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123AN – Triens Anonyme

123AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête diadémée de Junon à droite; derrière, quatre globules. Revers : ROMA Hercule debout à droite, attaquant avec une massue un centaure devant lui et tenant ses cheveux de la main gauche; dans le champ à droite, quatre globules. Bibliothèque nationale de France 58.53g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 217 – 215 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 39/1 – Syd. 93 Curiosité Avers : IVNO Revers : HERC ROM / VIRTVS Commentaire du British Museum à propos des légendes : « Peut-être un ajout ultérieur à la pièce ». British Museum 49.7g Amis collectionneurs! Attention aux contrefaçons Source : https://www.forumancientcoins.com/fakes/displayimage.php?album=21&pos=29 42.17g

1251RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus

1251RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus Avers : DOS (Dossenus) Buste diadémé, voilé, drapé de Junon à droite, un sceptre sur l’épaule. Revers : L. RVBRI (Lucius Rubrius) Quadrige triomphal au pas à droite, vide avec un panneau orné d’un foudre et surmonté d’un sceptre orné d’une victoriola. Bibliothèque nationale de France 4.13g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Rubria Références : RRC 348/2 – B.2 (Rubria) – Syd.706 La représentation du char triomphal au revers des deniers de la gens Rubria est lié à la triade capitoline et à la montée du triomphateur au Capitole : Jupiter, Junon et Minerve/Roma. Au revers, le char est décrit comme “tensa”, utilisé pour les processions des jeux du Cirque “Ludi Circenses” afin de transporter les représentations “sacra” des dieux. Le char est vide car il n’est pas lié à un Triomphe personnel, mais plus général, au moment où les partisans de Marius et de Sylla vont s’opposer. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement. Lieux de découverte (244 exemplaires)

1107CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Blasio

1107CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Blasio Avers : CN. BLASIO CN. CN. F (Blasio Cneii Filius, Blasio fils de Cneius) Tête imberbe de Mars à droite coiffé du casque corinthien à aigrette; derrière la tête, une marque de contrôle; au-dessus du casque, marque de valeur. Revers : ROMA La Triade Capitoline : Jupiter au centre, Junon à gauche, Minerve à droite debout de face; Jupiter est nu, tenant un sceptre de la main droite et un foudre de la main gauche ; Junon est drapée et tient un bâton terminé par une tête d’animal et un bouclier; Minerve tient une couronne de la main droite et couronne Jupiter; marque de contrôle entre Jupiter et Minerve. Bibliothèque nationale de France 3.59g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 112-111 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 296/1  – B.19 (Cornelia) Au droit, la tête de Mars était parfois identifiée avec le portrait de Scipion l’Africain (236-183 avant J.-C.) qui fut l’ennemi implacable et le vainqueur d’Hannibal (247-183 avant J.-C.), idée que rejette M. Crawford. Au revers, les trois statues auraient appartenu au premier temple de Jupiter Capitolin qui furent déposées par Scipion l’Africain lui-même, moyen de propagande que le général aurait utilisé pour rappeler les liens qui l’unissaient aux dieux. Les marques de contrôle au droit sont des symboles, et au revers, on trouve soit une lettre grecque, soit des lettres latines en monogramme ou soit un symbole. Variante 1 : Caducée / point Références : RRC 296/1a – Syd.561a British Museum 3.83g Variante 2 : Etoile / croissant Références : RRC 296/1b – Syd.561 British Museum 3.88g Variante 3 : Bucrane / Thêta Références : RRC 296/1c – Syd.561c British Museum 3.90g Variante 4 : Proue / Pi Références : RRC 296/1d– Syd.561b British Museum 3.93g Variante 5 : Couronne / Psi Références : RRC 296/1e– Syd.561 British Museum 3.90g Variante 6 : Fer de lance / Phi Références : RRC 296/1f – Syd.561 British Museum 3.94g Variante 7 : Dague / Gamma Références : RRC 296/1g– Syd.561 CNG 3.96gr Variante 8 :  Branche de palmier / (BLA) Références : RRC 296/1h – Syd.561d British Museum 3.8g Variante 9 :  Epi de blé / branche de palmier et lettre A + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1i – Syd.561d British Museum 4g Variante 10 : Trépied / branche de palmier et corne d’abondance + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1j – Syd.561d British Museum 3.9g Variante 11 : Trident / branche de palmier et dauphin + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1k – Syd.561d British Museum 3.93g Variante 12 : Thyrse / branche de palmier et torche + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1l – Syd.561d British Museum 3.94g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Blasio. Monétaire vers l’an 655 (99 av. J.-C.) Le cognomen Blasio apparaît dans la gens Cornelia, pour la première fois avec Cn. Cornelius Blasio, fils de Lucius, qui fut consul en 484 (270 av. J.-C.) et une seconde fois en 497 (257 av. J.-C.). Un autre Cn. Cornelius Blasio fut préteur en Sicile en 560 (194 av. J.-C.). Le monétaire doit être un descendant de l’un de ces deux personnages, sans doute le fils ou le petit-fils du dernier ; mais on n’a aucun renseignement historique à son sujet. Ses deniers représentent la tête de Scipion l’Africain l’Ancien, dont on rapporte la mort à l’an 569 (185 av. J.-C.)Le revers du denier, avec Jupiter entre Junon et Pallas, rappelle les statues divines du temple du Çapitole, parce que l’image de Scipion l’Africain l’Ancien était installée dans le temple de Jupiter, en souvenir des entretiens que cet homme illustre avait eus, disait-on, de son vivant avec les dieux. Lieux de découverte (406 exemplaires) < p>

1014CA – Denier Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus

1014CA – Denier Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, derrière marque de valeur (XVI). Revers : ROMA Bige galopant à droite, conduit par Pax (la Paix) ou Junon, tenant les rênes et un sceptre long de la main gauche et de la droite une palme; sous l’attelage, une tête d’éléphant à droite. British Museum 3.81g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 128 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caecilia Référence : RRC 262/1 – B.38 (Caecilia) – Syd.496 Aujourd’hui, ce denier n’est plus donné à la gens Cæcilia par D. Sear., mais classé aux anonymes avec une attribution possible à Lucius Cæcilius Metellus Macedonicus ou à L. Cæcilius Metellus Delmaticus. Le revers commémore la victoire de L. Cæcilius Metellus sur les Carthaginois d’Hasdrubal à la bataille de Panorme en 251 avant J.-C. et la prise de ses éléphants qui figurèrent au triomphe de Metellus à Rome. Le personnage qui conduit le bige pourrait être la Paix ou bien Junon à qui Quintus Cæcilius Metellus fit ériger un temple ? Diadematicus fut Consul en 117 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Caecilius Metellus Pius. Monétaire vers 655 (99 av. J.-C.) Les pièces qui suivent ne portent pas de nom de magistrat; on les classe néanmoins avec certitude aux Metelli parce que le nom du monétaire est remplacé par une tête d’éléphant, et l ‘on sait que l’éléphant était l’emblème de cette famille depuis que L. Caecilius Metellus, consul en 503 (251 av. J.-C.), avait triomphé des éléphants carthaginois, en Sicile, lors de la première guerre Punique . Parmi les Melelli, celui qui a frappé les pièces que nous plaçons vers l’an 655 (99 av. J -C.) est fort probablement Q. Caecilius Metellus Pius, fils de Q. Metellus Numidicus. Q. Metellus Pius avait à peine vingt-ans quand il accompagna son père en Numidie pour faire la guerre à Jugurtha en 645 (109 av. Il reçut en 655 (99 av. J.-C.) le surnom de Pius à cause de la piété filiale qu’il témoigna envers son père condamné à l exil ‘. C est probablement en cette année ou peu après, qu’il remplit la charge d officier monétaire et qu’il mit sur son denier le bige de la déesse Pietas représentée exactement comme plus tard sur les deniers de Sextus Pompée. Cet emblème accompagné de la tête d’éléphant suffisait à révéler son nom . Préteur en 665 (89 av. J.-C.), il fut un des principaux chefs de l armée romaine pendant la guerre Sociale ; la lutte entre Marius et Sylla le trouva dans le parti de ce dernier dont il fut l’un des meilleurs lieutenants. Il devint consul en 674 (80 av. J.-C.) passa en Espagne pour combattre Sertorius, revint triompher à Rome, et fut pontifex maximus en 689 (65 av. J.-C.), charge qu’il garda jusqu’à sa mort en 691, et dans laquelle lui succéda Jules César. Il a frappé en Espagne, avec le titre d’imperator des pièces que nous décrivons plus loin. Lieux de découverte (185 exemplaires)

935CU – Denier Curiatia – C. Curiatius

935CU – Denier Curiatia – C. Curiatius Avers : TRIG (Trigeminus) Tête casquée de Rome à droite; derrière la tête, marque de valeur X. Revers : C·CVR·F // ROMA (Caius Curiatus Filius // Rome) Junon dans un quadrige galopant à droite, tenant un sceptre long, couronné par la Victoire, placée derrière elle. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 135 avant J.C. Matière : Argent Gens : Curiatia Références : RRC 240/1a – B.2 (Curiatia) – Syd.459 Ce denier est la copie conforme de celui du père du monétaire qui porte le même nom que lui, Caius Curiatius Trigeminus et qui a rempli son office en 142 avant J.-C. Cette famille d’origine patricienne était originaire d’Albe avant de venir s’installer à Rome. Ses membres adoptèrent précocement le cognomen Trigeminus (littéralement trois frères), car la gens prétendait descendre des trois Curiaces, qui avaient été opposés aux trois Horaces. Ce sujet sera représenté sur un tableau de David. Le Serment des Horaces par Jacques-Louis David (1785), musée du Louvre. Variante : légende TRIGE à l’avers. Référence : RRC 240/1b British Museum 3.9g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Tite-Live et Denys d’Halicarnasse citent une famille Curiatia originaire d’Albe, qui, après la destruction de cette ville, vint se fixer à Rome où elle obtint le rang sénatorial. Elle était donc d’origine patricienne ; elle est célèbre par le combat des trois Horaces et des trois Curiaces, au temps de Tullus Hostilius. Le tribun du peuple si impopulaire, P. Curiatius, en 353 (401 av. J.-C.) descendait de cette race, bien que sa charge semble indiquer une origine plébéienne . Les deniers des Curiatii sont signés, les uns C. Curiatius Trigeminus, et les autres C. Curiatius filius Trigeminus. Mommsen les a attribués à deux personnages différents, l’un fils de l’autre ; mais il a été obligé de reconnaître que les uns et les autres sont contemporains, c’est-à dire de l’an 610 environ (144 av. J.-C.), et qu’ils sont du même style. En outre, on ne connaît qu’un seul C. Curiatius Trigeminus qui ait vécu dans la première moitié du VIIe siècle : c’est celui qui fut tribun du peuple en 616 (138 av. J.-C.). C’était, à ce qu’il paraît, un homme peu honorable, si l’on en croit Cicéron qui l’appelle : homo omnium infimus et sordidissimus . Il fit emprisonner les consuls P. Cornelius Scipio Nasica et D. Junius Brutus à cause de leur sévérité dans la levée des troupes et de certaines exemptions qu’ils avaient accordées relativement au service militaire . C’est tout ce que l’on sait sur sa carrière. Il parait donc possible d’attribuer à ce personnage les pièces qui portent C. Curiatius filius Trigeminus aussi bien que celles qui n’ont pas la mention filius. La différence de légende qu’on remarque entre ces deux sortes de deniers peut s’expliquer en admettant deux émissions ou deux ateliers, tout aussi bien que deux magistrats monétaires. On a remarqué + que les monnaies de C. Curiatius filius Trigeminus sont les seules antérieures à Sylla sur lesquelles la désignation filius ne soit pas suivie du nom du père , mais les monuments épigraphiques contemporains fournissent des exemples de cette particularité. L’analogie de fabrique paraît nous autoriser à reconstituer un collège monétaire avec C. Curiatius f. Trigeminus, M. Baebius Q. f. Tampilus et Q. Fabius Labeo.  Lieux de découverte (107 exemplaires)

913RE – Denier Renia – Caius Renius

913RE – Denier Renia – Caius Renius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; marque de valeur derrière la tête X. Revers : C. RENI // ROMA (Caius Renius // Rome) Junon dans un bige de chèvres galopant à droite, tenant un sceptre et les rênes de la main gauche et un fouet de la main droite. Bibliothèque nationale de France 4.13g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 138 avant J.C. Matière : Argent Gens : Renia Références : RRC 231/1 – B.1 (Renia) – Syd.432 Cn. Gellius est associé à C. Renius comme magistrat monétaire en 138 avant J.-C. Il est possible, comme le fait remarquer D. Sear, que la gens Renia ait été originaire de Lanuvium où le culte de Junon Caprotina était répandu. Le type serait alors une allusion à la gens. M. Crawford pense plutôt à un jeu de mot entre le revers et le nomen (reno). Dans cette série, outre le denier, nous avons le semis et le quadrans. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Renia est à peu près inconnue dans l’histoire de la république, en dehors de la numismatique; pourtant, on a trouvé sur les ruines de Lanuvium une inscription très ancienne qui mentionne un certain C. RENNIVS C. F. LAETVS. Sous l’empire, il y avait une famille dont le nom s’orthographiait Rennius. Borghesi pense que les Rennii de l’époque impériale pourraient bien descendre de l’ancienne famille Renia. Le monétaire C. Renius exerça sa charge environ vers l’an 600 (154 av. J.-C.); comme l’histoire de sa famille n’est pas connue, le type du revers de son denier est difficilement explicable. Borghesi y reconnaît le bige de la Junon de Sparte, appelée  (qui mange des chèvres), mais Mommsen  objecte avec raison qu’on ne comprendrait pas pourquoi cette divinité figurerait sur une monnaie romaine. On ne peut guère non plus songer, ainsi que l’a démontré Minervini à, une étymologie grecque du mot Renius, le mot grec signifiant brebis. Cavedoni croit donc qu’il faut voir dans le revers de cette médaille le bige de Junon Caprotina. C’est à Lanuvium que cette divinité qu’on représente souvent coiffée d’une peau de chèvre, avait son sanctuaire; ce fait rapproché de l’inscription citée plus haut et trouvée sur les ruines de Lanuvium nous porterait à croire que la gens Renia était originaire de cette vieille cité italiote ; en plaçant le type de Junon Lanuvienne sur son denier, le monétaire C. Renius n’a fait que rappeler l’antiquité de sa famille, comme l’ont fait les Papii et les Thorii, originaires, eux aussi, de Lanuvium. Le bige de boucs sur le denier de C. Renius a quelque rapport de fabrique avec le bige de Centaures au revers du denier de M. Aurelius Cota et le bige de cerfs au revers du denier anonyme avec le croissant. Lieux de découverte (662 exemplaires)

901CU – Denier Curiatia – Caius Curiatius Trigeminus

901CU – Denier Curiatia – Caius Curiatius Trigeminus Avers : TRIGE (Trigeminus) Tête casquée de Rome à droite; devant marque de valeur X. Revers : C. C(VR) // ROMA (Caius Curiatus // Rome) Junon dans un quadrige, portant un diadème et se faisant couronner par la Victoire située derrière, portant un sceptre de la main gauche et les rênes de la main droite. Bibliothèque nationale de France 3.86g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 142 avant J.C. Matière : Argent Gens : Curiatia Références : RRC 223/1 – B.1 (Curiatia) – Syd.436 Ce denier est la copie conforme de celui du fils du monétaire qui porte le même nom que lui, Caius Curiatius Trigeminus et qui a rempli son office en 135 avant J.-C. Cette famille d’origine patricienne était originaire d’Albe avant de venir s’installer à Rome. Ses membres adoptèrent précocement le cognomen Trigeminus (littéralement trois frères), car la gens prétendait descendre des trois Curiaces, qui avaient été opposés aux trois Horaces. Ce sujet sera représenté sur un tableau de David. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Tite-Live et Denys d’Halicarnasse citent une famille Curiatia originaire d’Albe, qui, après la destruction de cette ville, vint se fixer à Rome où elle obtint le rang sénatorial. Elle était donc d’origine patricienne ; elle est célèbre par le combat des trois Horaces et des trois Curiaces, au temps de Tullus Hostilius. Le tribun du peuple si impopulaire, P. Curiatius, en 353 (401 av. J.-C.) descendait de cette race, bien que sa charge semble indiquer une origine plébéienne . Les deniers des Curiatii sont signés, les uns C. Curiatius Trigeminus, et les autres C. Curiatius filius Trigeminus. Mommsen les a attribués à deux personnages différents, l’un fils de l’autre ; mais il a été obligé de reconnaître que les uns et les autres sont contemporains, c’est-à dire de l’an 610 environ (144 av. J.-C.), et qu’ils sont du même style. En outre, on ne connaît qu’un seul C. Curiatius Trigeminus qui ait vécu dans la première moitié du VIIe siècle : c’est celui qui fut tribun du peuple en 616 (138 av. J.-C.). C’était, à ce qu’il paraît, un homme peu honorable, si l’on en croit Cicéron qui l’appelle : homo omnium infimus et sordidissimus . Il fit emprisonner les consuls P. CorneliusScipio Nasicaet D. Junius Brutus à cause de leur sévérité dans la levée des troupes et de certaines exemptions qu’ils avaient accordées relativement au service militaire . C’est tout ce que l’on sait sur sa carrière. Il parait donc possible d’attribuer à ce personnage les pièces qui portent C. Curiatius filius Trigeminus aussi bien que celles qui n’ont pas la mention filius. La différence de légende qu’on remarque entre ces deux sortes de deniers peut s’expliquer en admettant deux émissions ou deux ateliers, tout aussi bien que deux magistrats monétaires. On a remarqué + que les monnaies de C. Curiatius filius Trigeminus sont les seules antérieures à Sylla sur lesquelles la désignation filius ne soit pas suivie du nom du père , mais les monuments épigraphiques contemporains fournissent des exemples de cette particularité. L’analogie de fabrique paraît nous autoriser à reconstituer un collège monétaire avec C. Curiatius f. Trigeminus, M. Baebius Q. f. Tampilus et Q. Fabius Labeo.  Lieux de découverte (130 exemplaires)