528AN – Denier Anonyme

528AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X, devant un bâton, boucle de cheveux sur l’épaule gauche. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, une plume. Bibliothèque nationale de France 3.34g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 206-200 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 130/1a – Syd. 206 Variante : Sans mèche de cheveux sur l’épaule gauche de Roma. Référence : RRC 130/1b British Museum 3.19g Ce denier fait partie d’une série émise pour financer l’effort de guerre contre Carthage. Les motifs symbolisent la protection divine (Roma pour la force de Rome, les Dioscures comme sauveurs mythiques lors de batailles comme celle du Lac Régille en 496 av. J.-C.). Il reflète la standardisation croissante de la monnaie romaine après l’introduction du denier en 211 av. J.-C. Il est à noter que bon nombre d’exemplaires observés de ce denier ont un poids bien inférieur à la moyenne. Lieux de découverte (24 exemplaires)
527AN – Denier Anonyme

527AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, un pentagramme. Bibliothèque nationale de France 3.66g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 206-200 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 129/1 – Syd. 205 La présence d’un pentagramme sur ce denier est un élément numismatique significatif qui peut être interprété à plusieurs niveaux. Voici une analyse de sa signification potentielle : 1. Identification et contrôle monétaire Marque d’atelier ou d’officier monétaire : Le pentagramme est un symbole distinctif utilisé sur cette variante spécifique pour différencier les émissions au sein d’une série anonyme. À cette époque, les deniers n’indiquaient pas toujours le nom du monétaire (magistrat responsable de la frappe). Les symboles comme le pentagramme servaient probablement à identifier un atelier particulier, une série spécifique ou un officier monétaire chargé de superviser la production. Contrôle de qualité : Ces marques permettaient également de retracer les lots de monnaies en cas de problèmes (par exemple, falsifications ou défauts de fabrication). 2. Symbolisme culturel et religieux Lien avec les Dioscures : Le revers du denier montre les Dioscures (Castor et Pollux), divinités associées à la cavalerie et à la protection militaire. Le pentagramme, en tant que symbole géométrique, pourrait avoir une connotation religieuse ou protectrice. Dans certaines cultures méditerranéennes, le pentagramme était associé à la protection, à l’harmonie ou à des divinités célestes, ce qui pourrait renforcer le lien avec les Dioscures, figures célestes et héroïques. Symbolisme astral : Le pentagramme évoque une étoile à cinq branches, potentiellement liée à des connotations astrologiques ou cosmiques. À l’époque romaine, les étoiles étaient souvent associées à la victoire ou à la faveur divine, ce qui pourrait refléter le contexte de la Seconde Guerre punique, où Rome cherchait à affirmer sa suprématie. 3. Contexte historique Seconde Guerre punique : Frappée à la fin de la guerre contre Carthage, cette monnaie s’inscrit dans une période où Rome renforçait son identité et sa puissance. Le pentagramme pourrait symboliser une victoire ou une protection divine, en écho aux succès militaires romains (comme la bataille de Zama en 202 av. J.-C.). Standardisation monétaire : Le pentagramme, en tant que marque distinctive, contribuait à différencier les émissions dans un système monétaire en pleine évolution, après la réforme de 211 av. J.-C. qui avait introduit le denier comme monnaie standard. Conclusion La présence du pentagramme sur ce denier a probablement une fonction pratique (identification de l’émission ou de l’atelier) tout en pouvant porter une signification symbolique (protection divine, victoire, ou lien avec les Dioscures). Bien que les sources écrites de l’époque ne détaillent pas explicitement la symbolique du pentagramme, son usage s’inscrit dans les conventions numismatiques républicaines et dans le contexte culturel de la Rome du IIIe siècle av. J.-C. Lieux de découverte (10 exemplaires)
526AN – Denier Anonyme

526AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, un bouclier et un carnyx. Bibliothèque nationale de France 4.37g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 206-200 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 128/1 – Syd. 290 Signification du bouclier et du carnyx Cette monnaie, frappée vers 206–200 av. J.-C. pendant la République romaine, présente un bouclier (scutum) et un carnyx (trompe de guerre gauloise) sur son revers. Ces symboles sont riches de significations historiques et politiques dans le contexte de la Deuxième Guerre punique (218–201 av. J.-C.). Voici une analyse détaillée : 1. Le bouclier (scutum) Symbole militaire romain : Le scutum est le bouclier rectangulaire typique des légions romaines, symbole de la puissance militaire et de la défense de Rome. Sa présence sur cette monnaie évoque la force et la victoire des armées romaines. Contexte de la guerre punique : Pendant la Deuxième Guerre punique, Rome affrontait Carthage et ses alliés, y compris des tribus gauloises du nord de l’Italie (comme les Boïens et les Insubres). Le bouclier peut représenter les victoires romaines, notamment la bataille de Metaurus (207 av. J.-C.), où Rome a triomphé des forces carthaginoises et de leurs alliés gaulois. Trophée de guerre : Le bouclier peut aussi symboliser un trophée capturé aux ennemis gaulois, une pratique courante dans l’iconographie romaine pour glorifier les succès militaires. 2. Le carnyx Instrument gaulois : Le carnyx est une longue trompe de guerre en bronze, souvent ornée d’une tête d’animal (comme un sanglier), utilisée par les peuples celtes (Gaulois, Celtibères) pour coordonner les troupes et intimider les adversaires. C’est un symbole distinctivement non romain, associé aux cultures celtiques. Symbole de victoire : Sur cette monnaie, le carnyx est probablement représenté comme un trophée de guerre, signifiant la soumission ou la défaite des tribus gauloises par Rome. Après Metaurus, où les Gaulois alliés d’Hannibal furent vaincus, l’inclusion du carnyx célèbre cette victoire. Alliance potentielle : Une autre interprétation suggère que le carnyx pourrait symboliser l’intégration ou la coopération de certains peuples gaulois avec Rome. Après 207 av. J.-C., certaines tribus gauloises, comme les Cénomans, se sont alliées à Rome contre Carthage, et le carnyx pourrait refléter cette alliance. Interprétation synthétique Le bouclier et le carnyx sur cette monnaie incarnent le triomphe romain face aux défis de la Deuxième Guerre punique. Le bouclier symbolise la puissance militaire romaine, tandis que le carnyx, emblème gaulois, représente soit la victoire sur les ennemis celtes, soit l’alliance stratégique avec certaines tribus. Ensemble, ces motifs renforcent l’image d’une Rome victorieuse et unifiée, capable de surmonter ses ennemis et d’intégrer des éléments étrangers à sa cause. Lieux de découverte (4 exemplaires)
525HO – Denier Horatia

525HO – Denier Horatia Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, lettre de contrôle X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, une tête féminine. British Museum 3.69g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 206-200 avant J.C. Matière : Argent Gens : Horatia Références : RRC 127/1 – B.1 (Horatia) – Syd. 277 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Horatia est une des plus anciennes familles patriciennes de Rome; elle prétendait tirer son origine du héros Horatius à qui, suivant le récit de Denys d’Halicarnasse, était consacrée une forêt de chêne. On connait le fameux combat des trois Horaces avec les trois Curiaces; la rivalité de la famille Horatia avec la famille Valeria est non moins célèbre, de même que l’histoire d’Horatius Coclès arrêtant seul sur le pont de bois appelé pont Sublicius, l’armée étrusque tout entière, sous les ordres de Porsenna. Lors de la division du peuple romain en tribus agraires par Servius Tullius, nous trouvons déjà une gens Horatia; dans les environs de Rome on montrait le champ qu’on avait gratuitement concédé à Horatius Coclès en souvenir de ses exploits, et qu’on appelait le sacer campus Horaliorum, ainsi que le monument appelé Horatii pila qui passait pour avoir été élevé en souvenir de la victoire des Horaces sur les Curiaces. Les descendants de ces héros de l’histoire fabuleuse de Rome portent sous la république les surnoms de Barbatus, Coclès, Pulvillus. A l’époque des Décemvirs, les Horatii étaient, avec les Valerii, à la tête du parti modéré du patriciat. Un seul des Horatii a frappé monnaie sous la république, et le denier qu’on lui attribue est d’une époque très rapprochée de l’introduction du monnayage de l’argent à Rome; on le classe vers 490 (264 av. J.-C.). On ne plaçait pas encore le nom du monétaire sur les espèces, et l’attribution de cette pièce à un Horatius repose sur ce fait que ce denier, restitué par Trajan, porte au revers en légende: COCLES, fait que nous avons déjà signalé en parlant du denier anépigraphe restitué par le même empereur avec le nom de DECIVS MVS. On a donc la certitude que, dans la tradition romaine, le denier anonyme était de la gens Horatia. Sous les chevaux des Dioscures, se trouve une tête de femme dans laquelle on a voulu voir Clélie, cette jeune vierge romaine livrée en otage à Porsenna, et à qui plus tard on éleva une statue. Mais cette opinion ne nous paraît pas fondée. On pourrait plutôt songer à Horatia qui avait épousé l’un des Curiaces vaincus, et qui fut victime du ressentiment de son frère pour avoir déploré trop amèrement la mort de son époux : son tombeau se trouvait près de la porte Capène. Cohen a enregistré avec hésitation un autre denier aux mêmes types et qui porte COCLES au droit; il en existe dans la collection d Ailly au Cabinet de France un exemplaire dont nous donnons ici le dessin. Mommsen n’a point signalé cette pièce, et nous croyons, de notre côté, qu’elle est l’œuvre d’un faussaire moderne. Lieux de découverte (17 exemplaires)
500AN – Denier Anonyme

500AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, une truie. Bibliothèque nationale de France 4.07g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 121/2 – Syd. 252 La présence d’une truie sur certaines monnaies romaines est un motif riche en symbolisme dans le monde romain. Cette thématique est particulièrement associée à des récits fondateurs et à des concepts clés de la religion et de la société. Voici la signification de la truie sur les monnaies et dans l’imaginaire romain : L’animal de sacrifice par excellence : La truie, souvent pleine, était un animal de sacrifice très courant et relativement peu coûteux, particulièrement offert à des divinités de la terre et de la fécondité comme Tellus et Cérès. Son importance dans la vie économique et religieuse paysanne est indéniable. On l’immolait par exemple le premier jour de chaque mois en l’honneur de Junon. Symbole de la fécondité et de l’abondance : En raison de sa capacité à mettre bas plusieurs portées par an, la truie était un puissant symbole de fertilité et de prospérité, des qualités qui étaient cruciales pour une civilisation agraire comme Rome. Le mythe fondateur d’Énée : L’une des légendes les plus célèbres associant une truie à la fondation de Rome est celle d’Énée. Selon la tradition, un présage divin lui aurait indiqué que le site de la future Alba Longa (la ville d’où viendraient Romulus et Remus) serait révélé par la découverte d’une truie blanche avec ses 30 marcassins. Ce mythe lie directement la truie à l’ancrage et à la prospérité du peuple latin. Référence à des événements militaires : Sur certaines monnaies plus anciennes, comme les Aes Signatum, la truie peut être associée à des événements militaires spécifiques. Par exemple, sur une pièce représentant un éléphant (symbolisant les guerres contre Pyrrhus, roi d’Épire), le porc à ses côtés pourrait faire référence à une ruse de guerre romaine : les Romains auraient utilisé des cochons pour effrayer les éléphants de combat de Pyrrhus, qui étaient paniqués par le cri de ces animaux. En conclusion, la truie sur une monnaie romaine n’est pas un motif anodin. Elle évoque des notions profondes de prospérité, de fertilité, de religion et de mythes fondateurs. Sa représentation symbolise la puissance du peuple latin et l’importance du monde rural dans l’identité romaine. Lieux de découverte (6 exemplaires)
493AN- Denier Anonyme

493AN- Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, un couteau. British Museum 3.82g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 120/2 – Syd. 255 La présence d’un « couteau » sur cette monnaie fait référence à un symbole ou une marque spécifique associée à cette série monétaire, souvent utilisée comme un signe de contrôle ou d’identification dans la numismatique romaine républicaine. Voici une explication détaillée de sa signification : Symbole de contrôle : Dans la numismatique romaine, les monnaies portaient fréquemment des marques ou symboles (comme un couteau, un croissant, une lettre, etc.) pour identifier l’atelier de frappe, le monétaire responsable, ou une série spécifique. Sur cette monnaie, le « couteau » est une marque distinctive qui pourrait indiquer un monétaire anonyme ou un atelier particulier (souvent désigné comme « Knife 2 » dans les catalogues). Interprétation : Le couteau, en tant que symbole, peut avoir plusieurs significations possibles : Identification de l’atelier : Il pourrait désigner un atelier spécifique en Italie méridionale (par exemple, Luceria ou Canusium), où les victoriati étaient souvent frappés pendant la Seconde Guerre punique (vers 206-195 av. J.-C.). Marque du monétaire : Les monétaires romains utilisaient des symboles personnels pour marquer leurs émissions. Le couteau pourrait être lié à un individu ou une famille impliquée dans la production monétaire. Symbolisme culturel ou religieux : Le couteau, en tant qu’outil sacrificiel, pourrait avoir une connotation religieuse, évoquant des rituels ou des offrandes associés à la victoire (thème central du victoriatus avec la déesse Victoria). Lieux de découverte (2 exemplaires)
485AN – Denier Anonyme

485AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, une foudre. British Museum 3.71g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 119/2 – Syd. 246 La foudre (ou éclair) présente sur le revers de cette monnaie a une signification symbolique forte dans le contexte de la République romaine : Symbole de Jupiter : La foudre est l’attribut principal de Jupiter, le dieu suprême du panthéon romain, associé à la victoire, à la puissance divine et à la protection de l’État romain. En l’incluant sur la monnaie, Rome revendique la faveur divine pour ses succès militaires, notamment après la Deuxième Guerre punique (218-201 av. J.-C.), période à laquelle cette monnaie est frappée (206-195 av. J.-C.). Célébration de la victoire : La foudre renforce l’idée de triomphe, suggérant que la victoire romaine est soutenue par la puissance divine de Jupiter, garant de l’ordre et de la suprématie de Rome. Marque distinctive : La foudre sert également de symbole de contrôle ou de marque d’atelier pour différencier cette série des autres. Les magistrats monétaires utilisaient souvent des symboles spécifiques pour identifier leurs émissions, et la foudre pourrait aussi refléter une signature ou une référence personnelle d’un monétaire. Contexte culturel : Dans l’imaginaire romain, la foudre est un signe de puissance et d’autorité divine, souvent liée aux augures et à la légitimité des actions de l’État. Son inclusion sur une monnaie destinée à circuler en Italie du Sud et en Grèce, régions influencées par la culture hellénistique, pouvait aussi renforcer l’image de Rome comme puissance dominante. En résumé, la foudre sur le cette monnaie symbolise la protection divine de Jupiter, la légitimité de la victoire romaine et sert de marque distinctive pour cette émission monétaire. Lieux de découverte (2 exemplaires)
473AN – Denier Anonyme

473AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, un gouvernail. Bibliothèque nationale de France 3.83g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Métal : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 117A/1 – Syd. 261 – BMC 446 Le gouvernail, tout comme les autres symboles qui apparaissent sur les premières frappes de deniers romains anonymes, a une signification symbolique importante et est lié au contexte historique de l’époque. La symbolique du gouvernail La domination maritime : Le gouvernail, associé au navire, est un symbole de la maîtrise de la mer. En pleine guerre contre la principale puissance navale de l’époque, Carthage, l’apparition de ce symbole sur la monnaie romaine est une claire proclamation des ambitions de Rome. C’est un message de confiance en sa propre puissance navale et de son désir de contrôler les routes maritimes. La stabilité et la direction : Le gouvernail est l’instrument qui permet de diriger un navire, de maintenir le cap et de le mener à bon port. En période de crise et d’incertitude liées à une guerre majeure, ce symbole pouvait rassurer la population. Il représentait la capacité de l’État romain à garder le cap, à surmonter les tempêtes et à diriger les affaires de la République avec fermeté. La Fortune (Fortuna) : Le gouvernail est l’un des attributs les plus fréquents de la déesse romaine Fortuna, qui symbolise la chance, la destinée et le sort des hommes et des États. En plaçant un gouvernail sur la monnaie, Rome s’associait symboliquement à cette divinité, montrant que sa destinée était sous la protection des dieux et qu’elle avait le contrôle sur son avenir. En résumé Le gouvernail sur ce type de denier anonyme n’est pas un simple ornement. C’est un message de propagande puissant et visuel, destiné à un large public. Il exprime la détermination de Rome à prendre le contrôle de la mer, sa confiance en sa propre stabilité politique et son destin exceptionnel, tout en s’attirant la bienveillance des divinités. Lieux de découverte (23 exemplaires)
471AN – Denier Anonyme

471AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, un taureau chargeant à gauche ou à droite. British Museum 3.53g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Référence : RRC 116/1 Variante 1 : taureau chargeant à gauche Références : RRC 116/1a , Syd. 281 Variante 2 : taureau chargeant à droite Références : RRC 116/1b , Syd. 280. British Museum 3.51g Le taureau sur cette monnaie romaine, en particulier celle de la République, a plusieurs significations possibles, car les symboles sur les monnaies pouvaient représenter différents aspects du pouvoir et de l’identité romaine. Dans le contexte des premières émissions de deniers, le taureau peut être interprété de plusieurs manières : Symbole de la force et de la puissance : Le taureau est un animal puissant, souvent associé à la virilité, à la force et au courage. Sa présence sur la monnaie peut symboliser la force militaire et la vitalité de l’État romain, surtout à une époque de conflits majeurs comme la Seconde Guerre punique. Marque de monétaire : Plus souvent, le taureau fait partie des marques de contrôle ou des symboles personnels du « monétaire » (magistrat chargé de la frappe des monnaies). Chaque émission pouvait avoir un symbole unique pour identifier la personne responsable. Le taureau était donc un « symbole privé » de la famille du monétaire, qui avait un lien historique ou mythologique avec cet animal. Lien avec l’Italie : Un taureau est également un symbole fort pour l’Italie. On a pu le voir, par exemple, sur les monnaies frappées par les insurgés italiens pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), où le taureau italien est représenté écrasant la louve romaine. Dans ce contexte, il symbolise l’identité italique. Cependant, sur une monnaie romaine officielle, sa signification est différente : il peut évoquer la prospérité agricole et la fertilité des terres italiennes, qui étaient la base de la richesse et de la puissance de Rome. Référence mythologique : Le taureau peut aussi faire référence à des mythes ou des légendes romaines ou italiques. Un exemple notable est la légende des Samnites, qui auraient été conduits par un taureau lors de leur migration. Dans le cas précis de cette monnaie, qui combine le taureau avec les Dioscures, le symbole du taureau sous les chevaux est très probablement une marque de contrôle ou une marque de monétaire. Il permettait de distinguer cette série de frappes d’autres deniers contemporains, tout en renforçant le message de force et de protection divine (représentée par les Dioscures) qui émanait de la monnaie romaine. Lieux de découverte (16 exemplaires)
470AN – Denier Anonyme

470AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au-dessous des chevaux, un trident. British Museum 3.89g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 115/1 – Syd. 268 – BMC 443 Le trident sur cette monnaie a une signification précise en numismatique romaine. Il ne s’agit pas d’un simple élément décoratif, mais d’une marque qui permet d’identifier la monnaie. Rôle du trident sur le denier aux Dioscures Le trident sur ce denier est une marque d’atelier ou de monétaire. Au début de l’émission des deniers, ces marques servaient à différencier les émissions anonymes. La présence d’un symbole comme le trident indique qu’il s’agit d’une variante spécifique du denier aux Dioscures. Ces symboles servaient à : Différencier les séries de frappe : Les monétaires (magistrats responsables de la frappe des monnaies) utilisaient ces symboles pour distinguer leurs propres émissions de celles des autres ateliers ou monétaires. Permettre le contrôle de la production : Ces marques facilitaient le suivi et la gestion de la frappe par les autorités romaines. En cas de problème de qualité ou de poids, elles permettaient d’identifier la série en question. Signification symbolique du trident Bien que son rôle principal soit technique, le trident a une forte symbolique dans la mythologie. Il est l’attribut du dieu romain Neptune, dieu des mers et des océans. Il peut aussi faire référence à une lignée ou à un événement lié à la famille du monétaire. Dans un contexte plus large, le trident peut symboliser le pouvoir sur la mer et la puissance navale de Rome. En résumé, le trident sur cette monnaie est un marqueur qui aide les numismates à la classer et à la dater avec précision, tout en portant une symbolique liée à la puissance maritime ou au monétaire de l’époque. Lieux de découverte (24 exemplaires)