LesDioscures.com

1351PL – Denier Plaetoria – Marcus Plætorius Cestianus

1351PL – Denier Plaetoria – Marcus Plætorius Cestianus Avers : Anépigraphe Buste de Prosperpine (déesse des saisons) diadémé et drapé à droite; derrière la tête, avec ou sans marque de contrôle. Revers : M. PLAETORI / CEST. EX. S. C (Marcus Plætorius / Cestianus Ex Senatus Consulto, Marcus Plaetorius / Cestianus par décret du Sénat) Caducée ailé. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 69 avant J.C. Matière : Argent Gens : Plaetoria Références : RRC 405/3b – B.6 (Plaetoria) – Syd.806  Marcus Plaetorius Cestianus : Aperçu Catégorie Détails Nom Complet Marcus Plaetorius M.f. Cestianus (Marcus Plaetorius, fils de Marcus, Cestianus) Gens Gens Plaetoria (une famille plébéienne, probablement originaire de la région Sabine). Période de Monétaire 69 av. J.-C. Autres Magistratures Il a exercé des magistratures importantes dans le cursus honorum (la carrière des honneurs), notamment :   * Édile curule (vers 67 av. J.-C.)   * Préteur (vers 66 av. J.-C.)  Carrière Politique Bien que le surnom (cognomen) Cestianus n’apparaisse pas dans les écrits historiques de l’Antiquité, nous pouvons retracer sa carrière grâce à Cicéron et à ses monnaies : Monétaire (69 av. J.-C.) : C’est à cette époque qu’il frappe le Denarius RRC 405/2, faisant allusion à Fortuna et au Sort (SORS), probablement en lien avec le sanctuaire de la Fortuna Primigenia à Préneste. Accusateur (70 av. J.-C.) : Il est possible qu’il soit le même Marcus Plaetorius qui accusa M. Fonteius, contre lequel Cicéron prononça le célèbre discours Pro Fonteio. Édile Curule (67 av. J.-C.) : Une autre série de ses monnaies (RRC 409/1), frappée quelques années après, porte l’inscription AED. CVR. (Aedilis Curulis). Les Égiles Curules étaient responsables des jeux publics et des cultes majeurs à Rome. Ceci explique pourquoi ses monnaies d’édile représentent la déesse Cybèle (la Grande Mère), dont le culte était célébré lors des Ludi Megalesiaci (les Jeux Mégalésiens) que les édiles présidaient. Préteur (66 av. J.-C.) : Il accède à la préture l’année suivant son édilité. Il est rapporté par Cicéron qu’il fut condamné pour un chef d’accusation inconnu vers 51 av. J.-C., ce qui mit fin à sa carrière politique. Variante sans marque de contrôle et légende du revers M·PLAETORI CEST·S·C Références : RRC 405/3a – Syd.805 British Museum 3.95g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Plaetorius Cestianus. Edile curule en 685 (69 av. J.-C.) Le surnom de Cestianus qui paraît sur les monnaies de M. Plaetorius n’est mentionné dans aucun historien de l’antiquité. Il est probable que M. Plaetorius Cestianus est le même que M. Plaetorius qui se porta comme accusateur de M. Fonteius en 684 (70 av. J.-C.) et contre lequel Cicéron prononça son pro Fonteio. L’année suivante, M. Plaetorius fut édile curule avec C. Flaminius, et c’est en cette qualité qu’il fit frapper monnaie. En 688 (66 av. J.-C.), il fut préteur avec le même collègue. Cicéron  nous apprend qu’en l’an 703 (51 av. J.-C.) il fut condamné, mais il ne nous dit point à quelle peine, ni sur quel chef d’accusation. Son père pourrait être M. Plaetorius, que Sylla fit mettre à mort en 672 (82 av. J.-C.).Les monnaies de M. Plaetorius Cestianus offrent des types variés et intéressants qu’on peut rapprocher de ceux des deniers de M. Volteius. La tête de Cybèle qu’on voit sur le n. 3, rappelle les fètes Mégalésiennes qu’on célébrait en l’honneur de cette divinité appelée la Bonne Déesse, Mater magna. Ces fêtes avaient été instituées en 550 (204 av. J.-C.), et les édiles curules étaient chargés de les présider . C’est pour ce motif qu’on voit la tête de Cybèle sur les deniers frappés par des édiles curules, comme M. Plaetorius Cestianus, P. Furius Crassipes, et A. Plautius. Le denier n. 4 a toujours été mal interprété. Au droit, nous croyons qu ‘il faut reconnaître la déesse sabine Vacuna qui réunissait les attributs de Diane, de Cérès, de Vénus, de la Victoire et de Minerve : ce sont bien en effet les attributs de ces divinités que porte le buste féminin de la médaille : Vacuna était encore très honorée du temps même de l’empire et elle avait à Reate un temple célèbre qui fut restauré par Vespasien La tête jeune et imberbe du denier n. 5 paraît être celle de Bonus Eventus; du moins elle ressemble beaucoup à celle qui figure sur un denier de Q. Cassius Longinus et que nous avons appelée de ce nom. Ces deux têtes, il est vrai, n’ont point de rapport avec celle de Bonus Eventus qui figure, avec son nom, sur le denier de Scibonius Libo; mais nous pourrions citer de nombreux exemples d’une pareille anomalie ; d’ailleurs, les têtes en question nous ont paru se rapprocher de la tête du même dieu qu’on voit sur des monnaies de Galba, de Titus, et des autres représentations qu’on connaît de Bonus Eventus . Les figures qui paraissent sur les deniers suivants sont encore plus obscures. Ce sont probablement, comme Vacuna et comme la Bona Dea, des divinités dont le culte, à Rome, était mystérieux, et qui rendaient des oracles ou jetaient des sorts, comme Faunus et Fauna, Pales, la nymphe Egérie ou quelques autres. On pourrait croire aussi bien, qu’il s’agit de la représentation de diverses variétés de la déesse Fortune, comme la Fortuna muliebris, la Fortuna virilis, la Fortuna brevis, la Fortuna respiciens, etc., ou quelques autres divinités de même nature comme Nortia, Fatum, Fata, qui avaient des sanctuaires nombreux à Rome et dans l’Italie centrale . Dans tous les cas, au revers des deniers 8 et 9, on voit le fronton du temple de Préneste où la Fortuna publica primigenia était particulièrement honorée . Le buste de la déesse Sors, au revers du n. 10, justifie les conjectures que nous avons formulées tout à l’heure, et rappelle les bustes des Forlunae Antiates, sur les deniers de Q. Rustius. Au-dessous, est placé non point, comme on l’a cru, un socle de statue sur lequel serait inscrit le mot sors, mais un cartouche terminé en queue d’aronde et qui est l’image de l’un de ces sortes que les fouilles archéologiques ont mis au jour, à Pompéï notamment, et à l’aide desquels on jetait des

1323CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus

1323CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus Avers : Anépigraphe Tête imberbe de Bacchus ou de Liber à droite, coiffée de la couronne de vigne avec un thyrse transversal sur l’épaule. Revers : L. CASSI. Q. F (Lucius Cassius Quinti Filius, Lucius Cassius fils de Quintus) Tête de Proserpine (Libera) à gauche, coiffée de la couronne de vigne. Bibliothèque nationale de France 4.12g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 78 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia Références : RRC 386/1 – B.6 (Cassia) – Syd.779 Le monétaire qui a frappé ce denier est Lucius Cassius Quintus Filius Longinus (L. CASSI Q. F.). Cette émission a eu lieu aux environs de 78 av. J.-C., pendant une période de la République romaine caractérisée par de forts troubles politiques suite à la dictature de Sylla. 📜 Contexte Familial et Politique Gens Cassia Longini: Lucius Cassius Q.f. Longinus appartenait à la gens Cassia, une ancienne et noble famille plébéienne de Rome, connue pour son attachement aux valeurs républicaines et, parfois, pour ses positions populistes. Les Longini: Le surnom Longinus était commun au sein de cette branche de la famille. Ancêtres Célèbres: Un ancêtre notable de cette famille était Lucius Cassius Longinus Ravilla (consul en 127 av. J.-C. et censeur en 125 av. J.-C.), célèbre pour sa sévérité et pour avoir fait voter la Lex Cassia Tabellaria (loi sur le vote secret). Descendant Célèbre (possible): Il est généralement considéré comme un parent du bien plus célèbre Caius Cassius Longinus (un des principaux assassins de Jules César en 44 av. J.-C.), bien que la parenté exacte soit débattue entre les historiens. 🍇 Signification du Type Monétaire Les motifs choisis pour cette pièce — les têtes de Liber (Bacchus) et de Libera (Proserpina) — sont significatifs : Liber et Libera étaient des divinités souvent associées au culte de Cérès (déesse des récoltes, dont le temple principal était sur l’Aventin). Ces divinités étaient traditionnellement vénérées par la plèbe. Le choix de ces symboles est souvent interprété comme une manière pour le monétaire L. Cassius Longinus de faire référence à l’héritage de sa famille, notamment l’association des Cassii avec les intérêts et les dieux de la plèbe, et peut-être aux lois agraires ou frumentaires (lois sur le blé) défendues par ses ancêtres. En frappant cette monnaie, Lucius Cassius Q.f. Longinus signalait probablement son allégeance politique et son héritage familial avant d’entamer sa carrière politique. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cassius Q. f. Monétaire vers 675 (79 av. J.-C.) A l’époque où le denier qui suit a été frappé, nous rencontrons dans l’histoire plusieurs personnages portant le nom de L. Cassius. C’est d’abord L. Cassius Longinus dont la généalogie est incertaine: nous ne pouvons savoir s’il était fils d’un Quintus comme le veut la légende de notre denier. Il fut préteur en 688 (66 av. J.-C.) et il est cité par Cicéron comme l’un des juges de Cluentius . Il brigua en vain le consulat en 691 (63 av. J.-C.), et compromis trois ans plus tard dans la conspiration de Catilina, il fut condamné à mort . Un second L. Cassius Longinus fut tribun du peuple en 710 (44 av. J.-C.); mais il parait avoir été fils de C. Cassius Longinus Varus, consul en 681 (73 av. J.-C.), circonstance qui ne permet pas d’identifier ce personnage avec notre monétaire fils d’un Quintus. Un troisième L. Cassius fut tribun militaire en 685 (69 av. J.-C.) ; son père est inconnu. C’est probablement le premier ou le troisième de ces personnages qui a fait frapper le denier qui porte au droit la tête de Liber, comme le denier de M. Volteius, et au revers, la tête de Libéra. C est une allusion au temple appelé Aides Cereris, qui était voisin du cirque, et qui fut inauguré en 261 (493 av. J.-C.) par un des ancêtres du monétaire, le consul Sp. Cassius : il était consacré à Cérès, à Liber et à Libera . Liber, ou Bacchus couronné de lierre, et Libera ou Perséphone couronnée de pampres et de raisins, étaient surtout invoqués à l’époque des vendanges. Preller a montré les rapports qui existaient entre le temple de Cérès et le culte de Liber pater et de Libera ou de la Liberté plébéienne à la cause de laquelle les Cassii s’étaient traditionnellement consacrés  : I oedes Cereris était devenu le temple des libertés plébéiennes. Lieux de découverte (124 exemplaires)