1272LI – Denier Licinia – Caius Licinius Macer

1272LI – Denier Licinia – Caius Licinius Macer Avers : Anépigraphe Buste héroïque et lauré d’Apollon Véjovis à gauche, vu de trois quarts en arrière, brandissant un foudre de la main droite avec le manteau sur l’épaule. Revers : C. LICINIVS. L. F. / MACER (Caius Licinius Lucii Filius Macer, Caius Licinius fils de Lucius Macer) Minerve dans un quadrige galopant à droite, brandissant une javeline transversale de la main droite et tenant les rênes et un bouclier de la main gauche. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 354/1 – B.16 (Licinia) – Syd.732 Caius Licinius L. f. Macer Il fut un homme politique et un écrivain romain important. Information Détail Période de Monnayage 84 av. J.-C. (il était triumvir monetalis). Famille (Gens) Licinia. Carrière Politique Il a été Tribun de la Plèbe en 73 av. J.-C. et a mené une action politique en faveur du parti populaire (populares). Il fut ensuite Préteur en 68 av. J.-C. Œuvre Littéraire Il était un annaliste et un orateur reconnu. Il est l’auteur des Rerum Romanorum historiae (Histoires de la République romaine) en au moins 16 livres, une œuvre majeure aujourd’hui perdue, mais citée par des historiens ultérieurs comme Tite-Live. Fin de Vie En 66 av. J.-C., il fut accusé de concussion (malversations) lors d’un procès présidé par Cicéron. Pour éviter la condamnation et la confiscation de ses biens, il se donna la mort. Postérité Il était le père de Caius Licinius Macer Calvus, qui devint lui aussi un célèbre poète et orateur. L’émission de ses deniers en 84 av. J.-C. se déroule dans un contexte de guerre civile entre Marius et Sylla. Le choix des types (Apollon/Veiovis et Minerve) est interprété comme un symbole de puissance et de protection de l’État. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Licinius L. j. Macer. Monétaire vers 672 ( 82 av. J.-C.). Il s’agit ici de C. Licinius Macer, historien et orateur, né vers 644 (110 av. J.-C.). Il exerça probablement ses fonctions pendant la dictature de Sylla, fut questeur en 676 (78 av. J.-C.) et tribun du peuple en 681 (73 av. J.-C.). Comme orateur, il se distingua contre le parti aristocratique, et surtout contre C. Rabirius. Cicéron l’accusa de concussion, et, pour éviter le jugement, il se donna la mort. Tite-Live et Denys d’Halicarnasse renvoient fréquemment aux Rerum ramanorum historiæ qu’il avait écrites et dont il ne nous reste rien ; Priscien nous a conservé un fragment d’un de ses discours pro Tuscis; Il fut le père de C. Licinius Calvus, poète et orateur populaire dont Cicéron parle fréquemment. Apollon Vejovis, qui figure sur le denier de C. Licinius Macer, est représenté de la même façon sur le denier de L. Caesius. Lieux de découverte (648 exemplaires)
1252RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus

1252RU – Denier Rubria – Lucius Rubrius Dossenus Avers : DOS (Dossenus) Tête de Minerve à droite, coiffée d’un casque corinthien. Revers : L. RVBRI (Lucius Rubrius) Quadrige triomphal (Tensa) au pas à droite, vide avec un panneau orné d’un foudre et surmonté d’un sceptre orné d’une victoriola. Bibliothèque nationale de France 3.98g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Rubria Références : RRC 348/3 – B.3 (Rubria) – Syd.707 👤 Le Monétaire : L. Rubrius Dossenus Nous avons peu de détails biographiques directs sur L. Rubrius Dossenus, mais les informations numismatiques et historiques nous permettent d’établir ceci : Période d’activité : Il a frappé monnaie en 87 av. J.-C., une période extrêmement instable à Rome, marquée par les guerres civiles et les luttes entre Marius et Sylla. Identité potentielle : Certains historiens, comme Ernest Babelon, suggèrent qu’il pourrait être le même personnage qu’un certain L. Rubrius, un sénateur mentionné comme ayant été fait prisonnier lors de la prise de Corfinium par Jules César au début de la guerre civile en 49 av. J.-C. (si cette identification est correcte, cela ferait de lui un homme qui a vécu de grandes époques de l’histoire romaine). La Gens Rubria : Il appartenait à la Gens Rubria (la famille Rubria), une famille d’origine plébéienne. Un membre de cette gens, un certain Rubrius, fut tribun de la plèbe avec Caius Gracchus en 123 av. J.-C. 🏛️ Le Symbolisme de ses Monnaies La présence de Minerve, avec Junon (RRC 348/2) et Jupiter (RRC 348/1), confirme que cette émission monétaire est un hommage direct et complet à la Triade Capitoline, les divinités les plus vénérées de Rome. Étant donné que le revers de ce denier représente un quadrige triomphal vide (une tensa), qui est un char utilisé pour transporter les images sacrées des dieux lors des jeux et processions (Ludi Circenses), l’ensemble du type (avers et revers) est généralement interprété comme une référence à la grandeur de la gens Rubria (la famille du monétaire) et son lien avec le culte de la Triade Capitoline, et non pas nécessairement à un triomphe militaire personnel. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement. Lieux de découverte (182 exemplaires)
1224VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1224VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Minerve debout dans un quadrige galopant à gauche, casquée, tenant de la main droite un trophée et une longue javeline et les rênes de la main gauche. Revers : C. VIBIVS. C. F (Caius Vibius Caii Filius, Caius Vibius fils de Caius) Minerve debout dans un quadrige galopant à droite, casquée, tenant de la main droite un trophée et une longue javeline et les rênes de la main gauche. Bibliothèque nationale de France 4.06g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 342/6a – B.5 (Vibia) – Syd.687 C.Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius) était un important monétaire de la République romaine, actif autour de 90 av. J.-C. à Rome. 🏛️ Informations Clés sur le Monétaire Identité : C. Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius, surnommé Pansa). Période : Vers 90 av. J.-C. (pendant la Guerre Sociale). Rôle : Magistrat monétaire (tresviri monetales), responsable de la frappe des monnaies. Famille : Il appartenait à la gens Vibia, une famille plébéienne. Postérité Numismatique : Il est le père (probable) de C. Vibius Pansa Caetronianus, qui fut consul en 43 av. J.-C. et qui frappa également des monnaies (RRC 449) reprenant certains types de son père (comme le masque de Pan). ⚔️ Contexte de Frappe La période durant laquelle C. Vibius C.f. Pansa a frappé monnaie (90 av. J.-C.) correspond à la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), un conflit majeur opposant Rome à ses alliés italiens. Ses émissions de deniers, qui étaient très importantes en quantité, ont largement servi à financer l’effort de guerre de la République romaine. Les types les plus courants de ses deniers (RRC 342/5) représentent souvent la tête laurée d’Apollon à l’avers et Minerve conduisant un quadrige à l’inverse, commémorant peut-être les premières victoires romaines dans ce conflit. 🔄 Iconographie du Double Quadrige Ce type est unique dans l’émission RRC 342 pour les raisons suivantes : Absence de Type Personnel : Il omet la tête d’Apollon et le cognomen PANSA à l’avers. Cependant, comme il s’agit d’une monnaie du même magistrat, l’identité est assurée par le revers (où le nom du monétaire est inscrit). Affirmation Militaire Maximale : En plaçant deux fois le motif de Minerve en quadrige (symbole de la victoire et de la puissance militaire) sur les deux faces de la monnaie, le message de soutien à l’effort de guerre pendant la Guerre Sociale est doublé et maximalisé. Différence de Sens : L’avers montre le quadrige vers la gauche, tandis que le revers le montre vers la droite, créant une symétrie dynamique et permettant probablement de différencier les coins de gravure. Le RRC 342/6 est ainsi l’une des expressions les plus claires de la propagande militaire de C. Vibius Pansa, se concentrant uniquement sur la divinité guerrière Minerve, plutôt que d’équilibrer ce thème avec l’affirmation personnelle (Apollon/Pansa) ou les allusions familiales (Silène/Pan). Variante : Le quadrige du revers galopant à gauche. Référence : RRC 342/6b Bibliothèque nationale de France 3.91g Bibliothèque nationale de France 3.91g Pour plus de clichés de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. j. Pansa. Monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) Il est probable que ce magistrat est le père de C. Vibius Pansa C. f. C. n. qui fut consul en 711 (43 av. J.-C.). Le prénom concorde parfaitement avec cette identification, ainsi que le style des médailles. Mais on ne sait rien sur l’histoire de ce monétaire, sinon qu’il fut proscrit par Sylla en 672 (82 av. J.-C.). Il fit partie du même collège monétaire que Q. Titius dont les deniers sont de style semblable.Nous avons fait remarquer ailleurs que Q. Titius copia sur ses pièces de bronze la plupart des types des deniers de C. Vibius Pansa. Ajoutons ici que l’as n. 10 de C. Vibius Pansa porte, au droit, une tête de Janus à barbe pointue, pareille à celle qui figure sur l’as de Q. Titius. Nous n’avons rien à dire de la tête d’Apollon et du quadrige de Pallas identifiée à la dea Roma, qu’on voit sur les cinq premières médailles. Sur le denier n. 6, Cérès ou Déméter, tenant deux torches, est à rapprocher de Diane Lucifera sur un denier de P. Clodius Turrinus ; c’est un type emprunté à la numismatique des villes grecques ou siciliennes, sans que nous connaissions les motifs de ce choix. Le cochon qui accompagne souvent Cérès à la recherche de sa fille Perséphone, rappelle les cochons qui, suivant la légende, bouleversèrent le sol afin de cacher la trace du passage de Perséphone. Les masques bachiques sur les autres deniers, sont des types parlants qui font allusion au cognomen du monétaire. Lieux de découverte (19 exemplaires)
1223VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1223VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Tête laurée d’Apollon à droite (avec ou non de grandes boucles de cheveux); devant, marque de contrôle. Revers : C. VIBIVS. C. F (Caius Vibius Caii Filius, Caius Vibius fils de Caius) Minerve debout dans un quadrige galopant à droite, casquée, tenant de la main droite un trophée et une longue javeline et les rênes de la main gauche. British Museum 4g INDICE DE RARETE : 1 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 342/5b – B.2 (Vibia) C.Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius) était un important monétaire de la République romaine, actif autour de 90 av. J.-C. à Rome. 🏛️ Informations Clés sur le Monétaire Identité : C. Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius, surnommé Pansa). Période : Vers 90 av. J.-C. (pendant la Guerre Sociale). Rôle : Magistrat monétaire (tresviri monetales), responsable de la frappe des monnaies. Famille : Il appartenait à la gens Vibia, une famille plébéienne. Postérité Numismatique : Il est le père (probable) de C. Vibius Pansa Caetronianus, qui fut consul en 43 av. J.-C. et qui frappa également des monnaies (RRC 449) reprenant certains types de son père (comme le masque de Pan). ⚔️ Contexte de Frappe La période durant laquelle C. Vibius C.f. Pansa a frappé monnaie (90 av. J.-C.) correspond à la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), un conflit majeur opposant Rome à ses alliés italiens. Ses émissions de deniers, qui étaient très importantes en quantité, ont largement servi à financer l’effort de guerre de la République romaine. Les types les plus courants de ses deniers (RRC 342/5) représentent souvent la tête laurée d’Apollon à l’avers et Minerve conduisant un quadrige à l’inverse, commémorant peut-être les premières victoires romaines dans ce conflit. 🖼️ Iconographie et Distinctions Les types RRC 342/3 et RRC 342/4 sont souvent regroupés dans les collections car ils présentent le même message général d’affirmation militaire en temps de guerre : Avers (Apollon/PANSA) : Identique au RRC 342/3, réaffirmant l’identité personnelle du monétaire. Revers (Minerve en Quadrige) : Le RRC 342/3 montrait Minerve vers la droite. Le RRC 342/4 montre Minerve vers la gauche. Le sens de la marche n’a souvent qu’une signification secondaire (distinction de série, changement d’atelier de graveur) ou peut permettre un meilleur agencement de la légende. L’ajout d’une Victoire (dans la sous-variante 342/4a) venant couronner Minerve renforce le message de succès imminent des armes romaines, essentiel pendant la Guerre Sociale. En résumé, le RRC 342/4 fait partie des types de propagande guerrière de C. Vibius Pansa, se distinguant du 342/3 par l’orientation du quadrige. Les obvers des RRC 342/3, 342/4 et 342/5 partagent d’ailleurs un grand nombre de coins de droit, prouvant qu’ils étaient frappés de manière contemporaine et massive. Pour plus de clichés de cette monnaie : CRRO Variante avec Victoire qui couronne Minerve au revers. Référence : RRC 342/5a SITNAM SITNAM Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. j. Pansa. Monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) Il est probable que ce magistrat est le père de C. Vibius Pansa C. f. C. n. qui fut consul en 711 (43 av. J.-C.). Le prénom concorde parfaitement avec cette identification, ainsi que le style des médailles. Mais on ne sait rien sur l’histoire de ce monétaire, sinon qu’il fut proscrit par Sylla en 672 (82 av. J.-C.). Il fit partie du même collège monétaire que Q. Titius dont les deniers sont de style semblable.Nous avons fait remarquer ailleurs que Q. Titius copia sur ses pièces de bronze la plupart des types des deniers de C. Vibius Pansa. Ajoutons ici que l’as n. 10 de C. Vibius Pansa porte, au droit, une tête de Janus à barbe pointue, pareille à celle qui figure sur l’as de Q. Titius. Nous n’avons rien à dire de la tête d’Apollon et du quadrige de Pallas identifiée à la dea Roma, qu’on voit sur les cinq premières médailles. Sur le denier n. 6, Cérès ou Déméter, tenant deux torches, est à rapprocher de Diane Lucifera sur un denier de P. Clodius Turrinus ; c’est un type emprunté à la numismatique des villes grecques ou siciliennes, sans que nous connaissions les motifs de ce choix. Le cochon qui accompagne souvent Cérès à la recherche de sa fille Perséphone, rappelle les cochons qui, suivant la légende, bouleversèrent le sol afin de cacher la trace du passage de Perséphone. Les masques bachiques sur les autres deniers, sont des types parlants qui font allusion au cognomen du monétaire. Lieux de découverte (2250 exemplaires)
1222VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1222VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Tête laurée d’Apollon à droite (avec ou non de grandes boucles de cheveux); devant, marque de contrôle. Revers : C. VIBIVS. C. F (Caius Vibius Caii Filius, Caius Vibius fils de Caius) Minerve debout dans un quadrige galopant à gauche, casquée, tenant de la main droite un trophée et une longue javeline et les rênes de la main gauche. British Museum 3.99g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 342/4b – B.3 (Vibia) – Syd.685 . Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius) était un important monétaire de la République romaine, actif autour de 90 av. J.-C. à Rome. 🏛️ Informations Clés sur le Monétaire Identité : C. Vibius C.f. Pansa (Caius Vibius, fils de Caius, surnommé Pansa). Période : Vers 90 av. J.-C. (pendant la Guerre Sociale). Rôle : Magistrat monétaire (tresviri monetales), responsable de la frappe des monnaies. Famille : Il appartenait à la gens Vibia, une famille plébéienne. Postérité Numismatique : Il est le père (probable) de C. Vibius Pansa Caetronianus, qui fut consul en 43 av. J.-C. et qui frappa également des monnaies (RRC 449) reprenant certains types de son père (comme le masque de Pan). ⚔️ Contexte de Frappe La période durant laquelle C. Vibius C.f. Pansa a frappé monnaie (90 av. J.-C.) correspond à la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), un conflit majeur opposant Rome à ses alliés italiens. Ses émissions de deniers, qui étaient très importantes en quantité, ont largement servi à financer l’effort de guerre de la République romaine. Les types les plus courants de ses deniers (RRC 342/5) représentent souvent la tête laurée d’Apollon à l’avers et Minerve conduisant un quadrige à l’inverse, commémorant peut-être les premières victoires romaines dans ce conflit. 🖼️ Iconographie et Distinctions Les types RRC 342/3 et RRC 342/4 sont souvent regroupés dans les collections car ils présentent le même message général d’affirmation militaire en temps de guerre : Avers (Apollon/PANSA) : Identique au RRC 342/3, réaffirmant l’identité personnelle du monétaire. Revers (Minerve en Quadrige) : Le RRC 342/3 montrait Minerve vers la droite. Le RRC 342/4 montre Minerve vers la gauche. Le sens de la marche n’a souvent qu’une signification secondaire (distinction de série, changement d’atelier de graveur) ou peut permettre un meilleur agencement de la légende. L’ajout d’une Victoire (dans la sous-variante 342/4a) venant couronner Minerve renforce le message de succès imminent des armes romaines, essentiel pendant la Guerre Sociale. En résumé, le RRC 342/4 fait partie des types de propagande guerrière de C. Vibius Pansa, se distinguant du 342/3 par l’orientation du quadrige. Les obvers des RRC 342/3, 342/4 et 342/5 partagent d’ailleurs un grand nombre de coins de droit, prouvant qu’ils étaient frappés de manière contemporaine et massive. Pour plus de clichés de cette monnaie : CRRO Variante avec Victoria qui couronne Minerve au revers. Références : RRC 342/4a – B.3 (Vibia) – Syd.686 Bibliothèque nationale de France 3.96g Bibliothèque nationale de France 3.96g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. j. Pansa. Monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) Il est probable que ce magistrat est le père de C. Vibius Pansa C. f. C. n. qui fut consul en 711 (43 av. J.-C.). Le prénom concorde parfaitement avec cette identification, ainsi que le style des médailles. Mais on ne sait rien sur l’histoire de ce monétaire, sinon qu’il fut proscrit par Sylla en 672 (82 av. J.-C.). Il fit partie du même collège monétaire que Q. Titius dont les deniers sont de style semblable.Nous avons fait remarquer ailleurs que Q. Titius copia sur ses pièces de bronze la plupart des types des deniers de C. Vibius Pansa. Ajoutons ici que l’as n. 10 de C. Vibius Pansa porte, au droit, une tête de Janus à barbe pointue, pareille à celle qui figure sur l’as de Q. Titius. Nous n’avons rien à dire de la tête d’Apollon et du quadrige de Pallas identifiée à la dea Roma, qu’on voit sur les cinq premières médailles. Sur le denier n. 6, Cérès ou Déméter, tenant deux torches, est à rapprocher de Diane Lucifera sur un denier de P. Clodius Turrinus ; c’est un type emprunté à la numismatique des villes grecques ou siciliennes, sans que nous connaissions les motifs de ce choix. Le cochon qui accompagne souvent Cérès à la recherche de sa fille Perséphone, rappelle les cochons qui, suivant la légende, bouleversèrent le sol afin de cacher la trace du passage de Perséphone. Les masques bachiques sur les autres deniers, sont des types parlants qui font allusion au cognomen du monétaire. Lieux de découverte (42 exemplaires)
1163SE – Denier Servilia – Publius Servilius Rullus

1163SE – Denier Servilia – Publius Servilius Rullus Avers : RVLLI (Rullus) Buste de Minerve à gauche, coiffée du casque attique avec cimier et l’égide. Revers : P. SERVILI. M. F (Publius Servilius Marci Filius, Publius Servilius fils de Marcus) Victoire dans un bige au pas à droite, tenant une palme de la main gauche et les rênes de la main droite; sous les chevaux, P (Publice). British Museum 3.9g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 100 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia Références : RRC 328/1 – B.14 (Servilia) – Syd.601 Le monétaire responsable de l’émission de ce denier est Publius Servilius M.f. Rullus. Voici les informations connues à son sujet : 🏛️ Identité et Contexte Nom Complet : Publius Servilius Marci filius Rullus (Publius Servilius, fils de Marcus, Rullus). Famille (Gens) : Il appartenait à la Gens Servilia, une des plus anciennes et plus influentes familles patriciennes de Rome, qui a donné de nombreux consuls et magistrats à la République. Date d’activité : Il a exercé sa fonction de monétaire ( triumvir monetalis ) en 100 av. J.-C., à l’atelier de Rome. 💰 La Fonction de Monétaire À cette époque, les triumviri monetales (collège de trois magistrats) étaient chargés de superviser la frappe de la monnaie. Ils utilisaient souvent les pièces pour promouvoir leur famille (leur gens) ou leur carrière politique future. 🖼️ Signification des Types Monétaires (Avers et Revers) Le choix des motifs sur la pièce de P. Servilius Rullus est très probablement une référence à l’histoire et aux succès de sa famille : Avers (Minerve) : La tête de Minerve (déesse de la guerre stratégique et de la sagesse) pourrait être une allusion aux succès militaires de ses ancêtres. Revers (Victoire en Bige) : La Victoire ( Victoria ) conduisant un bige est un motif qui célèbre classiquement un triomphe militaire ou une victoire de la famille Servilia. Il a été suggéré que le type de revers fasse spécifiquement référence à une victoire militaire de la Gens Servilia. 📜 Postérité Politique (Le rôle dans l’histoire) On sait malheureusement peu de choses sur la carrière ultérieure de ce P. Servilius M.f. Rullus après son mandat de monétaire, qui est souvent la première étape d’un cursus honorum (carrière politique). Il est parfois confondu avec un autre Publius Servilius Rullus qui fut un tribun de la plèbe controversé en 63 av. J.-C. (célèbre pour sa loi agraire à laquelle Cicéron s’opposa fortement), mais ces deux hommes sont considérés comme des individus distincts, appartenant probablement à la même famille mais de générations différentes. Le P dans le champ du revers serait une abréviation pour « ex argento publico » (avec l’argent public) d’après David Sear. Pour H. A. Seaby, P serait l’abréviation de « publice »; et ce denier constituerait une émission spéciale réalisée à partir de fonds prélevés sur le trésor public. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Servilius M. f. Rullus. Monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Nous connaissons par les textes un personnage du nom de P. Servilius P. f. Rullus tribun du peuple en l’an 691 (03 av. J.-C.). C’est l’auteur de la Servilia lex combattue par Cicéron. On ne peut attribuer à ce P. Servilius Rullus le denier qui suit, puisque le monétaire est dit fils d’un Marcus; mais il s’agit sans doute de son père qui s’appelait aussi P. Servilius Rullus et dont parle Pline. P. Servilius M. f. Rullus parait avoir été magistrat monétaire en même temps que M. Lucilius Rufus et L. Sentius C. f. La lettre P (publicè), au revers, a le même sens que les formules ex argento publico, argento publico ou de aere publico, que nous avons déjà constatées sur d’autres monnaies, et dont nous avons donné l’interprétation, en montrant qu’elles se rapportent au monnayage abondant décrété par la loi Papiria-Plautia, pour faire face aux frais de la guerre Sociale. Lieux de découverte (532 exemplaires)
1107CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Blasio

1107CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Blasio Avers : CN. BLASIO CN. CN. F (Blasio Cneii Filius, Blasio fils de Cneius) Tête imberbe de Mars à droite coiffé du casque corinthien à aigrette; derrière la tête, une marque de contrôle; au-dessus du casque, marque de valeur. Revers : ROMA La Triade Capitoline : Jupiter au centre, Junon à gauche, Minerve à droite debout de face; Jupiter est nu, tenant un sceptre de la main droite et un foudre de la main gauche ; Junon est drapée et tient un bâton terminé par une tête d’animal et un bouclier; Minerve tient une couronne de la main droite et couronne Jupiter; marque de contrôle entre Jupiter et Minerve. Bibliothèque nationale de France 3.59g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 112-111 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 296/1 – B.19 (Cornelia) 👤 Le Magistrat Monétaire : Cn. Blasio Cn. f. Nom Complet : Cnaeus Cornelius Blasio, fils de Cnaeus Cn. Cornelius Blasio Cn. f. Période d’Activité : 112-111 av. J.-C. Atelier Monétaire : Rome 🏛️ Contexte et Famille La Gens Cornelia : Cn. Blasio Cn. f. appartient à la prestigieuse gens Cornelia, l’une des familles patriciennes les plus importantes et les plus prolifiques de la République romaine. Les Cornelii ont détenu un nombre record de magistratures (consulats, censures, etc.) tout au long de l’histoire républicaine. Identité Personnelle : Il est le plus souvent identifié simplement comme le monétaire pour cette période. Il n’est pas autrement connu pour une carrière politique ou militaire notable ultérieure, ce qui est parfois le cas pour les monétaires qui n’ont pas atteint les plus hautes fonctions (comme le consulat). La Tête sur l’Avers : La tête casquée sur l’avers de son denier (RRC 296/1) a fait l’objet de débats. Certains y voyaient un portrait de Scipion l’Africain (un membre illustre de la gens Cornelia), mais l’expert Michael H. Crawford, dans son ouvrage RRC, rejette cette identification, la considérant plus probablement comme une représentation de Mars ou, plus rarement, du monétaire lui-même. ✨ Signification du Type Monétaire Les types choisis par Cn. Blasio Cn. f. sur ce denier sont très évocateurs de la religion et de la gloire romaines : Avers (Tête Casquée) : Le choix de Mars (dieu de la guerre) met en évidence l’importance militaire et la gloire que la gens Cornelia a apportée à Rome. Revers (Triade Capitoline) : La représentation de Jupiter, Juno et Minerve (la Triade Capitoline) est un puissant symbole du Panthéon romain et de la protection divine accordée à l’État et à la ville de Rome. Le choix de ces symboles permettait au monétaire de faire allusion à la grandeur de sa famille et à son dévouement à la patrie. Les marques de contrôle au droit sont des symboles, et au revers, on trouve soit une lettre grecque, soit des lettres latines en monogramme ou soit un symbole. Variante 1 : Caducée / point Références : RRC 296/1a – Syd.561a British Museum 3.83g Variante 2 : Etoile / croissant Références : RRC 296/1b – Syd.561 British Museum 3.88g Variante 3 : Bucrane / Thêta Références : RRC 296/1c – Syd.561c British Museum 3.90g Variante 4 : Proue / Pi Références : RRC 296/1d– Syd.561b British Museum 3.93g Variante 5 : Couronne / Psi Références : RRC 296/1e– Syd.561 British Museum 3.90g Variante 6 : Fer de lance / Phi Références : RRC 296/1f – Syd.561 British Museum 3.94g Variante 7 : Dague / Gamma Références : RRC 296/1g– Syd.561 CNG 3.96gr Variante 8 : Branche de palmier / (BLA) Références : RRC 296/1h – Syd.561d British Museum 3.8g Variante 9 : Epi de blé / branche de palmier et lettre A + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1i – Syd.561d British Museum 4g Variante 10 : Trépied / branche de palmier et corne d’abondance + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1j – Syd.561d British Museum 3.9g Variante 11 : Trident / branche de palmier et dauphin + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1k – Syd.561d British Museum 3.93g Variante 12 : Thyrse / branche de palmier et torche + aigle à l’exergue. Références : RRC 296/1l – Syd.561d British Museum 3.94g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Blasio. Monétaire vers l’an 655 (99 av. J.-C.) Le cognomen Blasio apparaît dans la gens Cornelia, pour la première fois avec Cn. Cornelius Blasio, fils de Lucius, qui fut consul en 484 (270 av. J.-C.) et une seconde fois en 497 (257 av. J.-C.). Un autre Cn. Cornelius Blasio fut préteur en Sicile en 560 (194 av. J.-C.). Le monétaire doit être un descendant de l’un de ces deux personnages, sans doute le fils ou le petit-fils du dernier ; mais on n’a aucun renseignement historique à son sujet. Ses deniers représentent la tête de Scipion l’Africain l’Ancien, dont on rapporte la mort à l’an 569 (185 av. J.-C.)Le revers du denier, avec Jupiter entre Junon et Pallas, rappelle les statues divines du temple du Çapitole, parce que l’image de Scipion l’Africain l’Ancien était installée dans le temple de Jupiter, en souvenir des entretiens que cet homme illustre avait eus, disait-on, de son vivant avec les dieux. Lieux de découverte (406 exemplaires) < p>