impériale). Tête laurée de Tibère à droite. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. Bibliothèque nationale de France 4.79g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 12-14 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 246, BMC 588, BN 1812. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine.

2306AU – As Tibère

2306AU – As Tibère Avers : TI CAESAR AVGVST F IMPERAT VII (“Tiberius Cæsar Augusti Filius Imperator septimum”, (Tibère césar fils d’Auguste revêtu de la septième salutation impériale)). Tête laurée de Tibère à droite. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. Bibliothèque nationale de France 10.37g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 12 à 14 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 245, BMC 585, BN 1769. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine.