La gens Junia était l’une des familles les plus célèbres de Rome. À l’origine, la gens était patricienne. La famille était déjà importante dans les derniers jours de la monarchie romaine. Lucius Junius Brutus était le neveu de Lucius Tarquinius Superbus, le septième et dernier roi de Rome, et lors de l’expulsion de Tarquin en 509 avant JC, il devint l’un des premiers consuls de la République romaine [1].
Au cours des siècles suivants, les Junii ont produit un certain nombre d’hommes très éminents, tels que Gaius Junius Bubulcus Brutus, trois fois consul et deux fois dictateur pendant la période des guerres samnites, ainsi que Marcus et Decimus Junius Brutus, parmi les dirigeants de la conspiration contre César. Bien que les Junii Bruti aient disparu à la fin de la République, une autre famille, les Junii Silani, est restée importante sous le début de l’Empire.
Junius, le nomen de la gens, peut être lié étymologiquement à la déesse Juno, du nom de laquelle le mois de Junius a également été nommé.
Les chercheurs sont depuis longtemps divisés sur la question de savoir si les Junii étaient à l’origine patriciens. La famille a été proéminente tout au long de l’histoire romaine, et tous les membres connus, depuis les premiers temps de la République et jusqu’à l’Empire, étaient plébéiens. Cependant, il semble inconcevable que Lucius Junius Brutus, le neveu de Tarquin le fier, était un plébéien. Les patriciens de la première République étaient si jaloux de leurs prérogatives, qu’en 450 avant JC, la deuxième année du Décémvirat, une loi interdisant les mariages mixtes de patriciens et de plébéiens a été intégrée aux Douze Tables, principes fondamentaux du droit romain ancien. . Il a fallu attendre le passage de la lex Licinia Sextia en 367 avant JC que les plébéiens ont été autorisés à se présenter pour le consulat. [1] [2]
Pourtant, il a été suggéré que les divisions entre les ordres n’étaient pas fermement établies pendant les premières décennies de la République, et qu’environ un tiers des consuls élus avant 450 pourraient en fait être des plébéiens. Même si tel n’était pas le cas, les consuls choisis à la naissance même de la République romaine auraient pu faire exception. Tout compte fait, il semble plus probable que les Junii fussent d’abord comptés parmi les patriciens et qu’ils passèrent ensuite aux plébéiens; mais cette question peut rester en suspens. [1] [3]
À la fin de la République, les Junii Silani ont été élevés au rang de patricien par Auguste, et l’un d’eux a même occupé la fonction de Flamen Martialis; mais cette famille descendait de l’un des Silani qui avait été adopté par la gens patricienne Manlia. Plusieurs d’entre eux portaient le nom de famille Torquatus, le nom d’une grande famille de gens de Manlia. [4]
Magistrats monétaires
1- Caius Junius _ 149 B.C.
Ce magistrat fit émettre un denier (850JU), un as (851JU), un semis (852JU), un triens (853JU), un quadrans (854JU) et un sextans (855JU).
La légende apposée à ces monnaies est « C. IVNI.« .
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2- Marcus Junius _ 145 B.C.
Ce magistrat fit émettre un denier (898JU).
La légende apposée à cette monnaie est « M. IVNI« .
3- Decimus Junius Silanus _ 91 B.C.
Ce magistrat fit émettre quatre deniers (1190JU), (1191JU), (1192JU), (1193JU), un sesterce (1194JU) et un as (1195JU).
La légende apposée à ces monnaies est « D. SILANVS. L. F« .
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4- Decimus Postumius Albinus _ 48 B.C.
Ce magistrat fit émettre quatre deniers (1439PO), (1440PO), (1441PO) et (1442VI).
La légende apposée à ces monnaies est « ALBINVS BRVTI F« .
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5- Quintus Caepio Brutus _ 54 B.C.
Brutus fit émettre bon nombre de monnaies que je détaillerai dans un prochain article.
La légende apposée à cette monnaie est « BRVTVS« .
Sources
(1) Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. II, p. 658 (« Junia Gens »).
(2) Tite Live, vi. 42.
(3) Niebuhr, History of Rome, vol. I, p. 522 ff.
(4) Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. III, pp. 819–821 (« Junius Silanus »).