576AN – Semis Anonyme

576AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : (MD) / ROMA Proue de galère tournée à droite, au-dessus un taureau, à droite marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 16.49g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 142/2 – Syd. 299a Monogramme MD : Il s’agit d’une marque de contrôle ou d’un monogramme lié au monétaire républicain (Republican Moneyer). Dans la numismatique romaine, les monogrammes comme MD (potentiellement les initiales d’un nom comme Manius ou Marcus suivi d’un cognomen, ou une abréviation contractée) servaient à identifier le responsable de l’émission. Le taureau (bull) est un symbole complémentaire, souvent placé au-dessus de la proue, symbolisant peut-être force ou fertilité, et associé au même émetteur. Ce n’est pas une légende complète, mais un monogramme compact (souvent entrelacé : M et D superposés ou liés), typique des bronzes républicains pour éviter l’encombrement du design. Le monétaire « MD » reste anonyme, mais il pourrait être lié à des familles plébéiennes impliquées dans les finances romaines de l’époque.
1249MA – Semis Marcia – Caius Marcius Censorinus

1249MA – Semis Marcia – Caius Marcius Censorinus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : C. CENSORI (Caïus Censorinus) Proue de navire à droite. Bibliothèque nationale de France 6.99g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Marcia Références : RRC 346/5 – B.23 (Marcia) C. Marcius Censorinus (Caius Marcius Censorinus) est une figure importante des troubles politiques de la fin de la République romaine. Voici les informations sur sa carrière et les raisons probables de son choix de motifs monétaires : 👤 Identité et Affiliation Politique Nom : Caius Marcius Censorinus. Fonction : Triumvir Monetalis (l’un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies) vers 88 av. J.-C. Gens (Famille) : Faisait partie de la gens Marcia, une famille plébéienne très influente, souvent liée au parti des Populares. Allégeance : Il était un fervent partisan de Caius Marius et un adversaire de Sylla (Lucius Cornelius Sulla). Il a eu un commandement dans l’armée de Marius. Il fut d’ailleurs l’un des officiers qui fit un ultime effort pour briser les lignes de Sylla lors de la bataille de la Porte Colline en 82 av. J.-C. 🪙 Contexte de la Frappe (88 av. J.-C.) L’année 88 av. J.-C. est une période de grande crise à Rome, marquée par la fin de la Guerre Sociale et le début de la première Guerre Civile entre Marius et Sylla. La frappe de monnaies par C. Marcius Censorinus se déroule dans ce contexte de tension extrême. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Marcius Censorinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) On connaît C. Marcius Censorinus qui fut un des plus ardents partisans de Marius; il se posa en adversaire de Sylla dès 663 (91 av. J.-C.), et eut un commandement important dans l’armée de Marius; après la chute de ce grand homme, il fut envoyé par le consul Papirius Carbo, avec huit légions, au secours du fils de Marius assiégé dans Préneste. Pompée le battit et, après la défaite de Brutus Damasippus et de Carrinas, il fut, jeune encore, mis à mort par ordre de Sylla en 673 (81 av. J.-C.).Ses deniers présentent deux types différents. Sur les uns, on voit la tête d’Apollon et un cheval en course, ou deux chevaux montés par un seul cavalier, types qui font allusion aux ludi Apollinares dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius et que C. Calpurnius Piso avait rétablis en 543 (211 av. J.-C.) : ces jeux en l’honneur d’Apollon consistaient principalement en courses de chars et en courses de cavaliers ou desultores qui conduisaient deux chevaux, et qui, pendant la course, sautaient de l’un sur l’autre. D’autres deniers ainsi que l’as, présentent les têtes des rois Numa Pompilius et Ancus Marcius dont les Marcii se prétendaient descendus. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie :
1244CO – Semis Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus

1244CO – Semis Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : CN. LEN (Cnaeus Lentulus) Proue de navire à droite. British Museum 6.95g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Cornelia Références : RRC 345/4a – B.53 (Cornelia) Variante : Avec un trident sous la proue au revers Référence : RRC 345/4b Bibliothèque nationale de France 7.05g Bibliothèque nationale de France 7.05g Le monétaire ayant frappé cette monnaie est Cn. Cornelius Lentulus Clodianus. Il était issu de la puissante gens patricienne des Cornelii, une des familles les plus influentes de la République romaine. 🏛️ Carrière Politique et Contexte Historique Bien qu’il ait frappé ce denier en tant que triumvir monétaire (ou magistrat monétaire) autour de 88 av. J.-C., sa carrière se déroule principalement dans les décennies suivantes, au cœur des troubles de la République tardive. Triumvir Monétaire (c. 88 av. J.-C.) : Sa frappe de monnaie a lieu pendant les périodes turbulentes des guerres civiles romaines et des conflits entre Marius et Sylla. Consul (72 av. J.-C.) : Il atteint la plus haute magistrature en devenant consul en 72 av. J.-C., avec pour collègue Lucius Gellius Publicola. Guerre contre Spartacus (72 av. J.-C.) : Durant son consulat, Lentulus Clodianus et son collègue mènent les légions romaines contre l’armée d’esclaves rebelles de Spartacus (la Troisième Guerre servile). Malheureusement, leurs armées subissent des défaites humiliantes, et le Sénat leur retire finalement le commandement au profit de Marcus Licinius Crassus. Censeur (70 av. J.-C.) : Il est élu censeur, la plus haute fonction morale et administrative, en 70 av. J.-C., toujours aux côtés de Lucius Gellius Publicola. Soutien à Pompée : Par la suite, il devient un ardent défenseur de Pompée le Grand, notamment en soutenant la Lex Manilia en 66 av. J.-C., qui accordait à Pompée le commandement suprême contre Mithridate VI. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Lentulas P. j. Marcellinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.); questeur vers 680 (74 av.J.-C.) Ce personnage est le fils de P. Cornélius Lentulus Marcellinus. Il se signala par son dévouement pour les Siciliens opprimés, et l’ardeur qu’il mit à accuser Verrès ; Cicéron le qualifie à cette occasion de clarissimus adolescens . Il fut questeur vers 680 (74 av. J.-C.), préteur en 695 (59 av. J.-C.), et l’année suivante, nommé gouverneur de Syrie où il resta deux ans occupé à réprimer les incursions des Arabes . En 698 (56 av. J.-C.) il fut élevé au consulat avec L. Marcius Philippus. Il sollicita le retour de Cicéron exilé et eut à lutter contre la faction de Clodius ; il fit aussi, plus tard, partie du collège des épulons 6. Cn. Corn. Lentulus Marcellinus fit frapper des monnaies à deux reprises ; une première fois comme magistrat monétaire, avant sa questure, et une seconde fois comme questeur, vers 680. Nous ne nous occupons présentement (nos 50 à 53), que des pièces que Cn. Cornelius Lentulus Marcellinus fit frapper comme triumvir monétaire. La triquetra,emblème de la Sicile, qui figure quelquefois sur l’as, montre bien qu’il s’agit d’un Marcellus et qu’on ne peut songer, avec Borghesi, à donner ces pièces à Cn. Lentulus Clodianus qui fut consul en 682 (72 av. J.-C.).
1238TI – Semis Tituria – Lucius Titurius Sabinus

1238TI – Semis Tituria – Lucius Titurius Sabinus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : L·(TVR) SAB Proue de navire à droite. Bibliothèque nationale de France 6.53g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Tituria Référence : RRC 344/5b 👤 Identité du Monétaire Nom Complet: Lucius Titurius L. f. Sabinus Fonction: Triumvir Monetalis (un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome) Date d’émission: 89 av. J.-C. 🏛️ Contexte Historique L’émission de cette monnaie a lieu pendant la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), une période de crise majeure où Rome accorde la citoyenneté romaine aux alliés italiens après une guerre sanglante. La frappe de monnaies en cette période est souvent associée à un besoin accru de financement militaire. 👨👦 Postérité (Possibles Liens Familiaux) Bien que l’on n’ait pas beaucoup d’informations directes sur la carrière de ce Lucius Titurius L. f. Sabinus après son mandat monétaire, il est généralement considéré comme étant lié à des figures plus tardives : Il pourrait être le père de Quintus Titurius Sabinus, qui fut l’un des lieutenants (légats) de Jules César pendant la Guerre des Gaules et qui fut tristement célèbre pour son rôle dans le désastre d’Aduatuca en 54 av. J.-C. Variante 1 : Il existe une variante avec la légende ci-dessous au revers : L·TITVRI·L·F (Pas d’exemplaire observé) Référence : RRC 344/5a Variante 2 : légende rétrograde au revers. Référence : RRC 344/5c British Museum 6.08g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît un certain Titurius qui eut, comme lieutenant de Q. Metellus Pius, un commandement dans la guerre contre Sertorius en Espagne, vers 675 (79 av. J.-C.); son fils Q. Titurius Sabinus fut lieutenant de César dans la guerre des Gaules, de 697 à 700 (57 à 54 av. J.-C.). Cavedoni, qui regarde les médailles ci-dessous décrites comme frappées vers 666 (88av. J.-C.), les donne au premier de ces deux personnages, dont le nom exact est L. Titurius L. f. Sabinus, comme l’indique la légende de l’as. Sur le denier, figure le monogramme TA (Tatius), pareil au monogramme inexpliqué sur des pièces anonymes et celles de Postumius (Postumia, 9). Ici l’interprétation de TA par Tatius n’est pas douteuse. C’est une allusion qui trouve sa raison d’être dans le nom Sabinus du monétaire. On voit, sur les médailles, le roi des Sabins, Titus Tatius, et l’enlèvement des Sabines représente sous diverses formes. Nous n’insisterons que sur le revers qui montre Tarpeia à moitié ensevelie sous les boucliers. Au-dessus de cette scène, on aperçoit le croissant lunaire et une étoile. Properce fait effectivement intervenir la Lune dans l’histoire de Tarpeia : Saepe illa immeritae causata est omnina lunae. Et sibi tinguendas dixit in amne comas. Sur les deniers de P. Petronius Turpilianus, figurent aussi tantôt un croissant et une étoile, tantôt le supplice de Tarpeia. Il paraît que l’édicule de la Lune sur la partie du forum romain appelée Graecostasis se rattache à la même tradition. Borghesi, dans une lettre à Mommsen, a proposé de restituer à L. Titurius un as qui est généralement classé à la famille Turillia et qui porte TVRI L. Le savant italien pense qu’une partie de la légende a été effacée et qu’il faut lire en réalité : [L. TI]TVRI. L[.F]. Nous avons vérifié sur plusieurs exemplaires la conjecture de Borghesi; elle est parfaitement exacte. Mais les autres pièces en bronze qui portent seulement la légende TVR appartiennent à la famille Turillia. On pourrait peut-être donner à la Tituria gens le victoriat qui a pour légende P. SABINVS; on le trouvera décrit à la famille Vettia. L. Titurius Sabinus paraît avoir formé un collège monétaire avec Q. Titius et C. Vibius Pansa.
1209CA – Semis Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi

1209CA – Semis Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : L. PISO. FRVGI (Lucius Piso Frugi) Proue de navire à droite. Bibliothèque nationale de France 6.2g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Calpurnia Références : RRC 340/5a – B.19 (Calpurnia) – Syd.677a 👤 Le Monétaire : L. Calpurnius Piso Frugi Il est identifié comme Lucius Calpurnius Piso (fils de Lucius, petit-fils de Lucius) Frugi (L. Calpurnius L.f. L.n. Frugi), dont le nom est abrégé en L. PISO FRVGI sur le revers de la monnaie. Date et Contexte : Il fut magistrat monétaire (Triumvir Monétaire) vers 90 av. J.-C., pendant l’époque critique de la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.). Cette guerre nécessita un financement massif, ce qui explique l’énorme volume de l’émission RRC 340/1, l’une des plus importantes de l’histoire républicaine. Carrière Postérieure : Les magistrats monétaires poursuivaient généralement des carrières politiques au sein du cursus honorum. Cependant, l’identité précise et les autres magistratures occupées par ce Lucius Calpurnius Piso Frugi particulier ne sont pas bien documentées après son monnayage. Il est possible qu’il soit mort au combat durant la Guerre Sociale. 🌳 L’Héritage Familial (Gens Calpurnia) Le choix des types monétaires (Apollon et le Cavalier) est un hommage direct à l’histoire de sa famille : Ludi Apollinares : Le type monétaire (Apollon et le cavalier de course) fait référence à l’institution des Jeux Apolliniens (Ludi Apollinares). Ces jeux furent institués par un ancêtre de la famille, le préteur Lucius Calpurnius Piso, en 212 av. J.-C. Surnom Frugi : Le surnom Frugi (qui signifie littéralement « frugal », « honnête », ou « homme de bien ») fut d’abord donné à un autre ancêtre, Lucius Calpurnius Piso Frugi (consul en 133 av. J.-C.). Cet ancêtre était célèbre pour son intégrité et était un historien et annaliste romain. Le monétaire de 90 av. J.-C. porte le même nom en hommage à cet illustre ancêtre. La Loi Calpurnia : La Gens Calpurnia est également associée à d’importantes lois, notamment la Lex Calpurnia de repetundis de 149 av. J.-C., qui a créé le premier tribunal permanent pour juger les cas de concussion des gouverneurs provinciaux. ➡️ Le Fils : Caius Calpurnius Piso Frugi (RRC 408/1) Il est intéressant de noter que le fils de ce monétaire, Caius Calpurnius Piso Frugi, frappa également des deniers à Rome une génération plus tard, vers 67 av. J.-C. (référence RRC 408/1). Son fils reprit exactement les mêmes types monétaires (Apollon / Cavalier), soulignant la fierté familiale pour cet héritage. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Frugi. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Ce monétaire était fils d’un personnage du. même nom qui servit avec distinction en Sicile en 621 (133 av. J.-C.) et mourut en Espagne où il remplissait les fonctions de propréteur vers 642 (112 av. J.-C.). Le magistrat monétaire, mentionné à plusieurs reprises par Cicéron, était, comme ses ancêtres, un homme de la plus grande honorabilité. Il se porta comme accusateur de P. Gabinius en 667 (87 av. J.-C.) et il fut avec Verrès en Sicile comme propréteur, en 680 (74 av. J.-C.). Il exerça les fonctions d’officier monétaire vers l’an 665 (89 av. J.-C.), comme Borghesi l’a induit des pièces qui portent E. L. P. (Ex lege Papiria). La loi Plaulia Papiria qui contenait, entre autres, des dispositions relatives aux monnaies, fut promulguée, en effet, en 665 . La grande quantité des monnaies de L. Piso Frugi peut être attribuée aux frais occasionnés par la guerre Sociale. On a dû convertir en numéraire les lingots de la réserve métallique de l’ærarium. C’est à cette circonstance que nous devons de savoir que cette réserve, en 665, montait à 17.410 livres d’or, 22.070 livres d’argent en lingot,et 6.135.400 sesterces (= 18.230 livres) en argent monnayé On monnaya ces lingots, et L. Piso Frugi fut chargé avec D. Junius Silanus de diriger cette émission extraordinaire. Les marques monétaires si nombreuses, que l’on trouve sur les pièces, n’avaient pas d’autre but, que de distinguer les coins, pour les ouvriers de l’atelier, et de permettre la vérification et le contrôle de cette abondance inusitée. Le chiffre ((|)) (10,000) relevé par Cavedoni montre la quantité énorme de deniers qui ont dû être frappés. La tête d’Apollon qui figure au droit de toutes les pièces ainsi que le cavalier au galop qui tient dans la main une palme, un fouet ou une torche, font allusion aux jeux célébrés en l’honneur d’Apollon, et dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius Nous avons déjà dit que ce fut un membre de la gens Calpurnia, le préteur C. Calpurnius Piso, qui, en 543 (211 av. J.-C.), régularisa les ludi Apollinares et en rendit la célébration périodique. Il y avait des courses de chars, et des courses de desultores, cavaliers qui conduisaient deux chevaux, et qui pendant la course sautaient de l’un sur l’autre. C’est à ces jeux que se rapporte le type des pièces de L. Piso ainsi que de C. Piso, son fils, que nous décrirons plus loin.
1201AN – Semis Anonyme

1201AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, devant marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de navire à droite, au-dessus marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 4.82g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonymes Référence : RRC 339/2 Cette monnaie appartient à une série de bronzes « anonymes » émis vers 91 av. J.-C., une période marquée par le déclenchement de la Guerre sociale (91–88 av. J.-C.), un conflit opposant Rome à ses alliés italiens (Socii). La production de monnaie de bronze (aes) fut importante durant cette période pour soutenir l’effort de guerre, bien que les standards de poids aient souvent été réduits (standard oncial ou semi-oncial). Il est fréquent de retrouver ce type de pièce utilisé comme « flan » pour des surfrappes ultérieures (notamment par des ateliers militaires ou irréguliers en Espagne ou en Italie centrale lors des guerres civiles).
1197AN – Semis Anonyme

1197AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : L·P·D·A·P Proue de navire à droite. Bibliothèque nationale de France 6.85g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonymes Références : RRC 338/2 – Syd.678b Signification de l’inscription L.P.D.A.P. Cette monnaie est célèbre pour la légende unique présente au revers. L’abréviation L·P·D·A·P signifie : « Lege Papiria De Assis Pondere » (En vertu de la loi Papiria sur le poids de l’As) Cette émission commémore l’adoption de la Lex Papiria (vers 91 av. J.-C.). Cette loi a officiellement réduit le poids standard de l’As du système oncial (env. 27g) au système semi-oncial (env. 13,5g). Contexte historique : Cette réduction drastique du poids permettait à l’État romain de frapper deux fois plus de monnaie avec la même quantité de bronze. Cette mesure d’urgence visait probablement à financer la Guerre sociale (91–88 av. J.-C.) qui éclata cette même année contre les alliés italiens de Rome.
1183PO – Semis Poblicia – Caius Publicius Malleolus

1183PO – Semis Poblicia – Caius Publicius Malleolus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, devant marque de valeur S. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur S, au-dessus un marteau. British Museum 14.64g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Poblicia Références : RRC 335/5b – Syd.616a 👤 Focus sur C. Publicius Malleolus Le Cognomen (Surnom) et le Marteau : Son cognomen, Malleolus, est un diminutif du mot latin malleus, qui signifie marteau ou maillet. Le petit marteau que l’on voit au droit de la monnaie, au-dessus de la tête de Mars, est un symbole éponyme (jeu de mots sur son nom de famille) utilisé comme marque personnelle. Contexte Familial et Carrière Politique : Il appartient à la gens Publicia, une famille qui a connu son apogée entre le IIIe siècle av. J.-C. et le début du Ier siècle av. J.-C. La frappe de la monnaie (vers 95-92 av. J.-C.) correspond à l’une des premières étapes du cursus honorum (la carrière politique romaine) qu’il a franchie en tant que triumvir monetalis. Il est probablement le même Caius Publicius Malleolus qui devint questeur en 80 av. J.-C. en Cilicie, sous le proconsul Gnaeus Cornelius Dolabella. Controverse et Fin de Vie : Son mandat de questeur ne fut pas sans histoire. Il se serait rendu coupable de prévarication et de concussion (malversations, extorsion de fonds) au détriment des habitants locaux. Il semble qu’après s’être considérablement enrichi, il soit mort de manière suspecte en Cilicie, ou à tout le moins prématurément. L’historien et orateur Cicéron accusera plus tard son successeur, Verrès, du meurtre de Malleolus (peut-être une hyperbole rhétorique, mais cela souligne la nature trouble des affaires dans les provinces à cette époque). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce magistrat est probablement le personnage du même nom qui fut questeur de Cn. Dolabella en Cilicie, et qui mourut dans l’exercice de cette charge en 674 (80 av. J.-C.). Il fut triumvir monétaire avec A. Postumius Albinus Sp. f. et L. Caecilius Metellus. Les deniers de ces magistrats ont été copiés par les insurgés italiotes de la guerre des Marses. Le marteau ou maillet que l’on voit sur un grand nombre de ces pièces est le symbole du nom de Mallealus. Les autres emblèmes qui figurent sur ces monnaies font allusion à la guerre Sociale et aux événements qui en marquèrent le cours : la dea Roma est assise sur des monceaux d’armes, en signe de la victoire de Rome sur les cités italiotes insurgées. La tête de Mars, et non de la déesse Rome, sur les deniers n. 6 et 8, est aussi une allusion à la guerre. Le héros qu’on voit au revers des mêmes médailles est peut-être le Génie du peuple romain, venant de pacifier l’Italie. La tablette, au revers du denier n. 6, peut indiquer la loi Plautia-Papiria, ou la loi Pompeia, décrétées toutes deux en 665 (89 av.J.-C).
1173PO – Semis Pomponia – Lucius Pomponius Molo

1173PO – Semis Pomponia – Lucius Pomponius Molo Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : (LP)O(MP). ROMA (Lucius Pomponius. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur S. British Museum 12.46g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 97 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Pomponia Références : RRC 334/3a – B.2 (Pomponia) – Syd.608a Variante : La marque de valeur S est devant la tête de Saturne à l’avers. Référence : RRC 334/3b British Museum 20.06g 👤 Le Monétaire : L. Pomponius Molo Nom Complet : Lucius Pomponius Molo Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat monétaire) Date d’activité : Vers 97 av. J.-C. Malheureusement, en tant qu’individu, L. Pomponius Molo est peu connu par les sources historiques. Les monétaires de cette époque étaient souvent de jeunes hommes au début de leur carrière politique (cursus honorum), et leurs noms n’apparaissaient pas toujours dans les grands récits historiques, sauf s’ils atteignaient des magistratures supérieures (comme le consulat) plus tard, ce qui n’est pas le cas documenté pour lui. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Pomponius Molo. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Ce personnage est inconnu dans l’histoire et l’on ne voit pas que le cognomen Molo ait été porté par un autre. Son denier est fort intéressant parce qu’il fait allusion aux prétentions des Pomponii qui se disaient descendus de Pompo, fils de Numa. La tête d ‘Apollon figure au droit, et au revers on voit un sacrifice à ce dieu offert par le roi Numa lui-même. D’après les rites romains, le pontife devait toujours avoir la tête voilée; ici, la tête de Numa n’est pas recouverte d’une draperie, ce qui indique que le sacrifice du bouc est accompli selon les rites grecs. Cavedoni qui a fait cette remarque, cite un passage de Tite Live qui la confirme : Senatus consultum factum est, ut decemviri sacra graeco ritu facerent Apollini bove aurato et capris duabus albis auratis. Ce texte se rapporte à l’an 542 (212 av. J.-C.) et prouve que les sacrifices graeco ritu continuèrent longtemps à être en usage à Rome. Le denier de L. Pomponius Molo a une grande analogie de fabrique avec le denier frappé par le collège composé de L. Caecilius Metellus, C. Poblicius Malleolus et A. Postumius Albinus.
1139ME – Semis Memmia – Lucius Memmius Galerius

1139ME – Semis Memmia – Lucius Memmius Galerius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, devant marque de valeur S. Revers : L. (ME)MMI. ROMA (Lucius Memmius. Rome) Proue de navire à droite, terminée par une tête à de Vénus que couronne Cupidon. Marque de valeur S au-dessus. Bibliothèque nationale de France 15.17g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 106 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Memmia Références : RRC 313/3 – B.4 (Memmia) – Syd.575a 👤 Le Monétaire : L. Memmius Galeria Information Détails Nom complet Lucius Memmius Galeria (ou Galerius) Fonction Triumvir Monetalis (magistrat monétaire) ou Questeur Date d’émission 106 av. J.-C. Famille (Gens) Gens Memmia, une famille plébéienne qui a gagné en importance à la fin de la République. Signification du Cognomen Galeria fait référence à la tribu à laquelle Lucius Memmius appartenait, plutôt qu’à un surnom (cognomen) personnel. L’ajout de Cupidon couronnant Vénus sur cette proue (ou de la tête de Vénus comme figure de proue) est une personnalisation de la Gens Memmia, liant la puissance de Rome (le navire) à l’ascendance divine de la famille (Vénus/Cupidon). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Memmius L. f. Galeria. Monétaire vers 672 (82 av. J.-C.) L. Memmius, fils du précédent, n’a pas de surnom dans les auteurs. Sur ses monnaies, à la suite de son nom, on lit Gal… qu’on a interprété par Gallus et par Galbius, en croyant que c’était le cognomen du monétaire. Eckhel propose Galbius, parce qu’une inscription publiée par Gruter, mentionne un Memmius Galbius . Mommsen lit Galeria, nom de la tribu à laquelle appartenait L. Memmius, et cette interprétation paraît certaine, parce que ce mot se trouve inscrit aussi à la suite du nom de C. Memmius, frère de celui-ci, sur une monnaie que nous verrons plus loin. L. Memmius servit en Sicile, sous les ordres de Pompée ; puis il fut, avec son frère Caius, questeur en Espagne pendant la guerre de Sertorius, vers 672 (82 av. J.-C.), et c’est pendant cette guerre et dans cette province qu’il fit frapper les médailles ci-dessous décrites; enfin, il périt à la bataille de la Turia en 679 (75av. J.-C.) .La présence de la tête de Saturne sur les monnaies de L. Memmius, indique que le denier a été frappé par un questeur, et non par un triumvir monétaire ordinaire; le revers qui représente Vénus couronnée par l’Amour, s’explique fort bien par la prétention des Memmii à se rattacher à une origine troyenne. C’est pour le même motif, a remarqué Borghesi que Lucrèce, en dédiant son poème De ralura rerum, au frère de L. Memmius, dont nous verrons ci-après les médailles, invoque Vénus comme sa protectrice .