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1433HO – Denier Hostilia – Lucius Hostilius Saserna

1433HO – Denier Hostilia – Lucius Hostilius Saserna Avers : Anépigraphe Tête féminine “à la chevelure libre” à droite (Gallia ou la Gaule) ; derrière, un carnyx. Revers : L. HOSTILIVS / SASERNA (Lucius Hostilius Saserna) Diane d’Ephèse debout de face, tenant de la main droite un cerf et de la gauche, une javeline verticale. British Museum 4.15g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Hostilia Références : RRC 448/3 – B.4 (Hostilia) – Syd.953 Ce denier commémore à la fois les victoires de César sur les Gaulois, le siège et la prise en 49 avant J.-C. de Marseille qui n’avait pas voulu choisir entre Pompée et César. L. Hostilius Saserna est plus connu pour un autre denier qui représente un guerrier gaulois, identifié comme étant Vercingétorix (RCV. 418). Le carnyx qui est derrière la tête féminine est une trompette gauloise. Au revers la statue de Diane d’Éphèse rappelle aussi le culte que les Massaliotes rendaient à la déesse (Artémis), et le temple qu’ils lui avaient élevé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Hostilius Saserna. Monétaire vers 708 (46av. J.-C.) On trouve mentionnés dans les auteurs plusieurs personnages du nom de Saserna ; mais c’est la numismatique seule qui nous apprend que ce cognomen était commun dans la gens Hostilia. Du temps de Caton et de Varron, vivaient deux écrivains du nom de Saserna, le père et le fils, qui ont écrit sur l’agriculture. Deux autres personnages de ce nom, un Saserna dont on ne connaît pas le prénom, et P. Saserna étaient lieutenants de Jules César pendant la guerre d’Afrique en 708 (46 av. J.-C.). Les monnaies portent le nom de L. Hostilius Saserna, et il est probable qu’il s’agit du frère de P. Saserna dont les historiens taisent le prénom. Cicéron nous apprend qu’il devint ami d’Antoine et d’Octave après la mort de César, auquel il était demeuré toujours très attaché. Les monnaies de L. Hostilius Saserna ont été frappées entre les années 705 et 708 (49-46 av. J.-C.), car Saserna n’a pu remplir les fonctions de triumvir monetalis qu’avant la guerre d’Afrique à laquelle il prit part comme lieutenant de César. Les types des deniers de L. Saserna sont fort intéressants. Sur le denier n° 2, nous voyons au droit, comme l’a démontré Eckhel, la tête de Pavor ou la Peur, sous les traits d’un vieil-lard barbu, les cheveux hérissés; peut-être a-t-on donné à Pavor les traits du chef gaulois Vercingétorix qui venait d’être vaincu par Jules César; le bouclier gaulois placé derrière la tête autorise cette conjecture. Au droit du denier n. 3, c’est la tête de Pallor ou la Pâleur, sous les traits d’une femme au visage pâle et amaigri; on pourrait y voir la Gaule vaincue, à cause du carnyx gaulois qui l’accompagne. Mais cette adaptation des types de ces deniers aux faits récents de la conquête de la Gaule, n’empêche pas de reconnaître en même temps dans ces types, les antiques divinités Pallor et Pavor. Le monétaire L. Hostilius Saserna rappelait ainsi à ses contemporains, en même temps qu’un fait récent, une tradition de famille : son ancêtre le roi Tullus Hostilius avait, le premier, fait élever des temples spéciaux à Pavor et à Pallor. Ces deux divinités de la terreur panique qu’on identifia dans la suite avec les génies grecs avaient leur origine dans l’effroi qui saisit l’armée romaine, à l’époque de Tullus Hostilius, dans une bataille entre les Romains et les Veiens. Les Albains, alliés des Romains, s’étaient tout à coup tournés contre eux, et les soldats de Tullus Hostilius effrayés prenaient la fuite, lorsque le roi de Rome fit voeu, s’il remportait la victoire, d’élever un temple à Pavor et Pallor. Le revers du- n. 2 doit rappeler soit cette bataille où Rome courut de grands dangers, soit plutôt Vercingétorix combattant sur son char gaulois. C’est à Pavor et à Pallor que Scipion l’Africain l’Ancien sacrifia lors de sa campagne contre Asdrubal, pour que l’armée romaine fût délivrée de la terreur panique que causaient aux soldats les embûches nocturnes des Carthaginois.Nous avons dit que sur les deniers n. 3,4 et 5, on voit le carnyx. La trompette guerrière des Gaulois est si souvent reproduite sur les monnaies de la république romaine que nous croyons utile de rappeler ici les recherches du marquis de Lagoy à ce sujet, et de dire sommairement en quoi consistait cet instrument. Un passage des Commentaires d’Eusthate sur l’Iliade (v. 219) nous apprend que la trompette particulière aux armées gauloises avait le nom celtique de carnyx, ~Kapvug. Elle était, selon cet auteur, d’assez grande dimension, et l’embouchure était façonnée en forme de tête d ‘animal; le son qu’elle rendait était aigu et strident. On voit le carnyx non seulement sur tous les deniers de la république qui rappellent des défaites des Gaulois et des barbares, mais encore notamment sur les bas-reliefs de l’arc de triomphe d’Orange et sur les médailles gauloises elles-mêmes.Les têtes de Vercingétorix et de la Gaule, ainsi que la forme des carnyx et des boucliers qu’on reconnaît sur nos médailles, sont les mêmes que celles des deux captifs enchaînés aux pieds des trophées des monnaies de Jules César (V. Julia). Le revers du n. 3 est à rapprocher de celui du denier de P. Silius Nerva où l’on voit des personnages qui s’avancent sur une passerelle pour aller déposer dans une urne leur bulletin de vote. Ici, nous avons de même trois électeurs qui marchent d’un air recueilli sur la passerelle, l’un derrière l’autre, pour éviter l’encombrement et le désordre autour du scrutin. Cette passerelle appelée pons ou ponticulus qui donnait accès vers l’urne de vote, avait été, sur l’ordre de Marius, rétrécie pour empêcher les hommes influents d’y stationner et d’exercer une pression sur les votants. César fit construire de vastes enclos (saepta) où devaient se réunir les comices, et Suétone nous représente le dictateur se tenant, dans une circonstance importante, sur le pons du scrutin et appelant les tribus ad suffragia.

1407LI – Denier Licinia – Publius Licinius Crassus

1407LI – Denier Licinia – Publius Licinius Crassus Avers : S.C (Senatus Consulto, avec l’accord du Sénat) Buste diadémé, lauré et drapé de Vénus à droite avec boucle d’oreille et collier. Revers : P. CRASSVS – M. – F (Publius Crassus Marci Filius, Publius Crassus fils de Marcus) La Gaule debout de face devant son cheval qu’elle tient par la bride de la main droite et une longue javeline de la main gauche; bouclier et cuirasse à ses pieds. British Museum 3.82g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 55 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 430/1 – B.18 (Licinia) – Syd.929 Le revers a été diversement interprété. Le personnage a été décrit comme un cavalier ou comme une femme. Dès 1986, Laurent Schmitt (VSO Burgan, 24 mai 1986, n° 460) avait été le premier à penser à une représentation de la Gaule, idée qui fut ensuite reprise au congrès international de Numismatique de Londres de 1986 et développée par le Dr Schultz de Berlin. C’est bien la Gaule qui semble représentée au revers de ce denier, au moment où Publius Licinius Crassus, fils de Crassus, et l’un des lieutenants de César fait frapper ce denier. Les auteurs du Roman Silver Coins faisaient remarquer que Crassus retournant à Rome en 55 avant J.-C. ramena avec lui mille cavaliers gaulois qui furent ensuite engagés dans la guerre Parthique où Crassus, son fils et la plus grande partie des troupes engagées devaient périr en 53 à Carrhæ. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Licinius Crassus Dives. Questeur vers 696(58 av. J.-C.). Ce personnage est le deuxième des fils de M. Licinius Crassus. le triumvir tué à Sinnaca dans la guerre contre les Parthes en 701 (53 av. J.-C.). P. Crassus Dives fut questeur vers696 (58 av. J.-C.), époque où il frappa monnaie par délégation sénatoriale, ex senatus consulto ; il fut ensuite envoyé par César en Gaule, comme légat; il combattit contre Arioviste, les Vénètes et les Aquitains. Plus tard, il rentra à Rome, ramenant avec lui mille cavaliers gaulois enrôlés pour aller en Orient faire la guerre aux Parthes. A la fin de l’année 700 (54 av. J.-C.), il suivit son père dans son expédition, et il périt aveclui d ans le désastre de Sinnaca, près de Carrhæ, dans la haute Mésopotamie. La tête de Vénus qui figure sur son denier, est une flatterie à l’égard de Jules César qui se prétendait descendu de Vénus. Le type du revers est une allusion à la censure de M. Licinius Crassus, père du monétaire, en 689 (65 av. J.-C.), et à celle de son aïeul, P. Licinius Crassus, en 665 (89 av. J.-C.). On sait que les censeurs avaient dans leurs attributions l’inspection de la cavalerie romaine. Lieux de découverte (72 exemplaires)