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1329EG – Denier Serratus Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus

1329EG – Denier Serratus Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus Avers : MAXSVMVS Buste diadémé et drapé de Vénus à droite, portant boucles d’oreille et collier; derrière, un petit buste de Cupidon sur l’épaule. Revers : C. EGNATIVS CN. / F. / CN. N (Caius Egnatius Cnæi Filius Cnæi Nepos, Caius Egnatius fils de Cneius petit-fils de Cneius) Libertas (la Liberté) dans un bige au pas à gauche, tenant les rênes de la main droite et un sceptre transversal de la main gauche. Victoria (La victoire) volante couronnant Libertas. British Museum 3.82g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Egnatia Références : RRC 391/1a – B.1 (Egnatia) – Syd.786 Le type doit faire allusion à l’adoption de la « Lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Pour M. Crawford, il pourrait faire allusion au retour de la Liberté après les heures sombres de la guerre civile et les proscriptions de Sylla. Au revers, ce n’est plus Rome qui serait alors représentée, mais tout simplement la “Respublica”. Ne pourrions-nous pas imaginer, à l’image du temple de Jupiter distyle de Jupiter et de la Liberté, “Ædes Jovis Libertatis” que nous serions en face de la représentation d’un groupe culturel? Cette impression est renforcée sur cet exemplaire par le fait que le nom du monétaire semble prendre place sur une base sous le groupe formé par Rome et Vénus. Variante avec chiffre de contrôle à l’avers sous le buste de Vénus. Référence : RRC 391/1b Bibliothèque nationale de France 3.89g Bibliothèque nationale de France 3.89g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Egnatia était originaire du Samnium, probablement même de la ville de Teanum. Gellius Egnatius commandait les Samnites pendant les grandes guerres que le Samnium soutint contre Rome, au troisième siècle avant notre ère’. Marius Egnatius fut aussi un des principaux chefs des alliés italiens dans la guerre Sociale qui prit fin en 665 (89 av. J.-C.). Fixée à Rome à la suite de tous ces événements, la gens Egnatia y obtint d’être admise au Sénat, et c’est un de ses principaux représentants, C. Egnatius Maximus,qui frappa les monnaies décrites plus bas; ce personnage accompagna M. Licinius Crassus dans son expédition contre les Parthes, et après le grand désastre de Carrhae en 701 (53 av. J.-C.), il s’échappa avec trois cents cavaliers. Appien le signale comme ayant été compris avec son fils dans la proscription de l’an 711 (43 av. J.-C.). C’est vers l’an 685 (69 av. J.-C.) qu’il exerça la charge de triumvir monétaire. Les types des médailles de C. Egnatius Maximus ont résisté jusqu’icià  une interprétation satisfaisante. Le denier n. 1 indique par sa dentelure qu’il était destiné au commerce avec les peuples barbares. Le type de la Liberté, au revers, peut faire croire que l’un des ancêtres du monétaire contribua à la construction d’un atrium Libertatis. Sur le n. 2, l’association de la déesse Rome et de Vénus fait songer au temple qui fut plus tard élevé, sous le règne de l’empereur Hadrien, à Rome et à Vénus, Romae et Veneri, et dont on voit encore les débris près de l’arc de triomphe de Titus. Ainsi donc, depuis longtemps déjà, quand on bâtit ce temple, Rome et Vénus avaient été associées dans un même culte qui rappelait d’ailleurs l’origine troyenne de Rome. Sur le denier n. 3, on voit, comme l’a remarqué Cavedoni, le temple de Jupiter et de la Liberté, appelé aedes Joins Libertatis. En somme, nous trouvons sur les monnaies de C. Egnatius Maximus, Vénus et Cupidon, la Liberté, la déesse Rome et Jupiter, divinités bien caractérisées parleurs attributs, mais rien ne nous apprend pour quels motifs le monétaire choisit ces types. La forme Maxsumus pour Maximus est un archaïsme qui nous porte à croire que les types qui accompagnent cette légende se rapportent à un Egnatius Maxsumus, ancêtre plus ou moins éloigné du monétaire qui portait le même nom. Lieux de découverte (23 exemplaires)

1281CO – Denier Sylla – Lucius Cornelius Sulla

1281CO – Denier Sylla – Lucius Cornelius Sulla Avers : L. SVLLA (Lucius Sylla) Tête diadémée de Vénus à droite; devant elle, une statuette de Cupidon ailé, nu debout à gauche, tenant une palme. Revers : IMPER / ITERV (Imperator Iterum, Revêtu de la deuxième acclamation impériale) Vase à sacrifices (capis) et lituus entre deux trophées. Bibliothèque nationale de France 4g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84-83 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Référence : RRC 359/2 – B. 29 (Cornelia) – Syd.761 Comme César, trente cinq ans plus tard, Sylla s’est placé sous la protection de Vénus. Les deux trophées du revers pourraient être ceux érigés après la bataille de Chéronée, commémorant les victoires sur les armées de Mithridate. Il pourrait aussi s’agir d’une représentation gémellaire du palladium. Les instruments pontificaux font normalement référence à l’augurat. Mais d’après les conclusions de M. Crawford, Sylla n’aurait reçu ce titre qu’en 82 avant J.-C. après la prise de Rome. Ce denier aurait été frappé en Orient, en Grèce peut-être, au moment où Sylla ayant triomphé de Mithridate après la guerre s’apprête à passer en Italie avec 40.000 hommes. Il débarque alors à Brindisium pour une campagne qui le mènera jusqu’à Rome. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D’après ce classement, les monnaies frappées par les soins du questeur L. Licinius Lucullus datent, les unes de l’an 667 et les autres de l’an 671 : ces monnaies étaient célèbres dans l’antiquité même sous le nom de monnaies luculliennes, et voici ce que Plutarque nous raconte à leur sujet : « C’est par les soins de Lucullus, que fut frappée, dans le Péloponèse, la plus grande partie de la monnaie émise pendant la guerre de Mithridate, d’où vint le nom de lucullienne à cette monnaie qui resta longtemps en circulation, ayant eu l’occasion de s’échanger rapidement en soldant les dépenses nécessitées par les besoins de la guerre . »L’aureus et le denier qui suivent ont été frappés dans la Grèce en 667 (87 av. J.-C.) après les victoires de Chéronée et d’Orchomène dont nous avons parlé plus haut : les deux trophées font allusion à ces deux victoires, tandis que le praefericulum et le lituus rappellent que Sylla était investi de la dignité d’augure. C’est au cours de cette expédition que Sylla fut proclamé pour la seconde fois imperator par ses troupes. « Le titre d’imperator iterum que lui donnent quelquefois les médailles, dit Mommsen, ne se rapporte pas aux nombreuses victoires qu’il remporta sur Mithridate, de 667 à 670; car un général ne pouvait être proclamé imperator qu’une seule fois dans la même guerre. Mais il est probable que ce titre lui avait été déjà donné une fois, soit dans sa campagne de Cilicie, qu’il fit en qualité de propréteur en 662 (92 av. J.-C.), soit pendant la guerre Sociale, et on avait tenu compte de ce renouvellement de titre, comme nous le verrons aussi pour L. Aemilius Paullus. Cependant, il ne faudrait pas regarder les monnaies sur lesquelles on lit IMP, comme plus anciennes que celles sur lesquelles on trouve IMP. ITERVM ; car nous savons par les inscriptions que l’usage d’ajouter iterum commença seulement à s’introduire vers cette époque et qu’il n’était pas encore devenu une règle fixe ni exactement suivie ».

1257ME – Denier Memmia – Lucius et Caius Memmius

1257ME – Denier Memmia – Lucius et Caius Memmius Avers : EX. S. C (Ex Senatus Consulto, Avec l’accord du Sénat) Tête laurée de Saturne à gauche; derrière la tête, une harpe; avec ou sans marque de contrôle sous le menton. Revers : L. C. MEMIES. L. F. / GAL (Lucius et Caius Memmius Lucii Filii Galerius, Lucius et Caius Memmius fils de Lucius Memmius Galère) Vénus dans un bige au pas à droite, tenant un sceptre de la main droite et les rênes de la main gauche, couronnée par Cupidon volant à gauche. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Memmia Références : RRC 349/1 – B.2 (Memmia) – Syd.712 Ce denier est directement copié sur le denier de leur père, Lucius Memmius Galeria, frappé en 106 avant J.-C. Une émission conjointe pour deux frères est rare dans le monnayage de la République romaine. Ce type fut frappé en vertu d’une décision du Sénat indiquée directement au droit du denier. Les auteurs du CMDRR. ont recensé au total quatre variétés différentes. Les deniers peuvent être classés par ordre alphabétique des lettres de contrôle. Nous pourrions classer en 5 catégories ce denier. 1. Sans lettre mais avec globules. 2. Lettre seule. 3. Lettre accompagnée de globules. 4. Lettre inversée seule. 5. Lettre inversée avec globules. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Memmius L. f. Galeria. Monétaire vers 672 (82 av. J.-C.) L. Memmius, fils du précédent, n’a pas de surnom dans les auteurs. Sur ses monnaies, à la suite de son nom, on lit Gai… qu’on a interprété par Gallus et par Galbius, en croyant que c’était le cognomen du monétaire. Eckhel propose Galbius, parce qu’une inscription publiée par Gruter, mentionne un Memmius Galbius . Mommsen lit Galeria, nom de la tribu à laquelle appartenait L. Memmius, et cette interprétation paraît certaine, parce que ce mot se trouve inscrit aussi à la suite du nom de C. Memmius, frère de celui-ci, sur une monnaie que nous verrons plus loin. L. Memmius servit en Sicile, sous les ordres de Pompée ; puis il fut, avec son frère Caius, questeur en Espagne pendant la guerre de Sertorius, vers 672 (82 av. J.-C.), et c’est pendant cette guerre et dans cette province qu’il fit frapper les médailles ci-dessous décrites; enfin, il périt à la bataille de la Turia en 679 (75av. J.-C.). La présence de la tête de Saturne sur les monnaies de L. Memmius, indique que le denier a été frappé par un questeur, et non par un triumvir monétaire ordinaire; le revers qui représente Vénus couronnée par l’Amour, s’explique fort bien par la prétention des Memmii à se rattacher à une origine troyenne. C’est pour le même motif, a remarqué Borghesi que Lucrèce, en dédiant son poème De kalura rerum, au frère de L. Memmius, dont nous verrons ci-après les médailles, invoque Vénus comme sa protectrice . Lieux de découverte (293 exemplaires)

1152JU – Denier Julia – Lucius Julius

1152JU – Denier Julia – Lucius Julius Avers : CAESAR Tête casquée de Mars à gauche avec un casque richement ornementé. Au dessus, marque de contrôle. Revers : L. IVLI. L. F (Lucius Iulius Lucii Filius, Lucius Julius fils de Lucius) Vénus dans un chariot tiré par deux Cupidons; devant, une lyre. Au dessus, marque de contrôle. British Museum 4.06g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 103 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 320/1 – B.4 (Julia) – Syd.593 Ce type de revers fait allusion aux origines des Julii remontant jusqu’à Vénus par l’intermédiaire d’Énée. Quant à la lyre, nous pouvons probablement l’expliquer par les liens entretenus par la famille envers le dieu Apollon. Le magistrat est très certainement Lucius Iulius Caesar, consul en avant J.-C. Sur ce denier, on trouve une lettre de l’alphabet latin qui est la même au droit et au revers. Cette lettre est droite ou retournée, elle est isolée ou accompagnée d’un, deux ou trois globules, diversement placés en satellite autour d’elle. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La tète de Mars au droit du denier fait sans doute allusion au rôle du père du monétaire dans la guerre sociale ; quant au revers, Vénus dans un char traîné par deux Amours est un emblème du culte domestique de la famille Julia. Lieux de découverte (238 exemplaires)

1007JU – Denier Julia – Sextus Julius Cæsar

1007JU – Denier Julia – Sextus Julius Cæsar Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière la tête une ancre; sous le menton marque de valeur (XVI). Revers : ROMA / SEX. I(VL)I // CAISAR (Roma / Sextus Iulius // Caisar, Rome / Sextus Jules César) Venus dans un bige gallopant tenant les rênes et un fouet, couronné par Cupidon. British Museum 3.97g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 129 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 258/1 – B.2 (Julia) – Syd.476 Le revers fait référence à l’origine divine de la gens Julia. Cette famille prétendait descendre d’Énée lui-même par son fils Ascagne-Iule. Elle rattache ainsi sa filiation à Vénus, la mère d’Énée. D’autre part, cette famille peut clamer son ancienneté et son origine troyenne. Au droit, l’ancre pourrait rappeler une victoire navale ou plutôt d’après les dernières conclusions de M. Crawford qu’Énée s’est fixé en Italie après un long voyage qui sera évoqué dans l’Énéide, pendant romain de l’Odyssée grecque. Notre personnage est peut-être Sextus Julius Caesar, préteur en 123 avant J.-C., mais ne semble pas appartenir à la proche famille de César. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Sex. Julius Caisar. Monétaire vers 620 (134 av. J.-C.) Le denier de ce monétaire se place, par son style, vers l’an 620 (134 av. J.-C.). Le type de Vénus qu’on voit au revers, est en l’honneur de la divinité protectrice de la gens Julia. Un Sextus Julius Caesar, fils d’un autre Sextus et petit-fils d’un Lucius Caesar, fut consul en 597 (157 av. J.-C.). Le monétaire est le fils de ce personnage ; il portait le même nom que son père et son grand-père, et il fut préteur urbain en l’an 631 (123 av. J.-C.). Il pourrait être le frère du monétaire précédent; mais la filiation de ces membres obscures de la gens Julia n’est pas certaine. Le denier de Sex. Julius Caisar a une assez grande analogie de fabrique avec les deniers de L. Opeimius et de M. Opeimius qui ont sans doute été ses collègues comme magistrats monétaires. Lieux de découverte (34 exemplaires)