1085CO – Denier Cornelia – P. Cornélius Cetegus
1085CO – Denier Cornelia – P. Cornélius Cetegus Avers : EX S.C (Ex Senatus Consulto) Tête casquée de Rome à droite coiffée d’un casque sans ailes et orné d’un cimier terminé en bec d’aigle; devant, marque de valeur, (XVI). Revers : CETEGUS // ROMA Le berger Attis, nu, coiffé d’un bonnet phrygien, tenant une branche sur son épaule et monté sur un bouc galopant à droite, le tout dans une couronne de laurier. Bibliothèque nationale de France 3.68g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 115-114 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 288/1 – B.18 (Cornelia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Cornélius Cetegus. Monétaire vers 650 (104 av. J.-C.). On compte au moins huit personnages de la gens Cornelia qui ont porté le surnom de Cetegus ou Cethegus. Le monétaire qui frappait entre 640 et 650, et dont le prénom ne figure malheureusement pas sur les espèces, ne peut guère être L. Cornelius Cethegus, dont parlent Tite-Live et Cicéron, et qui joua un certain rôle politique avec le tribun du peuple L. Scribonius Libo, en 60) (149 av. J.-C.). Nous croyons que c’est plutôt P. Cornelius Cethegus ami de Marius, qui fut préteur, puis se mêla aux troubles de l’an 666 (88 av. J. C.). Proscrit par Sylla, il s’enfuit en Numidie avec le fils de Marius ; mais il revint bientôt en Italie, et en 671 (83 av. J.-C.) il obtint son pardon de Sylla et continua à jouir à Rome d’une grande influence. Son denier fort rare est des plus intéressants ; le casque de la de Roma est particulier et rappelle un peu celui de Persée qui figure sur des pièces de la série romano-campanienne (v. plus haut, p. 12, n. 7). Le revers représente, comme l’a démontré Cavedoni, le jeune berger Atys qui fut, comme on le sait, nourri du lait d’une chèvre. C’est une allusion au culte de cette divinité phrygienne, qui fut introduit à Rome en 550 (204 av. J.-C.) par le consul M. Cornelius Cethegus, ancêtre du monétaire, et pontifex maximus en 541 (213 av. J.-C.).
1321VO – Denier Volteia – Marcus Volteius
1321VO – Denier Volteia – Marcus Volteius Avers : Anépigraphe Buste lauré et casqué d’Attis ou de Corybas à droite; derrière, marque de contrôle. Revers : M. VOLTEI. M. F (Marcus Volteius Marci Filius, Marc Volteius, fils de Marc) Char tiré par deux lions à droite, conduit par Cybèle tenant les rênes; au-dessus un chiffre grec de contrôle. British Museum 3.87g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 78 avant J.C. Matière : Argent Gens : Volteia Références : RRC 385/4 – B.4 (Volteia) – Syd.777 D’après Mommsen, ce denier commémorait les Ludi Megalenses qui avaient lieu du 4 au 10 avril et qui furent institués en 191 avant J.-C., organisés en l’honneur de Cybèle ou la Grande Mère. Exceptionnels au départ, ils devinrent ensuite annuels et se terminaient par des Jeux qui avaient lieu au Circus Maximus le dernier jour. Le premier jour, les prêtres de Cybèle, les galles, comme Attis, se promenaient dans Rome, aux sons des tambourins et des cymbales s’automutilant parfois jusqu’à la castration. Les marques de contrôle sur le denier Volteia est la suivante: Symbole au droit et chiffre grec au revers. M. Crawford a relevé une estimation de 71 coins de droit et de 71 coins de revers. Chaque symbole du droit est lié à un nombre grec au revers. M. Crawford a dressé une liste avec quatre-vingt cinq possibilités, mais de nombreuses combinaisons ne sont pas encore répertoriées. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Volteia est connue seulement par les médailles, par un passage de Cicéron et par un autre de Florus où il est question d’un certain L. Vulteius propréteur en Sicile. On ne sait rien ni sur l’origine ni sur le rang de cette race; elle a fourni à la république deux officiers monétaires : M. Volteius et L. Volteius Strabo. I. M. Volteius M. f. Monétaire vers 666 (88 av. J.-C.) Nous ne possédons aucun détail biographique sur ce personnage qui était probablement très proche parent de L. Vulteius propréteur en Sicile en 684 (70 av. J.-C.). Mais en revanche, les types figurés sur ses monnaies sont très intéressants, et ils n’avaient pas encore été expliqués jusqu’à Mommsen qui en a donné le véritable sens, en montrant qu’ils se rapportent à la fête de Rome, à la fête plébéienne, aux fêtes de Cérès, aux fêtes d’Apollon et aux jeux mégalésiens ; ce sont les cinq grandes fêtes agonistiques de l’année romaine. Les Megalesia en l’honneur de Cybèle ou la Mère des dieux, furent institués en 550 (204 av. J.-C.) à l’occasion de la seconde guerre Punique. Les livres sibyllins avaient déclaré que les Romains triompheraient si la statue de la mère des dieux était apportée de Pessinunte à Rome. On envoya des ambassadeurs à Attale, roi de Pergame, qui permit le départ de la pierre qui était le simulacre de la grande déesse phrygienne du mont Ida. Il fallut, comme on le sait, l’intervention de la vestale Claudia Quinta, pour que la déesse permît au vaisseau qui la portait de remonter le cours du Tibre, depuis Ostie jusqu’à Rome. Scipion Nasica fit déposer la pierre dans le temple de la Victoire. On était au mois d’avril ; chaque année, à cette époque, les patriciens célébrèrent, sous la présidence des édiles curules, le souvenir de cet événement mémorable. Les jeux mégalésiens furent réformés en 561 (193 av. J.-C.) par les édiles curules, L. Scribonius Libo et C. Atilius Saranus, et en l’an 563 (191 av. J.-C.) on finit par construire à Cybèle un temple spécial, près de celui d’Apollon Palatin . Mommsen pense que la tête juvénile qui figure au droit du denier dont il est ici question, est la tête d’Atys dont le culte était, en Asie Mineure, inséparable de celui de Cybèle. Cavedoni préfère y voir la tète d’un Corybante. « J’en ferais même, dit-il, plus particulièrement la tête de Corybas, fils de Jason et de Cybèle, qui, après l’apothéose de son père, passa avec sa mère et son oncle Dardanus en Asie, où il répandit le culte de la grande mère des dieux, qu’il appela Cybèle du nom de sa propre mère. Ce mythe qui se liait à l’origine troyenne de Rome, est, selon moi, le sujet d’un bas-relief publié par M. Gerhard ; il représente un Corybante semblable à celui qui est figuré sur le denier de M. Volteius, tenant son bouclier élevé en l’air et placé debout entre Cybèle assise sur son trône, et une femme voilée que je crois être la mère du héros, arrivée de la Samothrace. » Nous préférons l’opinion de Cavedoni à celle de Mommsen parce qu’Atys serait représenté avec un bonnet phrygien, comme c’était l’usage, plutôt qu’avec un casque. Lieux de découverte (217 exemplaires)