Libertas ou la Liberté, divinité allégorique romaine. – On la disait fille de Jupiter et de Junon. En tout cas, ce nom se rattache à Jupiter Liber, à Liber Pater et à Libera : c’est donc dans le principe la déesse de la libre jouissance d’une heureuse et insouciante vie. Plus tard cette déesse personnifia la liberté du citoyen romain en opposition avec l’esclavage, et plus tard encore la haine des tyrans.
Elle était représentée sous la figure d’une belle femme, richement vêtue, assez semblable à Vénus, tenant un sceptre à la main, quelquefois une lance, et coiffée du bonnet phrygien, par allusion à la coutume des Romains d’en remettre un à l’esclave qu’ils voulaient affranchir. A ses pieds était un chat, animal ennemi de toute contrainte.
Où se trouvait à Rome le fameux atrium de la Liberté? C’est là ce qui est difficile à établir. C’était un local consacré aux affaires de la vie publique, où on affichait les lois, où on tenait des archives, où on affranchissait des esclaves. Outre cet atrium, il y avait un temple de la déesse, sur l’Aventin, si riche en vieux souvenirs de liberté : Sempronius Gracchus, le père du vainqueur de Bénévent, avait fondé cet édifice.
Enfin, on nous parle d’un autre atrium de la liberté, qu’Asinius Pollion restaura, et où il fonda la première bibliothèque publique. On parla peu de liberté sous les empereurs, tout au plus sous les bons, et encore d’une liberté relative. Nous savons pourtant qu’après la mort de Commode, le sénat fit abattre une statue que ce prince s’était dressée sous les habits d’Hercule, et mit à la place la statue de la Liberté.
Pendant la Révolution française, on vit, sur les places publiques, des statues de la Liberté à la place de celles des rois, et, dans certaines solennités publiques, des femmes représentèrent la Liberté, ainsi que la déesse Raison. (L. Preller / R.). Soures: https://www.cosmovisions.com/$Liberte.htm
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