1519PO – Denier Sextus Pompée
1519PO – Denier Sextus Pompée Avers : SEX··MAGNVS IMP SAL Tête de Cn. Pompeius Magnus à droite. Revers : PIETAS Piétas (La Piété) debout à gauche; branche dans la main droite et dans la gauche un sceptre. British Museum 3.74g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Salpesa Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Pompeia Références : RRC 477/1b – B.17 (Pompeia) – Syd.1042 D’après Ernest Babelon, les mots IMP SAL au droit ne sauraient être interprétés autrement que par Imperator Salutatus, titre que prit Sextus Pompée après la défaite de Pollion en 44 av. JC. La piété fait allusion au surnom Pius, de Sextus Pompée. Il existe au moins trois variétés de ce denier avec une légende au droit qui diffère. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1440PO – Denier Postumia – Decimus Postumius Albinus
1440PO – Denier Postumia – Decimus Postumius Albinus Avers : PIETAS Tête de la Piété à droite avec boucles d’oreille et collier. Revers : ALBINVS BRVTI F (Albinus Bruti Filius, Albinus fils de Brutus) Deux mains jointes tenant un caducée ailé. British Museum 4.04g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia et Postumia Références : RRC 450/2 – B.10 (Postumia) – Syd.942 La tête de la Piété ressemble à la tête de la Liberté du denier de Marcus Junius Brutus frappé en 54 avant J.-C. Au droit du denier Postumia, la Bonne Foi s’identifie souvent à la Concordia. Ce revers est habituellement utilisé pour les armées. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D. Postumius Albinus Bruti f. En 710-711 (44-43 av. J.-C.) Ce personnage, l’un des meurtriers de César, s’appelait D. Junius Brutus; il était de la famille Junia, mais il fut adopté par A. Postumius Albinus, consul en 655 (99 av. J.-C.) et il joignit à son nom celui de son père adoptif. Il commença par servir en Gaule sous les ordres de César, qui lui donna le commandement de la flotte destinée à subjuguer les Vénètes, en 698 (56 av. J.-C.). On le retrouve quatre ans plus tard dans la campagne contre Vercingétorix. Enfin, au commencement de la guerre civile, en 705 (49 av. J.-C.), César le mit à la tête de la flotte envoyée contre Marseille. Il s’empara de la ville, fit de nouveau la guerre en Gaule, et, en récompense de ses services, le dictateur le combla d’honneurs et lui promit le gouvernement de la Gaule Cisalpine avec la dignité de préteur pour l’année 710 (44 av. J.-C.), et le consulat pour l’année 712 (42 av. J.-C.); César l’institua même son héritier au second degré. Tout cela n’empêcha pas D. Postumius Albinus de conspirer contre son bienfaiteur et de lui plonger un poignard dans le sein. Après la mort de César, D. Postumius Albinus se rendit dans la Gaule Cisalpine et soutint la guerre contre Antoine jusqu’au jour où il fut obligé de prendre la fuite et de passer en Macédoine; enfin trahi par ses troupes, il fut mis à mort par ordre d’Antoine, l’an 711 (43 av. J.-C.).Ses monnaies furent frappées après la mort de César, pendant la guerre de Modène qui remplit les derniers mois de l’an 710 (44 av. J.-C.), et les premiers de l’an 711 (43 av. J.-C.). Le denier n. 13 est en l’honneur du consul A. Postumius Albinus, père adoptif du monétaire ; les autres ont des types qui font allusion aux faits militaires et aux discordes politiques de l’époque. La tête de Mars rappelle la guerre, et les deux carnyx ou trompettes gauloises, placés en sautoir avec les deux boucliers, font allusion aux campagnes du monétaire en Gaule ; les deux mains jointes et la tête de la Piété font appel à la concorde des citoyens; on sait que les deux mains jointes tenant un caducée étaient l’emblème particulier du Sénat. La couronne d’épis, au revers du denier n. 13, est la couronne des frères Arvales, qui, d’après les rites, était nouée avec des bandelettes de laine blanche. Le mot Bruti porte un accent sur la lettre V, comme le mot Musa sur les monnaies,de Q. Pomponius Musa, et le mot Furius sur les monnaies de L. Furius Brocchus. Il importe de remarquer que D. Postumius Albinus et C. Vibius Pansa frappèrent monnaie, non comme officiers monétaires, charge qu’on donnait à des jeunes gens de vingt-sept ans, au début de leur carrière politique, mais comme généraux de l’armée républicaine qui luttait contre Marc Antoine. Lieux de découverte (199 exemplaires)
1304CA – Denier Caecilia – Quintus Cæcilius Metellus Pius
1304CA – Denier Caecilia – Quintus Cæcilius Metellus Pius Avers : Anépigraphe Tête de Pietas (la Piété) diadémée à droite; devant le visage une cigogne. Revers : IMPER (Imperator) Capis et lituus à gauche; le tout dans une couronne d’olivier. British Museum 3.9g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Nord de l’Italie Datation : 81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caecilia Références : RRC 374/2 – B.44 (Cæcilia) – Syd.751 Quintus Cæcilius Metellus Pius reçut le titre d’imperator alors qu’il faisait campagne pour le compte de Sylla. Il sera d’ailleurs son collègue au consulat l’année suivante. Précédemment, ce denier était sensé avoir été frappé en Espagne et était daté de 79 avant J.-C. La cigogne était l’emblème de la Piété d’après H. Grueber. Ce type au droit rappelle que Quintus Cæcilius Metellus s’était vu décerner le titre de Pius (le pieux) en 99 avant J.-C. après avoir intercédé auprès du peuple afin de suspendre le bannissement qui frappait son père. Au revers, capis et lituus, instruments des pontifes font certainement référence au grand pontificat, “pontifex maximus” que Metellus revêtit en 82 avant J.-C. (Pauly Wissowa, III, 1264-1265, 22). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Coecilius Metellus Pius, imperator. Vers 675 (79 av. J.-C.) Nous avons retracé plus haut la biographie de ce personnage, en décrivant les pièces qu’il fit frapper comme magistrat monétaire vers 655 (99 av. J.-C.). Celles qui suivent et sur lesquelles il prend le titre d’imperator, ont été émises en Espagne pendant que Q. Metellus Pius était occupé à diriger, dans ce pays, la guerre contre Sertorius révolté, c’est-à-dire dans les années comprises entre 675 (79 av. J.-C. et 683 (71 av. J.-C.). Plutarque nous dit que c’est en 675 (79 av. J.-C.) qu’il fut acclamé imperator par son armée. La tête de la Piété dont l’emblème était la cigogne, fait allusion au cognomen Pius, comme l’éléphant est, nous le savons déjà, l’emblème des Metelli. Le lituus et le proefericiilum rappellent probablement que son oncle L. Metellus Dalmaticus fut pontifex maximus, dignité à laquelle il fut élevé lui-même en 689 (65 av. J.-C.). C’est sans doute, de ces monnaies que parle Salluste quand il dit : quoe pecunia ad Hispaniense bellum Melello facta erat . Lieux de découverte (109 exemplaires)
1303CA – Denier Caecilia – Quintus Cæcilius Metellus Pius
1303CA – Denier Caecilia – Quintus Cæcilius Metellus Pius Avers : Anépigraphe Tête de Pietas (la Piété) diadémée à droite; devant le visage une cigogne. Revers : Q. C. M. P. I (Quintus Cæcilius Metellus Pius Imperator, Quintus Caecilius Métellus Pieux Imperator) Éléphant d’Afrique passant à gauche. Bibliothèque nationale de France 4.02g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Nord de l’Italie Datation : 81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caecilia Références : RRC 374/1 – B.43 (Cæcilia) – Syd.750 Quintus Cæcilius Metellus Pius reçut le titre d’imperator alors qu’il faisait campagne pour le compte de Sylla. Il sera d’ailleurs son collègue au consulat l’année suivante. Précédemment, ce denier était sensé avoir été frappé en Espagne et était daté de 79 avant J.-C. La cigogne était l’emblème de la Piété d’après H. Grueber. Ce type au droit rappelle que Quintus Cæcilius Metellus s’était vu décerner le titre de Pius (le pieux) en 99 avant J.-C. après avoir intercédé auprès du peuple afin de suspendre le bannissement qui frappait son père. Le revers pourrait se rapporter à l’augurat de Quintus Cæcilius Metellus Numidicus. Ce type sera repris en 47-46 avant J.-C. par Scipion. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Coecilius Metellus Pius, imperator. Vers 675 (79 av. J.-C.) Nous avons retracé plus haut la biographie de ce personnage, en décrivant les pièces qu’il fit frapper comme magistrat monétaire vers 655 (99 av. J.-C.). Celles qui suivent et sur lesquelles il prend le titre d’imperator, ont été émises en Espagne pendant que Q. Metellus Pius était occupé à diriger, dans ce pays, la guerre contre Sertorius révolté, c’est-à-dire dans les années comprises entre 675 (79 av. J.-C. et 683 (71 av. J.-C.). Plutarque nous dit que c’est en 675 (79 av. J.-C.) qu’il fut acclamé imperator par son armée. La tête de la Piété dont l’emblème était la cigogne, fait allusion au cognomen Pius, comme l’éléphant est, nous le savons déjà, l’emblème des Metelli. Le lituus et le proefericiilum rappellent probablement que son oncle L. Metellus Dalmaticus fut pontifex maximus, dignité à laquelle il fut élevé lui-même en 689 (65 av. J.-C.). C’est sans doute, de ces monnaies que parle Salluste quand il dit : quoe pecunia ad Hispaniense bellum Melello facta erat . Lieux de découverte (217 exemplaires)
1125HE – Denier Herennia – Marcus Herennius
1125HE – Denier Herennia – Marcus Herennius Avers : PIE(TA)S (Pietas, la Piété) Tête diadémée de Pietas (la Piété) à droite, avec ou sans marque de contrôle sous le cou. Revers : M. (HE)RENNI (Marcus Herennius) Amphinomus, un des frères catanéens courant à droite, portant son père sur ses épaules; quelquefois dans le champ une marque de contrôle. British Museum 4g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 108-107 avant J.C. Matière : Argent Gens : Herennia Références : RRC 308/1 – B.1 (Herennia) La gens Herennia était originaire de Catane. Le monétaire Marcus Herennius a choisi d’illustrer un exemple local de Piété : les frères Amphinomus et Anapias qui sauvèrent leurs parents en les portant sur leurs épaules afin d’échapper à une éruption de l’Etna. Les deux frères reçurent pour cette action, le titre de “Pius”, (pieux), Pausanias (X. 28, 4). Sextus Pompée aura recours à la même iconographie soixante-dix ans plus tard en 42 avant J.-C. afin de restituer la mémoire de son père Pompée le Grand. Notre personnage pourrait être celui qui fut consul en 93 avant J.-C. Variante 1 avec une lettre de contrôle sous le cou de Pietas au droit Références : RRC 308/1a – Syd.567 British Museum 4g Variante 2 avec une lettre latine de contrôle accompagnée ou non d’un globule au revers Références : RRC 308/1b – Syd.567a British Museum 3.99g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille était, nous apprend Tite-Live originaire du Samnium ; elle s’établit en Campanie, où nous voyons un Herennius sénateur de Nola et un M. Herennius décurion de Pompei en 691 (63av. J.-C.). Une branche de cette tribu paraît même s’être expatriée pour se livrer au commerce, car on cite Herennius Siculus, qui, établi à Leptis, faisait le commerce entre l’Afrique et la Sicile et transrépublicain et suivit M. Brutus en Asie. On découvrit alors un comportait principalement le fameux silphium de la Cyrénaïque. Ce n’est que dans le dernier siècle de la république qu’on rencontre des Herennii à Rome. Ils portent les surnoms de Balbus, Bassus, Cerrinius, Pontius et Siculus. L’impératrice Etruscilla, femme de Trajan Dèce, et son fils Herennius Etruscus étaient issus de cette race. Mommsen qui a spécialement étudié l’histoire de cette tribu mentionne, sous la république, les personnages suivants : 1° C. Herennius qui paraît avoir été triumvir colonice deductoe en 536 (218 av. J.-C.); 2° Herennius Siculus qui fut emprisonné en 633 (121 av. J.-C.) comme ami de C. Gracchus, et qui, en témoignage de son amitié, se donna volontairement la mort; c’est sans doute le même personnage que celui dont nous avons parlé plus haut : il était aruspice; 3° C. Herennius, patron de la famille Maria, et qui, en cette qualité, refusa de porter témoignage contre C. Mariusen 639 (115 av. J.-C.) ; 40 M. Herennius Nepos, consul en 661, probablement l’aïeul de Herennius M. f. Picens, consul suffectus en 720 (34 av. J.-C.).Sur les médailles, on trouve le nom d’un M. Herennius qui doit être le fils du consul de l’an 661 (93 av. J.-C.). Pline mentionne le consulat de ce personnage comme remarquable par la quantité considérable de silphium qui fut alors apportée à Rome. Ce fils fut lui-même père de Herennius Picens, car ce dernier était fils d’un Marcus. Cavedoni regardait les pièces ci-dessous décrites comme frappées par M. Herennius Nepos vers l’an 646 (108 av. J.-C.). Nous les plaçons vers l’an 655 (99 av. J.-C.).Le type du denier de M. Herennius fait allusion au dévouement des deux frères Amphinomus et Anapias de Catane, qui, lors d’une éruption de l’Etna, emportèrent leurs vieux parents sur leurs épaules, à l’exemple d’Enée qui sauva son père Anchise. Ce fait de piété filiale est raconté notamment par Valère Maxime et par Pausanias. Les deux frères sont représentés, soit isolément, soit ensemble, sur les monnaies de Catane, leur ville natale, où les ancêtres de la gens Herennia étaient établis pour faire le commerce avec l’Afrique. Borghesi pense même que Herennius Siculus, l’aruspice et l’ami de C. Gracchus était originaire de Catane c’était probablement le père ou le grand-père de notre monétaire. Le même type se trouve sur les monnaies de Sextus Pompée qui ont été frappées à Catane. La tête de la Piété, au droit, est une allusion à la piété filiale d’Amphinomus et d’Anapias appelés les Pieux, et le lieu de leur sépulture portait le nom de campus piorum. Mommsen pense, en outre, que ce type de la Piété fait allusion à la fidélité de Herennius Siculus à l’égard de C. Gracchus, fidélité qu’il scella de son sang. Lieux de découverte (536 exemplaires)