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839CO – Once Cornelia – Publius Cornelius Sulla

839CO – Once Cornelia – Publius Cornelius Sulla Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête marque de valeur d’un globule. Revers : P.SVLA. ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur d’un globule. British Museum 4.53g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 151 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Cornelia Références : RRC 205/6 – B.6 (Cornelia) Le monétaire qui a émis cette monnaie est P. Cornelius Sulla (Publius Cornelius Sulla). 1. Identification Nom : P. Cornelius Sulla (Publius Cornelius Sulla). Fonction : Tresvir Monetalis (ou monétaire), un des trois magistrats junior responsables de la frappe des monnaies à Rome. Gens (Famille) : Il appartenait à l’illustre Gens Cornelia, l’une des familles patriciennes les plus importantes de Rome.   2. Lien Familial (Hypothèses Numismatiques) L’identité exacte de ce P. Cornelius Sulla n’est pas certaine, mais il est une figure importante dans la généalogie de l’une des personnalités les plus célèbres de la République romaine : Selon Michael H. Crawford, il est très probable que ce monétaire soit l’oncle ou le grand-père du futur dictateur, le célèbre Lucius Cornelius Sulla (Sylla), né en 138 av. J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Cornelius Sula. Monétaire vers 554 (200 av. J.-C.) Le premier des Cornelii qui porta le surnom de Sula ou Sylla est P. Cornelius Rufinus qui était flamen Dialis et préteur à l’époque de la seconde guerre Punique. Quelques auteurs pensent que le nom de Sylla a la même signification que le nom de Rufus ou Rufinus, mais Macrobe donne de ce mot une autre étymologie. Cet auteur raconte que P. Cornelius Rufinus, pendant sa préture, ayant consulté les livres sibyllins, crut y lire l’ordre d’établir à Rome des jeux en l’honneur d’Apollon; il décida en effet le Sénat à instituer les ludi Apollinares, qui furent célébrés pour la première fois dans le circus Maximus en 542 (212 av. J.-C.). C’est de là qu’il aurait été surnommé Sibylla et par contraction Sylla. Si cette étymologie est exacte, il faut renoncera attribuer à ce personnage les monnaies décrites plus bas et qui datent de l’an 554 environ (200 av. J.-C.). En effet, P. Cornelius Sylla n’a pu être monétaire qu’avant sa préture et il ne portait pas encore alors le surnom de Sylla qui figure sur les monnaies. Il faut donc plutôt attribuer ces pièces à son fils, du même nom que lui, qui fut préteur en 568 (186 av. J.-C.) et qui gouverna la Sicile. On a remarqué que l’orthographe Sula, avec une seule L, empêche de songer à un monétaire qui serait postérieur à l’an 600, car à partir de cette date, on trouve toujours Sulla. Le denier de P. Sula ressemble à ceux de Pinarius Nata de Sp. Afranius et de L. Saufeius, ce qui nous autorise à faire un collège monétaire de ces quatre personnages.

631AN – Denier Anonyme

631AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline; au-dessous des chevaux, une corne d’abondance. British Museum 4.19g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 157/1 –  Syd. 340 La présence de la corne d’abondance (cornucopiae) sous les chevaux (les Dioscures) au revers de ce denier est double. Elle a une signification symbolique liée à la prospérité, et une signification pratique/monétaire liée au contrôle de l’émission. 1. Signification Symbolique : Prospérité et Richesse La corne d’abondance est un symbole antique universel, et sur les monnaies romaines, elle représente : L’Abondance (Abundantia) : La corne déborde de fruits, de fleurs et parfois de pièces de monnaie, symbolisant la richesse inépuisable et la fertilité. La Bonne Fortune (Fortuna) : Elle est un attribut commun de la déesse Fortuna, mais aussi de la Félicité (Felicitas), symbolisant la chance et le succès pour l’État romain et ses citoyens. Les Ressources et l’Opulence : Son inclusion sur une monnaie, en particulier durant la République, est une affirmation de la force économique de Rome et de la richesse apportée par les conquêtes et le commerce. Cette période fait suite à la victoire décisive contre Carthage lors de la Deuxième Guerre Punique (fin en 201 av. J.-C.), et se situe au début des guerres macédoniennes qui rapportent d’énormes richesses à Rome. La présence de la corne d’abondance est donc un message fort : Rome est entrée dans une nouvelle ère de prospérité et sa monnaie est un symbole de cette richesse. 2. Signification Pratique et Monétaire : Marque de Contrôle À l’époque où ce denier a été frappé, les monnaies étaient principalement anonymes (sans le nom d’un magistrat monétaire) et portaient des types standards (Roma / Dioscures). Pour distinguer les émissions et les séries (et ainsi faciliter le contrôle des responsables de la frappe en cas de problèmes de qualité ou d’alliage), les ateliers de Rome utilisaient de petits symboles, appelés marques de contrôle : Identification de la Série : La corne d’abondance est la marque choisie pour identifier l’ensemble des deniers faisant partie de cette émission spécifique. Distinction de l’Atelier ou du Fondeur : Elle permettait de faire le suivi de la production au sein de l’atelier de Rome, chaque symbole pouvant correspondre à une équipe d’ouvriers ou à un magistrat de la Monnaie (même s’il n’était pas nommé sur la pièce). En résumé, la corne d’abondance sur cette pièce sert de signature discrète qui, en plus de son rôle pratique d’identification, réaffirme le thème central de la richesse et de l’abondance de la République romaine. Lieux de découverte (5 exemplaires)

529AN – Denier Anonyme

529AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X, devant un bâton. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au dessous des chevaux, une aile. British Museum 3.47g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 206-200 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 131/1 –  Syd. 206 Ce denier fait partie d’une série émise pour financer l’effort de guerre contre Carthage. Les motifs symbolisent la protection divine (Roma pour la force de Rome, les Dioscures comme sauveurs mythiques lors de batailles comme celle du Lac Régille en 496 av. J.-C.). Il reflète la standardisation croissante de la monnaie romaine après l’introduction du denier en 211 av. J.-C. Lieu de découverte (1 exemplaire)

434AN – Denier Anonyme

434AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Pentagramme sous les chevaux. British Museum 4.38g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Etrurie Datation : 209 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 105/3 – Syd. 154 Le pentagramme que l’on trouve sur cette monnaie est une marque de contrôle (ou symbolum). À cette époque, l’atelier monétaire de Rome était divisé en plusieurs officines ou équipes de graveurs. Chaque officine utilisait un symbole distinctif pour marquer les pièces qu’elle produisait. Ces marques permettaient de suivre la production, de contrôler la qualité et de retracer les responsables en cas de problèmes. Le pentagramme est l’un des nombreux symboles (comme une grappe de raisin, un bâton, ou une ancre) qui peuvent être trouvés sur les deniers de cette série. Lieux de découverte (12 exemplaires)

262AN – Quinaire Anonyme

262AN – Quinaire Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur V. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au-dessous des chevaux, un épi de blé. British Museum 2.3g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Sicile Datation : 211-208 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Référence : RRC 68/2a Variante : Sans épi de blé sous les chevaux au revers Références : RRC 68/2b – Syd. 192 British Museum 2.13g Lieu de découverte (2 exemplaires) L’épi de blé sur cette monnaie a une signification très précise, qui n’est pas seulement symbolique, mais aussi historique et géographique. La raison principale est que cet épi de blé est un symbole direct de la Sicile. Grenier à blé de Rome : Au IIIe siècle av. J.-C., la Sicile était une province stratégiquement cruciale pour la République romaine, car elle constituait le principal grenier à blé. Les vastes champs de céréales de l’île fournissaient une grande partie du grain nécessaire pour approvisionner la population de Rome. Contexte de la guerre punique : Cette monnaie a a été frappée vers 211 av. J.-C., en pleine Seconde Guerre punique. À cette époque, Rome luttait pour contrôler la Sicile face à Carthage. La frappe de deniers sur l’île (on pense que ces pièces ont été frappées dans des ateliers siciliens) avait pour but de payer les troupes romaines sur place et de marquer la domination romaine sur ce territoire. Symbole de prospérité et de contrôle : La représentation de l’épi de blé sur la monnaie ne symbolise donc pas seulement la fertilité ou l’abondance en général, mais surtout le contrôle romain sur cette ressource vitale. En affichant un épi de blé, Rome communiquait son succès dans la maîtrise de l’approvisionnement en blé et, par extension, de la prospérité de la République.

239AN – Denier Anonyme

239AN – Denier Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : ROMA Les Dioscures, Castor et Pollux (Les Gémeaux) à cheval, galopant à droite. Ils sont cuirassés avec le manteau flottant sur l’épaule, coiffés d’un bonnet surmonté d’une étoile, tenant chacun une javeline. Au-dessous des chevaux, une proue de navire. British Museum 4.32g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Italie centrale Datation : 211 – 208 avant J.C. Matière : Argent Gens : Anonyme Références : RRC 62/1 – Syd. 146

580AN – Once Anonyme

580AN – Once Anonyme Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, coiffée du casque attique à cimier et triple aigrette; derrière la tête marque de valeur d’un globule. Revers : (MD) / ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur d’un globule, au-dessus un taureau. Bibliothèque nationale de France 6.14g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme  Références : RRC 142/6 – Syd. 299e Monogramme MD : Il s’agit d’une marque de contrôle ou d’un monogramme lié au monétaire républicain (Republican Moneyer). Dans la numismatique romaine, les monogrammes comme MD (potentiellement les initiales d’un nom comme Manius ou Marcus suivi d’un cognomen, ou une abréviation contractée) servaient à identifier le responsable de l’émission. Le taureau (bull) est un symbole complémentaire, souvent placé au-dessus de la proue, symbolisant peut-être force ou fertilité, et associé au même émetteur. Ce n’est pas une légende complète, mais un monogramme compact (souvent entrelacé : M et D superposés ou liés), typique des bronzes républicains pour éviter l’encombrement du design. Le monétaire « MD » reste anonyme, mais il pourrait être lié à des familles plébéiennes impliquées dans les finances romaines de l’époque.

1142HO – Once Hostilia – L. Hostilius Tubulus

1142HO – Once Hostilia – L. Hostilius Tubulus Avers : Anépigraphe Tête de Roma à droite, le casque orné d’une crinière, de plumes. et d’étoiles ; dans le champ, un point. Revers : L. H. TVB (Lucius Hostilius Tubulus) Légende dans une couronne de chêne et de laurier. British Museum 5.41g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 105 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Hostilia Référence : RRC 315/1 – B.1 (Hostilia) 🏛️ Informations sur L. Hostilius Tubulus Nom Complet : Lucius Hostilius Tubulus. Fonction : Triumvir Monetalis (Magistrat Monétaire). Il était l’un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome pendant l’année de son mandat. Période d’activité : Il a exercé sa charge vers 105 av. J.-C. (selon la datation de Crawford, RRC). Statut Social : Il était membre de la gens Hostilia, une ancienne famille romaine dont le membre le plus célèbre était Tullus Hostilius, le troisième roi légendaire de Rome. À l’époque républicaine, les Hostilii étaient généralement des Plébéiens. Importance de sa monnaie : L’émission de cette uncia (RRC 315/1) est notable car elle est l’une des dernières frappes de cette petite dénomination en bronze par la Monnaie de Rome avant une longue interruption.   🌳 Le Symbole de sa Monnaie La principale information contextuelle que nous donne sa monnaie est le motif du revers : une inscription dans une couronne de chêne (corona civica). Couronne de Chêne (Corona Civica) : La couronne de chêne était le plus haut honneur civique à Rome, décernée à un citoyen qui avait sauvé la vie d’un autre citoyen romain au combat. Interprétation : L’utilisation de ce symbole sur la petite uncia de L. Hostilius Tubulus, ainsi que sur certaines de ses émissions de deniers (une autre monnaie qu’il a frappée), suggère que le monétaire ou l’un de ses ancêtres récents avait accompli un acte de bravoure militaire notable. L’affichage de tels honneurs familiaux sur les monnaies était une pratique courante pour promouvoir la stature politique du monétaire. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Hostilius Tubulus. Monétaire vers l’an 595 (159 av. J.-C.) On connaît le monétaire L. Hostilius Tubulus. Préteur en 612 (142 av. J.-C.), il fut accusé par le tribun du peuple P. Scaevola de s’être laissé corrompre dans l’exercice de ses fonctions; il ne put se disculper et fut obligé de s’exiler. Cicéron parle de lui comme d’un homme indigne de toute estime. On ne possède avec son nom qu’une seule pièce : c’est une once dont le type de revers s’écarte des usages généralement adoptés dans le monnayage de la république, et qui n’a peut-être pas été frappée à Rome.

1128HE – Once Herennia – Marcus Herennius

1128HE – Once Herennia – Marcus Herennius Avers : Anépigraphe Tête de la déesse Rome à droite, le casque orné d’une crinière, de plumes et d’étoiles, dans le champ marque de valeur d’un point. Revers : M. HERENNI. ROMA (Marcus Herennius. Rome) Double corne d’abondance remplie de fruits. Bibliothèque nationale de France 4.43g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 108-107 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Herennia Références : RRC 308/4a – B.4 (Herennia) – Syd.568b Variante avec juste la légende ROMA au revers. Référence : RRC 308/4b British Museum 3.93g  Le Monétaire : M. Herennius Nom Complet: Marcus Herennius. Fonction: Triumvir Monétaire (tresviri monetales) à Rome. Date d’émission: Circa 108-107 av. J.-C. Postérité: Il est très probable que ce monétaire soit le même Marcus Herennius qui deviendra Consul de la République romaine en 93 av. J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille était, nous apprend Tite-Live originaire du Samnium ; elle s’établit en Campanie, où nous voyons un Herennius sénateur de Nola et un M. Herennius décurion de Pompei en 691 (63av. J.-C.). Une branche de cette tribu paraît même s’être expatriée pour se livrer au commerce, car on cite Herennius Siculus, qui, établi à Leptis, faisait le commerce entre l’Afrique et la Sicile et transrépublicain et suivit M. Brutus en Asie. On découvrit alors un comportait principalement le fameux silphium de la Cyrénaïque. Ce n’est que dans le dernier siècle de la république qu’on rencontre des Herennii à Rome. Ils portent les surnoms de Balbus, Bassus, Cerrinius, Pontius et Siculus. L’impératrice Etruscilla, femme de Trajan Dèce, et son fils Herennius Etruscus étaient issus de cette race. Mommsen qui a spécialement étudié l’histoire de cette tribu mentionne, sous la république, les personnages suivants : 1° C. Herennius qui paraît avoir été triumvir colonice deductoe en 536 (218 av. J.-C.); 2° Herennius Siculus qui fut emprisonné en 633 (121 av. J.-C.) comme ami de C. Gracchus, et qui, en témoignage de son amitié, se donna volontairement la mort; c’est sans doute le même personnage que celui dont nous avons parlé plus haut : il était aruspice; 3° C. Herennius, patron de la famille Maria, et qui, en cette qualité, refusa de porter témoignage contre C. Mariusen 639 (115 av. J.-C.) ; 40 M. Herennius Nepos, consul en 661, probablement l’aïeul de Herennius M. f. Picens, consul suffectus en 720 (34 av. J.-C.).Sur les médailles, on trouve le nom d’un M. Herennius qui doit être le fils du consul de l’an 661 (93 av. J.-C.). Pline mentionne le consulat de ce personnage comme remarquable par la quantité considérable de silphium qui fut alors apportée à Rome. Ce fils fut lui-même père de Herennius Picens, car ce dernier était fils d’un Marcus. Cavedoni regardait les pièces ci-dessous décrites comme frappées par M. Herennius Nepos vers l’an 646 (108 av. J.-C.). Nous les plaçons vers l’an 655 (99 av. J.-C.).Le type du denier de M. Herennius fait allusion au dévouement des deux frères Amphinomus et Anapias de Catane, qui, lors d’une éruption de l’Etna, emportèrent leurs vieux parents sur leurs épaules, à l’exemple d’Enée qui sauva son père Anchise. Ce fait de piété filiale est raconté notamment par Valère Maxime et par Pausanias. Les deux frères sont représentés, soit isolément, soit ensemble, sur les monnaies de Catane, leur ville natale, où les ancêtres de la gens Herennia étaient établis pour faire le commerce avec l’Afrique. Borghesi pense même que Herennius Siculus, l’aruspice et l’ami de C. Gracchus était originaire de Catane c’était probablement le père ou le grand-père de notre monétaire. Le même type se trouve sur les monnaies de Sextus Pompée qui ont été frappées à Catane. La tête de la Piété, au droit, est une allusion à la piété filiale d’Amphinomus et d’Anapias appelés les Pieux, et le lieu de leur sépulture portait le nom de campus piorum. Mommsen pense, en outre, que ce type de la Piété fait allusion à la fidélité de Herennius Siculus à l’égard de C. Gracchus, fidélité qu’il scella de son sang.

1121LU – Once Lutatia – Quintus Lutatius Cerco

1121LU – Once Lutatia – Quintus Lutatius Cerco Avers : Anépigraphe Tête de la déesse Rome à droite, le casque orné d’une crinière, de plumes et d’étoiles, dans le champ marque de valeur d’un globule. Revers : Q. LVTATI (Quintus Lutatius) Légende comprise dans une couronne de chêne. Andrew McCabe INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 109-108 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Lutatia Références : RRC 305/2 – B.5 (Lutatia)  Quintus Lutatius Cerco (Monétaire) Fonction : Questeur (Quaestor) en 109-108 av. J.-C. Il n’est pas certain qu’il ait progressé davantage dans le cursus honorum (la carrière politique romaine). Commémoration : Par ses émissions monétaires, il rend hommage aux succès de ses ancêtres. Nom sur la monnaie : L’inscription au revers, Q. LVTATI Q (Quintus Lutatius Quinti Filius), confirme son identité et sa filiation. Photo adaptée et colorisée de BAHRFELDT, M. von. Nachtrage und Berichtigungen zur Munzkunde der Romischen Republik im Anschluss an Babelon’s Verzeichnis der Consular-Munzen. Bande 3. Hildesheim 1919, ex NZ 1918 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Lutatius Cerco. Questeur vers 610 (104 av. J.-C.) Le questeur militaire Q. Lutatius Cerco était peut-être le fils de Cn. Lutatius Cerco qui fut envoyé comme ambassadeur à Alexandrie en 581 (173 av. J.-C.). Dans tous les cas, ses médailles sont intéressantes en ce qu’elles nous donnent un type peu commun au droit. C’est la représentation de la tête de la déesse Rome, plutôt que celle de Mars jeune; le casque diffère du type ordinaire et ressemble à celui qu’on voit sur les deniers de Ti. Veturius, de C. Poblicius Malleolus, de Q. Minucius Thermus, de A. Manlius, de L. Axius Naso, de L. Aquillius Florus. Le revers nous remet en mémoire la grande victoire navale de C. Lutatius Catulus aux îles Aegates, pendant la première guerre Punique, en 241 (513 av. J.-C.), sur le général carthaginois Hannon.