LesDioscures.com

1159SE – Denier Sentia – Lucius Sentius

1159SE – Denier Sentia – Lucius Sentius Avers : (AR)G. PVB (Ex Argento Publico, de l’Argent Public) Tête casquée de Rome à droite. Revers : L. SENTI. C. F (Lucius Sentius Caii Filius, Lucius Sentius Fils de Caius) Jupiter dans un quadrige à droite, tenant un sceptre de la main droite et un foudre de la gauche. Lettre de contrôle soit sous les chevaux, soit au-dessus. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 101 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sentia Références : RRC 325/1 – B.1 (Sentia) La marque au droit ARG PVB indique que cette émission monétaire a été produite à partir du métal réservé par la République. Ces émissions sont toujours rares et le métal public n’est utilisé qu’en cas d’impérieuse nécessité. Lucius Sentius est le frère de Caius Sentius qui fut préteur en 94 avant J.-C. Lui-même fut préteur à une date comprise entre 93 et 89 avant J.-C. Il est à noter que le diamètre du denier Sentia est bien souvent supérieur à 20mm. Variante 1 avec lettre de contrôle au-dessus des chevaux au revers. Références : RRC 325/1a – B.1 (Sentia) – Syd.600a British Museum 3.99g Variante 2 avec lettre de contrôle au-dessous des chevaux au revers. Références : RRC 325/1b – B.1 (Sentia) – Syd.600 British Museum 3.88g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille n’est mentionnée qu’à partir du dernier siècle de la république ; une de ses branches principales porte le nom de Saturninus. Le premier des Sentii qu’on rencontre est C. Sentius qui fut propréteur en Macédoine pendant la guerre Sociale, de 665 à 667 (89-87 av. J.-C.). On ne sait s’il portait déjà le surnom de Saturninus. C’est probablement son fils, nommé L. Sentius C. f., qui fit frapper les pièces décrites plus loin ; mais il est inconnu dans l’histoire. Ses monnaies ont été émises vers l’an 665 (89 av. J.-C.) en vertu de la loi Papiria-Plautia promulguée cette année-là, et qui ordonna une émission extraordinairement abondante de numéraire, pour subvenir aux frais de la guerre Sociale. La formule argento publico indique que les lingots avec lesquels on frappa ces deniers, étaient pris sur la réserve métallique conservée dans l’aerarium de l’Etat. Nous citerons parmi les autres membres de la famille du monétaire, C. Sentius Saturninus C. f. C. n. qui déserta l’armée de Sex. Pompée pour passer dans le camp d’Octave, et dont la trahison fut récompensée par le consulat en 735 (19 av. J.-C.) ; devenu plus tard gouverneur de Syrie, il est fréquemment mentionné par Josèphe. Son fils fut consul l’an 4 de notre ère et donna son nom à la loi Sentia. Lieux de découverte (238 exemplaires)

1158LU – Denier Lucilia – Marcus Lucilius Rufus

1158LU – Denier Lucilia – Marcus Lucilius Rufus Avers : PV (Publico, avec l’argent public) Tête casquée de Rome à droite dans une couronne de laurier fermée. Revers : RVF // M·LVCILI (Marc Lucilius Rufus) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, brandissant un fouet de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. British Museum 3.95g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 101 avant J.C. Matière : Argent Gens : Lucilia Référence : RRC 324/1 – B(1)-Lucilia – Syd.599 Les lettres PV de la légende du droit signifient Publico, c’est-à-dire, sous entendu, avec l’argent public et se retrouvent sur les deniers de Caius Fabius Hadrianus et de Lucius Sentius, (ARG PVB) qui formèrent le collège monétaire de 101 avant J.-C. Nous n’avons pas d’explication quant à la couronne qui figure au droit. Elle peut rappeler les victoires de Marius sur les Cimbres et les Teutons à Aix et Verceil en 102-101 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Lucilia qui n’a jamais eu une grande célébrité, a pourtant fourni le poète Lucilius dont il nous reste quelques fragments. On cite dans la période républicaine, Sextus Lucilius, tribun du peuple en 672 (82 av. J.-C.) et partisan de Sylla; L. Lucilius, qui commanda la flotte de Dolabella en Cilicie, en 711 (43 av. J.-C.). Les Lucilii ont les surnoms de Balbus, Bassus, Capito, Longus et Rufus. Ce dernier cognomen n’est porté que par le monétaire M. Lucilius Rufus qui exerçait sa charge vers l’an 665 (89 av. J.-C.) avec L. Sentius C. f. et P. Servilius Rullus. Il n’est pas connu autrement que par les médailles ; il est permis de supposer qu’il était le frère de Sex. Lucilius, le tribun de l’an 672. Le mot publice qui figure sur ses monnaies, indique, comme la formule argento publico, qu’on voit sur les deniers de ses collègues, que le métal avec lequel M. Lucilius Rufus a battu monnaie, était pris sur le trésor public, en vertu de la loi Plautia-Papiria. Lieux de découverte (400 exemplaires)

1157JU – Denier Julia – Lucius Julius

1157JU – Denier Julia – Lucius Julius Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; un épi de blé derrière la tête. Revers : L. IVLI (Lucius Julius, Lucius Jules) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant les rênes des deux mains. British Museum 3.83g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 101 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 323/1 – B.3 (Julia) – Syd.585 Pour M. Crawford, ce Lucius Julius n’appartient pas à la lignée de Jules César. Le collège monétaire de l’année 101 avant J.-C. comprend outre L. Julius, M. Lucilius Rufus, L Sentius et C. Fundanius. Selon Ernest Babelon, ce monétaire est probablement le fils du premier Lucius. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Julius Caesar. Monétaire vers 648 (106 av. J.-C.) Ce magistrat est probablement le fils du premier Lucius dont nous avons examiné plus haut les monnaies. Plus connu sous le nom de Lucius Caesar, il fut monétaire avec C. Claudius Pulcher, et il devint consul en 664 (90 av. J.-C.) avec P. Rutilius Lupus, quand éclata la guerre Sociale. Avec ses lieutenants Sylla, Crassus, P. Lentulus, T. Didius et M. Marcellus, il attaqua les Samnites et fut battu dans une première campagne par Vettius Cato. Il se releva, un peu plus tard, en infligeant à Papius Metellus une perte de six mille hommes, mais il fut défait une seconde fois par Marius Egnatius . Lucius Caesar est l’auteur de la lex Jalia de civilale qui consacrait, en présence des dangers communs, l’alliance des cités latines sous la suprématie romaine. En l’an 665 (89 av. J.-C.), après une grande victoire, il assiégea Asculum ; la même année il fut censeur avec P. Licinius Crassus. A la fin de la guerre, en 667 (87 av. J.-C.), Lucius Caesar, opposé à Marius et à Cinna, fut exilé . Le denier attribué à ce personnage porte pour type le bige ordinaire de la Victoire. Lieux de découverte (135 exemplaires)

1150CO – Denier Coelia – Caius Cœlius Caldus

1150CO – Denier Coelia – Caius Cœlius Caldus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à gauche. Revers : CALD (Caius Coelius Caldus) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à gauche, tenant les rênes des deux mains. Marque de contrôle à l’exergue. British Museum 3.89g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 104 avant J.C. Matière : Argent Gens : Coelia Références : RRC 318/1b – B.3 (Coelia) – Syd.582a Ce type daté de 104 avant J.-C. présente le même type de portrait que le denier de Lucius Appuleius Saturninius. Le monétaire serait peut-être à identifier avec Caius Cœlius Caldus, consul en 94 avant J.-C. Variétés : A l’exergue du revers, on trouve des lettres de l’alphabet latin, soit isolées ou soit accompagnées de un à quatre globules diversement placés en satellite autour d’elle. LesDioscures.com relevons (pour l’instant) 136 revers différents. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Coilius Caldus. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Les deniers décrits plus bas n’ont pu être frappés, comme l’a cru d’abord Mommsen, parC. Coelius C. f. Caldus que Cicéron appelle dédaigneusement un homme nouveau, homo novus, et qui, orateur de grand talent, fut élu tribun du peuple en 647 (107 av. J.-C). Rappelons cependant ici que ce personnage signala son passage au tribunat par la lex tabellaria qui, dirigée contre le légat C. Popillius, ordonnait que les votes des juges fussent secrets et écrits sur des tablettes, dans les cas de haute trahison ; son petit-fils fait allusion à cette loi sur ses monnaies. Il devint consul en 660 (94 av. J.-C.) avec L. Domitius Ahenobarbus; à sa sortie de charge, il obtint l’Espagne citérieure comme gouvernement ; il y remporta des succès militaires auxquels il est fait allusion sur des monnaies de ses successeurs. Le tribun de l’an 647 est trop ancien, comme l’ont prouvé les trouvailles, pour avoir pu frapper les deniers qui suivent. Mais on peut les attribuer à son fils. La ressemblance du denier de C. Coilius Caldus avec celui de L. Appuleius Saturninus permet de croire que ces deux personnages ont fait partie du même collège monétaire. Lieux de découverte (189 exemplaires)

1149CO – Denier Coelia – Caius Cœlius Caldus

1149CO – Denier Coelia – Caius Cœlius Caldus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à gauche. Revers : C. COIL // CALD (Caius Coelius Caldus) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à gauche, tenant les rênes des deux mains. Au dessus, marque de contrôle. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 104 avant J.C. Matière : Argent Gens : Coelia Références : RRC 318/1a – B.2 (Coelia) – Syd.582 Ce type daté de 104 avant J.-C. présente le même type de portrait que le denier de Lucius Appuleius Saturninius. Le monétaire serait peut-être à identifier avec Caius Cœlius Caldus, consul en 94 avant J.-C. Ci-dessous, une galeries d’images du denier Coelia classées par ordre alphabétique des lettres de contrôle présentes au revers. LesDioscures.com relèvons 149 coins de revers. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Coilius Caldus. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Les deniers décrits plus bas n’ont pu être frappés, comme l’a cru d’abord Mommsen, parC. Coelius C. f. Caldus que Cicéron appelle dédaigneusement un homme nouveau, homo novus, et qui, orateur de grand talent, fut élu tribun du peuple en 647 (107 av. J.-C). Rappelons cependant ici que ce personnage signala son passage au tribunat par la lex tabellaria qui, dirigée contre le légat C. Popillius, ordonnait que les votes des juges fussent secrets et écrits sur des tablettes, dans les cas de haute trahison ; son petit-fils fait allusion à cette loi sur ses monnaies. Il devint consul en 660 (94 av. J.-C.) avec L. Domitius Ahenobarbus; à sa sortie de charge, il obtint l’Espagne citérieure comme gouvernement ; il y remporta des succès militaires auxquels il est fait allusion sur des monnaies de ses successeurs. Le tribun de l’an 647 est trop ancien, comme l’ont prouvé les trouvailles, pour avoir pu frapper les deniers qui suivent. Mais on peut les attribuer à son fils. La ressemblance du denier de C. Coilius Caldus avec celui de L. Appuleius Saturninus permet de croire que ces deux personnages ont fait partie du même collège monétaire. Lieux de découverte (274 exemplaires)

1148AP – Denier Appuleia – Lucius Appuleius Saturninus

1148AP – Denier Appuleia – Lucius Appuleius Saturninus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à gauche. Revers : L. SATVRN (Lucius Appuleius Saturninus) Saturne dans un quadrige galopant à gauche, brandissant une harpe de la main droite et les rênes de la main gauche. Au dessous ou au dessus des chevaux, marque de contrôle. British Museum 3.88g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 104 avant J.C. Matière : Argent Gens : Appuleia Références : RRC 317/3 – B.1 (Appuleia) C’est l’un des deniers républicains les plus courants du monnayage avec une production dépassant certainement le million de deniers frappés. Ce type présente un intéressant système de numérotation des coins, basé sur l’alphabet latin. Avec la lettre pointée, à chaque lettre n’est associé qu’un unique coin de revers. La lettre peut être posée verticalement ou horizontalement. Lucius Appuleius Saturninus fut questeur en 104 avant J.-C., puis deux fois tribun de la plèbe en 103 et en 100 avant J.-C. Partisan de Marius et démagogue, fut assassiné par les patriciens qui firent s’écrouler le toit de la Curie sur lui, avant sa sortie de charge. Variante 1 avec lettre de contrôle au-dessus des chevaux au revers. Références : RRC 317/3a – Syd.578 British Museum 3.85g Variante 2 avec lettre de contrôle au-dessous des chevaux au revers. Références : RRC 317/3b – Syd.578a British Museum 3.91g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Appuleia, d’origine plébéienne, est fort ancienne; ses membres ont porté les noms de Decianus, Pansa et Saturninus. Le premier d’entre eux qui fut investi de la dignité consulaire est Q. Appuleius Pansa, consul en 454 (3oo avant notre ère). Les monnaies qu’on donne aux Appuleii sont d’attribution douteuse. Cohen a classé à cette famille les pièces en bronze qui portent le monogramme (AP) qu’il a interprété par Lucius Appuleius, sans spécifier d ailleurs à quel membre de la gens Appuleia ces monnaies pouvaient se rapporter. Mommsen les a données avec plus de vraisemblance à la famille Aemilia, en interprétant le monogramme par Lucius Aemilius Papus ou Paullus ; nous nous sommes rangés à son opinion . Il est enfin une série de deniers, frappés vers 660 (94 av. J.-C.), qui portent en légende Lucius Saturninus. Eckhel a attribué ces pièces à la famille Sentia, et il suppose que le monétaire s’appelait L. Sentius Saturninus. Mais ce personnage n’est mentionné dans aucun texte; il est vrai, toutefois, que le nom Saturninus est commun dans la famille Sentia. Cohen a, sans hésiter, donné ces deniers à Appuleius Saturninus, attribution proposée d’ailleurs par Borghesi, qui a justement remarqué que le cognomen ne se voit seul, sur les médailles, que lorsqu’il est suffisant pour identifier le monétaire; or, à l’époque où nous sommes, le nom de Saturninus était encore exclusivement porté par les Appuleii . L. Appuleius Saturninus petit-fils probablement d’Appuleius Saturninus préteur en 588 (166 av. J.-C.), est le fameux tribun des années 651 et 654 (103 et 100 av. J.-C.); questeur l’an 6$0 (104 av. J.-C), il devint bientôt l’ami intime de Marius qui le fit élire tribun du peuple, et il se rendit célèbre par son éloquence et sa lutte contre Metellus et les patriciens. L’attribution à ce personnage des deniers extrêmement abondants, qui lui sont contemporains et qui portent son nom, ne peut plus être soutenue depuis que Mommsen a prouvé, par l’examen des dépôts, que ces pièces n’ont pu être frappées que dans une période comprise entre 6so et 660 (104-94 av. J.-C.). On pourrait peut-être les attribuer à L. Appuleius Saturninus qui fut préteur en Macédoine en 696 (58 ay. J.-C.). Le denier de L. Saturninus porte comme type de revers le quadrige de Saturne, qui fait allusion au cognomen du monétaire. Ces deniers ont une grande analogie de fabrique avec ceux de C. Coilius Caldus. Lieux de découverte (796 exemplaires)

1146AP – Denier Appuleia – Lucius Appuleius Saturninus

1146AP – Denier Appuleia – Lucius Appuleius Saturninus Avers : L·SAT (Lucius Saturninus) Tête casquée de Rome à gauche. Revers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à gauche. Marque de contrôle derrière la tête. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 104 avant J.C. Matière : Argent Gens : Appuleia Références : RRC 317/1 – B.2 (Appuleia) – Syd. 579 Lucius Appuleius Saturninus fut questeur en 104 avant J.-C., puis deux fois tribun de la plèbe en 103 et en 100 avant J.-C. Partisan de Marius et démagogue, fut assassiné par les patriciens qui firent s’écrouler le toit de la Curie sur lui, avant sa sortie de charge. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Appuleia, d’origine plébéienne, est fort ancienne; ses membres ont porté les noms de Decianus, Pansa et Saturninus. Le premier d’entre eux qui fut investi de la dignité consulaire est Q. Appuleius Pansa, consul en 454 (3oo avant notre ère). Les monnaies qu’on donne aux Appuleii sont d’attribution douteuse. Cohen a classé à cette famille les pièces en bronze qui portent le monogramme (AP) qu’il a interprété par Lucius Appuleius, sans spécifier d ailleurs à quel membre de la gens Appuleia ces monnaies pouvaient se rapporter. Mommsen les a données avec plus de vraisemblance à la famille Aemilia, en interprétant le monogramme par Lucius Aemilius Papus ou Paullus ; nous nous sommes rangés à son opinion . Il est enfin une série de deniers, frappés vers 660 (94 av. J.-C.), qui portent en légende Lucius Saturninus. Eckhel a attribué ces pièces à la famille Sentia, et il suppose que le monétaire s’appelait L. Sentius Saturninus. Mais ce personnage n’est mentionné dans aucun texte; il est vrai, toutefois, que le nom Saturninus est commun dans la famille Sentia. Cohen a, sans hésiter, donné ces deniers à Appuleius Saturninus, attribution proposée d’ailleurs par Borghesi, qui a justement remarqué que le cognomen ne se voit seul, sur les médailles, que lorsqu’il est suffisant pour identifier le monétaire; or, à l’époque où nous sommes, le nom de Saturninus était encore exclusivement porté par les Appuleii . L. Appuleius Saturninus petit-fils probablement d’Appuleius Saturninus préteur en 588 (166 av. J.-C.), est le fameux tribun des années 651 et 654 (103 et 100 av. J.-C.); questeur l’an 6$0 (104 av. J.-C), il devint bientôt l’ami intime de Marius qui le fit élire tribun du peuple, et il se rendit célèbre par son éloquence et sa lutte contre Metellus et les patriciens. L’attribution à ce personnage des deniers extrêmement abondants, qui lui sont contemporains et qui portent son nom, ne peut plus être soutenue depuis que Mommsen a prouvé, par l’examen des dépôts, que ces pièces n’ont pu être frappées que dans une période comprise entre 6so et 660 (104-94 av. J.-C.). On pourrait peut-être les attribuer à L. Appuleius Saturninus qui fut préteur en Macédoine en 696 (58 ay. J.-C.). Le denier de L. Saturninus porte comme type de revers le quadrige de Saturne, qui fait allusion au cognomen du monétaire. Ces deniers ont une grande analogie de fabrique avec ceux de C. Coilius Caldus. Lieux de découverte (60 exemplaires)

1131CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Sisena

1131CO – Denier Cornelia – Cneius Cornelius Sisena Avers : SISENA / ROMA Tête casquée de Rome à droite, marque de valeur X sous le menton. Revers : CN·CORNEL·L·F (Cnaeus Cornelius Lucii Filius) Jupiter dans un quadrige galopant à droite, tenant un sceptre et les rênes de la main gauche et brandissant un foudre de la main droite; au-dessus, tête radiée de Sol à gauche et croissant de lune; monstre anguipède, géant (Typhon) sous le quadrige, transpercé par un foudre. British Museum 3.8g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 118-107 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 310/1 – B.17 (Cornelia) – Syd.542 Le revers fait peut-être écho au combat qui oppose dans la gigantomachie, Jupiter (Zeus) aux Géants dont il finit par triompher. Le revers avec la représentation du Soleil (Sol) et de la Lune (Luna) est lié aux différentes représentations des deniers de la période. Ce denier est parfois daté entre 118 et 107 avant J.-C. comme celui d’A. Manlius Sergianus. Ces deux types, difficiles à dater, ont certainement été frappés au même moment. Notre monétaire doit être distingué de son homonyme Cneius Cornelius Sisena, préteur en 119 avant J.-C. Ce type de denier fait aussi référence à la victoire de Scipion sur Antiochus III le Grand (223-187 avant J.-C.) à Magnésie du Sipyle en 190 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius L. f. Sisenna. Monétaire vers l’an 619 (135 av. J.-C.) Les Cornelii Sisenna sont fréquemment cités dans les textes. On connait notamment P. Cornelius Sisenna, préteur urbain en 571 (183 av. J.-C.) et L. Cornclius Sisenna, annaliste romain du second siècle avant notre ère. Mais nulle part on ne trouve mentionné un Cn. Cornelius Sisenna, nom de notre monétaire, ni même son père qui s’appelait, suivant les médailles, Lucius Sisenna. Cn. Cornelius Sisenna fit partie du même collège monétaire que A. Manlius Q. f. Sergia et M. Tullius : les deniers de ces trois personnages ont entre eux une analogie frappante. Le revers du denier de Cn. Sisenna qui représente Jupiter foudroyant un géant anguipède est fort intéressant et difficile à interpréter. Rappelons d’abord que le monstre est représenté sous une forme à peu près identique à celle du géant Valens sur un denier de L. Valerius Acisculus, frappé vers l’an 507 (47 av. J.-C.). Sur la pièce de Cn. Cornelius Sisenna, Cavedoni pense avec raison qu’il faut voir sous les traits de Jupiter, L. Cornelius Scipio Asiagenus triomphant d’Antiochus le Grand, roi de Syrie, à Magnésie et au mont Sipyle en 564 (190 av. J.-C.). Antiochus est figuré sous l’aspect du géant Typhoeus ou Typhon que la mythologie grecque nous représente comme ayant lutté contre les dieux jusqu’au jour où il fut foudroyé par Zeus. Cet épisode de la Gigantomachie, représenté sur un grand nombre de monuments grecs, a été recueilli par les Romains, et on le voit figuré au revers de monnaies de l’époque impériale pour symboliser des victoires et des triomphes comme celui dont il s’agit ici. Nous ne citerons qu ‘un médaillon de bronze d’Antonin le Pieux , des monnaies d’or et d’argent de Dioclétien , de Maximien Hercule et d’autres encore sur lesquelles Jupiter porte le nom de IOVI FVLGVRATORI. Rappelons encore que cette représentation de Jupiter foudroyant Typhon figure sur des monuments trouvés en Gaule, notamment à Cussy (Côte-d’Or) à cinq lieues d’Autun, à Merten, près de Metz, à Portieux (Vosges) et dans nombre de localités des deux versants des Vosges. Overbeck et Preller ont particulièrement étudié les monuments archéologiques et numismatiques qui se rapportent à la lutte de Zeus et du géant Typhon. Lieux de découverte (5 exemplaires)

1130MA – Denier Manlia – A. Manlius

1130MA – Denier Manlia – A. Manlius Avers : ROMA – SER (Roma, Sergia) Tête casquée de Roma à droite. Revers : A·(MA)(NL)I·Q·F (Aulus Manlius Quinti Filius) Sol sur un quadrige de face sur de vagues, étoiles de chaque coté, croissant et X sur le haut. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 118-107 avant J.C. Matière : Argent Gens : Manlia Références : RRC 309/1 – B.1 (Manlia) – Syd.543 Ce denier fait allusion aux succès de Cn. Manlius Vulso qui fut consut en 189 av. J.C. Vulso envoyé en Orient, soumis les Galates à l’autorité romaine. Il resta en Asie comme proconsul l’année suivante et conclut un traité avec Antiochus III. Il parcourut ensuite victorieusement la Thrace, la Macédoine, l’Épire et revint triompher à Rome. Le quadrige du soleil sur la monnaie indique qu’il s’agit  de succès remportés en Orient. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Manlius Q. f. Sergia. Monétaire vers 619 (135 av. J.-C.) Salluste mentionne un lieutenant de C. Marius qui s’appelait A. Manlius et qui prit part à la guerre contre Jugurtha en l’an 647 (107 av. J.-C.); il fut même chargé avec Sylla d’une négociation auprès de Bocchus, roi de Mauritanie. Nous sommes porté à attribuer le denier décrit plus loin à ce personnage qui pouvait être officier monétaire vers 619 environ (135 av. J.-C.) et fut collègue de Cn. Cornelius Sisenna, comme l’indique le style des deniers de ces deux magistrats auxquels il faut joindre M. Tullius. Salluste ne dit pas quel était le cognomen du lieutenant de Marius ; sur les monnaies. nous trouvons un mot abrégé SER… Eckhel interprétant dubitativement ce mot par Sergia (tribus), pensait que ce Manlius appartenait à la gens Sergia. Mais cette interprétation, tout en étant proche de la vérité, ne donne pas le droit de classer la pièce à la Sergia gens, et il faut voir dans le mot SERgia, le commencement du cognomen du monétaire. En effet, sur une monnaie de Brutobriga,en Espagne, on trouve la preuve que le cognomen Sergia était porté par une branche des Manlii; la légende de cette pièce est : T. MANLIVS T. F. SERGIA. Quant au type du denier, il fait allusion aux succès en Orient de Cn. Manlius Vulso, consul en 595 (159 av. J.-C.). Vulso envcyé en Orient, soumit les Galates à l’autorité romaine ; il resta en Asie comme proconsul l’année suivante et conclut un traité avec Antiochus III; il parcourut ensuite victorieusement la Thrace, la Macédoine, l’Epire et revint triompher à Rome; le quadrige du Soleil sur la monnaie indique manifestement qu’il s’agit de succès remportés en Orient. Ce type rappelle par sa position ces vers de l’Enéide : Cum primum alto de gurgite tolluntSolis equi, lucemque elatis naribus efflant  Lieux de découverte (38 exemplaires)

1117FL – Denier Flaminia – Lucius Flaminius Chilo

1117FL – Denier Flaminia – Lucius Flaminius Chilo Avers : ROMA Tête casquée de Rome à droite, sous le menton marque de valeur X. Revers : L. FLAMINI // CILO (Lucius Flaminius Chilo) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant, brandissant une couronne de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. British Museum 3.94g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 109-108 avant J.C. Matière : Argent Gens : Flaminia Références : RRC 302/1 – B.1 (Flaminia) – Syd.540 Nous avons sur ce denier une utilisation très tardive de la marque de valeur X. Le revers commémore peut-être la victoire de Caius Flaminius sur des gaulois de Gaule Cisalpine en 223 avant J.-C quand il était consul avec Publius Furius Philus. Caius Flaminius devait trouver la mort à la bataille du lac Trasimène en essayant d’arrêter Hannibal. Lucius Flaminius Chilo, Lucius Memmius et Quintus Lutatius Cerco sont associés dans le monnayage des années 109-108 avant J.-C. C’est l’un des deniers républicains les plus courants du monnayage avec une production dépassant certainement le million de deniers frappés. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Flaminius Cilo. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) L’aspiration manque dans le cognomen de ce monétaire ; il est écrit Cilo au lieu de Chilo que nous trouverons sur les monnaies de son homonyme postérieur. L. Flaminius Cilo est inconnu dans l’histoire, et la numismatique seule a conservé son nom ; son denier est fort commun et le type ne présente aucune particularité remarquable ; on en trouve quelques exemplaires qui sont de fabrique barbare. Le style de ces pièces en place l’émission vers l’an 660 de Rome, et peut permettre de conjecturer que L. Flaminius Cilo était peut-être collèguende Man. Aquillius et de L. Memmius. Lieux de découverte (1148 exemplaires)