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1286MA – Denier Marcia – Lucius Marcius Censorinus

1286MA – Denier Marcia – Lucius Marcius Censorinus Avers : Anépigraphe Buste lauré d’Apollon à droite. Avec ou sans marque de contrôle, devant ou derrière la tête. Revers : L. CENSOR (Lucius Censorinus) Le satyre Marsyas, barbu et nu marchant à gauche, saoul, tenant une outre sur l’épaule; derrière, une colonne. Avec ou sans marque de contrôle dans le champ. British Museum 4.19g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 82 avant J.C. Matière : Argent Gens : Marcia Références : RRC 363/1 – B.42 (Marcia) – Syd.737 Le monétaire responsable de l’émission de ce denier est Lucius Marcius Censorinus. Voici les informations clés sur ce personnage et son rôle dans la frappe de cette monnaie :   1. Identité et Famille Nom : Lucius Marcius Censorinus. Fonction : Il était l’un des tresviri monetales (trois monétaires) de la République Romaine pour cette période. Lien Familial : Il appartenait à l’illustre gens Marcia. Le revers de la pièce, avec la figure de Marsyas, est un hommage direct à sa famille et à son ancêtre légendaire, Marsyas, dont la statue se trouvait sur le Forum.   2. Contexte Historique et Politique Date d’émission : 82 av. J.-C. (bien que certaines études le rapprochent de juillet 83 av. J.-C., immédiatement après l’incendie du Capitole). Faction Politique : Lucius Marcius Censorinus était un fervent partisan de la faction marianiste (ou populaire), opposée à Sylla (Sulla) durant la première guerre civile romaine. But de la frappe : Cette émission monétaire était cruciale. Elle a été frappée à Rome pour financer les opérations militaires des marianistes, qui levaient une grande armée pour faire face au retour de Sylla d’Orient. Lieu de Frappe : La frappe a eu lieu dans un atelier de fortune (moneta d’urgence) car l’incendie du Capitole en juillet 83 av. J.-C. avait détruit le bâtiment de la Monnaie (connecté au Tabularium).   3. Symbolisme de la Pièce Le choix des motifs est un acte de propagande politique fort : Marsyas (Revers) : La figure du satyre Marsyas était un symbole de la liberté (ius libertatis) et des droits civiques à Rome, un thème cher à la faction marianiste, qui se présentait comme la défenseuse des droits du peuple. Apollon (Avers) : La tête d’Apollon pourrait être liée aux Ludi Apollinares (Jeux apollinaires) ou simplement être un motif traditionnel populaire, bien qu’Apollon ait été un motif récurrent sur les monnaies marianistes de l’époque. Variante 1 : marques de contrôle à l’avers et au revers. Référence : RRC 363/1a British Museum 4.03g Variante 2 : marque de contrôle seulement à l’avers. Référence : RRC 363/1b British Museum 4.34g Variante 3 : marque de contrôle seulement au revers. Référence : RRC 363/1c British Museum 3.54g Variante 4 : absence de marque de contrôle. Référence : RRC 363/1d British Museum 3.82g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Marcius Censorinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Ce personnage fut triumvir monétaire avec P. Crepusius et C. Mamilius Limetanus . La date des deniers que ce collège fit frapper a été à peu près fixée par l’examen des trouvailles dans lesquelles on les a rencontrés; mais on sait fort peu de chose sur chacun des monétaires. Mommsen pense que L. Censorinus est probablement le frère du monétaire C. Marcius Censorinus dont nous venons de voir les monnaies. On le regarde comme le père de L. Marcius L. f. Censorinus, un des plus ardents partisans de Marc Antoine, qui fut préteur en 711 (43 av. J.-C.) et consul en 715 (39 av. J.-C.). Sur le denier n. 24, le satyre Marsyas rappelle le nom de Marcius3 Eckhel croit, non sans raison, que c’est la statue de Marsyas érigée au forum ; Marsyas, fils de Liber, est le symbole de la liberté dans les colonies du jus ilalicum, et son image sur les monnaies coloniales symbolise la possession du jus Latii. Sa statue se trouvait non seulement à Rome, sur le forum, comme symbole de la Liberté, mais dans plusieurs villes d’Asie Mineure et d’Afrique!. Quant à la colonne qu’on voit derrière la statue de Marsyas sur le denier de L. Censorinus, Cavedoni suppose que c’est celle dont parle Festus comme ayant été élevée à un comédien sur le Vulcanal. Lieux de découverte (532 exemplaires)

1284CR – Denier Crepusia – Publius Crepusius

1284CR – Denier Crepusia – Publius Crepusius Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite; le sceptre sur l’épaule avec une ou deux marques de contrôle. Revers : P. CREPVSI (Publius Crepusius) Cavalier galopant à droite, brandissant une javeline de la main droite. Marque de contrôle derrière. British Museum 4.27g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 82 avant J.C. Matière : Argent Gens : Crepusia Références : RRC 361/1 – B.1 (Crepusia) 🏛️ Informations sur le Monétaire P. Crepusius Le monétaire Publius Crepusius est un personnage de l’histoire romaine qui est principalement connu grâce à ses monnaies et est très peu documenté par ailleurs.   1. Contexte Numismatique Fonction : Il était l’un des Tresviri Monetales (Triumvirs monétaires), un collège de trois magistrats juniors (souvent des jeunes hommes aspirant à une carrière politique, la magistrature précédant la questure) responsables de la frappe de la monnaie à Rome. Date : Il a exercé sa fonction en 82 av. J.-C., une période extrêmement agitée de la République romaine marquée par la guerre civile entre les partisans de Sylla et ceux de Marius. Collègues : Il a frappé monnaie aux côtés de ses collègues L. Marcius Censorinus et C. Mamilius Limetanus. Système de Contrôle : Ses émissions sont célèbres dans le domaine de la numismatique pour leur système de marques de contrôle particulièrement élaboré et rigoureux. Chaque pièce porte une combinaison de marques (lettres, symboles, chiffres) garantissant que chaque paire de coins (avers/revers) était unique, ce qui est très utile pour l’étude moderne de l’organisation de l’atelier monétaire à cette époque.   2. Contexte Historique (82 av. J.-C.) L’année 82 av. J.-C. est dominée par la dictature de Sylla. La frappe de monnaie à cette époque est cruciale pour financer les armées. Bien que nous n’ayons pas d’informations personnelles sur P. Crepusius au-delà de sa fonction de monétaire, l’imagerie choisie sur la pièce (le cavalier brandissant une javeline) est souvent interprétée comme un hommage à un ancêtre de la gens Crepusia qui aurait fait preuve de bravoure militaire, ou un clin d’œil aux troupes de cavalerie jouant un rôle majeur dans la guerre civile. Le type à l’Apollon à l’avers peut être choisi pour ses connotations religieuses ou politiques, étant donné qu’Apollon était l’une des divinités les plus populaires de l’époque et parfois associée à un « âge d’or » ou au triomphe. La famille des Crepusii est, en dehors de cette monnaie et d’une seule autre mention épigraphique, presque inconnue dans les sources littéraires romaines, ce qui rend ce denier d’autant plus important comme source d’information sur cette gens. Variante 1 : chiffre de contrôle au revers. Référence : RRC 361/1a British Museum 3.88g Variante 2 : lettre de contrôle à l’avers + chiffre de contrôle au revers. Référence : RRC 361/1b British Museum 3.93g Variante 3 : symbole et lettre de contrôle à l’avers + chiffre de contrôle au revers. Référence : RRC 361/1c British Museum 3.98g Variante 4 : symbole à l’avers + chiffre de contrôle au revers Référence : RRC 361/1c var Bibliothèque nationale de France 3.86g Bibliothèque nationale de France 3.86g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Crepusii sont à peu près inconnus dans l’histoire en dehors de la numismatique qui nomme P. Crepusius. Ce personnage fut monétaire vers l’an 670 (84 av. J.-C.) avec L. Marcius Censorinus et C. Mamilius Limetanus qui formaient avec lui le triumvirat. Mais on ne sait rien sur son compte, et guère plus sur le compte de ses collègues. Il est donc difficile d’expliquer le type de la première des monnaies que nous décrivons et qui porte le nom seul de P. Crepusius; le cavalier du revers fait sans doute allusion à quelque trait de bravoure d’un ancêtre du monétaire. Quant aux types des autres pièces, nous en donnerons l’explication aux familles Marcia et Mamilia. Lieux de découverte (783 exemplaires)

1246MA – Denier Marcia – Caius Marcius Censorinus

1246MA – Denier Marcia – Caius Marcius Censorinus Avers : Anépigraphe Tête diadémée d’Apollon à droite avec les cheveux longs, avec de grandes mèches tombant sur le cou. Revers : C. CENSORI ou C. CENSORI (Caius Marcius Censorinus) Cheval bridé galopant à droite. Dans le champ, un symbole, un chiffre ou une lettre variable. British Museum 4.06g INDICE DE RARETE :  1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Argent Gens : Marcia Références : RRC 346/2 – B.19 (Marcia) – Syd.714 C. Marcius Censorinus (Caius Marcius Censorinus) est une figure importante des troubles politiques de la fin de la République romaine. Voici les informations sur sa carrière et les raisons probables de son choix de motifs monétaires :   👤 Identité et Affiliation Politique Nom : Caius Marcius Censorinus. Fonction : Triumvir Monetalis (l’un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies) vers 88 av. J.-C. Gens (Famille) : Faisait partie de la gens Marcia, une famille plébéienne très influente, souvent liée au parti des Populares. Allégeance : Il était un fervent partisan de Caius Marius et un adversaire de Sylla (Lucius Cornelius Sulla). Il a eu un commandement dans l’armée de Marius. Il fut d’ailleurs l’un des officiers qui fit un ultime effort pour briser les lignes de Sylla lors de la bataille de la Porte Colline en 82 av. J.-C.   🪙 Contexte de la Frappe (88 av. J.-C.) L’année 88 av. J.-C. est une période de grande crise à Rome, marquée par la fin de la Guerre Sociale et le début de la première Guerre Civile entre Marius et Sylla. La frappe de monnaies par C. Marcius Censorinus se déroule dans ce contexte de tension extrême.   🖼️ Symbolisme de la Monnaie  Le monétaire utilisait souvent les motifs des pièces pour faire référence à sa famille (gens) ou pour exprimer des messages politiques. Élément Signification Avers (Tête d’Apollon) Fait référence aux Ludi Apollinares (Jeux d’Apollon), créés en 212 av. J.-C. par un ancêtre de la gens Marcia. Cela souligne l’ancienneté et la légitimité de sa famille. Revers (Cheval Galopant / Desultor) Le cheval galopant ou le desultor (cavalier-acrobate) rappellent les courses de chevaux des Jeux d’Apollon. Ce motif met en évidence le prestige des jeux établis par sa famille. Inscription (C. CENSORI) L’abréviation de son nom, C. CENSORINVS, est clairement affichée, marquant sa responsabilité et son autorité dans la frappe. En résumé, Caius Marcius Censorinus était un magistrat monétaire de haut rang qui a utilisé ses pièces en 88 av. J.-C. pour magnifier l’histoire de sa puissante famille, la gens Marcia, dans un contexte de guerre civile et de grande instabilité politique à Rome. Variante 1 : marque de contrôle à l’avers + deux autres au revers. Référence : RRC 346/2a British Museum 4.05g Variante 2 : deux marques de contrôle au revers. Référence : RRC 346/2b British Museum 4g Variante 2 : sans marque de contrôle sur les deux faces. Référence : RRC 346/2c British Museum 4.05g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Marcius Censorinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) On connaît C. Marcius Censorinus qui fut un des plus ardents partisans de Marius; il se posa en adversaire de Sylla dès 663 (91 av. J.-C.), et eut un commandement important dans l’armée de Marius; après la chute de ce grand homme, il fut envoyé par le consul Papirius Carbo, avec huit légions, au secours du fils de Marius assiégé dans Préneste. Pompée le battit et, après la défaite de Brutus Damasippus et de Carrinas, il fut, jeune encore, mis à mort par ordre de Sylla en 673 (81 av. J.-C.).Ses deniers présentent deux types différents. Sur les uns, on voit la tête d’Apollon et un cheval en course, ou deux chevaux montés par un seul cavalier, types qui font allusion aux ludi Apollinares dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius et que C. Calpurnius Piso avait rétablis en 543 (211 av. J.-C.) : ces jeux en l’honneur d’Apollon consistaient principalement en courses de chars et en courses de cavaliers ou desultores qui conduisaient deux chevaux, et qui, pendant la course, sautaient de l’un sur l’autre. D’autres deniers ainsi que l’as, présentent les têtes des rois Numa Pompilius et Ancus Marcius dont les Marcii se prétendaient descendus.  Lieux de découverte (158 exemplaires)

1223VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1223VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Tête laurée d’Apollon à droite (avec ou non de grandes boucles de cheveux); devant, marque de contrôle. Revers : C. VIBIVS. C. F (Caius Vibius Caii Filius, Caius Vibius fils de Caius) Minerve debout dans un quadrige galopant à droite, casquée, tenant de la main droite un trophée et une longue javeline et les rênes de la main gauche. British Museum 4g INDICE DE RARETE : 1 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 342/5b – B.2 (Vibia) C.Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius) était un important monétaire de la République romaine, actif autour de 90 av. J.-C. à Rome. 🏛️ Informations Clés sur le Monétaire Identité : C. Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius, surnommé Pansa). Période : Vers 90 av. J.-C. (pendant la Guerre Sociale). Rôle : Magistrat monétaire (tresviri monetales), responsable de la frappe des monnaies. Famille : Il appartenait à la gens Vibia, une famille plébéienne. Postérité Numismatique : Il est le père (probable) de C. Vibius Pansa Caetronianus, qui fut consul en 43 av. J.-C. et qui frappa également des monnaies (RRC 449) reprenant certains types de son père (comme le masque de Pan). ⚔️ Contexte de Frappe La période durant laquelle C. Vibius C.f. Pansa a frappé monnaie (90 av. J.-C.) correspond à la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), un conflit majeur opposant Rome à ses alliés italiens. Ses émissions de deniers, qui étaient très importantes en quantité, ont largement servi à financer l’effort de guerre de la République romaine. Les types les plus courants de ses deniers (RRC 342/5) représentent souvent la tête laurée d’Apollon à l’avers et Minerve conduisant un quadrige à l’inverse, commémorant peut-être les premières victoires romaines dans ce conflit. 🖼️ Iconographie et Distinctions Les types RRC 342/3 et RRC 342/4 sont souvent regroupés dans les collections car ils présentent le même message général d’affirmation militaire en temps de guerre : Avers (Apollon/PANSA) : Identique au RRC 342/3, réaffirmant l’identité personnelle du monétaire. Revers (Minerve en Quadrige) : Le RRC 342/3 montrait Minerve vers la droite. Le RRC 342/4 montre Minerve vers la gauche. Le sens de la marche n’a souvent qu’une signification secondaire (distinction de série, changement d’atelier de graveur) ou peut permettre un meilleur agencement de la légende. L’ajout d’une Victoire (dans la sous-variante 342/4a) venant couronner Minerve renforce le message de succès imminent des armes romaines, essentiel pendant la Guerre Sociale. En résumé, le RRC 342/4 fait partie des types de propagande guerrière de C. Vibius Pansa, se distinguant du 342/3 par l’orientation du quadrige. Les obvers des RRC 342/3, 342/4 et 342/5 partagent d’ailleurs un grand nombre de coins de droit, prouvant qu’ils étaient frappés de manière contemporaine et massive. Pour plus de clichés de cette monnaie : CRRO Variante avec Victoire qui couronne Minerve au revers. Référence : RRC 342/5a SITNAM SITNAM Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. j. Pansa. Monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) Il est probable que ce magistrat est le père de C. Vibius Pansa C. f. C. n. qui fut consul en 711 (43 av. J.-C.). Le prénom concorde parfaitement avec cette identification, ainsi que le style des médailles. Mais on ne sait rien sur l’histoire de ce monétaire, sinon qu’il fut proscrit par Sylla en 672 (82 av. J.-C.). Il fit partie du même collège monétaire que Q. Titius dont les deniers sont de style semblable.Nous avons fait remarquer ailleurs que Q. Titius copia sur ses pièces de bronze la plupart des types des deniers de C. Vibius Pansa. Ajoutons ici que l’as n. 10 de C. Vibius Pansa porte, au droit, une tête de Janus à barbe pointue, pareille à celle qui figure sur l’as de Q. Titius. Nous n’avons rien à dire de la tête d’Apollon et du quadrige de Pallas identifiée à la dea Roma, qu’on voit sur les cinq premières médailles. Sur le denier n. 6, Cérès ou Déméter, tenant deux torches, est à rapprocher de Diane Lucifera sur un denier de P. Clodius Turrinus ; c’est un type emprunté à la numismatique des villes grecques ou siciliennes, sans que nous connaissions les motifs de ce choix. Le cochon qui accompagne souvent Cérès à la recherche de sa fille Perséphone, rappelle les cochons qui, suivant la légende, bouleversèrent le sol afin de cacher la trace du passage de Perséphone. Les masques bachiques sur les autres deniers, sont des types parlants qui font allusion au cognomen du monétaire. Lieux de découverte (2250 exemplaires)

1222VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1222VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Tête laurée d’Apollon à droite (avec ou non de grandes boucles de cheveux); devant, marque de contrôle. Revers : C. VIBIVS. C. F (Caius Vibius Caii Filius, Caius Vibius fils de Caius) Minerve debout dans un quadrige galopant à gauche, casquée, tenant de la main droite un trophée et une longue javeline et les rênes de la main gauche. British Museum 3.99g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 342/4b – B.3 (Vibia) – Syd.685 . Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius) était un important monétaire de la République romaine, actif autour de 90 av. J.-C. à Rome. 🏛️ Informations Clés sur le Monétaire Identité : C. Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius, surnommé Pansa). Période : Vers 90 av. J.-C. (pendant la Guerre Sociale). Rôle : Magistrat monétaire (tresviri monetales), responsable de la frappe des monnaies. Famille : Il appartenait à la gens Vibia, une famille plébéienne. Postérité Numismatique : Il est le père (probable) de C. Vibius Pansa Caetronianus, qui fut consul en 43 av. J.-C. et qui frappa également des monnaies (RRC 449) reprenant certains types de son père (comme le masque de Pan). ⚔️ Contexte de Frappe La période durant laquelle C. Vibius C.f. Pansa a frappé monnaie (90 av. J.-C.) correspond à la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), un conflit majeur opposant Rome à ses alliés italiens. Ses émissions de deniers, qui étaient très importantes en quantité, ont largement servi à financer l’effort de guerre de la République romaine. Les types les plus courants de ses deniers (RRC 342/5) représentent souvent la tête laurée d’Apollon à l’avers et Minerve conduisant un quadrige à l’inverse, commémorant peut-être les premières victoires romaines dans ce conflit. 🖼️ Iconographie et Distinctions Les types RRC 342/3 et RRC 342/4 sont souvent regroupés dans les collections car ils présentent le même message général d’affirmation militaire en temps de guerre : Avers (Apollon/PANSA) : Identique au RRC 342/3, réaffirmant l’identité personnelle du monétaire. Revers (Minerve en Quadrige) : Le RRC 342/3 montrait Minerve vers la droite. Le RRC 342/4 montre Minerve vers la gauche. Le sens de la marche n’a souvent qu’une signification secondaire (distinction de série, changement d’atelier de graveur) ou peut permettre un meilleur agencement de la légende. L’ajout d’une Victoire (dans la sous-variante 342/4a) venant couronner Minerve renforce le message de succès imminent des armes romaines, essentiel pendant la Guerre Sociale. En résumé, le RRC 342/4 fait partie des types de propagande guerrière de C. Vibius Pansa, se distinguant du 342/3 par l’orientation du quadrige. Les obvers des RRC 342/3, 342/4 et 342/5 partagent d’ailleurs un grand nombre de coins de droit, prouvant qu’ils étaient frappés de manière contemporaine et massive. Pour plus de clichés de cette monnaie : CRRO Variante avec Victoria qui couronne Minerve au revers. Références : RRC 342/4a – B.3 (Vibia) – Syd.686 Bibliothèque nationale de France 3.96g Bibliothèque nationale de France 3.96g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. j. Pansa. Monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) Il est probable que ce magistrat est le père de C. Vibius Pansa C. f. C. n. qui fut consul en 711 (43 av. J.-C.). Le prénom concorde parfaitement avec cette identification, ainsi que le style des médailles. Mais on ne sait rien sur l’histoire de ce monétaire, sinon qu’il fut proscrit par Sylla en 672 (82 av. J.-C.). Il fit partie du même collège monétaire que Q. Titius dont les deniers sont de style semblable.Nous avons fait remarquer ailleurs que Q. Titius copia sur ses pièces de bronze la plupart des types des deniers de C. Vibius Pansa. Ajoutons ici que l’as n. 10 de C. Vibius Pansa porte, au droit, une tête de Janus à barbe pointue, pareille à celle qui figure sur l’as de Q. Titius. Nous n’avons rien à dire de la tête d’Apollon et du quadrige de Pallas identifiée à la dea Roma, qu’on voit sur les cinq premières médailles. Sur le denier n. 6, Cérès ou Déméter, tenant deux torches, est à rapprocher de Diane Lucifera sur un denier de P. Clodius Turrinus ; c’est un type emprunté à la numismatique des villes grecques ou siciliennes, sans que nous connaissions les motifs de ce choix. Le cochon qui accompagne souvent Cérès à la recherche de sa fille Perséphone, rappelle les cochons qui, suivant la légende, bouleversèrent le sol afin de cacher la trace du passage de Perséphone. Les masques bachiques sur les autres deniers, sont des types parlants qui font allusion au cognomen du monétaire. Lieux de découverte (42 exemplaires)

1221VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1221VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Tête laurée d’Apollon à droite (avec ou non de grandes boucles de cheveux); devant, marque de contrôle. Revers : C. VIBIVS. C. F (Caius Vibius Caii Filius, Caius Vibius fils de Caius) Cérès marchant à droite avec dans chaque main une torche, cochon devant. Le tout entouré d’une couronne de laurier. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 342/3a – B.6 (Vibia) – Syd.683b . Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius) était un important monétaire de la République romaine, actif autour de 90 av. J.-C. à Rome.   🏛️ Informations Clés sur le Monétaire Identité : C. Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius, surnommé Pansa). Période : Vers 90 av. J.-C. (pendant la Guerre Sociale). Rôle : Magistrat monétaire (tresviri monetales), responsable de la frappe des monnaies. Famille : Il appartenait à la gens Vibia, une famille plébéienne. Postérité Numismatique : Il est le père (probable) de C. Vibius Pansa Caetronianus, qui fut consul en 43 av. J.-C. et qui frappa également des monnaies (RRC 449) reprenant certains types de son père (comme le masque de Pan).   ⚔️ Contexte de Frappe La période durant laquelle C. Vibius C.f. Pansa a frappé monnaie (90 av. J.-C.) correspond à la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), un conflit majeur opposant Rome à ses alliés italiens. Ses émissions de deniers, qui étaient très importantes en quantité, ont largement servi à financer l’effort de guerre de la République romaine. Les types les plus courants de ses deniers (RRC 342/5) représentent souvent la tête laurée d’Apollon à l’avers et Minerve conduisant un quadrige à l’inverse, commémorant peut-être les premières victoires romaines dans ce conflit.   🖼️ Iconographie L’iconographie de cette pièce est moins « personnelle » que celle des masques, car elle utilise des types divins et militaires plus classiques, mais elle est très pertinente dans le contexte de la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.) :   1. L’Avers : Apollon   Apollon, dieu de la lumière, de la prophétie, des arts et de la guérison. Signification : Le choix d’Apollon est souvent associé à la lumière et à la victoire, ou peut-être à une divinité tutélaire de la famille Vibia. Apollon est également l’un des types les plus fréquemment utilisés pour les deniers romains.   2. Le Revers : Minerve en Quadrige   Minerve, déesse de la sagesse, de la guerre stratégique et de l’artisanat. Signification : La représentation de Minerve en armure, conduisant un char, est une image puissante de la Victoire militaire et du Triomphe. En 90 av. J.-C., en pleine Guerre Sociale, le monétaire choisit une image qui encourage et symbolise la puissance et le succès de l’armée romaine contre les alliés révoltés. Lien familial (indirect) : Bien que ce ne soit pas un type parlant direct, le fait que Minerve apparaisse en tenue militaire s’aligne avec le besoin d’affirmation militaire de Rome à cette période. Ce denier est donc une émission qui couple l’affirmation personnelle du monétaire (le nom PANSA) avec une propagande militaire essentielle pour la période. Variante : Sans couronne de laurier au revers mais un grènetis. Références : RRC 342/3b – B.6 (Vibia) – Syd.683 British Museum 4.13g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. j. Pansa. Monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) Il est probable que ce magistrat est le père de C. Vibius Pansa C. f. C. n. qui fut consul en 711 (43 av. J.-C.). Le prénom concorde parfaitement avec cette identification, ainsi que le style des médailles. Mais on ne sait rien sur l’histoire de ce monétaire, sinon qu’il fut proscrit par Sylla en 672 (82 av. J.-C.). Il fit partie du même collège monétaire que Q. Titius dont les deniers sont de style semblable.Nous avons fait remarquer ailleurs que Q. Titius copia sur ses pièces de bronze la plupart des types des deniers de C. Vibius Pansa. Ajoutons ici que l’as n. 10 de C. Vibius Pansa porte, au droit, une tête de Janus à barbe pointue, pareille à celle qui figure sur l’as de Q. Titius. Nous n’avons rien à dire de la tête d’Apollon et du quadrige de Pallas identifiée à la dea Roma, qu’on voit sur les cinq premières médailles. Sur le denier n. 6, Cérès ou Déméter, tenant deux torches, est à rapprocher de Diane Lucifera sur un denier de P. Clodius Turrinus ; c’est un type emprunté à la numismatique des villes grecques ou siciliennes, sans que nous connaissions les motifs de ce choix. Le cochon qui accompagne souvent Cérès à la recherche de sa fille Perséphone, rappelle les cochons qui, suivant la légende, bouleversèrent le sol afin de cacher la trace du passage de Perséphone. Les masques bachiques sur les autres deniers, sont des types parlants qui font allusion au cognomen du monétaire. Lieux de découverte (60 exemplaires)

1206CA – Quinaire Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi

1206CA – Quinaire Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite; marque de contrôle derrière la tête. Revers : L PISO (Lucius Piso Frugi) Victoria (la Victoire) debout à droite tenant une couronne dans la main droite et une épée et une lance dans la main gauche. British Museum 1.97g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Calpurnia Références : RRC 340/2a – B.13 (Calpurnia) – Syd.672 👤 Le Monétaire : L. Calpurnius Piso Frugi Il est identifié comme Lucius Calpurnius Piso (fils de Lucius, petit-fils de Lucius) Frugi (L. Calpurnius L.f. L.n. Frugi), dont le nom est abrégé en L. PISO FRVGI sur le revers de la monnaie. Date et Contexte : Il fut magistrat monétaire (Triumvir Monétaire) vers 90 av. J.-C., pendant l’époque critique de la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.). Cette guerre nécessita un financement massif, ce qui explique l’énorme volume de l’émission RRC 340/1, l’une des plus importantes de l’histoire républicaine. Carrière Postérieure : Les magistrats monétaires poursuivaient généralement des carrières politiques au sein du cursus honorum. Cependant, l’identité précise et les autres magistratures occupées par ce Lucius Calpurnius Piso Frugi particulier ne sont pas bien documentées après son monnayage. Il est possible qu’il soit mort au combat durant la Guerre Sociale.   🌳 L’Héritage Familial (Gens Calpurnia) Le choix des types monétaires (Apollon et le Cavalier) est un hommage direct à l’histoire de sa famille : Ludi Apollinares : Le type monétaire (Apollon et le cavalier de course) fait référence à l’institution des Jeux Apolliniens (Ludi Apollinares). Ces jeux furent institués par un ancêtre de la famille, le préteur Lucius Calpurnius Piso, en 212 av. J.-C. Surnom Frugi : Le surnom Frugi (qui signifie littéralement « frugal », « honnête », ou « homme de bien ») fut d’abord donné à un autre ancêtre, Lucius Calpurnius Piso Frugi (consul en 133 av. J.-C.). Cet ancêtre était célèbre pour son intégrité et était un historien et annaliste romain. Le monétaire de 90 av. J.-C. porte le même nom en hommage à cet illustre ancêtre. La Loi Calpurnia : La Gens Calpurnia est également associée à d’importantes lois, notamment la Lex Calpurnia de repetundis de 149 av. J.-C., qui a créé le premier tribunal permanent pour juger les cas de concussion des gouverneurs provinciaux.   ➡️ Le Fils : Caius Calpurnius Piso Frugi (RRC 408/1) Il est intéressant de noter que le fils de ce monétaire, Caius Calpurnius Piso Frugi, frappa également des deniers à Rome une génération plus tard, vers 67 av. J.-C. (référence RRC 408/1). Son fils reprit exactement les mêmes types monétaires (Apollon / Cavalier), soulignant la fierté familiale pour cet héritage. Le thème de la Victoire était un motif de revers très courant pour les quinaires romains de cette période. Bien que les deux types de monnaies aient été frappés par L. Calpurnius Piso Frugi et partagent le même avers (Apollon), le revers est différent pour des raisons de différenciation de valeur et d’adhérence à la tradition iconographique des petites coupures. Variante 1 : Légende L·PISO FRVGI Victoire debout à droite, tenant une couronne dans la main droite et une branche de palmier vers le haut ou sur l’épaule gauche. Références : RRC 340/2b – B.13 (Calpurnia) – Syd.673 British Museum 2.03g Variante 2 : Légende L·PISO FRVGI Victoire debout à droite tenant une couronne dans la main droite et une épée et une lance dans la main gauche. Références : RRC 340/2c – B.13 (Calpurnia) – Syd.675 British Museum 2.05g Variante 3 : Légende L·PISO FRVGI Victoire debout à droite, tenant une couronne dans la main droite et une branche de palmier sur l’épaule gauche. Références : RRC 340/2d – B.13 (Calpurnia) – Syd.673b British Museum 1.88g Variante 4 : Légende L·PI SO FRVGI Victoire debout à droite, tenant une couronne dans la main droite et une branche de palmier sur l’épaule gauche. Références : RRC 340/2e – B.13 (Calpurnia) – Syd.672b British Museum 2.18g Variante 5 : Légende L·PI SO FRVGI Marque de contrôle sous le menton d’Apollon à l’avers.  Références : RRC 340/2f – B.13 (Calpurnia) – Syd.672a British Museum 1.83g Variante 6 : Légende L·PI SO FRVGI Marques de contrôle sous le menton d’Apollon et derrière sa tête. Références : RRC 340/2g – B.13 (Calpurnia) – Syd.672g British Museum 1.69g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Frugi. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Ce monétaire était fils d’un personnage du. même nom qui servit avec distinction en Sicile en 621 (133 av. J.-C.) et mourut en Espagne où il remplissait les fonctions de propréteur vers 642 (112 av. J.-C.). Le magistrat monétaire, mentionné à plusieurs reprises par Cicéron, était, comme ses ancêtres, un homme de la plus grande honorabilité. Il se porta comme accusateur de P. Gabinius en 667 (87 av. J.-C.) et il fut avec Verrès en Sicile comme propréteur, en 680 (74 av. J.-C.). Il exerça les fonctions d’officier monétaire vers l’an 665 (89 av. J.-C.), comme Borghesi l’a induit des pièces qui portent E. L. P. (Ex lege Papiria). La loi Plaulia Papiria qui contenait, entre autres, des dispositions relatives aux monnaies, fut promulguée, en effet, en 665 . La grande quantité des monnaies de L. Piso Frugi peut être attribuée aux frais occasionnés par la guerre Sociale. On a dû convertir en numéraire les lingots de la réserve métallique de l’ærarium. C’est à cette circonstance que nous devons de savoir que cette réserve, en 665, montait à 17.410 livres d’or, 22.070 livres d’argent en lingot,et 6.135.400 sesterces (= 18.230 livres) en argent monnayé On monnaya ces lingots, et L. Piso Frugi fut chargé avec D. Junius Silanus de diriger cette émission extraordinaire. Les marques monétaires si nombreuses, que l’on trouve sur les pièces, n’avaient pas d’autre but, que de distinguer les coins, pour les ouvriers de l’atelier, et de permettre la vérification et le contrôle de cette abondance inusitée. Le chiffre ((|)) (10,000) relevé par Cavedoni montre la quantité énorme de deniers qui ont dû être frappés. La tête d’Apollon qui figure au droit de toutes les pièces ainsi que le cavalier au galop qui tient dans la main une palme, un fouet ou une torche, font allusion aux jeux célébrés en l’honneur d’Apollon, et dont l’institution avait eu lieu en

1204CA – Denier Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi

1204CA – Denier Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite; avec ou sans marque de contrôle. Revers : L PISO FRVGI  ou FRVG ou FRV (Lucius Piso Lucio filio Frugi, Lucius Piso fils de Lucius Frugi) Cavalier nu, galopant à droite ou à gauche, tenant une palme; avec ou sans marque de contrôle. Bibliothèque nationale de France 3.91g INDICE DE RARETE : 1 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Calpurnia Références : RRC 340/1 – B.12 (Calpurnia) 👤 Le Monétaire : L. Calpurnius Piso Frugi Il est identifié comme Lucius Calpurnius Piso (fils de Lucius, petit-fils de Lucius) Frugi (L. Calpurnius L.f. L.n. Frugi), dont le nom est abrégé en L. PISO FRVGI sur le revers de la monnaie. Date et Contexte : Il fut magistrat monétaire (Triumvir Monétaire) vers 90 av. J.-C., pendant l’époque critique de la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.). Cette guerre nécessita un financement massif, ce qui explique l’énorme volume de l’émission RRC 340/1, l’une des plus importantes de l’histoire républicaine. Carrière Postérieure : Les magistrats monétaires poursuivaient généralement des carrières politiques au sein du cursus honorum. Cependant, l’identité précise et les autres magistratures occupées par ce Lucius Calpurnius Piso Frugi particulier ne sont pas bien documentées après son monnayage. Il est possible qu’il soit mort au combat durant la Guerre Sociale.   🌳 L’Héritage Familial (Gens Calpurnia) Le choix des types monétaires (Apollon et le Cavalier) est un hommage direct à l’histoire de sa famille : Ludi Apollinares : Le type monétaire (Apollon et le cavalier de course) fait référence à l’institution des Jeux Apolliniens (Ludi Apollinares). Ces jeux furent institués par un ancêtre de la famille, le préteur Lucius Calpurnius Piso, en 212 av. J.-C. Surnom Frugi : Le surnom Frugi (qui signifie littéralement « frugal », « honnête », ou « homme de bien ») fut d’abord donné à un autre ancêtre, Lucius Calpurnius Piso Frugi (consul en 133 av. J.-C.). Cet ancêtre était célèbre pour son intégrité et était un historien et annaliste romain. Le monétaire de 90 av. J.-C. porte le même nom en hommage à cet illustre ancêtre. La Loi Calpurnia : La Gens Calpurnia est également associée à d’importantes lois, notamment la Lex Calpurnia de repetundis de 149 av. J.-C., qui a créé le premier tribunal permanent pour juger les cas de concussion des gouverneurs provinciaux.   ➡️ Le Fils : Caius Calpurnius Piso Frugi (RRC 408/1) Il est intéressant de noter que le fils de ce monétaire, Caius Calpurnius Piso Frugi, frappa également des deniers à Rome une génération plus tard, vers 67 av. J.-C. (référence RRC 408/1). Son fils reprit exactement les mêmes types monétaires (Apollon / Cavalier), soulignant la fierté familiale pour cet héritage. Babelon a relevé plus de 367 marques différentes. Ci-dessous les tableaux qu’il a dressé pour ce type de denier juste derrière. Babelon note  » Le nom de certains (symboles) est difficile à déterminer. Les marques monétaires de la famille calpurnia sont pour ainsi dire innombrables. » Babelon a seulement relevé les symboles comme formant la classe la plus curieuse de ces marques monétaires. Il existe des chiffres, des lettres (grecques et latines, parfois la combinaison des deux), des monogrammes, des points et des symboles. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Frugi. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Ce monétaire était fils d’un personnage du. même nom qui servit avec distinction en Sicile en 621 (133 av. J.-C.) et mourut en Espagne où il remplissait les fonctions de propréteur vers 642 (112 av. J.-C.). Le magistrat monétaire, mentionné à plusieurs reprises par Cicéron, était, comme ses ancêtres, un homme de la plus grande honorabilité. Il se porta comme accusateur de P. Gabinius en 667 (87 av. J.-C.) et il fut avec Verrès en Sicile comme propréteur, en 680 (74 av. J.-C.). Il exerça les fonctions d’officier monétaire vers l’an 665 (89 av. J.-C.), comme Borghesi l’a induit des pièces qui portent E. L. P. (Ex lege Papiria). La loi Plaulia Papiria qui contenait, entre autres, des dispositions relatives aux monnaies, fut promulguée, en effet, en 665 . La grande quantité des monnaies de L. Piso Frugi peut être attribuée aux frais occasionnés par la guerre Sociale. On a dû convertir en numéraire les lingots de la réserve métallique de l’ærarium. C’est à cette circonstance que nous devons de savoir que cette réserve, en 665, montait à 17.410 livres d’or, 22.070 livres d’argent en lingot,et 6.135.400 sesterces (= 18.230 livres) en argent monnayé On monnaya ces lingots, et L. Piso Frugi fut chargé avec D. Junius Silanus de diriger cette émission extraordinaire. Les marques monétaires si nombreuses, que l’on trouve sur les pièces, n’avaient pas d’autre but, que de distinguer les coins, pour les ouvriers de l’atelier, et de permettre la vérification et le contrôle de cette abondance inusitée. Le chiffre ((|)) (10,000) relevé par Cavedoni montre la quantité énorme de deniers qui ont dû être frappés. La tête d’Apollon qui figure au droit de toutes les pièces ainsi que le cavalier au galop qui tient dans la main une palme, un fouet ou une torche, font allusion aux jeux célébrés en l’honneur d’Apollon, et dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius Nous avons déjà dit que ce fut un membre de la gens Calpurnia, le préteur C. Calpurnius Piso, qui, en 543 (211 av. J.-C.), régularisa les ludi Apollinares et en rendit la célébration périodique. Il y avait des courses de chars, et des courses de desultores, cavaliers qui conduisaient deux chevaux, et qui pendant la course sautaient de l’un sur l’autre. C’est à ces jeux que se rapporte le type des pièces de L. Piso ainsi que de C. Piso, son fils, que nous décrirons plus loin. Lieux de découverte (2082 exemplaires)

1189PO – Denier Postumia – Aulus Postumius Albinus

1189PO – Denier Postumia – Aulus Postumius Albinus Avers : ROMA Tête laurée d’Apollon à droite; derrière étoile à sept rais; sous le menton, marque de valeur, X . Revers : A. ALBINVS. S. F (Aulus Albinus Spurii Filius, Aulus [Postumius] Albinus fils de Spurius) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval à gauche, nus, le manteau flottant sur l’épaule, tenant chacun leurs chevaux par la bride et une javeline verticale; les chevaux se désaltérant dans la fontaine “lacus Juturnæ”. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Argent Gens : Postumia Références : RRC 335/10a – B.5 (Postumia) – Syd.612 👤 Identification du Monétaire Élément Détail Nom Complet Aulus Postumius Auli filius Spuri nepotis Albinus Abréviation Monétaire A.ALBINVS.S.F. (Aulus Albinus Spuri filius) sur RRC 335/9, parfois avec A.POST.A.F.S.N.ALBIN sur d’autres pièces de la même famille (RRC 372/1) Gens (Famille) Postumia, une des plus anciennes et nobles familles patriciennes de Rome, remontant aux débuts de la République. Date d’Activité Environ 96 av. J.-C. (selon Crawford, RRC 335) Fonction Triumvir Monétaire (tresviri aere argento auro flando feriundo), l’un des trois magistrats chargés de frapper la monnaie.   🏛️ Contexte Historique et Familial Le monétaire est généralement identifié comme le fils d’Aulus Postumius Albinus, qui fut légat en Numidie en 110 av. J.-C. Référence Ancestrale: Le type monétaire qu’il a choisi pour ce denier (les trois cavaliers piétinant un guerrier) est une référence directe à la bataille du lac Régille (vers 496 av. J.-C.). Le commandant romain de cette bataille était Aulus Postumius Albus Regillensis, un ancêtre lointain et illustre du monétaire. Cette bataille est célèbre pour l’apparition légendaire des Dioscures (Castor et Pollux), d’où les références numismatiques fréquentes de la Gens Postumia aux cavaliers.   📜 Postérité Le monétaire A. Postumius A.f. Sp.n. Albinus (ou un parent très proche du même nom) est également connu pour avoir frappé une autre série célèbre de deniers serrati (dentelés) quelques années plus tard (RRC 372) qui commémorent d’autres exploits familiaux, notamment un sacrifice religieux (avec l’inscription complète sur la pièce : A. POST. A. F. S. N. ALBIN). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Postumius Albinus Sp. f. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) A. Albinus remplit les fonctions de triumvir monétaire avec L. Metellus et C. Malleolus. Il est sans doute le fils de Sp. Postumius Albinus, consul en 644 (110 av. J.-C.), et c’est lui qui, ayant embrassé le parti de Marius, fut tué en 672 (82 av. J.-C.) devant la porte Colline. Mais il y a eu, à cette époque, plusieurs personnages du nom de A. Postumius Albinus, notamment le frère du consul de l’an 644, qui prit part à la guerre contre Jugurtha, roi de Numidie : on pourrait le regarder, aussi bien que son neveu, comme le monétaire dont il s’agit.Plusieurs des types monétaires de L. Metellus, C. Malleolus et A. Albinus, ont été copiés par les insurgés de la guerre Sociale. Nous avons expliqué, à la famille Caecilia, le denier n. 2, aux types d’Apollon et de la déesse Rome. La tête de Diane qui figure sur le denier n. 4, est celle de Diane Aventine, divinité à laquelle on avait fait un sacrifice avant la bataille du lac Régille ; nous la retrouverons sur les monnaies de A. Postumius Albinus, fils du magistrat dont il est parlé ici. Sa présence s’explique par le souvenir de la bataille du lac Régille, qui eut lieu sur le territoire de la ville de Tusculum, et dont la mémoire était, comme nous l’avons vu, si glorieuse pour la gens Postumia. Les trois cavaliers qui paraissent au revers de ce même denier, et foulent aux pieds un ennemi terrassé, font allusion à la même bataille; en effet, d’après Florus et Aurelius Victor, le succès de la journée fut décidé par une manoeuvre habile de Postumius Albus, qui lança à bride abattue la cavalerie romaine sur l’infanterie des ennemis, pour ressaisir les enseignes perdues.La tête d’Apollon, sur le denier n. 6, s’explique par le fait que ce dieu était l’époux de Diane. Au revers, Castor et Pollux qui font boire leurs chevaux à une fontaine, rappellent l’apparition des Dioscures à Rome, auprès de la fontaine Juturna, le soir même de la bataille. Lieux de découverte (56 exemplaires)

1188PO – Denier Postumia – Aulus Postumius Albinus

1188PO – Denier Postumia – Aulus Postumius Albinus Avers : R (Roma) Tête laurée d’Apollon à droite; derrière étoile à sept rais; sous le menton, marque de valeur, X. Revers : A. ALBINVS. S. F (Aulus Albinus Spurii Filius, Aulus [Postumius] Albinus fils de Spurius) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval à gauche, nus, le manteau flottant sur l’épaule, tenant chacun leurs chevaux par la bride et une javeline verticale; les chevaux se désaltérant dans la fontaine “lacus Juturnæ”. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Argent Gens : Postumia Références : RRC 335/10b – B.6 (Postumia) – Syd.612c 👤 Identification du Monétaire Élément Détail Nom Complet Aulus Postumius Auli filius Spuri nepotis Albinus Abréviation Monétaire A.ALBINVS.S.F. (Aulus Albinus Spuri filius) sur RRC 335/9, parfois avec A.POST.A.F.S.N.ALBIN sur d’autres pièces de la même famille (RRC 372/1) Gens (Famille) Postumia, une des plus anciennes et nobles familles patriciennes de Rome, remontant aux débuts de la République. Date d’Activité Environ 96 av. J.-C. (selon Crawford, RRC 335) Fonction Triumvir Monétaire (tresviri aere argento auro flando feriundo), l’un des trois magistrats chargés de frapper la monnaie.   🏛️ Contexte Historique et Familial Le monétaire est généralement identifié comme le fils d’Aulus Postumius Albinus, qui fut légat en Numidie en 110 av. J.-C. Référence Ancestrale: Le type monétaire qu’il a choisi pour ce denier (les trois cavaliers piétinant un guerrier) est une référence directe à la bataille du lac Régille (vers 496 av. J.-C.). Le commandant romain de cette bataille était Aulus Postumius Albus Regillensis, un ancêtre lointain et illustre du monétaire. Cette bataille est célèbre pour l’apparition légendaire des Dioscures (Castor et Pollux), d’où les références numismatiques fréquentes de la Gens Postumia aux cavaliers.   📜 Postérité Le monétaire A. Postumius A.f. Sp.n. Albinus (ou un parent très proche du même nom) est également connu pour avoir frappé une autre série célèbre de deniers serrati (dentelés) quelques années plus tard (RRC 372) qui commémorent d’autres exploits familiaux, notamment un sacrifice religieux (avec l’inscription complète sur la pièce : A. POST. A. F. S. N. ALBIN). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Postumius Albinus Sp. f. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) A. Albinus remplit les fonctions de triumvir monétaire avec L. Metellus et C. Malleolus. Il est sans doute le fils de Sp. Postumius Albinus, consul en 644 (110 av. J.-C.), et c’est lui qui, ayant embrassé le parti de Marius, fut tué en 672 (82 av. J.-C.) devant la porte Colline. Mais il y a eu, à cette époque, plusieurs personnages du nom de A. Postumius Albinus, notamment le frère du consul de l’an 644, qui prit part à la guerre contre Jugurtha, roi de Numidie : on pourrait le regarder, aussi bien que son neveu, comme le monétaire dont il s’agit.Plusieurs des types monétaires de L. Metellus, C. Malleolus et A. Albinus, ont été copiés par les insurgés de la guerre Sociale. Nous avons expliqué, à la famille Caecilia, le denier n. 2, aux types d’Apollon et de la déesse Rome. La tête de Diane qui figure sur le denier n. 4, est celle de Diane Aventine, divinité à laquelle on avait fait un sacrifice avant la bataille du lac Régille ; nous la retrouverons sur les monnaies de A. Postumius Albinus, fils du magistrat dont il est parlé ici. Sa présence s’explique par le souvenir de la bataille du lac Régille, qui eut lieu sur le territoire de la ville de Tusculum, et dont la mémoire était, comme nous l’avons vu, si glorieuse pour la gens Postumia. Les trois cavaliers qui paraissent au revers de ce même denier, et foulent aux pieds un ennemi terrassé, font allusion à la même bataille; en effet, d’après Florus et Aurelius Victor, le succès de la journée fut décidé par une manoeuvre habile de Postumius Albus, qui lança à bride abattue la cavalerie romaine sur l’infanterie des ennemis, pour ressaisir les enseignes perdues.La tête d’Apollon, sur le denier n. 6, s’explique par le fait que ce dieu était l’époux de Diane. Au revers, Castor et Pollux qui font boire leurs chevaux à une fontaine, rappellent l’apparition des Dioscures à Rome, auprès de la fontaine Juturna, le soir même de la bataille. Lieux de découverte (2 exemplaires)