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556AN – Triens Anonyme

556AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite, coiffée du casque corinthien à cimier et triple aigrette; au-dessus marque de valeur composée de quatre globules. Revers : (AN) ou (AV) / ROMA Proue de galère à droite (rostre); à droite marque de valeur composée de quatre globules. Bibliothèque nationale de France 7.2g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 136/4 La légende AV ou AN sur cette monnaie est une abréviation qui a fait l’objet de discussions parmi les numismates, car ce denier fait partie des premières émissions « anonymes » de la République Romaine. Selon l’interprétation numismatique la plus courante (notamment celle de Michael Crawford dans Roman Republican Coinage): Interprétation principale (AV → Gens Aurelia): Le plus souvent, la légende est lue comme AV, qui est considérée comme une abréviation du nom de la Gens Aurelia. À cette époque (vers 194-190 av. J.-C.), les monnaies étaient officiellement anonymes, mais l’ajout de ces lettres servait de marque de contrôle permettant d’identifier le magistrat (ou monétaire) responsable de l’émission. Interprétation Alternative (AN → Gens Annia): Dans certains cas, la légende est lue comme AN, ce qui pourrait renvoyer à la Gens Annia. En résumé, la légende AV est l’interprétation la plus acceptée et est vue comme une abréviation qui lie l’émission à la Gens Aurelia, bien que le nom complet du monétaire ne soit pas inscrit.

549PL – Triens Plautia – Lucius Plautius Hypsaeus

549PL – Triens Plautia – Lucius Plautius Hypsaeus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite; dans le champ marque de valeur composée de quatre globules. Revers : (LPLH). ROMA  (Lucius Plautius Hypsaeus. Rome) Proue de navire; à droite, devant marque de valeur composée de quatre globules. Bibliothèque nationale de France 10.15g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Plautia Références : RRC 134/4 – B.5 (Plautia) – Syd. 333b Bien que les sources littéraires (comme Tite-Live ou Plutarque) ne mentionnent pas explicitement ce Lucius Plautius comme monétaire, il est probable qu’il s’agisse d’un jeune membre de la gens Plautia en début de carrière. Les monétaires étaient souvent des aristocrates en ascension, utilisant la frappe monétaire pour gagner en visibilité. La gens Plautia est connue pour des figures comme L. Plautius Hypsaeus, préteur vers 135 av. J.-C., qui pourrait être le même individu ou un proche parent. La famille reste influente dans les décennies suivantes, notamment sous l’Empire avec des figures comme Aulus Plautius, général sous Claude. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Plautius Hypsaeus. Monétaire vers 536 (218 av. J.-C.) Les monnaies ci-dessous décrites portent pour signature de monétaire un monogramme qui présente trois formes. Borghesi a proposé de l’interpréter par Lucius Plautius Hypsaeus, et son opinion a généralement été admise. Toutefois, Mommsen fait à ce sujet des réserves formelles, se fondant sur ce que le monogramme devrait s’interpréter par L. H. P. L. plutôt que L. PL.H. Remarquons cependant que l’opinion de Borghesi paraît confirmée par ce fait que l’on ne voit pas quel nom pourraient donner les lettres L. H. P. L., tandis que l’on connaît un personnage du nom de L. Plautius Hypsaeus qui, suivant le récit de Tite Live, fut préteur en 565 (189 av. J.-C.) et obtint l’Espagne citérieure pour sa province. Le monétaire est probablement ce personnage. Nous avons déjà décrit les pièces qui suivent dans notre classement chronologique, parmi les monnaies à monogrammes incertains.

542BA – Triens Baebia – Cnaeus Baebius Tampilus

542BA – Triens Baebia – Cnaeus Baebius Tampilus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite; en haut marque de valeur composée de quatre globules. Revers : (TAMP). ROMA  (Tampilus. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur composée de quatre globules. British Museum 7.7g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Baebia Références : RRC 133/6 – B.5 (Baebia) – Syd. 337b La gens Baebia, bien que plébéienne, comptait des consuls et des figures notables ; Tampilus est mentionné comme un monétaire actif sous la République. Les Dioscures étaient des protecteurs traditionnels des cavaliers romains, symbolisant la victoire militaire. Aucune note historique spécifique n’est attachée à cette variante, mais elle illustre le rôle croissant des monétaires dans la propagande familiale via les monnaies.

534CA – Triens Caecilia – Caecilius Metellus

534CA – Triens Caecilia – Caecilius Metellus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite ; au-dessus marque de valeur composée de quatre points. Revers : (ME). ROMA  (Metellus. Rome) Proue de navire à droite; devant marque de valeur composée de  quatre points. Bibliothèque nationale de France 10g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Caecilia Références : RRC 132/5 – B.5 (Caecilia) – Syd. 319b La famille Caecilia Metella était l’une des plus puissantes et des plus influentes familles plébéiennes de la République romaine. À partir du IIe siècle av. J.-C., ses membres ont atteint les plus hautes magistratures (consul, préteur, censeur) de manière quasi-systématique, jouant un rôle majeur dans la politique et les affaires militaires de Rome. Leur richesse et leur influence leur ont permis de tisser un vaste réseau de clients et d’alliances. Concernant le « Caecilius Metellus » spécifiquement responsable de l’émission de cette monnaie, il est important de noter que Michael Crawford (l’auteur de « Roman Republican Coinage ») ne l’identifie pas avec certitude à un personnage historique connu par d’autres sources. L’émission de cette monnaie est datée d’environ 206-200 av. J.-C., une période complexe et troublée à Rome. Il a été suggéré que le monétaire pourrait être un des membres suivants de la famille, mais cela reste une hypothèse : Lucius Caecilius Metellus : un homme politique de la République romaine qui a été consul à deux reprises pendant la première guerre punique (251 et 247 av. J.-C.). Il est célèbre pour avoir sauvé les images sacrées du temple de Vesta lors d’un incendie. Quintus Caecilius Metellus : un homme politique et général qui a remporté des victoires importantes et a reçu des surnoms honorifiques comme « Macedonicus » (pour sa victoire en Macédoine) ou « Numidicus » (pour sa guerre contre Jugurtha en Numidie). Il est très probable que le monétaire en question était un jeune homme de cette puissante famille, à une époque où le rôle de monétaire était une étape courante dans le cursus honorum, c’est-à-dire la carrière politique d’un jeune noble romain. L’émission de monnaies servait à la fois à financer les opérations de l’État et à promouvoir la renommée de sa famille, en inscrivant son nom et en affichant des symboles qui lui étaient associés.

520AN – Triens Anonyme

520AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite, coiffée du casque corinthien à cimier et triple aigrette; au-dessus marque de valeur composée de quatre globules. Revers : ROMA Proue de galère à droite (rostre); à droite marque de valeur composée de quatre globules, au-dessus une Meta. Bibliothèque nationale de France 10.81g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Argent Gens : Alliage cuivreux Références : RRC 124/5 –  Syd. 260b Signification de la « Meta » sur une monnaie romaine La « Meta » n’est pas un simple détail architectural, mais un symbole fort qui évoque : Les jeux du Cirque : La meta est l’élément le plus reconnaissable du Cirque Maximus. Sa représentation sur une monnaie est une référence directe aux courses de chars, qui étaient les jeux les plus populaires et un élément essentiel de la vie sociale et politique de Rome. La victoire et le triomphe : La course de chars était une métaphore de la victoire et du triomphe. L’équipage qui franchissait la meta en tête célébrait une victoire, un concept central dans l’idéologie impériale romaine. Un empereur représentant la meta sur sa monnaie s’associait ainsi aux succès militaires et à la gloire de Rome. Le passage du temps et le destin : La course autour des sept metae représentait le parcours du soleil ou les sept jours de la semaine. Ainsi, la meta pouvait aussi symboliser la fin d’un parcours, la conclusion ou l’accomplissement d’une entreprise.

510AN – Triens Anonyme

510AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite, coiffée du casque corinthien à cimier et triple aigrette; au-dessus marque de valeur composée de quatre globules. Revers : ROMA Proue de galère à droite (rostre); à droite marque de valeur composée de quatre globules, au-dessus un chien. Bibliothèque nationale de France 8.75g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 122/5 – Syd. 251b La signification exacte du « chien » sur cette monnaie est un sujet qui a fait l’objet de débats chez les numismates. Contrairement aux symboles plus tardifs qui sont clairement liés à des familles monétaires, ces marques de contrôle sur les premières émissions anonymes sont souvent plus mystérieuses. Voici quelques pistes pour comprendre la présence de ce chien : Marque d’atelier ou de série : Pendant la République romaine, la production monétaire était immense. Pour organiser et suivre les frappes, les responsables des ateliers (les monetales) utilisaient des marques de contrôle. Ces symboles (animaux, objets, lettres) permettaient d’identifier un lot de pièces, un graveur ou une série spécifique. Dans ce contexte, le chien serait une simple marque administrative sans signification symbolique profonde pour le public.  Symbole de la gens (famille) : Bien que les émissions de monnaies de cette période soient anonymes, il est possible que les marques de contrôle préfigurent les symboles des familles qui seront plus tard explicitement représentées sur les monnaies. Le chien est un animal qui apparaîtra plus tard sur des monnaies de la famille Antestia. Il est donc possible que cette marque fasse un lien avec un magistrat monétaire de cette famille, même si son nom n’est pas encore inscrit sur la pièce. Symbole mythologique ou religieux : Le chien, dans la mythologie romaine, est associé à plusieurs divinités. Il peut être lié à Minerve, à Diane (déesse de la chasse), ou même être une allusion à l’un des « gardiens » du monde souterrain comme Cerbère. Dans ce cas, la présence du chien pourrait avoir une signification religieuse ou honorifique, même si le lien direct avec la Victoire ou le trophée sur la pièce reste une interprétation. Allusion à un événement historique : Plus rarement, un animal sur une monnaie peut faire référence à un événement ou à une victoire militaire. Par exemple, le cochon sur une autre monnaie (RRC 122/10) a été interprété comme une allusion à la déroute des éléphants de Pyrrhus, effrayés par l’odeur des cochons. Dans le cas du chien, un tel lien n’est pas clairement établi, mais l’interprétation reste ouverte. En résumé, la théorie la plus communément admise par les numismates est que le chien est une marque de contrôle destinée à la gestion de la production monétaire, peut-être en lien avec la famille du magistrat responsable.

503AN – Triens Anonyme

503AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite, coiffée du casque corinthien à cimier et triple aigrette; au-dessus marque de valeur composée de quatre globules. Revers : ROMA Proue de galère à droite (rostre); au-dessous marque de valeur composée de quatre globules, au-dessus un cochon. British Museum 13.65g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 121/5 – Syd. 254b La présence d’une truie sur certaines monnaies romaines est un motif riche en symbolisme dans le monde romain. Cette thématique est particulièrement associée à des récits fondateurs et à des concepts clés de la religion et de la société. Voici la signification de la truie sur les monnaies et dans l’imaginaire romain : L’animal de sacrifice par excellence : La truie, souvent pleine, était un animal de sacrifice très courant et relativement peu coûteux, particulièrement offert à des divinités de la terre et de la fécondité comme Tellus et Cérès. Son importance dans la vie économique et religieuse paysanne est indéniable. On l’immolait par exemple le premier jour de chaque mois en l’honneur de Junon. Symbole de la fécondité et de l’abondance : En raison de sa capacité à mettre bas plusieurs portées par an, la truie était un puissant symbole de fertilité et de prospérité, des qualités qui étaient cruciales pour une civilisation agraire comme Rome. Le mythe fondateur d’Énée : L’une des légendes les plus célèbres associant une truie à la fondation de Rome est celle d’Énée. Selon la tradition, un présage divin lui aurait indiqué que le site de la future Alba Longa (la ville d’où viendraient Romulus et Remus) serait révélé par la découverte d’une truie blanche avec ses 30 marcassins. Ce mythe lie directement la truie à l’ancrage et à la prospérité du peuple latin. Référence à des événements militaires : Sur certaines monnaies plus anciennes, comme les Aes Signatum, la truie peut être associée à des événements militaires spécifiques. Par exemple, sur une pièce représentant un éléphant (symbolisant les guerres contre Pyrrhus, roi d’Épire), le porc à ses côtés pourrait faire référence à une ruse de guerre romaine : les Romains auraient utilisé des cochons pour effrayer les éléphants de combat de Pyrrhus, qui étaient paniqués par le cri de ces animaux. En conclusion, la truie sur une monnaie romaine n’est pas un motif anodin. Elle évoque des notions profondes de prospérité, de fertilité, de religion et de mythes fondateurs. Sa représentation symbolise la puissance du peuple latin et l’importance du monde rural dans l’identité romaine.

496AN – Triens Anonyme

496AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite, coiffée du casque corinthien à cimier et triple aigrette; au-dessus marque de valeur composée de quatre globules. Revers : ROMA Proue de galère à droite (rostre); au-dessous marque de valeur composée de quatre globules, au-dessus un couteau. Bibliothèque nationale de France 14.85g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 120/5 – Syd. 257b La présence d’un « couteau » sur cette monnaie fait référence à un symbole ou une marque spécifique associée à cette série monétaire, souvent utilisée comme un signe de contrôle ou d’identification dans la numismatique romaine républicaine. Voici une explication détaillée de sa signification : Symbole de contrôle : Dans la numismatique romaine, les monnaies portaient fréquemment des marques ou symboles (comme un couteau, un croissant, une lettre, etc.) pour identifier l’atelier de frappe, le monétaire responsable, ou une série spécifique. Sur cette monnaie, le « couteau » est une marque distinctive qui pourrait indiquer un monétaire anonyme ou un atelier particulier (souvent désigné comme « Knife 2 » dans les catalogues). Interprétation : Le couteau, en tant que symbole, peut avoir plusieurs significations possibles : Identification de l’atelier : Il pourrait désigner un atelier spécifique en Italie méridionale (par exemple, Luceria ou Canusium), où les victoriati étaient souvent frappés pendant la Seconde Guerre punique (vers 206-195 av. J.-C.). Marque du monétaire : Les monétaires romains utilisaient des symboles personnels pour marquer leurs émissions. Le couteau pourrait être lié à un individu ou une famille impliquée dans la production monétaire. Symbolisme culturel ou religieux : Le couteau, en tant qu’outil sacrificiel, pourrait avoir une connotation religieuse, évoquant des rituels ou des offrandes associés à la victoire.

488AN – Triens Anonyme

488AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite, coiffée du casque corinthien à cimier et triple aigrette; au-dessus marque de valeur composée de quatre globules. Revers : ROMA Proue de galère à droite (rostre); au-dessous marque de valeur composée de quatre globules, à droite une foudre. Bibliothèque nationale de France 14.75g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 119/5 – Syd. 248b La foudre (ou éclair) présente sur le revers de cette monnaie a une signification symbolique forte dans le contexte de la République romaine : Symbole de Jupiter : La foudre est l’attribut principal de Jupiter, le dieu suprême du panthéon romain, associé à la victoire, à la puissance divine et à la protection de l’État romain. En l’incluant sur la monnaie, Rome revendique la faveur divine pour ses succès militaires, notamment après la Deuxième Guerre punique (218-201 av. J.-C.), période à laquelle cette monnaie est frappée (206-195 av. J.-C.). Célébration de la victoire : La foudre renforce l’idée de triomphe, suggérant que la victoire romaine est soutenue par la puissance divine de Jupiter, garant de l’ordre et de la suprématie de Rome. Marque distinctive : La foudre sert également de symbole de contrôle ou de marque d’atelier pour différencier cette série des autres. Les magistrats monétaires utilisaient souvent des symboles spécifiques pour identifier leurs émissions, et la foudre pourrait aussi refléter une signature ou une référence personnelle d’un monétaire. Contexte culturel : Dans l’imaginaire romain, la foudre est un signe de puissance et d’autorité divine, souvent liée aux augures et à la légitimité des actions de l’État. Son inclusion sur une monnaie destinée à circuler en Italie du Sud et en Grèce, régions influencées par la culture hellénistique, pouvait aussi renforcer l’image de Rome comme puissance dominante. En résumé, la foudre sur le cette monnaie symbolise la protection divine de Jupiter, la légitimité de la victoire romaine et sert de marque distinctive pour cette émission monétaire.

481AN – Triens Anonyme

481AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite, coiffée du casque corinthien à cimier et triple aigrette; au-dessus marque de valeur composée de quatre globules. Revers : ROMA Proue de galère à droite (rostre); au-dessous marque de valeur composée de quatre globules, à droite un casque. Bibliothèque nationale de France 9.12g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 206-195 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 118/3 – Syd. 272b Le casque comme symbole sur les monnaies romaines républicaines peut avoir plusieurs interprétations, en fonction du contexte historique et numismatique: Symbole de contrôle monétaire : À cette époque, les émissions monétaires romaines étaient supervisées par des magistrats monétaires (tresviri monetales). Ces derniers utilisaient souvent des symboles personnels ou distinctifs pour marquer leurs émissions, permettant de différencier les séries ou les ateliers. Le casque sur cette monnaie pourrait être une marque spécifique à un officier monétaire ou à un atelier particulier, bien que l’émetteur reste anonyme (pas de légende nominative). Le casque, en tant que symbole, pourrait aussi indiquer une série spécifique dans une émission plus large, aidant à identifier les matrices utilisées pour la frappe. Connotation militaire : La période de frappe (vers 206-195 av. J.-C.) coïncide avec la fin de la Deuxième Guerre punique (218-201 av. J.-C.). La proue de navire, déjà présente sur le revers, évoque la puissance navale romaine, cruciale lors de la victoire contre Carthage. Le casque renforce cette thématique militaire, symbolisant la force, la victoire ou la protection des légions romaines. Le casque pourrait aussi faire référence à une divinité guerrière comme Mars, dieu de la guerre, ou symboliser la défense de Rome face à ses ennemis. Aspect pratique : Le symbole du casque servait également à distinguer cette série d’autres émissions similaires, facilitant le contrôle de la production monétaire dans une période où les émissions de bronze étaient massives pour financer les besoins militaires et économiques.   Le casque sur cette monnaie est à la fois un symbole de contrôle monétaire et un motif militaire reflétant le contexte de la Deuxième Guerre punique. Sa présence distingue cette émission dans une série plus large d’as anonymes, soulignant l’importance des symboles dans l’organisation de la production monétaire romaine.