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619FU – Triens Furia – Spurius Furius

619FU – Triens Furia – Spurius Furius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite, coiffée du casque corinthien à cimier et triple aigrette; au-dessus marque de valeur composée de quatre globules. Revers : S (FV) / ROMA Proue de galère à droite (rostre); à droite marque de valeur composée de quatre globules. Collection Joss 9.46g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Furia Références : RRC 151/1 – B.17 (Furia) – Syd. 365b Le monétaire de ce triens, Spurius Furius, est un personnage qui, dans l’histoire romaine, est principalement connu par les monnaies qu’il a émises. Voici les informations disponibles sur lui : Identité : Spurius Furius (abrégé S. FV sur la monnaie). Famille (Gens) : Il appartient à la célèbre gens Furia, une des plus anciennes et nobles familles patriciennes de la République romaine. Fonction : Il était un magistrat monétaire (ou Triumvir Monetalis) à Rome, responsable de la frappe de cette série monétaire. Datation de son activité : Il a exercé sa charge vers 189-180 av. J.-C. (selon la classification de Crawford, RRC 151). Contexte historique et familial Lien Familial : En l’absence d’autres documents historiques le concernant directement, les numismates suggèrent qu’il pourrait être un membre des branches des Furii Purpureones ou des Furii Phili. Certains chercheurs, comme Ernest Babelon, ont émis l’hypothèse qu’il pourrait être le fils de Lucius Furius Purpureo, qui fut consul en 196 av. J.-C., car le prénom Spurius était fréquent dans cette famille. Série Monétaire (RRC 151) : Ce triens fait partie d’une série de monnaies frappées sous son autorité. Bien que Crawford n’ait répertorié initialement que le triens , d’autres dénominations (comme l’as, le semis et le quadrans) ont depuis été découvertes et lui sont attribuées, confirmant la légende complète S ⋅ FVRI sur certaines pièces. Signification du type monétaire : À cette époque, la frappe du bronze était cruciale. Le revers à la proue de navire est un type traditionnel du monnayage de bronze de Rome, symbolisant la puissance maritime et commerciale de la République. La présence de la tête de Minerve à l’avers est également courante dans le système pondéral romain, marquant souvent le triens. Extrait de « Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine » d’Ernest Babelon. Spurius Furius.Monétaire vers 565 (189 av. J.-C.) Ce personnage pourrait être le fils de L. Furius Purpureo, consul en 558 (196 av. J.-C.); le prénom de Spurius était fréquent chez les Furii : le consul est dit, en effet, Spurii filius, Spurii nepos.

051AN – Double Litra Anonyme

051AN – Double Litra Anonyme Avers : ROMANO (Aux romains) Tête casquée de Minerve à gauche. Revers : ROMANO (Aux romains) Aigle sur un foudre, tête tournée à droite. A gauche une épée. British Museum 12.29g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Messine Datation : 264 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 23/1 L’aigle est l’oiseau de Jupiter (Zeus chez les Grecs), le roi des dieux du panthéon romain. Il symbolise la puissance, la majesté, la victoire et l’autorité divine. Son apparition sur la monnaie renforce le prestige de Rome et peut être interprétée comme une bénédiction divine sur la cité. L’aigle tenant ou se tenant sur la foudre est un motif puissant associant Rome à la puissance suprême des dieux.

201AN – Triens Anonyme

201AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Minerve à droite, coiffée du casque corinthien à cimier et triple aigrette ; au-dessus marque de valeur composée de quatre globules. Revers : ROMA Proue de navire à droite, au-dessous marque de valeur composée de quatre globules et au-dessus un croissant. British Museum 13.35g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 207 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 57/5 La présence du croissant de lune sur cette monnaie peut avoir plusieurs significations, qui ne sont pas toujours exclusives et peuvent se superposer : Symbole de Diane/Luna : Le croissant de lune est l’attribut principal de la déesse Luna (la lune personnifiée) ou de Diane, déesse de la chasse, des forêts et, en tant qu’Artémis grecque, souvent associée à la lune. Sa présence pourrait symboliser la protection divine de ces déesses sur les actions de Rome, notamment les campagnes militaires nocturnes ou les voyages. Bien que Jupiter et Victoria soient les figures principales, des symboles secondaires peuvent faire référence à d’autres divinités importantes. Symbole cosmique et de bon augure : Dans l’Antiquité, les corps célestes comme le soleil et la lune étaient des symboles puissants, souvent associés à la fortune, au destin et à la durée. Un croissant de lune pouvait être un signe de bon augure, de croissance ou de renouveau, suggérant un avenir prospère pour Rome. Il peut aussi simplement représenter l’ordre cosmique sous la protection des dieux. Marque du monétaire ou de la famille : Bien que cette monnaie soit souvent classé comme une émission « anonyme » sans nom de monétaire explicite, il est possible que le croissant de lune ait servi de marque de contrôle ou de symbole personnel du magistrat monétaire responsable de cette frappe, ou de sa famille (gens). À l’époque républicaine, les magistrats monétaires utilisaient souvent des symboles pour distinguer leurs émissions ou faire référence à leur lignée. Le croissant de lune pourrait être un cognomen (surnom) ou un signum (signe distinctif) lié à la famille du monétaire. Référence à un événement spécifique : Moins courante pour les symboles permanents comme le croissant, mais pas impossible : la présence d’un symbole peut parfois faire allusion à un événement particulier, comme une bataille ayant eu lieu de nuit, ou un événement dont la date coïncide avec une phase lunaire spécifique. Cependant, il est plus probable que le croissant ait une signification symbolique plus générale.

1012DO – Triens Domitia – Cnæus Domitius Ahenobarbus

1012DO – Triens Domitia – Cnæus Domitius Ahenobarbus Avers : Anépigraphe Tête de Minerve à droite, derrière marque de valeur composée de quatre globules. Revers : CN.DOMI / ROMA (Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur composée de quatre globules.  British Museum 4.4g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 128 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Domitia Références : RRC 261/3 – Syd 515a Le monétaire de cette monnaie est Cnaeus Domitius Ahenobarbus.  Identité du Monétaire Nom : Cnaeus Domitius Ahenobarbus (souvent abrégé en Cn. Domitius sur la monnaie). Fonction : Il était l’un des tresviri aere argento auro flando feriundo (les « trois hommes pour la frappe du bronze, de l’argent et de l’or »), les magistrats monétaires responsables de la production des pièces de monnaie à Rome. Date d’émission : 128 av. J.-C.    Contexte Historique et Familial Cnaeus Domitius Ahenobarbus appartenait à l’illustre Gens Domitia et est une figure importante de la République romaine tardive. Carrière Politique Précoce : L’émission de cette monnaie en 128 av. J.-C. correspond à l’une des premières étapes de sa carrière. Victoires Militaires : Il est très probablement le même Cn. Domitius Ahenobarbus qui devint consul en 122 av. J.-C. et qui mena des campagnes victorieuses en Gaule transalpine contre les Gaulois Allobroges et Arvernes. Ces victoires ont conduit à la création de la province romaine de la Gaule Narbonnaise. Monuments : On lui attribue la fondation du port de Narbo Martius (Narbonne) et la construction de la Via Domitia, la première route romaine traversant les Alpes et reliant l’Italie à l’Espagne. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Domitius Ahenobarbus. Monétaire vers 675 (119 av. J.-C.). Censeur en 662 (92 av. J.-C.) Ce personnage est l’arrière-petit-fils du précédent. Son père qui portait le même nom, fut consul en 632 (122 av. J.-C.) et passa en Gaule l’année suivante, pour combattre à Vindelium, les Allobroges et leur allié Bituit, le fameux chef Arverne qui, suivant les récits des Romains, avait cru effrayer les légions en lançant sur elles, des meutes de chiens dressés au combat. Il est fait allusion à ce fait sur les monnaies que nous allons décrire : on y voit un guerrier combattant un chien énorme, et non point un lion comme le dit encore Mommsen. Le bige de la Victoire fait sans doute allusion au même triomphe du père du monétaire sur Bituit. Quant au fils, qui dut ètre officier monétaire probablement avec M. Marcius Man. f. vers 635 (119 av. J.-C.), nous le voyons tribun du peuple en 6,0 (104 J.-C.), av. sous le second consulat de Marius . Il devint ensuite Pontifex maximus, et consul en 6i8 (96 av. J.-C.) avec C. Cassius , il fut enfin censeur en 662 (92 av. J.-C.) avec L. Licinius Crassus.Les monnaies sur lesquelles on voit le nom de Cn. Domitius Ahenobarbus se partagent en deux séries : celles qu’il fit frapper comme triumvir monétaire vers 635, et dont nous venons d expliquer les types puis celles qui furent frappées en son nom pendant qu’il était censeur avec Crassus, en 662.

1216TI – Semis Titia – Quintus Titius

1216TI – Semis Titia – Quintus Titius Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite, derrière marque de valeur S. Revers : Q. TITI. (Quintus Titius) Minerve tenant un sceptre, debout dans un quadrige au galop à droite. Bibliothèque nationale de France 5.63g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Titia Références : RRC 341/5 – B.5 (Titia) – Syd.695 👤 Le Monétaire Q. Titius Fonction : Monétaire (un des magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome). Date d’activité : Vers 90 av. J.-C. Contexte Historique : Son émission de monnaie a eu lieu pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), une période de crise majeure et de réformes importantes pour la citoyenneté romaine. Identité Personnelle : On ne sait pas avec certitude qui était ce Quintus Titius. Certains chercheurs suggèrent qu’il pourrait être identifié à un certain Q. Titius mentionné par Plutarque comme s’occupant de commerce, qui serait venu voir Sylla en 86 av. J.-C., mais cette identification reste hypothétique.   🏛️ La Gens Titia et les Monnaies La famille (ou gens) Titia était d’origine plébéienne et n’a accédé à une visibilité politique significative que très tardivement dans l’histoire de la République. Aucun de ses membres n’a atteint le consulat avant la fin de la République.   🖼️ Le Choix Thématique Ce Semis est intéressant car il utilise des types iconographiques empruntés ou partagés avec le monétaire C. Vibius C.f. Pansa, qui a frappé simultanément avec Q. Titius. Apollon et Minerve en quadrige sont des types qui, à l’époque, étaient devenus populaires sur le monnayage de bronze divisionnaire. L’utilisation d’Apollon et de Minerve reflète une thématique plus large des jeux publics (Ludi Apollinares et fêtes en l’honneur de Minerve) ou peut symboliser la Victoire et la Sagesse au milieu de la Guerre Sociale. C’est une émission qui montre la diversité des types utilisés par Q. Titius, allant du très personnel (Mutinus Titinus sur le denier) au très traditionnel (Janus sur l’As) et au thématique (Apollon/Minerve sur le Semis). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Titia, d’origine plébéienne, était néanmoins sénatoriale dès le VIle siècle de Rome. On trouve Sex. Titius, tribun du peuple en 665 (89 av. J.-C.); il se montra le vengeur de Saturninus et de Glaucia tués l’année précédente. A la même époque, vivait un de ses parents, C. Titius, orateur distingué. Nous citerons encore M. Titius un des chefs de la flotte romaine, qui fut fait prisonnier en l’an 714 (40 av. J.-C.) par Sex. Pompée, sur les côtes de la Gaule Narbonnaise. On le trouve en Orient, dans la guerre des Parthes, sous les ordres de Marc Antoine, en 718 (36 av. J.-C.); il se rallia plus tard à Octave et fut consul suffectus, en 723.Les médailles donnent le seul nom de Q. Titius, monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) avec C. Vibius Pansa. Mais on ne sait quel est ce personnage, à moins qu’on ne l’identifie avec Q. Titius qui s’occupait de négoce, et vint, selon Plutarque, trouver Sylla en 668 (86 av. J.-C.) après la bataille de Chéronée.Sur le denier n. 1, on voit la tête du dieu Mutinus ou Mutunus Tilinus, surnom de Priape; c’est un type parlant, faisant allusion au nom de famille Titius. Dans la même intention, le chef gaulois Tatinos a reproduit aussi cette tête avec une barbe cunéiforme et des ailerons, sur ses monnaies. Festus rapporte que le dieu Mutinus Titinus avait, à Rome, un temple où les matrones romaines venaient sacrifier, revêtues de robes prétextes : les jeunes mariées étaient tenues d’offrir symboliquement à Mutinus Titinus le tribut de leur virginité. Le Pégase, au revers du même denier, se rapporte aussi à cette même divinité : c’est le type des monnaies de Lampsaque, ville où le culte de Priape était particulièrement en honneur. Sur le denier n. 2, figure la tête de Bacchus, ordinaire aussi sur des monnaies grecques de Lampsaque. L’analogie de ces types s’explique « non par une intention d’imitation servile de la part de l’artiste romain, mais par une communauté de culte entre les deux villes Rome et Lampsaque, communauté qui devait produire des figures semblables pour les mêmes divinités’ » Le Cabinet des Médailles possède un buste de marbre, à double tête comme Janus, dont une des têtes est celle de Bacchus imberbe et couronné de lierre, et l’autre, celle du dieu priapique Mutinus Titinus, ailée, avec la barbe cunéiforme. L’association de ces deux têtes montre le rapport qui existait entre le culte de Bacchus et celui de Mutinus Titinus, le Priape romain.

1202AN – Triens Anonyme

1202AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Minerve à droite; derrière quatre points. Revers : ROMA Proue de navire à droite, au-dessous quatre points. ROMA au-dessus de la proue. Bibliothèque nationale de France 7.07g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonymes Références : RRC 339/3 – Syd.679b Cette monnaie appartient à une série de bronzes « anonymes » émis vers 91 av. J.-C., une période marquée par le déclenchement de la Guerre sociale (91–88 av. J.-C.), un conflit opposant Rome à ses alliés italiens (Socii). La production de monnaie de bronze (aes) fut importante durant cette période pour soutenir l’effort de guerre, bien que les standards de poids aient souvent été réduits (standard oncial ou semi-oncial). Il est fréquent de retrouver ce type de pièce utilisé comme « flan » pour des surfrappes ultérieures (notamment par des ateliers militaires ou irréguliers en Espagne ou en Italie centrale lors des guerres civiles).

1198AN – Triens Anonyme

1198AN – Triens Anonyme Avers : Anépigraphe Tête de Minerve à droite, derrière marque de valeur composée de quatre globules. Revers : L·P·D·A·P Proue de navire dans le champ, au-dessous marque de valeur composée de quatre globules. Bibliothèque nationale de France 4.93g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonymes Références : RRC 338/3 – Syd.678b Signification de l’inscription L.P.D.A.P. Cette monnaie est célèbre pour la légende unique présente au revers. L’abréviation L·P·D·A·P signifie : « Lege Papiria De Assis Pondere » (En vertu de la loi Papiria sur le poids de l’As) Cette émission commémore l’adoption de la Lex Papiria (vers 91 av. J.-C.). Cette loi a officiellement réduit le poids standard de l’As du système oncial (env. 27g) au système semi-oncial (env. 13,5g). Contexte historique : Cette réduction drastique du poids permettait à l’État romain de frapper deux fois plus de monnaie avec la même quantité de bronze. Cette mesure d’urgence visait probablement à financer la Guerre sociale (91–88 av. J.-C.) qui éclata cette même année contre les alliés italiens de Rome.

1184PO – Triens Poblicia – Caius Publicius Malleolus

1184PO – Triens Poblicia – Caius Publicius Malleolus Avers : Anépigraphe Tête de Minerve à droite, au-dessus marque de valeur composée de quatre globules. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire à droite, au-dessus un marteau. Bibliothèque nationale de France 6.98g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Poblicia Référence : RRC 335/6 – Syd.616b 👤 Focus sur C. Publicius Malleolus Le Cognomen (Surnom) et le Marteau : Son cognomen, Malleolus, est un diminutif du mot latin malleus, qui signifie marteau ou maillet. Le petit marteau que l’on voit au droit de la monnaie, au-dessus de la tête de Mars, est un symbole éponyme (jeu de mots sur son nom de famille) utilisé comme marque personnelle. Contexte Familial et Carrière Politique : Il appartient à la gens Publicia, une famille qui a connu son apogée entre le IIIe siècle av. J.-C. et le début du Ier siècle av. J.-C. La frappe de la monnaie (vers 95-92 av. J.-C.) correspond à l’une des premières étapes du cursus honorum (la carrière politique romaine) qu’il a franchie en tant que triumvir monetalis. Il est probablement le même Caius Publicius Malleolus qui devint questeur en 80 av. J.-C. en Cilicie, sous le proconsul Gnaeus Cornelius Dolabella. Controverse et Fin de Vie : Son mandat de questeur ne fut pas sans histoire. Il se serait rendu coupable de prévarication et de concussion (malversations, extorsion de fonds) au détriment des habitants locaux. Il semble qu’après s’être considérablement enrichi, il soit mort de manière suspecte en Cilicie, ou à tout le moins prématurément. L’historien et orateur Cicéron accusera plus tard son successeur, Verrès, du meurtre de Malleolus (peut-être une hyperbole rhétorique, mais cela souligne la nature trouble des affaires dans les provinces à cette époque). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce magistrat est probablement le personnage du même nom qui fut questeur de Cn. Dolabella en Cilicie, et qui mourut dans l’exercice de cette charge en 674 (80 av. J.-C.). Il fut triumvir monétaire avec A. Postumius Albinus Sp. f. et L. Caecilius Metellus. Les deniers de ces magistrats ont été copiés par les insurgés italiotes de la guerre des Marses. Le marteau ou maillet que l’on voit sur un grand nombre de ces pièces est le symbole du nom de Mallealus. Les autres emblèmes qui figurent sur ces monnaies font allusion à la guerre Sociale et aux événements qui en marquèrent le cours : la dea Roma est assise sur des monceaux d’armes, en signe de la victoire de Rome sur les cités italiotes insurgées. La tête de Mars, et non de la déesse Rome, sur les deniers n. 6 et 8, est aussi une allusion à la guerre. Le héros qu’on voit au revers des mêmes médailles est peut-être le Génie du peuple romain, venant de pacifier l’Italie. La tablette, au revers du denier n. 6, peut indiquer la loi Plautia-Papiria, ou la loi Pompeia, décrétées toutes deux en 665 (89 av.J.-C).

1174PO – Triens Pomponia – Lucius Pomponius Molo

1174PO – Triens Pomponia – Lucius Pomponius Molo Avers : Anépigraphe Tête de Minerve à droite; au-dessus, quatre points. Revers : (LP)O(MP). ROMA (Lucius Pomponius. Rome) Proue de navire à droite, devant quatre points. Bibliothèque nationale de France 9.61g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 97 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Pomponia Références : RRC 334/4 – B.3 (Pomponia) – Syd.608b 👤 Le Monétaire : L. Pomponius Molo Nom Complet : Lucius Pomponius Molo Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat monétaire) Date d’activité : Vers 97 av. J.-C. Malheureusement, en tant qu’individu, L. Pomponius Molo est peu connu par les sources historiques. Les monétaires de cette époque étaient souvent de jeunes hommes au début de leur carrière politique (cursus honorum), et leurs noms n’apparaissaient pas toujours dans les grands récits historiques, sauf s’ils atteignaient des magistratures supérieures (comme le consulat) plus tard, ce qui n’est pas le cas documenté pour lui. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Pomponius Molo. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Ce personnage est inconnu dans l’histoire et l’on ne voit pas que le cognomen Molo ait été porté par un autre. Son denier est fort intéressant parce qu’il fait allusion aux prétentions des Pomponii qui se disaient descendus de Pompo, fils de Numa. La tête d ‘Apollon figure au droit, et au revers on voit un sacrifice à ce dieu offert par le roi Numa lui-même. D’après les rites romains, le pontife devait toujours avoir la tête voilée; ici, la tête de Numa n’est pas recouverte d’une draperie, ce qui indique que le sacrifice du bouc est accompli selon les rites grecs. Cavedoni qui a fait cette remarque, cite un passage de Tite Live qui la confirme : Senatus consultum factum est, ut decemviri sacra graeco ritu facerent Apollini bove aurato et capris duabus albis auratis. Ce texte se rapporte à l’an 542 (212 av. J.-C.) et prouve que les sacrifices graeco ritu continuèrent longtemps à être en usage à Rome. Le denier de L. Pomponius Molo a une grande analogie de fabrique avec le denier frappé par le collège composé de L. Caecilius Metellus, C. Poblicius Malleolus et A. Postumius Albinus.

1100LI – Triens Licinia – Publius Licinius Nerva

Avers : P. NERVA (Publius Nerva) Tête de Minerve à droite, au-dessus quatre points. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire dans le champ, devant quatre points. Datation : 113-112 avant J.C. Matière : Bronze Atelier : Rome Gens : Licinia Références : RRC 292/3 – B.9 (Licinia) Indice de rareté : 10+  Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Licinius Nerva. Monétaire vers 644 (110 av. J.-C.). Cohen a attribué à la famille Silia les pièces qui suivent et qui ont en légende P. Nerva. Le cognomen Nerva a été porté, en effet, par des Silii, mais beaucoup plus tard que l’époque à laquelle se rapportent les monnaies dont nous allons nous entretenir. Le premier des Silii que l’histoire mentionne avec ce surnom, est P. Silius P. f. Nerva, consul en 734 (20 av. J.-C.). L’attribution faite par Cohen et les anciens numismastistes ne repose donc sur aucun fondement. C’est Mommsen qui a reconnu que les pièces en question doivent être classées à la famille Licinia . Il les attribue à P. Licinius Nerva, préteur en Sicile, en 651 (103 av. J.-C.). Dès lors, le type du denier qu’on n’expliquait,jusqu’ici, que fort imparfaitement, devient très clair : un des ancêtres du monétaire, C. Licinius Crassus, tribun du peuple en 609 (145 av. J.-C.), rassembla le premier le peuple dans une enceinte clôturée (soeptum) à l’occasion des votes par comices ; et un peu plus tard, en 614 (140 av. J.-C.), fut introduit le bulletin de vote. La médaille n° 7 représente le pont élevé à quelque hauteur au-dessus du sol, qui aboutissait à l’urne de vote, et sur lequel une seule personne pouvait passer à la fois. « Un citoyen qui est encore sur les marches de l’estrade, et dont on ne voit que la partie supérieure du corps, reçoit des mains du rogator son bulletin de vote, pendant qu’un autre citoyen, déjà monté sur l’estrade, dépose son vote dans l’urne placée sur un piédestal. Les lignes parallèles qui se voient par derrière, et le siège dont on aperçoit la partie inférieure sont, d’après l’ingénieuse explication de Cavedoni, les cordes tendues qui séparaient les tribus les unes des autres, et le siège ou le banc des tribuns ». Un type du même genre et non moins curieux se voit sur un denier de L. Hostilius Saserna . On n’a pas encore expliqué, jusqu’ici les symboles qui se trouvent au revers des monnaies de bronze. Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer