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660AN – Denier Anonyme

660AN – Denier Anonyme Avers : Anepigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Sous les chevaux, une ancre. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 165/1a – Syd. 237 Variante : Absence de la deuxième queue de cheval et ancre plus petite au revers. Référence : RRC 165/1b British Museum 3.74g La présence de l’ancre sur ce denier s’inscrit dans un contexte numismatique bien précis de la République Romaine, et sa signification est principalement administrative et identificatrice. Voici les deux interprétations principales : 1. Marque de Contrôle (Fonction Administrative) Rôle Principal : Durant cette période (vers 179-170 av. J.-C.), la monnaie de la République était encore en grande partie anonyme. Les triumviri monetales (les magistrats monétaires) n’apposaient pas encore leur nom sur les pièces de manière systématique. Objectif : Pour gérer la production de l’atelier de Rome et assurer la comptabilité et le contrôle qualité des différentes frappes, chaque magistrat ou série utilisait un symbole distinctif. L’ancre était le symbole (ou la « marque de contrôle ») choisi par le magistrat responsable de l’émission RRC 165/1. Intérêt : Cela permettait de distinguer les lots de monnaies issues de différents ateliers ou de différents « moneyers » (magistrats) au cas où un problème (comme un poids insuffisant ou un titre d’argent altéré) survenait. 2. Allusion au Monétaire (Interprétation Possible) Référence Familiale : Bien que l’émission soit anonyme, il est possible que l’ancre soit une allusion parlante ou un emblème privé du triumvir monetalis responsable de cette frappe. Symbolisme : L’ancre est un symbole qui évoque la mer, la marine, l’expédition ou la sécurité maritime. Cependant, sans le nom du magistrat associé, il est difficile de faire un lien certain avec une gens (famille) romaine spécifique dont le nom ou l’histoire serait lié à la mer. En résumé, l’ancre est avant tout une marque de série ou un poinçon de contrôle destiné à la gestion de la production monétaire à l’atelier de Rome. Lieux de découverte (6 exemplaires)

659AN – Denier Anonyme

659AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline.  British Museum 3.38g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 164/1a – Syd.229 Variante : Avec la présence de la queue du second cheval au revers.  Références : RRC 164/1b British Museum 3.23g Ce Denier s’inscrit dans une période cruciale de l’histoire monétaire romaine : Période de Transition : Frappé vers 179-170 av. J.-C., ce denier appartient à la première période d’émission du denier, qui a remplacé le didrachme comme principale monnaie d’argent de la République romaine suite à la deuxième Guerre Punique. Standard Métrologique : À cette époque, le denier était basé sur un standard de poids théorique d’environ 3,87 grammes (1/84e de livre). Les exemplaires trouvés pèsent souvent autour de 3,5 à 4,0 grammes. La pureté de l’argent était généralement élevée, autour de 950 ‰. Anonymat et Contrôle : L’émission est dite Anonyme car elle ne porte pas le nom d’un magistrat monétaire (monétaire) comme ce sera le cas plus tard dans la République. La production était alors sous le contrôle direct du Sénat romain. L’absence de nom de monétaire est une caractéristique de la première période du denier. Lieux de découverte (19 exemplaires)

651MA – Denier Matiena – Matienus

651MA – Denier Matiena – Matienus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière marque de valeur X. Revers : (MAT) // ROMA (Matienus) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Argent Gens : Matiena Références : RRC 162/2a – B.2 (Matiena) – Syd. 320 Variante : Légende au revers (MT) Référence : RRC 162/2b British Museum 3.61g Le magistrat monétaire (ou triumvir monetalis) qui a émis cette monnaie est connu sous le nom de Matienus. Voici ce que l’on sait à son sujet et sur sa fonction : Titre : Il a exercé la fonction de magistrat monétaire à Rome. À cette époque (179-170 av. J.-C.), ces magistrats étaient chargés de superviser la frappe de la monnaie à la Monnaie de Rome. Période : Ses émissions sont datées par Crawford (RRC) de 179 à 170 av. J.-C., une période où les magistrats commençaient à apposer leur nom ou une abréviation sur les monnaies pour marquer leur autorité sur la production. Le Magistrat Matienus et sa Gens Identité : Le nom Matienus indique qu’il appartenait à la Gens Matiena. Notoriété : En dehors de cette émission monétaire, le magistrat Matienus lui-même est très peu connu par les sources historiques. Gens Matiena : La gens Matiena était une famille plébéienne de Rome. Les premiers membres de cette famille apparaissent dans l’histoire romaine à l’époque de la Seconde Guerre Punique (fin du IIIe siècle av. J.-C.). Lieux de découverte (58 exemplaires)

621CA – Denier Calpurnia – Cneus Calpurnius Piso

621CA – Denier Calpurnia – Cneus Calpurnius Piso Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : CN•CA͡L͡P // ROMA (Cneus Calpurnius // Rome) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 3.81g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Argent Gens : Calpurnia Références : RRC 153/1 – B.1 (Calpurnia) – Syd. 348 1. Le Monétaire Nom : Cn. Calpurnius Piso (Cnaeus Calpurnius Piso). Gens : Il appartenait à la gens Calpurnia, une famille plébéienne distinguée qui joua un rôle important dans la politique romaine. Fonction : Il a exercé la fonction de monétaire (tresvir monetalis) à Rome vers la fin de la période de frappe de cette série, que Crawford (RRC) situe entre 189 et 180 av. J.-C. (selon les sources, une datation vers 179 av. J.-C. est souvent avancée pour son activité). Légende : Son nom est inscrit sur certaines variantes du revers de la monnaie sous la forme abrégée CN•CA͡L͡P ROMA (Cnaeus Calpurnius Roma). 2. Contexte et Importance Série Monétaire : Ce denier fait partie d’une émission qui, bien que reprenant le type standard du denier (tête de Roma et Dioscures), commence à introduire l’identification du monétaire (Cn. Calpurnius Piso) sur le revers. Période : Les monnaies de cette période (vers 189 – 180 av. J.-C.) sont considérées comme l’une des premières séries à être officiellement associées à un magistrat monétaire individuel. Ernest Babelon, dans sa classification (B.1 Calpurnia), mentionne que ce Cn. Calpurnius Piso pourrait être l’ancêtre du Cn. Calpurnius Piso qui fut consul en 139 av. J.-C. En résumé, Cn. Calpurnius Piso est un magistrat monétaire de la République romaine du IIe siècle av. J.-C., dont ce denier marque un développement important dans l’histoire de la monnaie romaine en commençant à attribuer clairement les frappes aux individus qui en étaient responsables. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Nous connaissons un Cn. Calpurnius Piso qui fut consul en 615 (139 av. J.-C.) avec M. Popilius Laenas, mais nous n’avons aucun autre renseignement sur ce personnage qui fut monétaire vers 575 (179 av. J.-C.). C’est le plus ancien Calpurnius connu avec le prénom de Cneus. Cn. Calpurnius Piso paraît avoir fait partie du même collège monétaire que Sex. Quinctilius, L.Coilius et Cn. Domitius : les deniers de ces trois personnages ont entre eux la plus grande analogie. Lieux de découverte (33 exemplaires)

620QU – Denier Quinctilia – Sextus Quinctilius

620QU – Denier Quinctilia – Sextus Quinctilius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : SX.Q // ROMA (Sextus Quinctilius // Roma) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 3.45g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Argent Gens : Quinctilia Références : RRC 152/1a – B.1 (Quinctilia) – Syd. 287 Variante 1 : Avec mèche de cheveux sur l’épaule l’épaule gauche de Roma au droit. Référence : RRC 152/1b British Museum 4.04g Variante 2 : Absence de la légende SX Q au revers Référence : RRC 152/1c Bibliothèque nationale de France 3.63g Bibliothèque nationale de France 3.63g Le monétaire du denier RRC 152/1 est désigné par l’abréviation SX.Q (ou parfois simplement SX Q) au revers de la monnaie, ce qui correspond à Sextus Quinctilius. Voici les informations disponibles à son sujet, ainsi que le contexte de sa fonction : 1. Identité et datation Nom : Sextus Quinctilius (abréviation SX.Q). Gens : Il appartient à la Gens (famille) Quinctilia. Cette famille est ancienne et patricienne à Rome. Datation de la monnaie : Le denier RRC 152/1 a été frappé au début de l’apparition des monétaires individualisés, daté par Crawford aux alentours de 189-180 av. J.-C. 2. Contexte historique et fonction À cette époque de la République romaine (début du IIe siècle av. J.-C.), les monétaires étaient des magistrats subalternes, généralement les tresviri monetales (triumvirs monétaires). Rôle du monétaire : Le rôle principal d’un monétaire était de superviser la frappe des monnaies pour le compte de l’État. Cela incluait la gestion de l’atelier monétaire, l’approvisionnement en métal et la surveillance de la qualité de la production. Signification : Le fait que son nom apparaisse sur la monnaie (SX.Q) est important : cela marque la période où les magistrats monétaires commencent à signer les pièces, leur permettant de faire des allusions à l’histoire de leur famille ou à leurs propres exploits futurs sur les revers (même si le revers RRC 152/1, avec les Dioscures, reste un type traditionnel). 3. Informations biographiques spécifiques Malgré l’identification claire par son nom sur la monnaie et l’appartenance à la Gens Quinctilia, peu de détails biographiques précis sont connus sur ce Sextus Quinctilius spécifique de la période 189-180 av. J.-C. Les sources historiques ne permettent pas de reconstituer sa carrière politique au-delà de sa fonction de monétaire, qui était souvent une première étape dans le cursus honorum (la carrière politique romaine). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Quinctilia fait son apparition dans les plus vieilles légendes de Rome : les partisans de Romuius s’appelaient Quinctilii, tandis que ceux de Remus se nommaient Fabii. De là, les anciens pontifes romains nommés Luperci, se divisaient en deux classes, les Quinclilii ou Quincliliani et les Fabii ou Fabiani. On a donc des raisons de croire que ces Luperci Quinclilii étaient choisis dans la famille Quinctilia. Les Quinclilii ont, sous la république, occupé des charges importantes. Nous citerons Sex. Quinctilius Varus consul en 301 (453 av. J.-C.); Cn. Quinctilius Varus, dictateur en 423 (331 av. J.-C.); enfin P. Quinctilius Varus, célèbre par la défaite que lui infligèrent les Germains à la fin du règne d’Auguste. La médaille qui suit doit être attribuée à un Quinctilius ou Quintilius plutôt qu’à un Quinctius, parce que le prénom de Sextus que porte le monétaire n’a jamais été signalé dans la gens Quinctia, tandis qu’il est commun dans la Quinctilia. Ce denier a été frappé vers 575 (179 av. J.-C.), probablement par un fils de P. Quinctilius Varus qui, préteur en 551 (203 av. J.-C.) et gouverneur d’Ariminum, contribua à la défaite de Magon, frère d’Annibal, sur le territoire des Gaulois Insubrii. Sex. Quinctilius fut probablement collègue de Cn. Calpurnius Piso et de L. Coilius. Lieux de découverte (22 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer

597AU – Denier Autronia – L. Autronius

597AU – Denier Autronia – L. Autronius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : A͡V͡T͡R // ROMA (Autronius // Rome) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Bibliothèque nationale de France 4.25g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Argent Gens : Autronia Références : RRC 146/1 – B.1 (Autronia) – Syd. 341a 1. Le Monétaire (L. Autronius) Identité : L. Autronius (Lucius Autronius). Fonction : Il était l’un des trois magistrats monétaires (tresviri monetales) responsables de la frappe des monnaies à Rome pendant cette période. Période d’activité : Il a émis ce denier aux environs de 189 à 180 av. J.-C. Notoriété : En tant qu’individu, L. Autronius est autrement inconnu des sources historiques. À cette époque précoce de la République, les monétaires n’étaient pas toujours des figures politiques majeures, et leur nom était parfois juste une abréviation ou un monogramme (comme A͡V͡T͡R) sur la monnaie. 2. La Gens Autronia Famille : L. Autronius appartient à la Gens Autronia, une famille plébéienne de la République Romaine. Ascension : Les membres de cette gens sont restés discrets jusqu’au dernier siècle de la République. Membre le plus célèbre : Le membre le plus connu de cette famille est Publius Autronius Paetus, qui fut élu consul en 65 av. J.-C., mais fut destitué pour brigue (achat de votes) et exilé après avoir été impliqué dans la fameuse Conjuration de Catilina en 63 av. J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Macrobe cite un Autronius Maximus qui vivait au Ve siècle de Rome, mais on ne sait rien de plus à son sujet, et c’est seulement dans le dernier siècle de la République que les Autronii acquièrent historiquement quelque importance. Ils portent tous, alors, le nom de Paetus. Le premier d’entre eux qui parvint au consulat est P. Autronlus Paetus, consul en 688 (66 av. J.-C.) avec P. Cornelius Sylla. C’était un orateur « vocc peracutâ atquc magnâ » dit Cicéron. Il prit part à la conspiration de Catilina et fut exilé en Epire. C’est à un membre inconnu de la  gens Autronia qu’il faut attribuer les médailles qui portent le monogramme AVTR, et qui ont été frappées vers l ‘an 520 (234 av. J.-C.). Répétons la remarque que nous avons faite en parlant de la famille Aurélia, à savoir, qu’il faut éviter de confondre les monogrammes AVR (Aurelius) et AVTR (Autronius). Sur les pièces mal conservées, il est souvent difficile de se prononcer, car elles sont de même époque et de mêmes types. Ce qui les distingue, c’est la haste du T qui, dans Autronius, fait une saillie très prononcée sur l’ouverture de la lettre V qui précède. Lieux de découverte (13 exemplaires)

567AN – Denier Anonyme

567AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 4.13g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 139/1 – Syd.338 Ce denier a été frappé vers 189-180 av. J.-C., une période charnière pour la République romaine : Après les grandes guerres : Rome avait vaincu Carthage lors de la Deuxième Guerre punique (fin en 201 av. J.-C.) et s’était imposée comme la puissance dominante en Méditerranée occidentale. Expansion : L’émission de cette monnaie coïncide avec la période d’expansion romaine en Hispanie (Espagne) et en Orient, notamment après la victoire contre Antiochos III et la Paix d’Apamée (188 av. J.-C.). L’émission de Rome : Ces pièces étaient frappées à l’atelier de Rome et servaient à financer l’État, notamment les armées et les infrastructures croissantes.

560AN – Denier Anonyme

560AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessus, un croissant. Bibliothèque nationale de France 3.78g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 137/1 – Syd. 314 La présence du croissant (de lune) sur cette monnaie, généralement situé au-dessus des Dioscures, a plusieurs significations ou fonctions possibles dans le contexte du monnayage de la République Romaine : Symbole de la Déesse Luna (ou Séléné) : Le croissant de lune est l’attribut principal de la déesse romaine Luna, l’équivalent de la déesse grecque Séléné. Les Dioscures (Castor et Pollux) sont souvent associés à des corps célestes (leurs étoiles, d’où la présence fréquente d’étoiles sur ce type de monnaie). Le fait de placer le croissant au-dessus d’eux peut symboliser leur domaine céleste ou les relier aux astres. Luna et les Dioscures sont tous deux parfois représentés dans le cadre d’un char (la biga pour les Dioscures, le char de Luna dans la nuit), les reliant au voyage nocturne ou à la voûte céleste. Marque de Série ou d’Atelier : Dans le monnayage républicain, notamment dans les premières séries anonymes comme celle-ci, de petits symboles (comme des étoiles, des ancres, des animaux ou des croissants) étaient souvent utilisés pour identifier les différentes émissions (séries de frappe) ou les ateliers monétaires (officines) au sein de la Monnaie de Rome. Ces symboles servaient de marque de contrôle ou de classement interne, et le croissant de lune, dans ce contexte, serait un simple différent pour distinguer cette émission spécifique  d’autres monnaies de l’époque qui portent, par exemple, une étoile, une tête d’animal, ou un autre signe. Conclusion probable : Bien que l’interprétation symbolique reliant le croissant à Luna et à la sphère céleste des Dioscures soit pertinente et cohérente avec l’iconographie romaine, l’explication la plus courante en numismatique républicaine est que le croissant sert ici de marque d’émission ou de série . Il permettait de gérer et de différencier les grandes quantités de monnaies frappées à Rome autour de 195-190 av. J.-C. Lieux de découverte (33 exemplaires)

552AN – Denier Anonyme

552AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Sous les chevaux, un hibou. Bibliothèque nationale de France 3.75g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme (peut-être Caedicia) Références : RRC 135/1 – Syd. 282 Symbole de la chouette : La chouette, oiseau de la nuit et emblème de vigilance, est probablement le signe du monétaire (un officier responsable de la frappe) plutôt qu’un indicateur d’atlier. Selon les sources antiques (comme Tite-Live, Livre V, 32), elle évoque l’histoire de Marcus Caedicius, membre de la gens Caedicia, qui entendit une voix surnaturelle avertissant de l’approche des Gaulois. La gens Caedicia aurait adopté ce cognomen en référence à cet événement. La chouette symbolise ainsi l’alerte et la protection divine. Liens régionaux : La chouette apparaît aussi sur des monnaies autonomes de villes italiennes comme Tarente (Calabre) et Vélie (Lucanie), alliées de Rome pendant la Guerre punique. Cependant, pour cette série, il s’agit plus d’un motif personnel que d’une référence géographique. Lieux de découverte (8 exemplaires)

546PL – Denier Plautia – Lucius Plautius Hypsaeus

546PL – Denier Plautia – Lucius Plautius Hypsaeus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : (LPLH) // ROMA  (légende (LPLH) placée au-dessous des chevaux) (Lucius Plautius Hypsaeus // Rome) Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. British Museum 3.74g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Argent Gens : Plautia Référence : RRC 134/1a – B.2 (Plautia) – Syd. 332 Variante : Légende au-dessus des chevaux au revers. Références : RRC 134/1b – B.2 (Plautia) – Syd. 332a British Museum 3.65g Bien que les sources littéraires (comme Tite-Live ou Plutarque) ne mentionnent pas explicitement ce Lucius Plautius comme monétaire, il est probable qu’il s’agisse d’un jeune membre de la gens Plautia en début de carrière. Les monétaires étaient souvent des aristocrates en ascension, utilisant la frappe monétaire pour gagner en visibilité. La gens Plautia est connue pour des figures comme L. Plautius Hypsaeus, préteur vers 135 av. J.-C., qui pourrait être le même individu ou un proche parent. La famille reste influente dans les décennies suivantes, notamment sous l’Empire avec des figures comme Aulus Plautius, général sous Claude. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Plautius Hypsaeus. Monétaire vers 536 (218 av. J.-C.) Les monnaies ci-dessous décrites portent pour signature de monétaire un monogramme qui présente trois formes. Borghesi a proposé de l’interpréter par Lucius Plautius Hypsaeus, et son opinion a généralement été admise. Toutefois, Mommsen fait à ce sujet des réserves formelles, se fondant sur ce que le monogramme devrait s’interpréter par L. H. P. L. plutôt que L. PL.H. Remarquons cependant que l’opinion de Borghesi paraît confirmée par ce fait que l’on ne voit pas quel nom pourraient donner les lettres L. H. P. L., tandis que l’on connaît un personnage du nom de L. Plautius Hypsaeus qui, suivant le récit de Tite Live, fut préteur en 565 (189 av. J.-C.) et obtint l’Espagne citérieure pour sa province. Le monétaire est probablement ce personnage. Nous avons déjà décrit les pièces qui suivent dans notre classement chronologique, parmi les monnaies à monogrammes incertains. Lieux de découverte (24 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer