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1578JU – Aureus Octave et Marc Antoine

Avers : C.CAESAR·IMP III·VIR R P C PO(NT) AVG  Tête légèrement barbue d’Octave à droite. Revers : M·ANTONIVS IMP III VIR R P CA VG  Tête nue de Marc Antoine à droite. BnF 8.21gr Indice de rareté Atelier Gaule cisalpine Datation : 43 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia et Antonia Références : RRC 493/1b – B.41 (Antonia) – Syd.1167 Descriptif : Cet aureus, avec ses inscriptions et portraits triumviraux, est d’un grand intérêt historique. Non seulement il fait partie des premières pièces d’Octave à reconnaître le deuxième triumvirat nouvellement formé, mais son affichage effronté des portraits d’Octave et d’Antoine montre clairement qu’aucun des deux hommes n’était opposé à cet idéal révolutionnaire. Cet aureus révèle comment cette nouvelle pratique à Rome consistant à représenter des hommes vivants sur la monnaie – quelque chose qui, il n’y a pas si longtemps, faisait partie des causes profondes du meurtre de Jules César – était sur le point de devenir courante. Par la suite, Octave et Marc Antoine ont émis des pièces de monnaie à deux portraits à plusieurs reprises, chacune reflétant des aspects de la situation actuelle entre ces alliés du beau temps. Ce problème semble avoir été frappé par Octave vers la fin de 43 av.J.-C., peut-être dans un atelier itinérant voyageant avec lui en Gaule cisalpine. Bien qu’il reconnaisse les deux hommes comme membres du Second Triumvirat, Octave en profite en tant qu’émetteur en énumérant ses deux appartenances sacerdotales (les pontifices et les augures) pour s’opposer à Antoine, qui n’a servi qu’avec les augures. Octave avait gagné beaucoup de terrain contre Antoine depuis son arrivée à Rome en mai ou juin 44 av. En effet, à peine un an environ avant que cet aureus ne soit frappé, il avait levé une armée de vétérans de Jules César qui marchaient sur Rome, forçant ainsi Antoine à fuir dans l’espoir de prendre son commandement proconsulaire en Gaule. Octave a suivi en accompagnant les consuls Pansa et Hirtius à Mutina, où Antoine avait assiégé Decimus Brutus, qui défendait sa prétention au poste de gouverneur de la Gaule. Octave a aidé les consuls – qui sont tous deux morts dans l’effort – à vaincre Antony, et en conséquence a été salué Imperator. Craignant Octave, le sénat tourna son affection vers Sextus Pompée, à qui il offrit le commandement des flottes romaines, et vers Brutus et Cassius, alors en Orient se préparant à faire la guerre à Antoine et Octave. Octave a répondu en mai 43 en occupant Rome pour la deuxième fois; en août, il avait forcé le sénat à reconnaître formellement son adoption par César et à le nommer l’un des consuls à la place de Pansa et Hirtius. Octave a ensuite jeté son dévolu sur Antoine, mais en novembre 43, les hommes ont évité la guerre civile en se joignant à l’ancien magister equitum Lépide de César pour former le deuxième triumvirat. Le pacte de cinq ans a été ratifié à contrecœur par le Sénat, qui était désormais impuissant à s’y opposer. Cependant, la formation du Triumvirat n’a pas apporté de stabilité au monde romain. En effet, au moment où Octave a publié cet aureus, les agents des triumvirs appliquaient de manière agressive les interdictions, par lesquelles ils éliminaient nombre de leurs ennemis de premier plan et confisquaient leurs biens. La victime la plus remarquable était l’orateur et militant politique Cicéron, décédé le 7 décembre de 43 av. Variante : Légende du revers différemment disposée. Référence : RRC 493/1a         8.10gr – Numismatica Ars Classica Lieu de découverte (1 exemplaire)

1586AN – Aureus Marc Antoine – Lucius Mussidius Longus

Avers : M-ANTONIVS·III·VIR·R·P·C Tête de Marc Antoine à droite. Revers : L·MVSSIDIVS T·F·LONGVS·IIII VIR·A·P·F Mars debout à droite, portant un casque corinthien, tenant une épée de la main gauche et une lance de la droite; le pied gauche sur un bouclier. BNF 8.07g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Mussidia et Antonia Références : RRC 494/8a – B.24 (Antonia) – Syd.1097 Descriptif : L’année 42 av. J.C. était extraordinairement riche en monnaie. L’explication évidente est que les Césariens confisquaient de vastes quantités de biens, qu’ils utilisaient à leur tour pour préparer la guerre à venir contre Brutus et Cassius. Crawford attribue plus de quatre-vingt dix monnaies différentes en 42 av.J.-C., frappées par quatre monétaires et huit commandants opérant en Afrique, à l’Est, en Grèce, en Italie et en Sicile. Cet aureus a été frappé par Lucius Mussidius Longus, l’un des quatre monétaires de 42 av. J.C. Son revers représente Mars, nu sauf son casque corinthien, tenant une lance et une épée, et posant son pied sur un bouclier tombé, ce qui doit faire référence aux préparatifs faits par le désir des triumvirs de faire la guerre à Brutus et Cassius. Ce revers n’est connu que par trois matrices, que Mussidius utilisait de manière interchangeable avec les matrices de portrait d’Octave, d’Antoine et de Lépide. Variante : légende du revers différemment disposée. Références : RRC 494/8b 8.09g _ British Museum Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins.

1580AN – Aureus Marc Antoine – Lucius Livineius Regulus

Avers : M·ANTONIVS·III·VIR·R·P·C (Marcus Antonius, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : L·REGVLVS IIII·VIR·A·P·F (Lucius Livineius Regulus) Anton assis sur un rocher portant une peau de lion tenant de la main droite une lance et un bouclier de la gauche. BnF 8.06gr Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Livineia et Antonia Références : RRC 494/2b – B.21 (Antonia) – Syd.1103a Descriptif : Les portraits d’auréii de 42 av. JC. sont consacrés aux trois membres du deuxième triumvirat – Octave, Antoine et Lépide. Tous ont été produits par quatre magistrats monétaire, Clodius, Mussidius, Varus et Regulus, et la proposition de Buttrey selon laquelle les quatre monétaires ont frappé la même année a été généralement acceptée. Chaque monétaire a frappé un portrait aurei pour chaque triumvir, ce qui en fait une série complète. Les auréii de L. Livineius Regulus sont uniques au sein du groupe car ils ne sont pas liés aux pièces des trois autres monnaies. Cet aspect, pris avec les caractéristiques inhabituelles de certaines pièces en argent de Regulus, a permis à Buttrey de faire valoir que Regulus était le primus, ou membre dirigeant, du collège des quatre monétaires. Si tel est le cas, les pièces de monnaie de Regulus peuvent avoir été frappées en premier, celles de Clodius, Mussidius et Varus suivant d’une manière qui leur a permis d’être liées les unes aux autres. Sur la base de l’inscription PRAEF.VR sur l’un des deniers de Regulus, Buttrey suggère que Regulus servait de préfet de la ville de Rome en 42 av.J.-C., et que ses fonctions incluaient le contrôle de la monnaie lorsque les consuls étaient absents. Ainsi, Regulus, par nécessité, est peut-être devenu l’un des monétaires pour qu’il puisse s’acquitter de ses fonctions élargies en tant que préfet. Les aureii du portrait de Regulus ont été soigneusement conçus, car le type inverse associé à chaque triumvir fait référence aux ancêtres divins des hommes: Octave a revendiqué sa descendance de Vénus, ce qui est impliqué par le type d’Enée de Regulus portant des Anchises; Lépide a compté Mars parmi ses ancêtres, ce qui est évoqué par son type représentant la Vestale Vierge Aemilia; et on dit qu’Antoine est descendu d’Hercule, qui est montré sur l’auréus Regulus produit pour lui. Comme le souligne Buttrey, offrir la descendance d’une divinité comme qualification d’autorité n’était pas original dans cette série; des ouvertures similaires avaient été faites sur la monnaie antérieure par Sulla (avec Vénus), Pompée (avec Neptune) et Jules César (avec Vénus). Cependant, les pièces de monnaie de Regulus montrent un renforcement de cette tendance et impliquent que «… la fortune de la ville devait être assurée par la divinité telle qu’elle était faite chair». La matrice de portrait de ce spécimen n’était associée qu’à une matrice inversée, nous assurant qu’elle n’avait pas une durée de vie particulièrement longue. Stylistiquement, c’est peut-être le plus beau de tous les portraits d’Antoine employés par ces argentiers. L’inscription IIII VIR A P F est instructive, sinon tout à fait claire. Il abrégé presque certainement quatuorviri argento publico feriundo ou quattuorvir auro publico feriundo, ce dernier représentant la première fois que l’or a été inclus dans les émissions régulières – quelque chose d’un point de repère dans le développement de la monnaie romaine. Variante : Légende du revers différemment disposée 7.97gr _ British Museum Références : RRC 494/2a – Syd. 1103 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le gentilicium Livineius n’a été porté que par des Reguli qui eux-mêmes n’étaient qu’une branche de la gens Atilia. On considère comme certain que les deux frères L. Regulus et M. Regulus, que Cicéron cite parmi ses meilleurs amis, étaient des Livineii. On connaît encore un Livineius Regulus qui fut sénateur sous Tibère. Deux membres de la famille Livineia ont frappé monnaie; ils portent l’un et l’autre le nom de L. Livineius Regulus. L. Livineius Regulus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage est historiquement inconnu; tout ce que l’on peut dire avec certitude, c’est qu’il fut triumvir monétaire avec L. Mussidius Longus, P. Clodius et C. Vibius Varus. La date des fonctions de ce collège est l’an 711-712 et non, comme l’a cru Mommsen, l’an 716.Les monnaies de L. Livineius Regulus, comme celles de ses collègues, peuvent se partager en diverses catégories : 1° celles qui portent la tête de Jules César, mort l’année précédente; 2° celles qui ont la tête de Marc Antoine; 3° celles qui ont la tête d’Octave: 4° celles qui ont la tête de Lépide; 5° enfin celles qui portent exclusivement des types spéciaux au monétaire et se rapportant à l’histoire de sa famille. La tête qui figure sur les médailles de cette dernière série (n° 8 à 13) est celle du préteur L. Livineius Regulus, père du monétaire. Ce portrait figure sur les monnaies à titre de souvenir de famille, et l’on constate des exemples analogues pour C. AntiusRestio, M. Arrius Secundus, C. Numonius Vaala, C. Coelius Caldus et d’autres encore. Le préteur L. Regulus est probablement l’ami de Cicéron dont nous avons parlé tout à l’heure et qui fut lieutenant de Jules César pendant la guerre d’Afrique en 708 (46 av.J.-C.). La médaille n° 8 exige un commentaire particulier à cause de sa légende. Le magistrat monétaire s’appelle ainsi sur cette pièce : Regulusfilins, praefectus Urbis. Il était donc préfet de Rome quand il lit frapper cette monnaie et les suivantes ; mais les pièces précédentes lui donnent le titre de quatuorvir auro publico feriundo. Par conséquent, il faut admettre l’une des deux hypothèses suivantes : ou bien, qu’il s’agit de deux personnages différents, l’un qui a été magistrat monétaire en 711-712, l’autre qui a frappé monnaie comme praefectus Urbis, peut-être en 709 (45 av. J.-C.), avec L. Munatius Plancus,pendant que César était parti pour son expédition d’Espagne, abandonnant aux préfets urbains le gouvernement de Rome’; ou bien, que le triumvir monétaire de l’an 711 fut, peu après l’expiration de sa charge en 712, élevé aux fonctions de praefectus

1747AN – Aureus Marc Antoine – Marcus Antonius

Avers : ANTON AVG IMP III COS DES III III V. R. P. C (Antonius Augurus Imperator tertium Consul designatus tertium Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, Marc-Antoine, augure, Imperator pour la troisième fois, consul désigné pour la troisième fois Triumvir pour la restauration de la République) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : M·ANTONIVS·M·F·F (Marcus Antonius Marci filius, filius) Tête nue de Marc Antoine Junior à droite. BNF 8.00gr Indice de rareté Atelier Incertain Datation : 34 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia Références : RRC 541/2, Syd. 1207, B.91 (Antonia) Descriptif : Connu par les Grecs sous le nom d’Antyllus, Marcus Antonius Junior était le fils aîné de Marc Antoine et de sa troisième épouse, Fulvie. Tout au long de sa courte vie, Antyllus a été préparé pour être l’héritier d’Antoine et, en 37 av.J.-C., dans le cadre du traité de Tarente, il a été fiancé à Julia, la fille unique d’Octave. Il avait six ans et elle en avait peut-être trois, ce qui sert à illustrer les rôles précaires dans lesquels ces enfants sont nés. Antyllus n’apparaît que sur cet auréus frappé à l’Est au printemps ou à l’été 34 av. Il avait environ neuf ans. Il avait rejoint son père dans une expédition punitive contre le roi arménien Artavasdus, qui deux ans plus tôt avait trahi Antoine, transformant la campagne romaine contre la Parthie en un désastre. Antoine a trouvé le succès dans cette entreprise, dont Antyllus a été témoin. Au début de l’été 32 avant JC, alors que les relations entre Antoine et Octave s’étaient suffisamment détériorées pour rendre la guerre civile inévitable, Antyllus a pris la décision fatidique de rester avec son père même si le reste ses frères et sœurs ont navigué en Italie avec Octavie, la sœur d’Octave, dont Antoine venait de divorcer. Lorsque la bataille anticipée à Actium a favorisé Octave, les vaincus se sont réunis à Alexandrie pour attendre leur destin. Dio Cassius enregistre les détails d’une tentative faite par Antoine et Cléopâtre de négocier pour leur vie après Actium (51.8): « Antoine fit alors une troisième approche, envoyant son fils Antyllus avec une grosse somme d’or. Octave a accepté l’argent, mais a renvoyé le garçon les mains vides sans message pour Antoine. Naturellement, de nombreux historiens doutent de la véracité de ce récit. Quoi qu’il en soit, alors qu’Octave marchait sur Alexandrie, ce n’était qu’une question de temps avant qu’Antyllus et Césarion, le fils de Cléopâtre et de Jules César, soient exécutés comme des rivaux potentiels d’Octave. Plutarque (Vie d’Antoine, 71) nous dit qu’à cette époque, Antyllus enfila sa toge virilis, le préparant à tout ce qui allait se passer, que ce soit la survie miraculeuse ou l’exécution. Antyllus semble avoir été trahi par son tuteur Théodore, et il s’est réfugié devant une image de Jules César divinisé. Ses appels à la miséricorde sont tombés dans l’oreille d’un sourd et il a été décapité sur les ordres d’Octave. Théodore, qui avait pris une pierre précieuse qu’Antyllus portait autour de son cou et la cacha dans sa ceinture, fut crucifié. Le frère cadet d’Antyllus, Iullus Antonius, survécut parce qu’il vivait alors sous la garde d’Octavie à Rome. Il a dû impressionner Octave, car il est devenu prêtre, préteur, consul en 10 av.J.-C., était proconsul en Asie et épousa Marcella, la fille d’Octavie et de Marcellus. Cependant, sa fortune s’est inversée en 2 av. quand il a été reconnu coupable d’adultère avec la fille de l’empereur, Julia et a été forcé de se suicider. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Marc Antoine eut, de son premier mariage avec Fulvie, deux fils : l’un, M: Antonius M. f. M. n. était appelé par les Grecs Antyllus, corruption du mot latin Antonillus, ou « petit Antoine ». Il portait les mêmes noms que son père. Le second s’appelait Julus Antonius M. f. M. n.; il joua un certain rôle politique sous le règne d Auguste. C’est le premier des fils de Marc Antoine qui est représenté sur les deux médailles décrites plus haut. On a longtemps discuté la question de savoir ce que signifiaient les lettres M. F. F. qui figurent sur la première médaille, à la suite de son nom, et l’on a parfois voulu lire M. E. E. au lieu de M. F. F. ce qui n’offrirait aucun sens.La lecture Marci filius, filius, se présente pourtant tout naturellement à l’esprit, car on voulait par là distinguer le fils du père, puisque tous deux portaient le même nom et étaient fils d’un Marais. D’ailleurs, les mentions de ce genre se rencontrent parfois aussi en épigraphie, et nous pouvons en citer un certain nombre d’exemples . La lecture que nous avons adoptée ne saurait donc faire l’objet d’un doute.La deuxième médaille est datée du second consulat de Marc Antoine, qui est de l’an 720 (34 av. J.-C.); la même pièce fait mention de la troisème salutation impératoriale. Suivant le récit de Dion Cassius , Marc Antoine, fils d’Antyllus, reçut de son père la toga virilis après la bataille d’Actium, afin d’être à même de relever son parti. Mais ce fut en vain; le jeune Antyllus offrit la paix à Octave qui rejeta ses avances et le fit mettre à mort en 724 (30 av. J.-C.). Galerie (aureii classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1867,0101.606 Source : British Museum Poids : 8.02g

1691AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Lucius Gellius Publicola

Avers : M ANT. IMP. AVG. III. VIR. R. P. C. L. GELL Q. P (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumvir Rei Publicae Constituandæ Lucius Gellius Quæstor Pro Prætore, Marc-Antoine, augure triumvir pour la restauration de la République, Lucius Gellius Publicola questeur propréteur) Tête nue de Marc Antoine à droite; derrière, un vase, (capis). Revers : CAESAR IMP. PONT. III. VIR. R. P. C (Cæsar Imperator Pontifex, Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, Octave imperator triumvir pour la restauration de la République) Tête nue d’Octave à droite, derrière, un lituus. BNF 8.06gr Indice de rareté Atelier Ephèse Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia, Julia et Gellia Références : RRC 517/7 – B.53 (Antonia) Descriptif : Les symboles placés derrière les « Imperatores », capis et lituus, se rapportent à la charge de pontife que tous deux exercent cette année-là. Cet auréus est antérieur à la guerre de Pérouse (40 avant J.-C.). Le droit est bien le portrait d’Antoine. Quant au monétaire Lucius Gellius Publicola, après avoir servi Cassius et Brutus, rallia le camp d’Antoine qui le nomma questeur propréteur. Il fut consul avec Marcus Cocceius Nerva en 36 avant J.-C. Lucius Gellius commandait l’aile droite de la flotte d’Antoine à Actium le 2 septembre 31 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Gellius Publicola. Questeur en 713 (41 av. J.-C.) L’histoire de ce personnage est bien connue. C’est le fils de L. Gellius Publicola que nous n’avons fait que mentionner plus haut comme consul en 682 (72 av. J.-C.). Le fils qui inscrivit son nom sur des monnaies de Marc Antoine et d’Octave, en qualité de quaestor provincialis, jouit d’une réputation scandaleuse. Il fut accusé d’entretenir des relations incestueuses avec sa belle-mère et de conspirer contre la vie de son père . A la mort de César, il se jeta dans le parti plot contre Brutus et Cassius dont il était l’auteur; il fut néanmoins pardonné, grâce à l’intercession de M. Valerius Messala et de sa belle-mère Polla qui avait épousé ce dernier. Ce pardon inespéré ne l’empêcha pas de passer au camp d’Octave et de Marc Antoine. Il reçut le titre de quaestor provincialis et c’est en cette qualité qu ‘il fit frapper, en Orient, les monnaies ci-dessous décrites et qui portent les têtes de Marc Antoine et d’Octave . Enfin L. Gellius devint consul l’an 718 (36 av. J.-C.); ayant plus tard préféré le parti d’Antoine à celui d’Octave, il commandait l’aile droite de l’armée d’Antoine, à Actium, et il paraît avoir péri dans la bataille . Ses monnaies datent du moment où il embrassa le parti des triumvirs, vers 713 (41 av. J.-C.).

1577AN – Aureus Marc Antoine et Lepide – Marcus Antonius

Avers : M ANTONIVS IMP III VIR R P C (Marcus Antonius Imperator, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête barbue de Marc Antoine à droite, lituus derrière. Revers : M·LEPIDVS·III·VIR·R·P·C Tête de Lépide à droite, aspergillum et simpulum  derrière. BnF 8.08gr Indice de rareté Atelier Gaule cisalpine Datation : 43 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia et Aemilia Références : RRC 492/2 – B.33 (Aemilia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ces médailles (33 à 35) sur lesquelles Lépide, Marc Antoine et Octave prennent le titre de triumviri reipublicæ constituendæ, ont été frappées à l’occasion de la constitution même du triumvirat le 27 novembre 711. Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1848,0819.80 Source : British Museum Poids : 8.16g

1589AN – Aureus Marc Antoine – Caius Vibius Varus

Avers : M·ANTONIVS·III·VIR·R·P·C Tête barbue de Marc Antoine à droite. Revers : C VEIBIVS  VAARVS (Caius Vibius Varus) Mains jointes. BNF 8.16g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Vibia et Antonia Références : RRC 494/11 – B.27 (Antonia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius Varus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce magistrat composa un collège monétaire avec L. Livineius Regulus, L. Mussidius Longus et P. Clodius Turrinus. Ses trois collègues prennent le titre de quatuorvir auro publico feriundo; lui seul n’ajoute à son nom aucune qualification. Mommsen plaçait ce collège en 716; le trésor de Pieve-Quinta a démontré qu’il date des années 711 et 712 (43-42 av. J.-C.). Nous ne savons rien de la carrière de C. Vibius Varus qui n’est connu que par les médailles. Outre les monnaies que ses collègues et lui ont fait frapper aux noms de Lépide, de Marc Antoine et d’Octave, chacun d’eux a émis, sous l’autorité du sénat, des aurei et des deniers qui ne portent pas les noms des triumvirs et sont antérieurs à la constitution du triumvirat le 27 novembre 711. Aussi, les types qui figurent sur ces monnaies ont-ils entre eux une grande analogie. Ceux des pièces de C. Vibius Varus font allusion soit aux souvenirs de famille des Vibii, comme le denier n. 24, soit à la puissance romaine, à sa bonne fortune et à ses victoires, types monétaires usuels à la fin de la république. Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1913,0410.1 Source : British Museum Poids : 7.94g

1592AN – Aureus Marc Antoine – Lucius Mussidius Longus

Avers : M·ANTONIVS·III·VIR·R·P·C Tête de Marc Antoine à droite. Revers : L · MVSSIDIVS · LONGVS (Lucius Mussidius Longus) Corne d’abondance. BNF 8.08g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Mussidia et Antonia Références : RRC 494/14 – B.23 (Antonia) – Syd.1110 Descriptif : Avec le portrait aurei d’Octave et de Lepidus, cet aureus est parmi les plus historiques de toutes les monnaies romaines. Alors que les triumvirs ont lutté pendant la première phase de leur pacte et se sont préparés à affronter Brutus et Cassius, il ne fait aucun doute que ce sont les pièces utilisées pour payer les dépenses considérables de la guerre, y compris les fournitures, les salaires et les pots-de-vin. La corne d’abondance au revers de cet aureus reflète sans aucun doute l’espoir du Sénat que la guerre césarienne et républicaine se terminerait aussi rapidement et sans douleur que possible. Sur les huit types de reverq utilisés pour le portrait aurei des quatre monétaires de 42 av.J.-C., la corne d’abondance de Mussidius est l’un des deux communs aux trois triumvirs (l’autre conception partagée – Mars tenant une lance et une épée et reposant un pied sur un bouclier – est également de Mussidius).  Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins. Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: R.9165 Source : British Museum Poids : 8.13g

1583AN – Aureus Marc Antoine – Publius Clodius

Avers : M ANTONIVS IMP III VIR R P C (Marcus Antonius Imperator, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : P. CLODIVS M. F. IIII VIR A. P. F. (Publius Clodius Marci filins, quatuorvir auro publico feriundo) Corps d’homme ailé et radié debout à gauche, avec arc et carquois sur épaule, tenant un caducée de la main droite et une corne d’abondance de la gauche, le pied reposant sur un globe. BnF 8.09g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia et Claudia Références : RRC 494/5 – B.19 (Antonia) Descriptif : En 42 av. J.-C., les Triumvirs émettent à Rome une remarquable série d’aurei à leurs effigies. Au revers figurent le nom d’un des quatre magistrats monétaires chargés annuellement de l’organisation de leur frappe : P. Clodius, L. Mussidius Longus, C. Vibius Varus et L. Livineius Regulus. Publius Clodius Turrinus, dont nous savons par ailleurs très peu de choses, serait même quatuorvir auro publico feriundo. Son nom apparaît sur des aurei et des deniers d’Antoine, d’Octave et de César divinisé.Le type choisi pour figurer au revers de ce rarissime aureus est sans parallèle dans la numismatique romaine. Depuis plus d’un siècle et demi, les savants se disputent et se perdent en conjoncture sur son origine et sa signification, sans pour autant parvenir à un résultat acceptable par tous. L’allégorie réunit les attributs de plusieurs divinités et vertus romaines : Mercure, Mars, Jupiter ainsi que la Victoire, la Fortune et le Soleil. Cette forte dimension syncrétique peut être comprise comme un message politique : la période à venir sera celle de « la stabilité, de la fécondité d’un nouvel âge, une nouvelle ère d’espoir ». Elle serait une allusion à la force et à l’éclat du second triumvirat récemment constitué. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Clodius Turrinus. Monétaire en 711 (43 av. J.-C.) Publius Clodius, fils de Marcus Clodius, fut magistrat monétaire en 711 (43 av. J.-C.). On connaît un P. Clodius qui vivait à cette époque, mais il ne saurait être notre monétaire, car il était fils de P. Clodius Pulcher,le célèbre adversaire de Milon,etles médailles disent que le monétaire était fils d’un Marcus. Il faut aussi éviter de confondre le monétaire avec le Clodius que César envoya en Macédoine en 706 (48 av. J.-C.) rejoindre Metellus Scipion; ce dernier doit être le même qu’Appien appelle Clodius Bithynicus qui combattit au siège de Pérouse, fut fait prisonnier et mis à mort sur l’ordre d’Octave en 714 (40 av. J.-C.) ; mais il portait le prénom de Lucius, tandis que le magistrat monétaire s’appelle Publius. Borghesi croit donc qu’il s’agit de P. Clodius Turrinus, rhéteur célèbre, dont parle Sénèque’ Il fut quatuorvir monétaire au commencement du triumvirat d’Octave, An-toine et Lépide; les types de ses médailles se rapportent tous à Jules César, à Antoine et à Octave. Nous donnons aux familles Antonia et Julia, l explication et la figure de toutes les médailles qui portent les têtes de Jules César, de Marc Antoine ou d’Octave. La tête d’Apollon sur le denier n. 14 a été prise généralement pour la tête d’une Muse; on voit cette tête sur des deniers de C. Considius Paetus et de Q. Pomponius Musa; c’est Borghesi qui a démontré qu’il fallait y reconnaitre Apollon, tel qu’il figure sur des pièces d’Apollonia d’Illyrie.Diane tenant deux torches sur la pièce n. 14, est la Diane Lucifera qu’on voit sur les deniers de C. Vibius Pansa, et sur les monnaies d’Éphèse, de Tralles, de Cius. La tête du Soleil et le croissant entre cinq étoiles, sur la pièce n. 16, qu’on peut rapprocher des types de Manius Aquillius et de L. Lucretius Trio, font peut-être allusion au culte des divinités diurnes et nocturnes, très populaires à Rome. Nous savons, au surplus, !a place importante que le soleil et les autres astres occupent dans les types monétaires de Marc Antoine, d’Octave et de Lépide; les triumvirs, comme plus tard les empereurs, se regardaient comme participes siderum. P. Clodius est le seul, avec ses collègues L. Livineius Regulus et L. Mussidius Longus, qui ait pris le titre de quatuorvir auro publico feriundo. Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1907,0708.1 Source : British Museum Poids : 8.02g

1683AN – Aureus Marc Antoine – Marcus Antonius

Avers : M ANTONIVS IMP III VIR R P C (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République) Tête nue de Marc Antoine à droite. Lituus derrière le buste. Revers : PIE(TA)S COS (Pietas Consul) Pietas debout à gauche, tenant un brûle-parfum et une corne d’abondance. Deux cigognes sur la corne d’abondance. BNF 8.15gr Indice de rareté Atelier Asie mineure Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia Références : RRC 516/4 – B.45 (Antonia) – Syd.1171 Descriptif : Après la défaite de Brutus et Cassius à Philippes en 42 avant JC, Marc Antoine se rendit en Asie pour régler les affaires en Orient. Au cours de ce voyage, il a produit une série de pièces d’or et d’argent en l’honneur de son jeune frère Lucius Antonius, surnommé «Pietas», qui était consul en 41 av. Lucius avait été un ferme partisan de son frère et de César, et pendant qu’Antoine était absent de Rome, Lucius et la femme d’Antoine, Fulvie, agissaient dans son intérêt. Lucius a assumé le cognomen «  Pietas  » que nous voyons célébré sur cette pièce par dévotion fraternelle à son frère quand lui et Fulvie se sont disputés avec Octave, entraînant un soulèvement armé vers la fin de 41 av.J.-C. (voir Cassius Dio 48.5.4). Fait intéressant, les choses auraient pu très mal tourner pour Octave à ce moment: il tentait de remplir ses obligations envers l’armée en Italie après Philippes et d’installer un grand nombre d’anciens combattants sur des terres qui avaient été confisquées dans tout le pays, mais des retards et des complications ont entraîné une animosité qui a atteint une telle hauteur qu’Octave craignait pour sa vie. Cassius Dio nous dit que la dernière poussée vers le conflit armé a été initiée par les vétérans qui, lorsque Lucius et Fulvie ont refusé de comparaître pour un procès contre eux-mêmes et Octave concernant les progrès de la colonie des anciens combattants, se sont rangés du côté d’Octave et ont commencé à se préparer à la guerre. Lucius se retira de Rome et, convaincu que les légions de son frère arriveraient bientôt pour l’aider, resta dans la ville de Perusia dûment assiégée par Octave. Aucun sauvetage n’est venu pour Lucius et la famine l’a forcé à se rendre en février 40 av. Sa vie a été épargnée et Octave l’a nommé gouverneur d’Espagne en signe de sa bonne volonté continue envers Marc Antoine. L’imagerie sur cette pièce est symbolique du lien fraternel entre Marc Antoine et son frère. Les cigognes ont été choisies comme symboles de la piété familiale car on croyait que ces oiseaux soutiendraient leurs parents âgés de leurs propres ailes et étaient le sceau personnel d’Antoine. Combiné à la figure de Pietas, ce revers signifie donc le lien profond d’amour fraternel entre Marc Antoine et Lucius. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Antonius M. f. M. n. était fils de M. Antonius Creticus et le plus jeune des frères de Marc Antoine le triumvir. Questeur en Asie en 704 et 705, tribun du peuple en 710(44 av. J.-C.), il fit passer une loi agraire qui concilia à son frère à la fois le peuple et les vétérans des légions de César. En 713 (41 av. J.-C.) il fut consul avec P. Servilius Vatia Isauricus; un dissentiment ayant éclaté entre lui et Octave, la guerre civile s’ensuivit, et L. Antonius, sorti de Rome pour aller au secours de Fulvie, frappa, pour la solde de ses troupes, les pièces qui portent la tête de son frère le triumvir. Quelques semaines après, Pietas fut fait prisonnier à Pérouse. Mais s’étant bientôt réconcilié avec Octave, il obtint le gouvernement de l’Espagne. Dion Cassius nous apprend qu’il avait pris le surnom de Pictas à cause de son attachement pour son frère. Il parait en effet avec ce surnom sur ses monnaies, et sur des inscriptions ; il prit l’image de la Piété pour symbole de son nom. C’est après la capitulation de Pérouse que les questeurs et les proquesteurs de son armée M. Barbatius. L. Balbus, M. Nerva, L. Gellius frappèrent monnaie aux effigies de Marc Antoine et d’Octave, associées en signe de réconciliation. Galerie (aureii classés par ordre décroissant de masse) British Museum: R.9315 Source : British Museum Poids : 8.11g British Museum: 1867,0101.597 Source : British Museum Poids : 7.96g