LesDioscures.com

606MA – Sextans Maria – Q. Marius

606MA – Sextans Maria – Q. Marius Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : Q.MARI / ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur composée de deux globules. British Museum 4.33g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Maria Références : RRC 148/5 – Syd. 367d Le monétaire responsable de l’émission des monnaies de la série RRC 148 est Q. Marius (Quintus Marius). Voici les informations disponibles à son sujet : Période d’activité monétaire : Q. Marius a frappé monnaie aux environs de 189-180 av. J.-C., durant la République Romaine. Série Monétaire : Sa série, désignée RRC 148 par Crawford, est composée uniquement de monnaies de bronze (As, Semis, Triens, Quadrans, Sextans, Once), ce qui était courant pour les monétaires de cette époque. Connaissance Historique : Malgré l’existence de cette série monétaire, le personnage de Q. Marius est largement inconnu dans l’histoire au-delà de sa fonction de magistrat monétaire. Il n’a pas laissé de traces significatives dans les sources littéraires. Famille (Gens) : Il appartenait à la gens Maria. Il est important de noter qu’il s’agit d’un membre de cette gens qui est très antérieur au célèbre Caius Marius (l’homme aux sept consulats, né vers 157 av. J.-C.). En résumé, Q. Marius est un exemple de ces nombreux magistrats monétaires de la République Moyenne dont le nom est préservé uniquement par leurs émissions monétaires, sans que l’on ait d’informations détaillées sur leur carrière ou leur vie personnelle. Extrait de « Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine » d’Ernest Babelon. Q. Marius.Monétaire vers l’an 595 (159 av. J.-C.). On n’a que des monnaies de bronze de ce personnage qui, d’ailleurs, est inconnu dans l’histoire. Il est peu probable qu’il soit de la famille de C. Marius, le vainqueur des Cimbres et des Teutons.En  effet, le père du rival de Sylla, qui s’appelait C. Marius, était du bourg de Cereatae, près d’Arpinum, où il vivait dans une situation des plus humbles, et ses parents n’avaient jamais exercé aucune fonction importante à Rome; ce ne peut donc être parmi les ancêtres du grand Marius que l’on peut chercher le monétaire qui fait l’objet de cette notice.

596AN – Sextans Anonyme

596AN – Sextans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur composée de deux globules et au-dessus une Victoire couronnant un fer de lance. Bibliothèque nationale de France 5.4g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 145/5 – Syd. 293d Le revers combine trois éléments puissants pour symboliser la suprématie de Rome : La Victoire (Victoria) : C’est le message le plus clair. Sa présence au-dessus de la proue atteste des triomphes militaires contemporains de l’émission (c. 189–180 av. J.-C.). À cette époque, Rome venait d’écarter Carthage (victoire de la Deuxième Guerre Punique) et était engagée dans des campagnes décisives contre les royaumes hellénistiques (comme la Guerre syrienne contre Antiochos III). Le Fer de Lance (ou Tête de Lance) : Associé à la Victoire, cet élément est un symbole de la puissance militaire terrestre et de la conquête armée. Il rappelle que la Victoire est le fruit du courage (virtus) et de l’usage efficace des armes romaines. La Proue de Galère : Ce motif est le symbole traditionnel de l’As et représente la puissance maritime de Rome, cruciale pour son hégémonie en Méditerranée. Ensemble, ces symboles affirment : La gloire et le triomphe (Victoire) de Rome, sur terre (Lance) et sur mer (Proue).

585MA – Sextans Maenia – Q. Maenius

585AN – Sextans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : (MAE) / ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur composée de deux globules et au-dessus un bouclier. British Museum 6.42g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Maenia Références : RRC 143/5 – B(6) Maenia – Syd. 375d Les revers des monnaies de Q. Maenius comporte une proue de navire (rostre) surmontée d’un bouclier et du monogramme MAE. Proue du Navire : Le motif de la proue de navire est standard sur les monnaies républicaines en bronze depuis les premières émissions, commémorant la victoire navale de Rome à Antium en 338 av. J.-C., qui a mis fin à la Guerre Latine. Lien Familial : Ce motif fait directement écho à l’exploit de son ancêtre, C. Maenius, le consul de 338 av. J.-C. qui avait fait placer les proues des navires ennemis capturés sur la tribune des orateurs du Forum, qui fut dès lors nommée Rostra. L’ajout du bouclier et des initiales MAE sert à identifier clairement l’émission à la famille Maenia et à honorer son héritage militaire.

574TO – Sextans Todillia

574TO – Sextans Todillia Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur composée de deux globules, au-dessus un oiseau tenant une couronne dans son bec. Bibliothèque nationale de France 5.85g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Todillia Références : RRC 141/6 – Syd. 346d Selon Ernest Babelon les trois lettres TOD serait les initiales du monnayeur, mais on n’a pu encore formuler à ce sujet que des conjectures. On a inventé une famille Todilia dont l’existence n’est pas prouvée. Il est néanmoins très vraisemblable que le nom ou surnom du monétaire se rapprochait du nom du petit oiseau appelé « todillus » ou « todinus ». Cette monnaie a été frappée dans la période qui suit immédiatement la Deuxième Guerre Punique (terminée en 201 av. J.-C.) et la Guerre de Macédoine (terminée en 197 av. J.-C.). C’est une période de grande expansion et de consolidation du pouvoir romain en Méditerranée.

565AN – Sextans Anonyme

565AN – Sextans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur composée de deux globules, au-dessus un croissant. Bibliothèque nationale de France 8.3g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 137/6 – Syd. 276d La présence du croissant (de lune) sur cette monnaie, généralement situé au-dessus des Dioscures, a plusieurs significations ou fonctions possibles dans le contexte du monnayage de la République Romaine : Symbole de la Déesse Luna (ou Séléné) : Le croissant de lune est l’attribut principal de la déesse romaine Luna, l’équivalent de la déesse grecque Séléné. Les Dioscures (Castor et Pollux) sont souvent associés à des corps célestes (leurs étoiles, d’où la présence fréquente d’étoiles sur ce type de monnaie). Le fait de placer le croissant au-dessus d’eux peut symboliser leur domaine céleste ou les relier aux astres. Luna et les Dioscures sont tous deux parfois représentés dans le cadre d’un char (la biga pour les Dioscures, le char de Luna dans la nuit), les reliant au voyage nocturne ou à la voûte céleste. Marque de Série ou d’Atelier : Dans le monnayage républicain, notamment dans les premières séries anonymes comme celle-ci, de petits symboles (comme des étoiles, des ancres, des animaux ou des croissants) étaient souvent utilisés pour identifier les différentes émissions (séries de frappe) ou les ateliers monétaires (officines) au sein de la Monnaie de Rome. Ces symboles servaient de marque de contrôle ou de classement interne, et le croissant de lune, dans ce contexte, serait un simple différent pour distinguer cette émission spécifique  d’autres monnaies de l’époque qui portent, par exemple, une étoile, une tête d’animal, ou un autre signe. Conclusion probable : Bien que l’interprétation symbolique reliant le croissant à Luna et à la sphère céleste des Dioscures soit pertinente et cohérente avec l’iconographie romaine, l’explication la plus courante en numismatique républicaine est que le croissant sert ici de marque d’émission ou de série . Il permettait de gérer et de différencier les grandes quantités de monnaies frappées à Rome autour de 195-190 av. J.-C.

558AN – Sextans Anonyme

558AN – Sextans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : (AN) ou (AV) / ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur composée de deux globules. Bibliothèque nationale de France 5.6g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 136/6 – Syd. 327d La légende AV ou AN sur cette monnaie est une abréviation qui a fait l’objet de discussions parmi les numismates, car ce denier fait partie des premières émissions « anonymes » de la République Romaine. Selon l’interprétation numismatique la plus courante (notamment celle de Michael Crawford dans Roman Republican Coinage): Interprétation principale (AV → Gens Aurelia): Le plus souvent, la légende est lue comme AV, qui est considérée comme une abréviation du nom de la Gens Aurelia. À cette époque (vers 194-190 av. J.-C.), les monnaies étaient officiellement anonymes, mais l’ajout de ces lettres servait de marque de contrôle permettant d’identifier le magistrat (ou monétaire) responsable de l’émission. Interprétation Alternative (AN → Gens Annia): Dans certains cas, la légende est lue comme AN, ce qui pourrait renvoyer à la Gens Annia. En résumé, la légende AV est l’interprétation la plus acceptée et est vue comme une abréviation qui lie l’émission à la Gens Aurelia, bien que le nom complet du monétaire ne soit pas inscrit.

551PL – Sextans Plautia – Lucius Plautius Hypsaeus

551PL – Sextans Plautia – Lucius Plautius Hypsaeus Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, avec le pétase ailé; au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : (LPLH). ROMA  (Lucius Plautius Hypsaeus. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur composée de deux globules. Bibliothèque nationale de France 4.33g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Plautia Références : RRC 134/6 – Syd. 333d Bien que les sources littéraires (comme Tite-Live ou Plutarque) ne mentionnent pas explicitement ce Lucius Plautius comme monétaire, il est probable qu’il s’agisse d’un jeune membre de la gens Plautia en début de carrière. Les monétaires étaient souvent des aristocrates en ascension, utilisant la frappe monétaire pour gagner en visibilité. La gens Plautia est connue pour des figures comme L. Plautius Hypsaeus, préteur vers 135 av. J.-C., qui pourrait être le même individu ou un proche parent. La famille reste influente dans les décennies suivantes, notamment sous l’Empire avec des figures comme Aulus Plautius, général sous Claude. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Plautius Hypsaeus. Monétaire vers 536 (218 av. J.-C.) Les monnaies ci-dessous décrites portent pour signature de monétaire un monogramme qui présente trois formes. Borghesi a proposé de l’interpréter par Lucius Plautius Hypsaeus, et son opinion a généralement été admise. Toutefois, Mommsen fait à ce sujet des réserves formelles, se fondant sur ce que le monogramme devrait s’interpréter par L. H. P. L. plutôt que L. PL.H. Remarquons cependant que l’opinion de Borghesi paraît confirmée par ce fait que l’on ne voit pas quel nom pourraient donner les lettres L. H. P. L., tandis que l’on connaît un personnage du nom de L. Plautius Hypsaeus qui, suivant le récit de Tite Live, fut préteur en 565 (189 av. J.-C.) et obtint l’Espagne citérieure pour sa province. Le monétaire est probablement ce personnage. Nous avons déjà décrit les pièces qui suivent dans notre classement chronologique, parmi les monnaies à monogrammes incertains.

544BA – Sextans Baebia – Cnaeus Baebius Tampilus

544BA – Sextans Baebia – Cnaeus Baebius Tampilus Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase ailé; au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : (TAMP). ROMA  (Tampilus. Rome) Proue de navire à droite, marque de valeur composée de deux globules. Bibliothèque nationale de France 6.21g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Baebia Références : RRC 133/8 – B.10 (Baebia) – Syd. 337d La gens Baebia, bien que plébéienne, comptait des consuls et des figures notables ; Tampilus est mentionné comme un monétaire actif sous la République. Les Dioscures étaient des protecteurs traditionnels des cavaliers romains, symbolisant la victoire militaire. Aucune note historique spécifique n’est attachée à cette variante, mais elle illustre le rôle croissant des monétaires dans la propagande familiale via les monnaies.

522AN – Sextans Anonyme

522AN – Sextans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur composée de deux globules et au-dessus une Meta. Bibliothèque nationale de France 4.03g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 124/7 –  Syd. 260d Signification de la « Meta » sur une monnaie romaine La « Meta » n’est pas un simple détail architectural, mais un symbole fort qui évoque : Les jeux du Cirque : La meta est l’élément le plus reconnaissable du Cirque Maximus. Sa représentation sur une monnaie est une référence directe aux courses de chars, qui étaient les jeux les plus populaires et un élément essentiel de la vie sociale et politique de Rome. La victoire et le triomphe : La course de chars était une métaphore de la victoire et du triomphe. L’équipage qui franchissait la meta en tête célébrait une victoire, un concept central dans l’idéologie impériale romaine. Un empereur représentant la meta sur sa monnaie s’associait ainsi aux succès militaires et à la gloire de Rome. Le passage du temps et le destin : La course autour des sept metae représentait le parcours du soleil ou les sept jours de la semaine. Ainsi, la meta pouvait aussi symboliser la fin d’un parcours, la conclusion ou l’accomplissement d’une entreprise.

512AN – Sextans Anonyme

512AN – Sextans Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Mercure à droite, coiffée du pétase, au-dessus marque de valeur composée de deux globules. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur composée de deux globules et au-dessus un chien. Bibliothèque nationale de France 7.68g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 122/7 – Syd. 251d La signification exacte du « chien » sur cette monnaie est un sujet qui a fait l’objet de débats chez les numismates. Contrairement aux symboles plus tardifs qui sont clairement liés à des familles monétaires, ces marques de contrôle sur les premières émissions anonymes sont souvent plus mystérieuses. Voici quelques pistes pour comprendre la présence de ce chien : Marque d’atelier ou de série : Pendant la République romaine, la production monétaire était immense. Pour organiser et suivre les frappes, les responsables des ateliers (les monetales) utilisaient des marques de contrôle. Ces symboles (animaux, objets, lettres) permettaient d’identifier un lot de pièces, un graveur ou une série spécifique. Dans ce contexte, le chien serait une simple marque administrative sans signification symbolique profonde pour le public.  Symbole de la gens (famille) : Bien que les émissions de monnaies de cette période soient anonymes, il est possible que les marques de contrôle préfigurent les symboles des familles qui seront plus tard explicitement représentées sur les monnaies. Le chien est un animal qui apparaîtra plus tard sur des monnaies de la famille Antestia. Il est donc possible que cette marque fasse un lien avec un magistrat monétaire de cette famille, même si son nom n’est pas encore inscrit sur la pièce. Symbole mythologique ou religieux : Le chien, dans la mythologie romaine, est associé à plusieurs divinités. Il peut être lié à Minerve, à Diane (déesse de la chasse), ou même être une allusion à l’un des « gardiens » du monde souterrain comme Cerbère. Dans ce cas, la présence du chien pourrait avoir une signification religieuse ou honorifique, même si le lien direct avec la Victoire ou le trophée sur la pièce reste une interprétation. Allusion à un événement historique : Plus rarement, un animal sur une monnaie peut faire référence à un événement ou à une victoire militaire. Par exemple, le cochon sur une autre monnaie (RRC 122/10) a été interprété comme une allusion à la déroute des éléphants de Pyrrhus, effrayés par l’odeur des cochons. Dans le cas du chien, un tel lien n’est pas clairement établi, mais l’interprétation reste ouverte. En résumé, la théorie la plus communément admise par les numismates est que le chien est une marque de contrôle destinée à la gestion de la production monétaire, peut-être en lien avec la famille du magistrat responsable.