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2313AU – Denier Auguste

2313AU – Denier Auguste Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : CAESAR / AVGVSTVS (César, auguste). Légende en deux lignes au-dessus et au-dessous des branches de laurier flanquant S P Q R autour du bouclier inscrit CL V. British Museum 3.87g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Colonia Patricia? Datation : 20-19 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Référence : RIC 52a var. Giard, dans son ouvrage « Catalogue des monnaies de l’Empire romain, I, Auguste, Bibliothèque nationale », avance l’hypothèse que cette monnaie aurait pu être frappée à Nîmes. Parmi les honneurs votés par le Sénat romain à Auguste figurait le Clipeus Virtutis, ou bouclier de bravoure, qui était donné, avec des branches de laurier, à un soldat qui avait sauvé la vie d’un camarade de bataille. Ici, nous voyons le bouclier et les branches de laurier avec la formule S P Q R (pour Senatus Populusque Romanus – le Sénat et le peuple de Rome).

2312AU – Aureus Auguste

2312AU – Aureus Auguste Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : CAESAR / AVGVSTVS (César, auguste). Légende en deux lignes au-dessus et au-dessous des branches de laurier flanquant S P Q R autour du bouclier inscrit CL V. British Museum 7.82g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Colonia Patricia? Datation : 20-19 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Référence : RIC 52a. Giard, dans son ouvrage « Catalogue des monnaies de l’Empire romain, I, Auguste, Bibliothèque nationale », avance l’hypothèse que cet aureus aurait pu être frappé à Nîmes.

2311AU – Denier Auguste

2311AU – Denier Auguste Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : CAESAR / AVGVSTVS (César, auguste). Deux lauriers. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Colonia Patricia? Datation : 20-19 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RIC 51, BMC 352, BN 1225 et 1226. Giard, dans son ouvrage « Catalogue des monnaies de l’Empire romain, I, Auguste, Bibliothèque nationale », avance l’hypothèse que cet aureus aurait pu être frappé à Nîmes.

2310AU – Aureus Auguste

2310AU – Aureus Auguste Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : CAESAR / AVGVSTVS (César, auguste). Deux lauriers. British Museum 7.81g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Colonia Patricia? Datation : 20-19 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RIC 50a, Cohen 45 Giard, dans son ouvrage « Catalogue des monnaies de l’Empire romain, I, Auguste, Bibliothèque nationale », avance l’hypothèse que cet aureus aurait pu être frappé à Nîmes. Variante avec la tête d’Auguste tournée à gauche mais aucun exemplaire n’a pu encore été observé. Référence : RIC 50b

2293AU – Semis Auguste

2293AU – Semis Auguste Avers : CAESAR AVGVSTVS DIVI F PATER PATRIAE. (“Cæsar Augustus Divi Filius Pater Patriæ”, (César auguste fils du divin (Jules) père de la patrie)). Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)). Autel de Lyon. British Museum 4.63g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 9 à 14 après J.C Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 234, BMC 568. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine.

2292AU – As Auguste

2292AU – As Auguste Avers : CAESAR AVGVSTVS DIVI F PATER PATRIAE. (“Cæsar Augustus Divi Filius Pater Patriæ”, (César auguste fils du divin (Jules) père de la patrie)). Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)). Autel de Lyon. Bibliothèque nationale de France 12.78g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 9 à 14 après J.C Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 233, BN 1715, BMC 567. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine.

2291AU – Dupondius Auguste

2291AU – Dupondius Auguste Avers : CAESAR AVGVSTVS DIVI F PATER PATRIAE. (“Cæsar Augustus Divi Filius Pater Patriæ”, (César auguste fils du divin (Jules) père de la patrie) Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : ROM ET AVG.  (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. Bibliothèque nationale de France 13.49g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 9 à 14 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 232, BN 1707 à 1714, BMC 566. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine.

2290AU – Sesterce Auguste

2290AU – Sesterce Auguste Avers : CAESAR AVGVSTVS DIVI F PATER PATRIAE. (“Cæsar Augustus Divi Filius Pater Patriæ”, (César auguste fils du divin (Jules) père de la patrie) Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : ROM ET AVG.  (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. Bibliothèque nationale de France 27.12g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 9 à 14 après J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 231a, BN 1695 à 1706, BMC 565. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine. Il existe une rare variante avec la tête d’Auguste à gauche.

2289AU – As Auguste

2289AU – As Auguste Avers : CAESAR – PONT MAX. (“Cæsar Pontifex Maximus”, (César grand pontife)). Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : ROM ET AVG. (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)). Autel de Lyon. Bibliothèque nationale de France 11.26g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 15 à 10 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 230, BN 1634. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine.

2288AU – Sesterce Auguste

2288AU – Sesterce Auguste Avers : CAESAR – PONT MAX (“Cæsar Pontifex Maximus”, (César grand pontife) Tête laurée d’Auguste à droite. Revers : ROM ET AVG.  (“Romæ et Augusti”, (À Rome et Auguste)) Autel de Lyon. Bibliothèque nationale de France 24.92g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Lugdunum Datation : 15 à 10 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Julia Références : RIC 229, BN 1632. Lyon, colonie « Copia Felix Munatia Lugdunum » fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l’un des lieutenants de César, puis d’Antoine. La colonie semble avoir reçu le « jus Romanum ». Ce monnayage n’est pas sans rappeler ceux d’Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l’union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l’emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s’élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L’autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l’autel s’élevait une colonne surmontée d’une victoire en bronze. Le monnayage à l’autel de Lyon continua d’être fabriqué sous Tibère et jusqu’à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d’Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l’inauguration de l’autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu’en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L’atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l’Empire jusqu’à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu’à la Réforme monétaire de 64. Jusqu’à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denarii. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C’est en fait la chute de l’empereur en 68, puis les guerres civiles qui s’ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l’atelier impérial. La renaissance d’un particularisme « gaulois » et l’éphémère « Empire des Gaules », proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l’obéissance de Rome. L’atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd’hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation « romano-gauloise » plutôt que gallo-romaine.