735LI – As Licinia – Licinius Murena
735LI – As Licinia – Licinius Murena Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus; au-dessus, marque de valeur I. Revers : (MVR)ENA / ROMA Proue de navire à droite ; devant, marque de valeur I. Bibliothèque nationale de France 22.19g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 169-158 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Licinia Références : RRC 186/1 – B.1 (Licinia) – Syd. 373 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Licinius MurenaMonétaire vers l’an 595 (159 av. J.-C.). Le cognomen Murena, illustré par un discours fameux de Cicéron, n’a été porté que par les Licinii. Toutefois, le monétaire qui signe Murena est inconnu dans l’histoire. Le premier des Licinii qui soit mentionné avec ce surnom, est P. Licinius Murena qui fut préteur au temps où vivait l’orateur L. Crassus, c’est-à-dire un siècle avant notre ère. Les monnaies ci-dessous décrites sont plus anciennes que cette date et elles ne sauraient lui appartenir ; mais le père de ce personnage, que nous savons avoir été aussi préteur, pourrait bien être le monétaire que nous cherchons. Lieux de découverte (10 exemplaires)
1463CA – Aureus Scipion et Crassus – Q. Cæcilius Metellus Pius Scipio
1463CA – Aureus Scipion et Crassus – Q. Cæcilius Metellus Pius Scipio Avers : METEL. PIVS / SCIP. IMP (Metellus Pius Scipio Imperator, Metellus pieux Scipion imperator) Tête barbue et laurée de Jupiter à droite; tête d’aigle tournée à gauche posée sur un sceptre horizontal. Revers : LEG. PRO. PR / CRASS.IVN (Crassus Iunianus Legatus pro Prætor, Crassus Junanius légat propréteur) Chaise curule, entourée d’un épi de blé à gauche et d’une tête de dragon tournée à gauche; au-dessus, une corne d’abondance servant de fléau à une balance . Bibliothèque nationale de France 8.07g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Utique Datation : 47-46 avant J.C. Matière : Or Gentes : Caecilia et Licinia Référence : RRC 460/1 Scipion appartenait au parti pompéien. Après la défaite de Pharsale (48 avant J.-C.). Il se réfugia en Afrique et s’allia à Juba Ier de Maurétanie. Il fut vaincu par César à Thapsus. La tête de Jupiter archaïsante n’est pas sans rappeler celle de Jupiter Terminalis qui se trouve sur le monnayage de Pompée le Grand. C’est une filiation directe que semble rappeler Scipion qui était le gendre de Pompée et fut son collègue lors de son consulat en 52 avant J.-C. que semble rappeler la chaise curule au revers. Tandis que l’épi et a corne d’abondance rappellent la richesse de l’Afrique tandis que la tête de dragon aux pieds de la chaise curule pourrait faire référence à Jules César. Au revers, le légat propréteur Crassus Junianus fut un ami de Cicéron. Partisan de Scipion, il se suicida après Thapsus. Cet aureus est le seul exemplaire que j’ai pu observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus Puis Scipio. Imperator en 706-708 (40-46 av J.-C.) Q. Caecilius Metellus Pius Scipio était fils de P. Cornélius Scipio Nasica préteur en 660 (94 av. J.-C.). Il appartenait donc naissance par sa à la gens Cornelia; mais il fut adopté par Q. Caecilius Metellus Pius, fils de Metellus le Numidique, consul en 674 (80 av. J.C) et dont nous avons donné plus haut les médailles (n°8 à 44). Q. Metellus Pius Scipio est mentionné pour la première fois dans l histoire en 691 (63 av. J.-C.) pour avoir porté, pendant la nuit, à Cicéron une lettre l ‘avertissant de la conspiration de Catilina. En 694 (60 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et il brigua victorieusement le consulat en l ‘an 702 (52 av. J.-C.), en concurrence avec Plautius Hypsaeus et Milon. Nommé ensuite gouverneur de Syrie, il se fit remarquer par ses exactions et il avait même projeté de piller le temple de Diane à Ephèse; à la suite d’une expédition contre les populations du mont Amanus, il prit le titre d’imperator qui figure sur ses médailles. Partisan de Pompée, dans la guerre civile, il commandait le centre de l’armée pompéienne à Pharsale ; en 706 (48 av. J.-C.) après la perte de la bataille, il passa en Afrique pour s’allier à Juba roi de Mauritanie; il s’y fit détester comme en Syrie jusqu’au jour où il fut de nouveau battu à Thapsus, en 708 (46 av. J.-C.); il mourut peu après, au moment où il allait tomber entre les mains de ses ennemis.Les monnaies qui portent son nom et sur lesquelles il prend le titre d’imperator ont été frappées en Afrique, de 706 à 708 (48-46 av. J.-C.), c’est-à-dire pendant son séjour dans cette province, comme lieutenant de Pompée; c’est ce qu’indiquent les pièces qui portent le Génie de l’Afrique. L’éléphant qui figure au revers du premier denier (n. 47) est le symbole de la famille adoptive de Q. Metellus Pius Scipio : on peut croire que le buste en Terme qui figure au droit des n. 47 et 48, représente Jupiter Terminalis ou Terminus, comme le prouvent la tête d’aigle et le sceptre qu’on voit sous ce terme. Ce buste de Jupiter Terminalis se voit aussi sur les monnaies de M. Terentius Varro. Le Génie de l’Afrique qui paraît sur les n. 50 et 51, suffirait, à défaut d’autres renseignements historiques, à établir le lieu d’émission de ces monnaies; c’est à tort que Cohen a interprété la légende par Genio tutelari Ægypti; Q. Metellus Scipion n’a jamais joué aucun rôle en Egypte. Mais il a aussi fait frapper, avant la bataille de Pharsale, des médaillons cistophores dans l’atelier de Pergame; nous n’avons pas à en parler ici, parce que le nom de l’atelier est inscrit sur ces pièces. Nous ajouterons quelques autres détails relatifs à ces monnaies, aux familles Eppia et Licinia auxquelles appartiennent M. Eppius et P. Licinius Crassus Junianus qui ont fait frapper quelques-unes de ces pièces, comme lieutenants de Metellus Scipion.
1450LI – Quinaire Licinia – Aulus Licinius Nerva
1450LI – Quinaire Licinia – Aulus Licinius Nerva Avers : NERVA Tête casquée de Roma à droite. Revers : A. LICINI (Aulus Licinius) Victoire marchant à droite, tenant palme et une couronne. Bibliothèque nationale de France 1.83g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 47 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 454/3 – B.25 (Licinia) – Syd.956a Remarque : Moins de dix exemplaires de ce quinaire observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Licinius Nerva. Triumvir monétaire de 705 à 709 (49-45 av. J.-C.) On connaît plusieurs personnages ayant porté le nom de Aulus Licinius Nerva; le premier fut tribun du peuple en 576 (178 av. J.-C.), puis préteur en Espagne, en 588 (166 av. J.-C.) ; un autre, probablement fils du précédent, fut préteur en 611 (143 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de la Macédoine. Le monétaire dont nous nous entretenons ici, descendait sans doute de ces personnages, mais il n’est pas connu historiquement, à moins que ce ne soit un certain Licinius Nerva, mentionné sans son prénom, et qui fut questeur de Decimus Brutus pendant la guerre de Modène. La même obscurité règne sur l’interprétation des types monétaires de ce magistrat. Nous ne connaissons pas les motifs qui l’ont poussé à représenter sur ses deniers la tête de la déesse de la Bonne Foi, à qui Numa fit, le premier, bâtir un temple. Peut-être un des ancêtres de A. Nerva fut-il prêtre de cette divinité qu’on appelle fides publica du temps des empereurs et qu’on représente sur les monnaies impériales, tenant une patère et une corne d’abondance.On a proposé de reconnaître dans le type du revers des deniers, le préteur A. Licinius Nerva qui, pendant sa préture en Macédoine, en 612 (142 av. J.-C.), battit Andriscus qui avait entrepris de restaurer le trône de Persée. Les médailles représenteraient Nerva lui-même à cheval et traînant par les cheveux le malheureux roi de Macédoine. On voit au revers du sesterce un cavalier en course, comme sur les monnaies des Calpumii Pisones. C’est une allusion aux ludi Apoliinares institués par P. Licinius Varus, préteur en 546 (208 av. J.-C.)
1466CA – Denier Scipion et Crassus – Q. Cæcilius Metellus Pius Scipio
1466CA – Denier Scipion et Crassus – Q. Cæcilius Metellus Pius Scipio Avers : Q. METEL. PIVS/ SCIPIO IMP / GT. – A (Quintus Metellus Pius Scipio Imperator / Genius Tetelaris Africæ, Quintus Metellus pieux Scipion imperator/ Génie tutélaire de l’Afrique) Genius (Génie) de l’Afrique (Sekhet) debout de face avec le masque de lion, tenant l’ankh de la main droite. Revers : P. CRASSVS IVN/ LEG PRO PR (Publius Crassus Iunianus Legatus Pro Prætor, Publius Crassus Junianus légat propréteur) Victoria (la Victoire) debout à gauche, tenant un caducée de la main droite et un petit bouclier rond de la gauche. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Utique Datation : 47-46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caecilia et Licinia Références : RRC 460/4 – B.51 (Caecilia) – Syd.1050 Cette pièce est traditionnellement décrite comme représentant le Genius Terrae Africae, ou Sekhmet tenant un ankh, mais cette statue remarquable n’est pas égyptienne – la pièce est frappée en Afrique et donc un symbole ankh n’a aucun sens dans un contexte punique carthaginois. En fait, le symbole est bien évidemment celui de Tanit qui était communément représenté par un simple abstrait féminin linéaire. L’identité du personnage doit donc également être remise en cause à la lumière des statues récupérées à Carthage et à Tunis que certains universitaires prennent pour représenter la divinité carthaginoise elle-même sous une forme léontocéphale.Quoi qu’il en soit, la monnaie de Scipion montre une rupture dramatique avec la tradition républicaine. Aucune déesse locale ou urbaine n’avait été représentée auparavant sur l’avers de la monnaie romaine autre que Roma elle-même, et certainement jamais une étrangère ! Dans ce cas, cela était d’autant plus répréhensible qu’il était ou détenait le symbole de Tanit – un dieu dont le peuple avait tué des centaines de milliers de soldats romains et presque entièrement vaincu Rome. Il n’y avait d’ailleurs aucun précédent pour la représentation d’un Génie autre que le Genius Populi Romani. Scipion n’utilise nullement sa monnaie pour défendre la cause de la République ; bien qu’il ait pu être conçu pour s’attirer les faveurs de la population de leur dernier territoire restant, l’effet est qu’il apparaît néanmoins tout à fait dans le style d’un souverain oriental. César ne doit pas avoir pu croire à sa chance, car rien ne pouvait mieux démontrer à la base la justesse de leur cause que les profondeurs tout à fait anti-romaines dans lesquelles Scipion s’était abaissé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus Puis Scipio. Imperator en 706-708 (40-46 av J.-C.) Q. Caecilius Metellus Pius Scipio était fils de P. Cornélius Scipio Nasica préteur en 660 (94 av. J.-C.). Il appartenait donc naissance par sa à la gens Cornelia; mais il fut adopté par Q. Caecilius Metellus Pius, fils de Metellus le Numidique, consul en 674 (80 av. J.C) et dont nous avons donné plus haut les médailles (n°8 à 44). Q. Metellus Pius Scipio est mentionné pour la première fois dans l histoire en 691 (63 av. J.-C.) pour avoir porté, pendant la nuit, à Cicéron une lettre l ‘avertissant de la conspiration de Catilina. En 694 (60 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et il brigua victorieusement le consulat en l ‘an 702 (52 av. J.-C.), en concurrence avec Plautius Hypsaeus et Milon. Nommé ensuite gouverneur de Syrie, il se fit remarquer par ses exactions et il avait même projeté de piller le temple de Diane à Ephèse; à la suite d’une expédition contre les populations du mont Amanus, il prit le titre d’imperator qui figure sur ses médailles. Partisan de Pompée, dans la guerre civile, il commandait le centre de l’armée pompéienne à Pharsale ; en 706 (48 av. J.-C.) après la perte de la bataille, il passa en Afrique pour s’allier à Juba roi de Mauritanie; il s’y fit détester comme en Syrie jusqu’au jour où il fut de nouveau battu à Thapsus, en 708 (46 av. J.-C.); il mourut peu après, au moment où il allait tomber entre les mains de ses ennemis.Les monnaies qui portent son nom et sur lesquelles il prend le titre d’imperator ont été frappées en Afrique, de 706 à 708 (48-46 av. J.-C.), c’est-à-dire pendant son séjour dans cette province, comme lieutenant de Pompée; c’est ce qu’indiquent les pièces qui portent le Génie de l’Afrique. L’éléphant qui figure au revers du premier denier (n. 47) est le symbole de la famille adoptive de Q. Metellus Pius Scipio : on peut croire que le buste en Terme qui figure au droit des n. 47 et 48, représente Jupiter Terminalis ou Terminus, comme le prouvent la tête d’aigle et le sceptre qu’on voit sous ce terme. Ce buste de Jupiter Terminalis se voit aussi sur les monnaies de M. Terentius Varro. Le Génie de l’Afrique qui paraît sur les n. 50 et 51, suffirait, à défaut d’autres renseignements historiques, à établir le lieu d’émission de ces monnaies; c’est à tort que Cohen a interprété la légende par Genio tutelari Ægypti; Q. Metellus Scipion n’a jamais joué aucun rôle en Egypte. Mais il a aussi fait frapper, avant la bataille de Pharsale, des médaillons cistophores dans l’atelier de Pergame; nous n’avons pas à en parler ici, parce que le nom de l’atelier est inscrit sur ces pièces. Nous ajouterons quelques autres détails relatifs à ces monnaies, aux familles Eppia et Licinia auxquelles appartiennent M. Eppius et P. Licinius Crassus Junianus qui ont fait frapper quelques-unes de ces pièces, comme lieutenants de Metellus Scipion. Lieux de découverte (7 exemplaires)
1465CA – Denier Scipion et Crassus – Q. Metellus Pius Scipio
1465CA – Denier Scipion et Crassus – Q. Metellus Pius Scipio Avers : CRASS INV LEG PRO PR (Crassius Junianus Legatus Pro Praetore) Tête couronnée d’une divinité représentant Utique, épi de blé derrière, caducée devant, proue de bateau en dessous, objet incertain au dessus. Revers : METEL PIVS SCIP IMP (Metellus Pius Scipio, Imperator) Trophée entre lituus et cruche. British Museum 3.89g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Utique Datation : 47-46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caecilia et Licinia Références : RRC 460/3 – B.52 (Caecilia) – Syd.1049 La tête de la déesse de la ville sur l’avers est rendue dans un style provincial ressemblant à des pièces de monnaie émises par l’État client romain nord-africain de Numidie. La légende SCIP IMP évoque la mémoire du grand Scipion l’Africain, le général romain qui a vaincu Hannibal lors de la Seconde Guerre punique. Selon la légende, un général du nom de Scipion était invincible en Afrique, et c’était une des raisons pour lesquelles le Metellus Pius Scipio, marginalement compétent, reçut le commandement des forces républicaines. César riposta en faisant de l’un de ses subordonnés, également nommé Scipion, le commandant nominal d’une de ses légions. Metellus, le beau-père de Pompée, a joué un rôle actif dans la tentative du Sénat de dépouiller César de son commandement gaulois. Lorsque le parti pompéien a fui Rome pour l’Est en 49 avant JC, Metellus a reçu le commandement des forces en Syrie. Il a exigé des fonds des villes d’Asie Mineure avec une efficacité brutale. Il avait installé son quartier général à Pergame et s’apprêtait à piller lorsque, au début de 48 avant J.C., il reçut l’ordre de se lier à Pompée en Grèce pour faire face à l’invasion de César. Les tentatives de coordination des différentes forces de l’armée républicaine se sont effondrées face à des querelles entre les commandants (impliquant fréquemment Metellus) sur le partage du butin d’une guerre pas encore gagnée. Après la défaite de Pharsale, Metellus s’est enfui en Afrique où il a de nouveau pillé la campagne à la recherche de fournitures. Ce n’est que très difficilement que Caton l’empêche de saccager Utique, la principale ville tenue par les forces pompéiennes. Il s’est suicidé en sautant dans la mer après avoir perdu une bataille navale au large d’Hippo Regius en 46 av. Metellus est décrit comme cruel, avare et vindicatif, et ni en Asie ni en Afrique sa conduite ne reflétait bien la cause républicaine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus Puis Scipio. Imperator en 706-708 (40-46 av J.-C.) Q. Caecilius Metellus Pius Scipio était fils de P. Cornélius Scipio Nasica préteur en 660 (94 av. J.-C.). Il appartenait donc naissance par sa à la gens Cornelia; mais il fut adopté par Q. Caecilius Metellus Pius, fils de Metellus le Numidique, consul en 674 (80 av. J.C) et dont nous avons donné plus haut les médailles (n°8 à 44). Q. Metellus Pius Scipio est mentionné pour la première fois dans l histoire en 691 (63 av. J.-C.) pour avoir porté, pendant la nuit, à Cicéron une lettre l ‘avertissant de la conspiration de Catilina. En 694 (60 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et il brigua victorieusement le consulat en l ‘an 702 (52 av. J.-C.), en concurrence avec Plautius Hypsaeus et Milon. Nommé ensuite gouverneur de Syrie, il se fit remarquer par ses exactions et il avait même projeté de piller le temple de Diane à Ephèse; à la suite d’une expédition contre les populations du mont Amanus, il prit le titre d’imperator qui figure sur ses médailles. Partisan de Pompée, dans la guerre civile, il commandait le centre de l’armée pompéienne à Pharsale ; en 706 (48 av. J.-C.) après la perte de la bataille, il passa en Afrique pour s’allier à Juba roi de Mauritanie; il s’y fit détester comme en Syrie jusqu’au jour où il fut de nouveau battu à Thapsus, en 708 (46 av. J.-C.); il mourut peu après, au moment où il allait tomber entre les mains de ses ennemis.Les monnaies qui portent son nom et sur lesquelles il prend le titre d’imperator ont été frappées en Afrique, de 706 à 708 (48-46 av. J.-C.), c’est-à-dire pendant son séjour dans cette province, comme lieutenant de Pompée; c’est ce qu’indiquent les pièces qui portent le Génie de l’Afrique. L’éléphant qui figure au revers du premier denier (n. 47) est le symbole de la famille adoptive de Q. Metellus Pius Scipio : on peut croire que le buste en Terme qui figure au droit des n. 47 et 48, représente Jupiter Terminalis ou Terminus, comme le prouvent la tête d’aigle et le sceptre qu’on voit sous ce terme. Ce buste de Jupiter Terminalis se voit aussi sur les monnaies de M. Terentius Varro. Le Génie de l’Afrique qui paraît sur les n. 50 et 51, suffirait, à défaut d’autres renseignements historiques, à établir le lieu d’émission de ces monnaies; c’est à tort que Cohen a interprété la légende par Genio tutelari Ægypti; Q. Metellus Scipion n’a jamais joué aucun rôle en Egypte. Mais il a aussi fait frapper, avant la bataille de Pharsale, des médaillons cistophores dans l’atelier de Pergame; nous n’avons pas à en parler ici, parce que le nom de l’atelier est inscrit sur ces pièces. Nous ajouterons quelques autres détails relatifs à ces monnaies, aux familles Eppia et Licinia auxquelles appartiennent M. Eppius et P. Licinius Crassus Junianus qui ont fait frapper quelques-unes de ces pièces, comme lieutenants de Metellus Scipion. Lieux de découverte (2 exemplaires)
1464CA – Denier Scipion et Crassus – Q. Cæcilius Metellus Pius Scipio
1464CA – Denier Scipion et Crassus – Q. Cæcilius Metellus Pius Scipio Avers : METEL. PIVS / SCIP. IMP (Metellus Pius Scipio Imperator, Metellus pieux Scipion imperator) Tête barbue et laurée de Jupiter à droite; tête d’aigle tournée à gauche posée sur un sceptre horizontal. Revers : LEG. PRO. PR / CRASS.IVN (Crassus Iunianus Legatus pro Prætor, Crassus Junanius légat propréteur) Chaise curule, entourée d’un épi de blé à gauche et d’une tête de dragon tournée à gauche; au-dessus, une corne d’abondance servant de fléau à une balance . British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Utique Datation : 47-46 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Caecilia et Licinia Références : RRC 460/2 – B.49 (Caecilia) – Syd.1048 Scipion appartenait au parti pompéien. Après la défaite de Pharsale (48 avant J.-C.). Il se réfugia en Afrique et s’allia à Juba Ier de Maurétanie. Il fut vaincu par César à Thapsus. Pour ce type, nous avons aussi un aureus dont un seul exemplaire est recensé au Cabinet des médailles de la BnF. La tête de Jupiter archaïsante n’est pas sans rappeler celle de Jupiter Terminalis qui se trouve sur le monnayage de Pompée le Grand. C’est une filiation directe que semble rappeler Scipion qui était le gendre de Pompée et fut son collègue lors de son consulat en 52 avant J.-C. que semble rappeler la chaise curule au revers. Tandis que l’épi et a corne d’abondance rappellent la richesse de l’Afrique tandis que la tête de dragon aux pieds de la chaise curule pourrait faire référence à Jules César. Au revers, le légat propréteur Crassus Junianus fut un ami de Cicéron. Partisan de Scipion, il se suicida après Thapsus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus Puis Scipio. Imperator en 706-708 (40-46 av J.-C.) Q. Caecilius Metellus Pius Scipio était fils de P. Cornélius Scipio Nasica préteur en 660 (94 av. J.-C.). Il appartenait donc naissance par sa à la gens Cornelia; mais il fut adopté par Q. Caecilius Metellus Pius, fils de Metellus le Numidique, consul en 674 (80 av. J.C) et dont nous avons donné plus haut les médailles (n°8 à 44). Q. Metellus Pius Scipio est mentionné pour la première fois dans l histoire en 691 (63 av. J.-C.) pour avoir porté, pendant la nuit, à Cicéron une lettre l ‘avertissant de la conspiration de Catilina. En 694 (60 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et il brigua victorieusement le consulat en l ‘an 702 (52 av. J.-C.), en concurrence avec Plautius Hypsaeus et Milon. Nommé ensuite gouverneur de Syrie, il se fit remarquer par ses exactions et il avait même projeté de piller le temple de Diane à Ephèse; à la suite d’une expédition contre les populations du mont Amanus, il prit le titre d’imperator qui figure sur ses médailles. Partisan de Pompée, dans la guerre civile, il commandait le centre de l’armée pompéienne à Pharsale ; en 706 (48 av. J.-C.) après la perte de la bataille, il passa en Afrique pour s’allier à Juba roi de Mauritanie; il s’y fit détester comme en Syrie jusqu’au jour où il fut de nouveau battu à Thapsus, en 708 (46 av. J.-C.); il mourut peu après, au moment où il allait tomber entre les mains de ses ennemis.Les monnaies qui portent son nom et sur lesquelles il prend le titre d’imperator ont été frappées en Afrique, de 706 à 708 (48-46 av. J.-C.), c’est-à-dire pendant son séjour dans cette province, comme lieutenant de Pompée; c’est ce qu’indiquent les pièces qui portent le Génie de l’Afrique. L’éléphant qui figure au revers du premier denier (n. 47) est le symbole de la famille adoptive de Q. Metellus Pius Scipio : on peut croire que le buste en Terme qui figure au droit des n. 47 et 48, représente Jupiter Terminalis ou Terminus, comme le prouvent la tête d’aigle et le sceptre qu’on voit sous ce terme. Ce buste de Jupiter Terminalis se voit aussi sur les monnaies de M. Terentius Varro. Le Génie de l’Afrique qui paraît sur les n. 50 et 51, suffirait, à défaut d’autres renseignements historiques, à établir le lieu d’émission de ces monnaies; c’est à tort que Cohen a interprété la légende par Genio tutelari Ægypti; Q. Metellus Scipion n’a jamais joué aucun rôle en Egypte. Mais il a aussi fait frapper, avant la bataille de Pharsale, des médaillons cistophores dans l’atelier de Pergame; nous n’avons pas à en parler ici, parce que le nom de l’atelier est inscrit sur ces pièces. Nous ajouterons quelques autres détails relatifs à ces monnaies, aux familles Eppia et Licinia auxquelles appartiennent M. Eppius et P. Licinius Crassus Junianus qui ont fait frapper quelques-unes de ces pièces, comme lieutenants de Metellus Scipion. Lieux de découverte (5 exemplaires)
1449LI – Denier Licinia – Aulus Licinius Nerva
1449LI – Denier Licinia – Aulus Licinius Nerva Avers : A·LICINIVS – FIDES (Aulus Licinius – Fides) Tête de Fides (La Fidélité) laurée à droite. Revers : NERVA / III VIR (Nerva / Triumvir) Cavalier galopant à droite, tirant un guerrier par les cheveux. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 47avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 454/2 – B.23 (Licinia) – Syd.955 Le revers du denier rappelle la victoire d’Aulus Licinius Nerva en Macédoine sur Andriscus en 147 avant J.-C. Il fut ensuite préteur en 143 ou 142 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Licinius Nerva. Triumvir monétaire de 705 à 709 (49-45 av. J.-C.) On connaît plusieurs personnages ayant porté le nom de Aulus Licinius Nerva; le premier fut tribun du peuple en 576 (178 av. J.-C.), puis préteur en Espagne, en 588 (166 av. J.-C.) ; un autre, probablement fils du précédent, fut préteur en 611 (143 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de la Macédoine. Le monétaire dont nous nous entretenons ici, descendait sans doute de ces personnages, mais il n’est pas connu historiquement, à moins que ce ne soit un certain Licinius Nerva, mentionné sans son prénom, et qui fut questeur de Decimus Brutus pendant la guerre de Modène. La même obscurité règne sur l’interprétation des types monétaires de ce magistrat. Nous ne connaissons pas les motifs qui l’ont poussé à représenter sur ses deniers la tête de la déesse de la Bonne Foi, à qui Numa fit, le premier, bâtir un temple. Peut-être un des ancêtres de A. Nerva fut-il prêtre de cette divinité qu’on appelle fides publica du temps des empereurs et qu’on représente sur les monnaies impériales, tenant une patère et une corne d’abondance.On a proposé de reconnaître dans le type du revers des deniers, le préteur A. Licinius Nerva qui, pendant sa préture en Macédoine, en 612 (142 av. J.-C.), battit Andriscus qui avait entrepris de restaurer le trône de Persée. Les médailles représenteraient Nerva lui-même à cheval et traînant par les cheveux le malheureux roi de Macédoine. On voit au revers du sesterce un cavalier en course, comme sur les monnaies des Calpumii Pisones. C’est une allusion aux ludi Apoliinares institués par P. Licinius Varus, préteur en 546 (208 av. J.-C.). Lieux de découverte (14 exemplaires)
1448LI – Denier Licinia – Aulus Licinius Nerva
1448LI – Denier Licinia – Aulus Licinius Nerva Avers : NERVA / FIDES Tête de Fides (La Fidélité) laurée à droite. Revers : A LICINI / III VIR (Aulus Licinius, Triumvir) Cavalier galopant à droite, tirant un guerrier par les cheveux. British Museum 3.77g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 47 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 454/1 – B.24 (Licinia) – Syd.954 Le revers du denier Licinia rappelle la victoire d’Aulus Licinius Nerva en Macédoine sur Andriscus en 147 avant J.-C. Il fut ensuite préteur en 143 ou 142 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Licinius Nerva. Triumvir monétaire de 705 à 709 (49-45 av. J.-C.) On connaît plusieurs personnages ayant porté le nom de Aulus Licinius Nerva; le premier fut tribun du peuple en 576 (178 av. J.-C.), puis préteur en Espagne, en 588 (166 av. J.-C.) ; un autre, probablement fils du précédent, fut préteur en 611 (143 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de la Macédoine. Le monétaire dont nous nous entretenons ici, descendait sans doute de ces personnages, mais il n’est pas connu historiquement, à moins que ce ne soit un certain Licinius Nerva, mentionné sans son prénom, et qui fut questeur de Decimus Brutus pendant la guerre de Modène. La même obscurité règne sur l’interprétation des types monétaires de ce magistrat. Nous ne connaissons pas les motifs qui l’ont poussé à représenter sur ses deniers la tête de la déesse de la Bonne Foi, à qui Numa fit, le premier, bâtir un temple. Peut-être un des ancêtres de A. Nerva fut-il prêtre de cette divinité qu’on appelle fides publica du temps des empereurs et qu’on représente sur les monnaies impériales, tenant une patère et une corne d’abondance.On a proposé de reconnaître dans le type du revers des deniers, le préteur A. Licinius Nerva qui, pendant sa préture en Macédoine, en 612 (142 av. J.-C.), battit Andriscus qui avait entrepris de restaurer le trône de Persée. Les médailles représenteraient Nerva lui-même à cheval et traînant par les cheveux le malheureux roi de Macédoine. On voit au revers du sesterce un cavalier en course, comme sur les monnaies des Calpumii Pisones. C’est une allusion aux ludi Apoliinares institués par P. Licinius Varus, préteur en 546 (208 av. J.-C.). Lieux de découverte (65 exemplaires)
1407LI – Denier Licinia – Publius Licinius Crassus
1407LI – Denier Licinia – Publius Licinius Crassus Avers : S.C (Senatus Consulto, avec l’accord du Sénat) Buste diadémé, lauré et drapé de Vénus à droite avec boucle d’oreille et collier. Revers : P. CRASSVS – M. – F (Publius Crassus Marci Filius, Publius Crassus fils de Marcus) La Gaule debout de face devant son cheval qu’elle tient par la bride de la main droite et une longue javeline de la main gauche; bouclier et cuirasse à ses pieds. British Museum 3.82g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 55 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 430/1 – B.18 (Licinia) – Syd.929 Le revers a été diversement interprété. Le personnage a été décrit comme un cavalier ou comme une femme. Dès 1986, Laurent Schmitt (VSO Burgan, 24 mai 1986, n° 460) avait été le premier à penser à une représentation de la Gaule, idée qui fut ensuite reprise au congrès international de Numismatique de Londres de 1986 et développée par le Dr Schultz de Berlin. C’est bien la Gaule qui semble représentée au revers de ce denier, au moment où Publius Licinius Crassus, fils de Crassus, et l’un des lieutenants de César fait frapper ce denier. Les auteurs du Roman Silver Coins faisaient remarquer que Crassus retournant à Rome en 55 avant J.-C. ramena avec lui mille cavaliers gaulois qui furent ensuite engagés dans la guerre Parthique où Crassus, son fils et la plus grande partie des troupes engagées devaient périr en 53 à Carrhæ. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Licinius Crassus Dives. Questeur vers 696(58 av. J.-C.). Ce personnage est le deuxième des fils de M. Licinius Crassus. le triumvir tué à Sinnaca dans la guerre contre les Parthes en 701 (53 av. J.-C.). P. Crassus Dives fut questeur vers696 (58 av. J.-C.), époque où il frappa monnaie par délégation sénatoriale, ex senatus consulto ; il fut ensuite envoyé par César en Gaule, comme légat; il combattit contre Arioviste, les Vénètes et les Aquitains. Plus tard, il rentra à Rome, ramenant avec lui mille cavaliers gaulois enrôlés pour aller en Orient faire la guerre aux Parthes. A la fin de l’année 700 (54 av. J.-C.), il suivit son père dans son expédition, et il périt aveclui d ans le désastre de Sinnaca, près de Carrhæ, dans la haute Mésopotamie. La tête de Vénus qui figure sur son denier, est une flatterie à l’égard de Jules César qui se prétendait descendu de Vénus. Le type du revers est une allusion à la censure de M. Licinius Crassus, père du monétaire, en 689 (65 av. J.-C.), et à celle de son aïeul, P. Licinius Crassus, en 665 (89 av. J.-C.). On sait que les censeurs avaient dans leurs attributions l’inspection de la cavalerie romaine. Lieux de découverte (72 exemplaires)
1272LI – Denier Licinia – Caius Licinius Macer
1272LI – Denier Licinia – Caius Licinius Macer Avers : Anépigraphe Buste héroïque et lauré d’Apollon Véjovis à gauche, vu de trois quarts en arrière, brandissant un foudre de la main droite avec le manteau sur l’épaule. Revers : C. LICINIVS. L. F. / MACER (Caius Licinius Lucii Filius Macer, Caius Licinius fils de Lucius Macer) Minerve dans un quadrige galopant à droite, brandissant une javeline transversale de la main droite et tenant les rênes et un bouclier de la main gauche. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 354/1 – B.16 (Licinia) – Syd.732 Apollon Véjovis est revêtu d’un pouvoir jupitérien puisqu’il détient le foudre, symbole de puissance. Le droit est directement copié sur le denier de Lucius Cæsius, frappé en 112-111 avant J.-C. Véjovis, “le petit Jupiter”, divinité latine, était identifié comme le dieu de la nature destructrice dont le principal effet était de provoquer la surdité de ceux qui étaient victimes de sa foudre. Son culte se répandit rapidement à Rome et il était vénéré dans deux temples situés, l’un entre le Capitole et la roche tarpéienne et le second sur l’île du Tibre. Armé d’un foudre et souvent accompagné d’une chèvre, il est assimilé à Apollon et se rencontre sur les monnaies des gens Cæsia, Fonteia, Julia et Lucinia, familles d’origine latine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Licinius L. j. Macer. Monétaire vers 672 ( 82 av. J.-C.). Il s’agit ici de C. Licinius Macer, historien et orateur, né vers 644 (110 av. J.-C.). Il exerça probablement ses fonctions pendant la dictature de Sylla, fut questeur en 676 (78 av. J.-C.) et tribun du peuple en 681 (73 av. J.-C.). Comme orateur, il se distingua contre le parti aristocratique, et surtout contre C. Rabirius. Cicéron l’accusa de concussion, et, pour éviter le jugement, il se donna la mort. Tite-Live et Denys d’Halicarnasse renvoient fréquemment aux Rerum ramanorum historiæ qu’il avait écrites et dont il ne nous reste rien ; Priscien nous a conservé un fragment d’un de ses discours pro Tuscis; Il fut le père de C. Licinius Calvus, poète et orateur populaire dont Cicéron parle fréquemment. Apollon Vejovis, qui figure sur le denier de C. Licinius Macer, est représenté de la même façon sur le denier de L. Caesius. Lieux de découverte (648 exemplaires)