647JU – Semis Juventia – T. Juventius Talna

647JU – Semis Juventia – T. Juventius Talna Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite ; derrière, marque de valeur S. Revers : (TAL). ROMA. (Talna. Roma) Proue de navire à droite, à droite marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 22.39g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Juventia Références : RRC 161/3 – B.3 (Juventia) – Syd. 329a Le monétaire responsable de l’émission de cette monnaie est (P.) Iuventius Thalna. Voici les informations numismatiques et biographiques disponibles sur lui : Nom (possible) : P. Iuventius Thalna (également orthographié T. Juventius Talna). Famille (Gens) : Gens Iuventia, une ancienne famille plébéienne de Rome. Marque sur la monnaie : Le nom du monétaire est représenté par le monogramme ou l’abréviation TAL sur le revers du denier. Date d’activité en tant que monétaire : 179-170 av. J.-C. (selon M. Crawford, RRC). En numismatique républicaine, il est fréquent que les monétaires soient identifiés à des figures historiques qui ont poursuivi une carrière politique plus tardive. Le monétaire des séries RRC 161 est généralement identifié au P. Iuventius Thalna qui fut : Préteur (Praetor) en 149 av. J.-C. Il est important de noter qu’il existe un autre membre célèbre de cette famille : Marcus Iuventius Thalna, qui fut consul en 163 av. J.-C. Il est toutefois moins probable qu’il s’agisse du monétaire de cette monnaie1 en raison de l’écart chronologique avec son consulat, mais le cognomen (surnom) Thalna était un marqueur distinctif de cette gens. En tant que monétaire (officiel chargé de frapper la monnaie), Iuventius Thalna était responsable, avec deux autres collègues (les tresviri monetales), de la conception et de la production des pièces de cette période à la Monnaie de Rome. Le type de denier qu’il a émis (Roma/Luna en bige) est caractéristique des premières émissions signées de la République Romaine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Juventius Talna. Monétaire vers l’an 545 (209 av. J.-C.) Sur les monnaies qui suivent, on voit un monogramme qu’on est généralement d’accord pour interpréter par Talna, surnom exclusivement porté par les Juventii. Le plus ancien personnage connu avec ce cognomen est T. Juventius Talna ou Thalna, qui fut préteur en 560 (194 av. J.-C.). Tite-Live raconte qu’en 582 (172 av. J.-C.), T. Juventius Talna fut chargé de recueillir du blé en Calabre et en Apulie pour l’usage de l’armée romaine, et qu’il périt dans la guerre contre Persée. Les monnaies qui suivent ont la plus grande analogie de style avec les pièces anonymes qui portent au revers une mouche comme symbole du nom du magistrat.
641AN – Semis Anonyme

641AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessus un dauphin. Bibliothèque nationale de France 13.93g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 160/2 Le dauphin, tel qu’il apparaît sur cette monnaie, au-dessus de la proue du navire, a plusieurs significations symboliques dans le contexte de la monnaie républicaine : Symbole d’Atelier ou de Magistrat Monétaire (Fonction Numismatique) : Le plus souvent, dans le monnayage républicain anonyme (sans le nom du magistrat monétaire), le dauphin est un symbole d’identification. Il servait à distinguer les différentes séries de frappe ou les ateliers monétaires qui produisaient les pièces. Le dauphin est l’un des nombreux symboles que l’on trouve au revers de ces monnaies. Symbole Maritime et Militaire : Victoire Navale : Le dauphin, en association avec la proue de navire (qui figure sur le revers de tous les as romains et rappelle l’aes grave), renforce le thème maritime. La proue est souvent interprétée comme un symbole de la puissance navale de Rome et de ses victoires militaires en mer, notamment pendant les guerres puniques. Protection : Le dauphin est un animal traditionnellement associé à la navigation et au voyage, souvent considéré comme un protecteur des marins en mer. Symbole Mythologique et Religieux : Neptune/Poséidon : Dans la mythologie gréco-romaine, le dauphin est l’animal messager et un attribut du dieu de la mer, Neptune (Poséidon chez les Grecs). Sa présence peut être un hommage à cette divinité, essentielle pour une puissance maritime comme Rome. Sauvetage et Chance : Le dauphin est aussi un symbole de sauvetage et de secours en mer, d’amitié entre l’homme et l’animal, et plus généralement de chance ou de bonheur. Il est possible que les pièces anonymes plus anciennes portant le symbole du dauphin puissent être attribuées à un membre non nommé de la Gens Afrania qui aurait été l’un des « magistrats monétaires » responsables de l’émission à cette époque. Le dauphin aurait ainsi été un symbole personnel de cette famille avant de devenir un symbole d’identification de série.
636AN – Semis – Anonyme

636AN – Semis – Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessus une mouche. British Museum 21.71g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 179-170 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Référence : RRC 159/4 – Syd. 324a Pendant cette période de la République (environ 179-170 avant J.-C.), l’émission des monnaies était un processus complexe géré par les magistrats monétaires (souvent les tresviri monetales). La petite mouche servait à : Identifier l’atelier ou le lot de production : Ces marques permettaient de distinguer les pièces frappées par un même responsable, ou au sein d’un même atelier monétaire, sur une période donnée. Assurer la qualité et la responsabilité : L’usage de ces symboles, lettres ou monogrammes permettait de retracer l’origine d’un lot de monnaies. Si des pièces présentaient un titre d’argent (pureté) insuffisant ou un poids incorrect, le responsable (le magistrat ou l’équipe d’atelier associée à ce symbole) pouvait être identifié et tenu pour responsable. Séparer les émissions : Le RRC 159 est une série d’émissions anonymes (sans le nom du magistrat monétaire). C’est le petit symbole dans le champ (comme la mouche) qui permet de diviser la série en sous-groupes (159/1, 159/2, 159/3, etc.).
614TI – Semis Titinia – Marcus Titinius

614TI – Semis Titinia – Marcus Titinius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : M. TITINI / ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur S. British Museum 13.43g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Titinia Références : RRC 150/2 – B.2 (Titinia) – Syd. 365a Les monnaies de bronze référencées RRC 150 sont généralement attribuées à : M. Titinius Curvus Carrière et Chronologie L’attribution de la monnaie à M. Titinius Curvus est basée sur les rapprochements faits avec les magistrats romains connus : Magistrature Monétaire : Le numismate Ernest Babelon le place comme monétaire vers 545 AUC (209 av. J.-C.). Cependant, l’attribution par Crawford (RRC 150/1) est généralement datée des années 189-180 av. J.-C. (ou parfois vers 150-133 av. J.-C. pour d’autres monétaires Titinius, ce qui ajoute à la complexité). L’interprétation classique de Babelon est donc plus ancienne que la date de la frappe en elle-même selon Crawford. Autres Magistratures (Cursus Honorum) : Tribun de la Plèbe : Il aurait été Tribun du Peuple (de la plèbe) en 561 AUC (193 av. J.-C.) selon certains textes, ou en 192 av. J.-C. selon une autre source. Préteur : Il est mentionné comme Préteur en 178 av. J.-C. Proconsul : Il aurait servi comme Proconsul de 177 à 175 av. J.-C. Extrait de « Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine » d’Ernest Babelon. M. Titinius.Monétaire vers 545 (209 av. J.-C.) Les monnaies de bronze qui suivent sont attribuées à M. Titinius Curvus qui fut tribun du peuple en 561 (193 av. J.-C.) et préteur en 576 (178 av. J.-C.). On ne connaît pas d’autres détails sur sa carrière politique. Il dut être préposé à l’émission des monnaies vers l’an 545 (209 av. J.-C.).
609MA – Semis Mamilia _ L. Mamilius

609MA – Semis Mamilia _ L. Mamilius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : L. MAMILI / ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur S, au-dessus Ulysse à droite appuyé sur un bâton. Bibliothèque nationale de France 11.58g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Mamilia Références : RRC 149/2a – B2 . (Mamilia) Variante 1 : Marque de valeur S au dessus du rostre au revers. Références : RRC 149/2b – Syd. 369a Bibliothèque nationale de France 12.65g Bibliothèque nationale de France 12.65g Variante 2 : Absence de la légende L.MAMILI et marque de valeur S à droite de la proue au revers. Référence : RRC 149/2c Bibliothèque nationale de France 16.72g Bibliothèque nationale de France 16.72g Les informations sur le monétaire, L. Mamilius, sont principalement déduites de la numismatique et des annales de la gens Mamilia. 1. Identité et Datation Nom du Magistrat Monétaire : L. Mamilius (Lucius Mamilius). Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat chargé de la frappe des monnaies). Datation de la Frappe (RRC 149/1) : Environ 189-180 av. J.-C., pendant la période de la République romaine. Identité : Bien que son identification précise dans les archives soit difficile, les numismates estiment qu’il pourrait s’agir du fils d’un certain L. Mamilius Vitulus, consul en 265 av. J.-C. 2. Le Thème Monétaire : L’Allusion Mythique Le monétaire L. Mamilius a utilisé les types de monnaies qu’il a frappées pour faire une revendication mythologique importante pour sa famille. Le Mythe d’Ulysse : Le revers de l’As (la proue de galère avec Ulysse appuyé sur un bâton) est une référence directe à l’origine légendaire de la gens Mamilia. Ascendance : La famille Mamilia, originaire de la ville de Tusculum (dans le Latium), prétendait descendre de Télégonos, lui-même fils du héros grec Ulysse et de la magicienne Circé. Tusculum : Selon la légende, Télégonos était le fondateur mythique de Tusculum. En représentant Ulysse, L. Mamilius célébrait l’ancienne noblesse et l’origine illustre, voire quasi-royale, de sa famille. 3. Contexte de la Frappe Les monnaies de bronze émises par L. Mamilius (les dénominations As, Semis, Triens, Quadrans et Sextans de la série RRC 149) ont été frappées à Rome et se caractérisent par l’absence de légende (à l’exception de la variante RRC 149/1a qui porte L. MAMILI), mais l’iconographie est clairement parlante avec la figure d’Ulysse. Cette période (début du IIe siècle av. J.-C.) correspond à l’époque où les magistrats monétaires ont commencé à utiliser les monnaies pour affirmer publiquement le prestige de leur famille, en y incorporant des références aux mythes fondateurs ou aux exploits de leurs ancêtres. Extrait de « Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine » d’Ernest Babelon. L. Mamilius.Monétaire vers 537 (217 av. J.-C.) Il n’est pas possible d’attribuer les pièces de bronze qui suivent, à L. Mamilius Vitulus, consul en 489 (265 av. J.-C.) avec Q. Fabius Maximus Gurges, mais on peut croire qu’elles ont été frappées par son fils. Cohen, à la suite de Riccio, a lu sur toutes ces monnaies le prénom Coins, au lieu de Lucius; la légende est toujours L. MAMILI et jamais C. MAMILI. Le poids de ces pièces les place à une époque peu postérieure à l’apparition de la monnaie d ‘argent à Rome. Sur la proue, on voit Ulysse appuyé sur un bâton, allusion à l’origine fabuleuse des Mamilii, dont nous avons parlé plus haut. Sur un as de Sylla (Cornelia, 45), on voit un légionnaire debout sur la proue de navire, type qui a quelque analogie avec celui de l ‘as de L. Mamilius.
603MA – Semis Maria – Q. Marius

603MA – Semis Maria – Q. Marius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : Q.MARI / ROMA Proue de galère tournée à droite, à droite marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 17.82g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Maria Référence : RRC 148/2 Le monétaire responsable de l’émission des monnaies de la série RRC 148 est Q. Marius (Quintus Marius). Voici les informations disponibles à son sujet : Période d’activité monétaire : Q. Marius a frappé monnaie aux environs de 189-180 av. J.-C., durant la République Romaine. Série Monétaire : Sa série, désignée RRC 148 par Crawford, est composée uniquement de monnaies de bronze (As, Semis, Triens, Quadrans, Sextans, Once), ce qui était courant pour les monétaires de cette époque. Connaissance Historique : Malgré l’existence de cette série monétaire, le personnage de Q. Marius est largement inconnu dans l’histoire au-delà de sa fonction de magistrat monétaire. Il n’a pas laissé de traces significatives dans les sources littéraires. Famille (Gens) : Il appartenait à la gens Maria. Il est important de noter qu’il s’agit d’un membre de cette gens qui est très antérieur au célèbre Caius Marius (l’homme aux sept consulats, né vers 157 av. J.-C.). En résumé, Q. Marius est un exemple de ces nombreux magistrats monétaires de la République Moyenne dont le nom est préservé uniquement par leurs émissions monétaires, sans que l’on ait d’informations détaillées sur leur carrière ou leur vie personnelle. Extrait de « Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine » d’Ernest Babelon. Q. Marius.Monétaire vers l’an 595 (159 av. J.-C.). On n’a que des monnaies de bronze de ce personnage qui, d’ailleurs, est inconnu dans l’histoire. Il est peu probable qu’il soit de la famille de C. Marius, le vainqueur des Cimbres et des Teutons.En effet, le père du rival de Sylla, qui s’appelait C. Marius, était du bourg de Cereatae, près d’Arpinum, où il vivait dans une situation des plus humbles, et ses parents n’avaient jamais exercé aucune fonction importante à Rome; ce ne peut donc être parmi les ancêtres du grand Marius que l’on peut chercher le monétaire qui fait l’objet de cette notice.
593AN – Semis Anonyme

593AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessus une victoire couronnant un fer de lance, à droite marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 15.4g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 145/2 – Syd. 293a Le revers combine trois éléments puissants pour symboliser la suprématie de Rome : La Victoire (Victoria) : C’est le message le plus clair. Sa présence au-dessus de la proue atteste des triomphes militaires contemporains de l’émission (c. 189–180 av. J.-C.). À cette époque, Rome venait d’écarter Carthage (victoire de la Deuxième Guerre Punique) et était engagée dans des campagnes décisives contre les royaumes hellénistiques (comme la Guerre syrienne contre Antiochos III). Le Fer de Lance (ou Tête de Lance) : Associé à la Victoire, cet élément est un symbole de la puissance militaire terrestre et de la conquête armée. Il rappelle que la Victoire est le fruit du courage (virtus) et de l’usage efficace des armes romaines. La Proue de Galère : Ce motif est le symbole traditionnel de l’As et représente la puissance maritime de Rome, cruciale pour son hégémonie en Méditerranée. Ensemble, ces symboles affirment : La gloire et le triomphe (Victoire) de Rome, sur terre (Lance) et sur mer (Proue).
582MA – Semis Maenia – Q. Maenius

582MA – Semis Maenia – Q. Maenius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : (MAE) / ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessus un bouclier, à droite marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 15.34g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Maenia Références : RRC 143/2a – B(3) Maenia – Syd. 375a Variante : Légende différente au revers (MA) Références : RRC 143/2b – Syd. 375a var Numismatica Ars Classica 19.09g Les revers des monnaies de Q. Maenius comporte une proue de navire (rostre) surmontée d’un bouclier et du monogramme MAE. Proue du Navire : Le motif de la proue de navire est standard sur les monnaies républicaines en bronze depuis les premières émissions, commémorant la victoire navale de Rome à Antium en 338 av. J.-C., qui a mis fin à la Guerre Latine. Lien Familial : Ce motif fait directement écho à l’exploit de son ancêtre, C. Maenius, le consul de 338 av. J.-C. qui avait fait placer les proues des navires ennemis capturés sur la tribune des orateurs du Forum, qui fut dès lors nommée Rostra. L’ajout du bouclier et des initiales MAE sert à identifier clairement l’émission à la famille Maenia et à honorer son héritage militaire.
571TO – Semis Todillia

571TO – Semis Todillia Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de galère à droite (rostre); au-dessus un oiseau tenant dans son bec une couronne, à droite marque de valeur S. British Museum 14.06g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Todillia Références : RRC 141/3a – Syd. 346a Variante : Sans couronne dans le bec de l’oiseau au revers. Référence : RRC 141/3b Bibliothèque nationale de France 12.81g Bibliothèque nationale de France 12.81g Selon Ernest Babelon les trois lettres TOD serait les initiales du monnayeur, mais on n’a pu encore formuler à ce sujet que des conjectures. On a inventé une famille Todilia dont l’existence n’est pas prouvée. Il est néanmoins très vraisemblable que le nom ou surnom du monétaire se rapprochait du nom du petit oiseau appelé « todillus » ou « todinus ». Cette monnaie a été frappée dans la période qui suit immédiatement la Deuxième Guerre Punique (terminée en 201 av. J.-C.) et la Guerre de Macédoine (terminée en 197 av. J.-C.). C’est une période de grande expansion et de consolidation du pouvoir romain en Méditerranée.
562AN – Semis Anonyme

562AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessus un croissant, à droite marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 18.21g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 194-190 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 137/3 – Syd. 267a La présence du croissant (de lune) sur cette monnaie, généralement situé au-dessus des Dioscures, a plusieurs significations ou fonctions possibles dans le contexte du monnayage de la République Romaine : Symbole de la Déesse Luna (ou Séléné) : Le croissant de lune est l’attribut principal de la déesse romaine Luna, l’équivalent de la déesse grecque Séléné. Les Dioscures (Castor et Pollux) sont souvent associés à des corps célestes (leurs étoiles, d’où la présence fréquente d’étoiles sur ce type de monnaie). Le fait de placer le croissant au-dessus d’eux peut symboliser leur domaine céleste ou les relier aux astres. Luna et les Dioscures sont tous deux parfois représentés dans le cadre d’un char (la biga pour les Dioscures, le char de Luna dans la nuit), les reliant au voyage nocturne ou à la voûte céleste. Marque de Série ou d’Atelier : Dans le monnayage républicain, notamment dans les premières séries anonymes comme celle-ci, de petits symboles (comme des étoiles, des ancres, des animaux ou des croissants) étaient souvent utilisés pour identifier les différentes émissions (séries de frappe) ou les ateliers monétaires (officines) au sein de la Monnaie de Rome. Ces symboles servaient de marque de contrôle ou de classement interne, et le croissant de lune, dans ce contexte, serait un simple différent pour distinguer cette émission spécifique d’autres monnaies de l’époque qui portent, par exemple, une étoile, une tête d’animal, ou un autre signe. Conclusion probable : Bien que l’interprétation symbolique reliant le croissant à Luna et à la sphère céleste des Dioscures soit pertinente et cohérente avec l’iconographie romaine, l’explication la plus courante en numismatique républicaine est que le croissant sert ici de marque d’émission ou de série . Il permettait de gérer et de différencier les grandes quantités de monnaies frappées à Rome autour de 195-190 av. J.-C.