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Dolabella

La Dolabella : un outil rituel de l’époque romaine

 

La dolabella était une petite hache ou hachette romaine, dont la forme était spécifiquement adaptée pour les rites religieux. Contrairement à une hache de travail (la securis), la dolabella était un instrument de cérémonie.

  • Fonction et utilisation : Elle était l’un des instruments les plus importants dans le cadre des sacrifices publics et privés. Son rôle principal était de mettre à mort l’animal sacrifié. Le sacrifice était une cérémonie complexe et hautement ritualisée, et la mise à mort n’était pas un acte de violence brute, mais une étape sacrée du rituel. C’était généralement le rôle du victimarius, un assistant spécialisé, d’utiliser la dolabella ou un couteau de sacrifice (culter) pour accomplir cet acte.

  • Importance symbolique : La dolabella symbolisait l’autorité et la légitimité du rituel. Elle était souvent représentée sur les autels et les monuments funéraires, aux côtés d’autres instruments sacrificiels comme la patera (coupe pour les libations), la simpulum (petite louche) et la praefericulum (cruche). Ces représentations visaient à souligner la pietas (la piété, le respect des dieux) et l’importance du défunt ou de la personne qui avait ordonné le sacrifice.

  • Différence avec la dolabra : Il est important de ne pas confondre la dolabella (hachette de sacrifice) avec la dolabra. La dolabra était un outil polyvalent de l’armée romaine, combinant une hache et une pioche, utilisé principalement par les légionnaires pour la construction des fortifications et des tranchées. Bien que les deux noms soient similaires, leurs fonctions et leurs usages étaient très différents.

Denier Anonyme - 209-208 avant J.C.

Un nom aussi utilisé pour des personnes et des lieux

 

Le nom « Dolabella » était également un cognomen (surnom de famille) porté par plusieurs membres d’une branche de la gens (famille) Cornelia à Rome. L’un des plus célèbres fut Publius Cornelius Dolabella, gendre de Cicéron et consul suffect en 44 av. J.-C.

De plus, il existe des monuments comme l’Arc de Dolabella et Silanus à Rome, construit par les consuls de l’an 10 de notre ère, qui n’a pas de lien direct avec la hache sacrificielle, mais avec les personnes qui l’ont fait ériger.

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