123AN – Triens Anonyme

123AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête diadémée de Junon à droite; derrière, marque de valeur composée de quatre globules. Revers : ROMA Hercule debout à droite, attaquant avec une massue un centaure devant lui et tenant ses cheveux de la main gauche; dans le champ à droite, marque de valeur composée de quatre globules. Bibliothèque nationale de France 58.53g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 217 – 215 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 39/1 – Syd. 93 Le Centaure : La représentation du combat d’Hercule contre un centaure (souvent Nessus, mais pas toujours explicitement nommé) est un symbole de la victoire de l’ordre sur le chaos, de la civilisation sur la barbarie. Les centaures, créatures mi-hommes, mi-chevaux, étaient souvent représentés comme sauvages et indisciplinés. Le combat d’Hercule contre le centaure est une image puissante de la force héroïque triomphant des forces chaotiques ou des ennemis. Dans le contexte de la Deuxième Guerre Punique (période de frappe de cette monnaie), cette iconographie aurait pu être interprétée comme une allégorie de la lutte de Rome contre ses ennemis, en particulier Carthage. Junon était une déesse majeure du panthéon romain, épouse de Jupiter, protectrice des femmes et de l’État. Sa présence sur la monnaie souligne l’importance des divinités olympiques et leur rôle dans la protection de Rome. Le diadème est un attribut royal ou divin qui renforce son statut. Curiosité Avers : IVNO Revers : HERC ROM / VIRTVS Commentaire du British Museum à propos des légendes : « Peut-être un ajout ultérieur à la pièce ». British Museum 49.7g Amis collectionneurs! Attention aux contrefaçons Source : https://www.forumancientcoins.com/fakes/displayimage.php?album=21&pos=29 42.17g
1251RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus

1251RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus Avers : DOS (Dossenus) Buste diadémé, voilé, drapé de Junon à droite, un sceptre sur l’épaule. Revers : L. RVBRI (Lucius Rubrius) Quadrige triomphal (Tensa) au pas à droite, vide avec un panneau orné d’un foudre et surmonté d’un sceptre orné d’une victoriola. Bibliothèque nationale de France 4.13g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Rubria Références : RRC 348/2 – B.2 (Rubria) – Syd.706 👤 Le Monétaire : L. Rubrius Dossenus Nous avons peu de détails biographiques directs sur L. Rubrius Dossenus, mais les informations numismatiques et historiques nous permettent d’établir ceci : Période d’activité : Il a frappé monnaie en 87 av. J.-C., une période extrêmement instable à Rome, marquée par les guerres civiles et les luttes entre Marius et Sylla. Identité potentielle : Certains historiens, comme Ernest Babelon, suggèrent qu’il pourrait être le même personnage qu’un certain L. Rubrius, un sénateur mentionné comme ayant été fait prisonnier lors de la prise de Corfinium par Jules César au début de la guerre civile en 49 av. J.-C. (si cette identification est correcte, cela ferait de lui un homme qui a vécu de grandes époques de l’histoire romaine). La Gens Rubria : Il appartenait à la Gens Rubria (la famille Rubria), une famille d’origine plébéienne. Un membre de cette gens, un certain Rubrius, fut tribun de la plèbe avec Caius Gracchus en 123 av. J.-C. 🏛️ Le Symbolisme de ses Monnaies La représentation de Junon (en particulier Junon Reine, ou Iuno Regina) est souvent liée à la Triade Capitoline (Jupiter, Junon et Minerve), qui était la divinité principale du Capitole. Étant donné que le revers de ce denier représente un quadrige triomphal vide (une tensa), qui est un char utilisé pour transporter les images sacrées des dieux lors des jeux et processions (Ludi Circenses), l’ensemble du type (avers et revers) est généralement interprété comme une référence à la grandeur de la gens Rubria (la famille du monétaire) et son lien avec le culte de la Triade Capitoline, et non pas nécessairement à un triomphe militaire personnel. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement. Lieux de découverte (244 exemplaires)
1107CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Blasio

1107CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Blasio Avers : CN. BLASIO CN. CN. F (Blasio Cneii Filius, Blasio fils de Cneius) Tête imberbe de Mars à droite coiffé du casque corinthien à aigrette; derrière la tête, une marque de contrôle; au-dessus du casque, marque de valeur. Revers : ROMA La Triade Capitoline : Jupiter au centre, Junon à gauche, Minerve à droite debout de face; Jupiter est nu, tenant un sceptre de la main droite et un foudre de la main gauche ; Junon est drapée et tient un bâton terminé par une tête d’animal et un bouclier; Minerve tient une couronne de la main droite et couronne Jupiter; marque de contrôle entre Jupiter et Minerve. Bibliothèque nationale de France 3.59g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 112-111 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 296/1 – B.19 (Cornelia) 👤 Le Magistrat Monétaire : Cn. Blasio Cn. f. Nom Complet : Cnaeus Cornelius Blasio, fils de Cnaeus Cn. Cornelius Blasio Cn. f. Période d’Activité : 112-111 av. J.-C. Atelier Monétaire : Rome 🏛️ Contexte et Famille La Gens Cornelia : Cn. Blasio Cn. f. appartient à la prestigieuse gens Cornelia, l’une des familles patriciennes les plus importantes et les plus prolifiques de la République romaine. Les Cornelii ont détenu un nombre record de magistratures (consulats, censures, etc.) tout au long de l’histoire républicaine. Identité Personnelle : Il est le plus souvent identifié simplement comme le monétaire pour cette période. Il n’est pas autrement connu pour une carrière politique ou militaire notable ultérieure, ce qui est parfois le cas pour les monétaires qui n’ont pas atteint les plus hautes fonctions (comme le consulat). La Tête sur l’Avers : La tête casquée sur l’avers de son denier (RRC 296/1) a fait l’objet de débats. Certains y voyaient un portrait de Scipion l’Africain (un membre illustre de la gens Cornelia), mais l’expert Michael H. Crawford, dans son ouvrage RRC, rejette cette identification, la considérant plus probablement comme une représentation de Mars ou, plus rarement, du monétaire lui-même. ✨ Signification du Type Monétaire Les types choisis par Cn. Blasio Cn. f. sur ce denier sont très évocateurs de la religion et de la gloire romaines : Avers (Tête Casquée) : Le choix de Mars (dieu de la guerre) met en évidence l’importance militaire et la gloire que la gens Cornelia a apportée à Rome. Revers (Triade Capitoline) : La représentation de Jupiter, Juno et Minerve (la Triade Capitoline) est un puissant symbole du Panthéon romain et de la protection divine accordée à l’État et à la ville de Rome. Le choix de ces symboles permettait au monétaire de faire allusion à la grandeur de sa famille et à son dévouement à la patrie. Les marques de contrôle au droit sont des symboles, et au revers, on trouve soit une lettre grecque, soit des lettres latines en monogramme ou soit un symbole. Variante 1 : Caducée / point Références : RRC 296/1a – Syd.561a British Museum 3.83g Variante 2 : Etoile / croissant Références : RRC 296/1b – Syd.561 British Museum 3.88g Variante 3 : Bucrane / Thêta Références : RRC 296/1c – Syd.561c British Museum 3.90g Variante 4 : Proue / Pi Références : RRC 296/1d– Syd.561b British Museum 3.93g Variante 5 : Couronne / Psi Références : RRC 296/1e– Syd.561 British Museum 3.90g Variante 6 : Fer de lance / Phi Références : RRC 296/1f – Syd.561 British Museum 3.94g Variante 7 : Dague / Gamma Références : RRC 296/1g– Syd.561 CNG 3.96gr Variante 8 : Branche de palmier / (BLA) Références : RRC 296/1h – Syd.561d British Museum 3.8g Variante 9 : Epi de blé / branche de palmier et lettre A + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1i – Syd.561d British Museum 4g Variante 10 : Trépied / branche de palmier et corne d’abondance + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1j – Syd.561d British Museum 3.9g Variante 11 : Trident / branche de palmier et dauphin + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1k – Syd.561d British Museum 3.93g Variante 12 : Thyrse / branche de palmier et torche + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1l – Syd.561d British Museum 3.94g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Blasio. Monétaire vers l’an 655 (99 av. J.-C.) Le cognomen Blasio apparaît dans la gens Cornelia, pour la première fois avec Cn. Cornelius Blasio, fils de Lucius, qui fut consul en 484 (270 av. J.-C.) et une seconde fois en 497 (257 av. J.-C.). Un autre Cn. Cornelius Blasio fut préteur en Sicile en 560 (194 av. J.-C.). Le monétaire doit être un descendant de l’un de ces deux personnages, sans doute le fils ou le petit-fils du dernier ; mais on n’a aucun renseignement historique à son sujet. Ses deniers représentent la tête de Scipion l’Africain l’Ancien, dont on rapporte la mort à l’an 569 (185 av. J.-C.)Le revers du denier, avec Jupiter entre Junon et Pallas, rappelle les statues divines du temple du Çapitole, parce que l’image de Scipion l’Africain l’Ancien était installée dans le temple de Jupiter, en souvenir des entretiens que cet homme illustre avait eus, disait-on, de son vivant avec les dieux. Lieux de découverte (406 exemplaires) < p>
1014CA – Denier Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus

1014CA – Denier Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, derrière marque de valeur (XVI). Revers : ROMA Bige galopant à droite, conduit par Pax (la Paix) ou Junon, tenant les rênes et un sceptre long de la main gauche et de la droite une palme; sous l’attelage, une tête d’éléphant à droite. British Museum 3.81g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 128 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caecilia Référence : RRC 262/1 – B.38 (Caecilia) – Syd.496 Le monétaire à l’origine de cette monnaie est L. Caecilius Metellus. 🏛️ L. Caecilius Metellus (Monétaire en 128 av. J.-C.) Le monétaire spécifique, L. Caecilius Metellus, est généralement identifié à Lucius Caecilius Metellus Diadematus. Période d’activité: Il a exercé la fonction de monétaire (tresvir monetalis) à Rome en 128 av. J.-C., une étape habituelle au début du cursus honorum (la carrière politique) d’un jeune noble. Carrière Politique Ultérieure: Il a poursuivi une carrière politique distinguée, devenant Consul en 117 av. J.-C. et Censeur en 115 av. J.-C. 🐘 L’Héritage Familial : La Gens Caecilia Metella L’émission de cette monnaie sert surtout à célébrer l’histoire et les exploits de la gens (famille) Caecilia Metella, l’une des familles plébéiennes les plus influentes et puissantes de la République romaine. 1. Le Symbole de l’Éléphant Le motif le plus important et le plus distinctif du revers de votre monnaie est la tête d’éléphant sous le bige. C’est le symbole familial par excellence des Metelli. Origine: Ce symbole commémore la victoire spectaculaire d’un ancêtre, Lucius Caecilius Metellus (consul en 251 av. J.-C.), à la bataille de Panorme (251 av. J.-C.) contre les Carthaginois. L’Exploit: Au cours de cette bataille, Metellus captura tous les éléphants de guerre d’Hasdrubal, les exhibant ensuite lors de son triomphe à Rome. Ce fut un événement marquant. Signification: En plaçant l’éléphant sur la monnaie, le monétaire de 128 av. J.-C. met en avant la gloire militaire et la puissance de son lignage familial. 2. Le Thème du Revers La figure féminine conduisant le bige sur le revers est parfois identifiée comme : Pax (la Paix) : Tenant une palme, cela pourrait symboliser la paix obtenue après la victoire commémorée par l’éléphant. Dea Roma (la Déesse Rome) : Allusion à la protection de la cité par la famille. Ce denier est une pièce d’argent frappée par L. Caecilius Metellus Diadematus en 128 av. J.-C. pour marquer son entrée en politique et pour immortaliser l’exploit de son ancêtre Metellus lors de la Première Guerre Punique, en utilisant la tête d’éléphant comme emblème familial. Le mot Diadematus est un cognomen (surnom) romain et se traduit littéralement par : « Celui qui porte un diadème » ou « Celui qui est orné d’une bandelette/bandeau. » 3. L’Origine du Surnom pour L. Caecilius Metellus Ce surnom n’est pas lié à une victoire militaire, mais à une histoire personnelle, comme c’était souvent le cas pour les cognomina romains : Le Récit: L’hypothèse la plus communément acceptée est que Lucius Caecilius Metellus a reçu ce surnom parce qu’il aurait dû porter un bandeau (un pansement) autour de sa tête pour couvrir une plaie ou une blessure. L’Association: En raison de ce bandeau, ses contemporains l’auraient surnommé « Diadematus », faisant allusion à la ressemblance entre le pansement et un diadème royal. Contrairement aux surnoms célèbres de sa famille comme Macedonicus (vainqueur en Macédoine) ou Numidicus (vainqueur en Numidie), Diadematus est anecdotique, mais il est devenu son surnom distinctif pour le différencier des nombreux autres Lucius Caecilius Metellus de sa puissante famille. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus Pius. Monétaire vers 655 (99 av. J.-C.) Les pièces qui suivent ne portent pas de nom de magistrat; on les classe néanmoins avec certitude aux Metelli parce que le nom du monétaire est remplacé par une tête d’éléphant, et l ‘on sait que l’éléphant était l’emblème de cette famille depuis que L. Caecilius Metellus, consul en 503 (251 av. J.-C.), avait triomphé des éléphants carthaginois, en Sicile, lors de la première guerre Punique . Parmi les Melelli, celui qui a frappé les pièces que nous plaçons vers l’an 655 (99 av. J -C.) est fort probablement Q. Caecilius Metellus Pius, fils de Q. Metellus Numidicus. Q. Metellus Pius avait à peine vingt-ans quand il accompagna son père en Numidie pour faire la guerre à Jugurtha en 645 (109 av. Il reçut en 655 (99 av. J.-C.) le surnom de Pius à cause de la piété filiale qu’il témoigna envers son père condamné à l exil ‘. C est probablement en cette année ou peu après, qu’il remplit la charge d officier monétaire et qu’il mit sur son denier le bige de la déesse Pietas représentée exactement comme plus tard sur les deniers de Sextus Pompée. Cet emblème accompagné de la tête d’éléphant suffisait à révéler son nom . Préteur en 665 (89 av. J.-C.), il fut un des principaux chefs de l armée romaine pendant la guerre Sociale ; la lutte entre Marius et Sylla le trouva dans le parti de ce dernier dont il fut l’un des meilleurs lieutenants. Il devint consul en 674 (80 av. J.-C.) passa en Espagne pour combattre Sertorius, revint triompher à Rome, et fut pontifex maximus en 689 (65 av. J.-C.), charge qu’il garda jusqu’à sa mort en 691, et dans laquelle lui succéda Jules César. Il a frappé en Espagne, avec le titre d’imperator des pièces que nous décrivons plus loin. Lieux de découverte (185 exemplaires)
935CU – Denier Curiatia – C. Curiatius

935CU – Denier Curiatia – C. Curiatius Avers : TRIG (Trigeminus) Tête casquée de Rome à droite; derrière la tête, marque de valeur X. Revers : C·CVR·F // ROMA (Caius Curiatus Filius // Rome) Junon dans un quadrige galopant à droite, tenant un sceptre long, couronné par la Victoire, placée derrière elle. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 135 avant J.C. Matière : Argent Gens : Curiatia Références : RRC 240/1a – B.2 (Curiatia) – Syd.459 Ce denier est la copie conforme de celui du père du monétaire qui porte le même nom que lui, Caius Curiatius Trigeminus et qui a rempli son office en 142 avant J.-C. Cette famille d’origine patricienne était originaire d’Albe avant de venir s’installer à Rome. Ses membres adoptèrent précocement le cognomen Trigeminus (littéralement trois frères), car la gens prétendait descendre des trois Curiaces, qui avaient été opposés aux trois Horaces. Ce sujet sera représenté sur un tableau de David. Le Serment des Horaces par Jacques-Louis David (1785), musée du Louvre. Variante : légende TRIGE à l’avers. Référence : RRC 240/1b British Museum 3.9g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Tite-Live et Denys d’Halicarnasse citent une famille Curiatia originaire d’Albe, qui, après la destruction de cette ville, vint se fixer à Rome où elle obtint le rang sénatorial. Elle était donc d’origine patricienne ; elle est célèbre par le combat des trois Horaces et des trois Curiaces, au temps de Tullus Hostilius. Le tribun du peuple si impopulaire, P. Curiatius, en 353 (401 av. J.-C.) descendait de cette race, bien que sa charge semble indiquer une origine plébéienne . Les deniers des Curiatii sont signés, les uns C. Curiatius Trigeminus, et les autres C. Curiatius filius Trigeminus. Mommsen les a attribués à deux personnages différents, l’un fils de l’autre ; mais il a été obligé de reconnaître que les uns et les autres sont contemporains, c’est-à dire de l’an 610 environ (144 av. J.-C.), et qu’ils sont du même style. En outre, on ne connaît qu’un seul C. Curiatius Trigeminus qui ait vécu dans la première moitié du VIIe siècle : c’est celui qui fut tribun du peuple en 616 (138 av. J.-C.). C’était, à ce qu’il paraît, un homme peu honorable, si l’on en croit Cicéron qui l’appelle : homo omnium infimus et sordidissimus . Il fit emprisonner les consuls P. Cornelius Scipio Nasica et D. Junius Brutus à cause de leur sévérité dans la levée des troupes et de certaines exemptions qu’ils avaient accordées relativement au service militaire . C’est tout ce que l’on sait sur sa carrière. Il parait donc possible d’attribuer à ce personnage les pièces qui portent C. Curiatius filius Trigeminus aussi bien que celles qui n’ont pas la mention filius. La différence de légende qu’on remarque entre ces deux sortes de deniers peut s’expliquer en admettant deux émissions ou deux ateliers, tout aussi bien que deux magistrats monétaires. On a remarqué + que les monnaies de C. Curiatius filius Trigeminus sont les seules antérieures à Sylla sur lesquelles la désignation filius ne soit pas suivie du nom du père , mais les monuments épigraphiques contemporains fournissent des exemples de cette particularité. L’analogie de fabrique paraît nous autoriser à reconstituer un collège monétaire avec C. Curiatius f. Trigeminus, M. Baebius Q. f. Tampilus et Q. Fabius Labeo. Lieux de découverte (107 exemplaires)
913RE – Denier Renia – Caius Renius

913RE – Denier Renia – Caius Renius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; marque de valeur derrière la tête X. Revers : C. RENI // ROMA (Caius Renius // Rome) Junon dans un bige de chèvres galopant à droite, tenant un sceptre et les rênes de la main gauche et un fouet de la main droite. Bibliothèque nationale de France 4.13g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 138 avant J.C. Matière : Argent Gens : Renia Références : RRC 231/1 – B.1 (Renia) – Syd.432 Le monétaire associé à cette monnaie est Caius Renius (C. Renius). 👤 Le Magistrat Monétaire Nom : Caius Renius (C. Renius) Fonction : Triumvir Monetalis (l’un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies). Période : Sa frappe est datée d’environ 138 av. J.-C. Gens (Famille) : Il appartient à la Gens Renia, une famille peu connue dans l’histoire de la République romaine en dehors de la numismatique. 🐐 Signification du Revers (Le Bige de Chèvres) Le type de revers, qui représente Junon Caprotina (ou Junon Lanuvienne) dans un bige (un char à deux chevaux) tiré par des chèvres (boucs), est la caractéristique la plus notable et est probablement un indice sur les origines de sa famille. Lien avec Lanuvium : Certains numismates, comme Cavedoni, pensent que le type de Junon Caprotina (qui avait un sanctuaire important dans la ville antique de Lanuvium) suggère que la Gens Renia était originaire de cette vieille cité italiote. But : En plaçant ce type sur son denier, C. Renius aurait cherché à rappeler l’antiquité de sa famille, une pratique courante chez les magistrats monétaires de l’époque. En résumé, C. Renius est principalement connu grâce à cette monnaie, qui sert de rare témoignage de la Gens Renia et de ses probables liens avec le culte de Junon à Lanuvium. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Renia est à peu près inconnue dans l’histoire de la république, en dehors de la numismatique; pourtant, on a trouvé sur les ruines de Lanuvium une inscription très ancienne qui mentionne un certain C. RENNIVS C. F. LAETVS. Sous l’empire, il y avait une famille dont le nom s’orthographiait Rennius. Borghesi pense que les Rennii de l’époque impériale pourraient bien descendre de l’ancienne famille Renia. Le monétaire C. Renius exerça sa charge environ vers l’an 600 (154 av. J.-C.); comme l’histoire de sa famille n’est pas connue, le type du revers de son denier est difficilement explicable. Borghesi y reconnaît le bige de la Junon de Sparte, appelée (qui mange des chèvres), mais Mommsen objecte avec raison qu’on ne comprendrait pas pourquoi cette divinité figurerait sur une monnaie romaine. On ne peut guère non plus songer, ainsi que l’a démontré Minervini à, une étymologie grecque du mot Renius, le mot grec signifiant brebis. Cavedoni croit donc qu’il faut voir dans le revers de cette médaille le bige de Junon Caprotina. C’est à Lanuvium que cette divinité qu’on représente souvent coiffée d’une peau de chèvre, avait son sanctuaire; ce fait rapproché de l’inscription citée plus haut et trouvée sur les ruines de Lanuvium nous porterait à croire que la gens Renia était originaire de cette vieille cité italiote ; en plaçant le type de Junon Lanuvienne sur son denier, le monétaire C. Renius n’a fait que rappeler l’antiquité de sa famille, comme l’ont fait les Papii et les Thorii, originaires, eux aussi, de Lanuvium. Le bige de boucs sur le denier de C. Renius a quelque rapport de fabrique avec le bige de Centaures au revers du denier de M. Aurelius Cota et le bige de cerfs au revers du denier anonyme avec le croissant. Lieux de découverte (662 exemplaires)
901CU – Denier Curiatia – Caius Curiatius Trigeminus

901CU – Denier Curiatia – Caius Curiatius Trigeminus Avers : TRIGE (Trigeminus) Tête casquée de Rome à droite; devant marque de valeur X. Revers : C. C(VR) // ROMA (Caius Curiatus // Rome) Junon dans un quadrige, portant un diadème et se faisant couronner par la Victoire située derrière, portant un sceptre de la main gauche et les rênes de la main droite. Bibliothèque nationale de France 3.86g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 142 avant J.C. Matière : Argent Gens : Curiatia Références : RRC 223/1 – B.1 (Curiatia) – Syd.436 Le monétaire qui a émis ce denier est C. Curiatius Trigeminus. 1. Identité et Fonction Nom complet probable : Caius Curiatius Trigeminus Fonction : Monétaire (magistrat monétaire) Période d’activité : Il a exercé sa fonction autour de 142 av. J.-C., l’année d’émission de ce denier. 2. La Gens Curiatia (Famille) Origine : La gens Curiatia est une famille romaine dont l’origine est traditionnellement albaine. Selon Tite-Live, ils faisaient partie des familles nobles d’Albe-la-Longue qui furent transférées à Rome et intégrées au patriciat après la destruction d’Albe. Le Cognomen Trigeminus : Le surnom (Trigeminus, signifiant littéralement « triple né » ou « trois frères ») a une importance particulière. La famille prétendait descendre des trois Curiaces qui s’étaient battus contre les trois frères Horaces (les Horaces et les Curiaces) durant le règne du roi Tullus Hostilius, un récit fondateur de l’histoire romaine. 3. Le Thème de la Pièce (Lien possible avec la Gens) Le revers de la pièce montre Junon dans un quadrige (char à quatre chevaux) couronnée par la Victoire. Certains chercheurs suggèrent que ce motif de Junon était une référence personnelle ou un emblème familial choisi par le monétaire, bien que le thème du quadrige (souvent avec Jupiter, Junon ou la Victoire) soit commun sur les deniers républicains de cette époque. Le choix de Junon pourrait cependant mettre en évidence une divinité particulièrement honorée par la famille. Il est à noter que le rôle de monétaire était une magistrature junior du cursus honorum (la carrière politique romaine) et que les monétaires choisissaient souvent des types monétaires pour honorer leurs ancêtres ou célébrer les traditions de leur gens. Il y avait également un autre monétaire du même nom, C. Curiatius f. Trigeminus (le fils), qui a émis des deniers similaires un peu plus tard (vers 135 av. J.-C.). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Tite-Live et Denys d’Halicarnasse citent une famille Curiatia originaire d’Albe, qui, après la destruction de cette ville, vint se fixer à Rome où elle obtint le rang sénatorial. Elle était donc d’origine patricienne ; elle est célèbre par le combat des trois Horaces et des trois Curiaces, au temps de Tullus Hostilius. Le tribun du peuple si impopulaire, P. Curiatius, en 353 (401 av. J.-C.) descendait de cette race, bien que sa charge semble indiquer une origine plébéienne . Les deniers des Curiatii sont signés, les uns C. Curiatius Trigeminus, et les autres C. Curiatius filius Trigeminus. Mommsen les a attribués à deux personnages différents, l’un fils de l’autre ; mais il a été obligé de reconnaître que les uns et les autres sont contemporains, c’est-à dire de l’an 610 environ (144 av. J.-C.), et qu’ils sont du même style. En outre, on ne connaît qu’un seul C. Curiatius Trigeminus qui ait vécu dans la première moitié du VIIe siècle : c’est celui qui fut tribun du peuple en 616 (138 av. J.-C.). C’était, à ce qu’il paraît, un homme peu honorable, si l’on en croit Cicéron qui l’appelle : homo omnium infimus et sordidissimus . Il fit emprisonner les consuls P. CorneliusScipio Nasicaet D. Junius Brutus à cause de leur sévérité dans la levée des troupes et de certaines exemptions qu’ils avaient accordées relativement au service militaire . C’est tout ce que l’on sait sur sa carrière. Il parait donc possible d’attribuer à ce personnage les pièces qui portent C. Curiatius filius Trigeminus aussi bien que celles qui n’ont pas la mention filius. La différence de légende qu’on remarque entre ces deux sortes de deniers peut s’expliquer en admettant deux émissions ou deux ateliers, tout aussi bien que deux magistrats monétaires. On a remarqué + que les monnaies de C. Curiatius filius Trigeminus sont les seules antérieures à Sylla sur lesquelles la désignation filius ne soit pas suivie du nom du père , mais les monuments épigraphiques contemporains fournissent des exemples de cette particularité. L’analogie de fabrique paraît nous autoriser à reconstituer un collège monétaire avec C. Curiatius f. Trigeminus, M. Baebius Q. f. Tampilus et Q. Fabius Labeo. Lieux de découverte (130 exemplaires)