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1244CO – Semis Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus

Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : CN. LEN  (Cnaeus Lentulus) Proue de navire à droite. BnF 5.80gr Indice de rareté Atelier  Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Cornelia Références : RRC 345/4 – B.53 (Cornelia) Variante : Avec un trident sous la proue au revers Référence : RRC 345/4b BnF 7.05g BnF 7.05g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Lentulas P. j. Marcellinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.); questeur vers 680 (74 av.J.-C.) Ce personnage est le fils de P. Cornélius Lentulus Marcellinus. Il se signala par son dévouement pour les Siciliens opprimés, et l’ardeur qu’il mit à accuser Verrès ; Cicéron le qualifie à cette occasion de clarissimus adolescens . Il fut questeur vers 680 (74 av. J.-C.), préteur en 695 (59 av. J.-C.), et l’année suivante, nommé gouverneur de Syrie où il resta deux ans occupé à réprimer les incursions des Arabes . En 698 (56 av. J.-C.) il fut élevé au consulat avec L. Marcius Philippus. Il sollicita le retour de Cicéron exilé et eut à lutter contre la faction de Clodius ; il fit aussi, plus tard, partie du collège des épulons 6. Cn. Corn. Lentulus Marcellinus fit frapper des monnaies à deux reprises ; une première fois comme magistrat monétaire, avant sa questure, et une seconde fois comme questeur, vers 680. Nous ne nous occupons présentement (nos 50 à 53), que des pièces que Cn. Cornelius Lentulus Marcellinus fit frapper comme triumvir monétaire. La triquetra,emblème de la Sicile, qui figure quelquefois sur l’as, montre bien qu’il s’agit d’un Marcellus et qu’on ne peut songer, avec Borghesi, à donner ces pièces à Cn. Lentulus Clodianus qui fut consul en 682 (72 av. J.-C.). Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer

1238TI – Semis Tituria – Lucius Titurius Sabinus

Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : L·(TVR) SAB Proue de navire à droite. BM 6.53gr Indice de rareté Atelier  Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Tituria Référence : RRC 344/5b  Variante : Il existe une variante avec la légende ci-dessous au revers : L·TITVRI·L·F Référence : RRC 344/5a 97/5Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît un certain Titurius qui eut, comme lieutenant de Q. Metellus Pius, un commandement dans la guerre contre Sertorius en Espagne, vers 675 (79 av. J.-C.); son fils Q. Titurius Sabinus fut lieutenant de César dans la guerre des Gaules, de 697 à 700 (57 à 54 av. J.-C.). Cavedoni, qui regarde les médailles ci-dessous décrites comme frappées vers 666 (88av. J.-C.), les donne au premier de ces deux personnages, dont le nom exact est L. Titurius L. f. Sabinus, comme l’indique la légende de l’as. Sur le denier, figure le monogramme TA (Tatius), pareil au monogramme inexpliqué sur des pièces anonymes et celles de Postumius (Postumia, 9). Ici l’interprétation de TA par Tatius n’est pas douteuse. C’est une allusion qui trouve sa raison d’être dans le nom Sabinus du monétaire. On voit, sur les médailles, le roi des Sabins, Titus Tatius, et l’enlèvement des Sabines représente sous diverses formes. Nous n’insisterons que sur le revers qui montre Tarpeia à moitié ensevelie sous les boucliers. Au-dessus de cette scène, on aperçoit le croissant lunaire et une étoile. Properce fait effectivement intervenir la Lune dans l’histoire de Tarpeia : Saepe illa immeritae causata est omnina lunae. Et sibi tinguendas dixit in amne comas. Sur les deniers de P. Petronius Turpilianus, figurent aussi tantôt un croissant et une étoile, tantôt le supplice de Tarpeia. Il paraît que l’édicule de la Lune sur la partie du forum romain appelée Graecostasis se rattache à la même tradition. Borghesi, dans une lettre à Mommsen, a proposé de restituer à L. Titurius un as qui est généralement classé à la famille Turillia et qui porte TVRI L. Le savant italien pense qu’une partie de la légende a été effacée et qu’il faut lire en réalité : [L. TI]TVRI. L[.F]. Nous avons vérifié sur plusieurs exemplaires la conjecture de Borghesi; elle est parfaitement exacte. Mais les autres pièces en bronze qui portent seulement la légende TVR appartiennent à la famille Turillia. On pourrait peut-être donner à la Tituria gens le victoriat qui a pour légende P. SABINVS; on le trouvera décrit à la famille Vettia. L. Titurius Sabinus paraît avoir formé un collège monétaire avec Q. Titius et C. Vibius Pansa. 97/5Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer

1209CA – Semis Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi

Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : L. PISO. FRVGI  (Lucius Piso Frugi) Proue de navire à droite. BnF 6.20gr Indice de rareté Atelier  Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Calpurnia Références : RRC 340/5a – B.19 (Calpurnia) – Syd.677a Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Frugi. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Ce monétaire était fils d’un personnage du. même nom qui servit avec distinction en Sicile en 621 (133 av. J.-C.) et mourut en Espagne où il remplissait les fonctions de propréteur vers 642 (112 av. J.-C.). Le magistrat monétaire, mentionné à plusieurs reprises par Cicéron, était, comme ses ancêtres, un homme de la plus grande honorabilité. Il se porta comme accusateur de P. Gabinius en 667 (87 av. J.-C.) et il fut avec Verrès en Sicile comme propréteur, en 680 (74 av. J.-C.). Il exerça les fonctions d’officier monétaire vers l’an 665 (89 av. J.-C.), comme Borghesi l’a induit des pièces qui portent E. L. P. (Ex lege Papiria). La loi Plaulia Papiria qui contenait, entre autres, des dispositions relatives aux monnaies, fut promulguée, en effet, en 665 . La grande quantité des monnaies de L. Piso Frugi peut être attribuée aux frais occasionnés par la guerre Sociale. On a dû convertir en numéraire les lingots de la réserve métallique de l’ærarium. C’est à cette circonstance que nous devons de savoir que cette réserve, en 665, montait à 17.410 livres d’or, 22.070 livres d’argent en lingot,et 6.135.400 sesterces (= 18.230 livres) en argent monnayé On monnaya ces lingots, et L. Piso Frugi fut chargé avec D. Junius Silanus de diriger cette émission extraordinaire. Les marques monétaires si nombreuses, que l’on trouve sur les pièces, n’avaient pas d’autre but, que de distinguer les coins, pour les ouvriers de l’atelier, et de permettre la vérification et le contrôle de cette abondance inusitée. Le chiffre ((|)) (10,000) relevé par Cavedoni montre la quantité énorme de deniers qui ont dû être frappés. La tête d’Apollon qui figure au droit de toutes les pièces ainsi que le cavalier au galop qui tient dans la main une palme, un fouet ou une torche, font allusion aux jeux célébrés en l’honneur d’Apollon, et dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius Nous avons déjà dit que ce fut un membre de la gens Calpurnia, le préteur C. Calpurnius Piso, qui, en 543 (211 av. J.-C.), régularisa les ludi Apollinares et en rendit la célébration périodique. Il y avait des courses de chars, et des courses de desultores, cavaliers qui conduisaient deux chevaux, et qui pendant la course sautaient de l’un sur l’autre. C’est à ces jeux que se rapporte le type des pièces de L. Piso ainsi que de C. Piso, son fils, que nous décrirons plus loin. 97/5Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer 97/5Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer 97/5Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer BnF 7.30g BnF 7.30g

1201AN – Semis Anonyme

1201AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, devant marque de valeur S. Revers : ROMA Proue de navire à droite, au-dessus marque de valeur S. Bibliothèque nationale de France 4.82g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonymes Référence : RRC 339/2

1197AN – Semis Anonyme

1197AN – Semis Anonyme Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : L·P·D·A·P Proue de navire à droite. Bibliothèque nationale de France 6.85g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonymes Références : RRC 338/2 – Syd.678b

1183PO – Semis Poblicia – Caius Publicius Malleolus

1183PO – Semis Poblicia – Caius Publicius Malleolus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, devant marque de valeur S. Revers : ROMA (Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur S, au-dessus un marteau. British Museum 14.64g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Poblicia Références : RRC 335/5b – Syd.616a La présence du marteau au revers est certainement la raison pour laquelle cette monnaie est attribuée à ce magistrat monétaire. Crawford répertorie une variante à ce semis, mais je ne l’ai pas encore observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce magistrat est probablement le personnage du même nom qui fut questeur de Cn. Dolabella en Cilicie, et qui mourut dans l’exercice de cette charge en 674 (80 av. J.-C.). Il fut triumvir monétaire avec A. Postumius Albinus Sp. f. et L. Caecilius Metellus. Les deniers de ces magistrats ont été copiés par les insurgés italiotes de la guerre des Marses. Le marteau ou maillet que l’on voit sur un grand nombre de ces pièces est le symbole du nom de Mallealus. Les autres emblèmes qui figurent sur ces monnaies font allusion à la guerre Sociale et aux événements qui en marquèrent le cours : la dea Roma est assise sur des monceaux d’armes, en signe de la victoire de Rome sur les cités italiotes insurgées. La tête de Mars, et non de la déesse Rome, sur les deniers n. 6 et 8, est aussi une allusion à la guerre. Le héros qu’on voit au revers des mêmes médailles est peut-être le Génie du peuple romain, venant de pacifier l’Italie. La tablette, au revers du denier n. 6, peut indiquer la loi Plautia-Papiria, ou la loi Pompeia, décrétées toutes deux en 665 (89 av.J.-C).

1173PO – Semis Pomponia – Lucius Pomponius Molo

1173PO – Semis Pomponia – Lucius Pomponius Molo Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, derrière marque de valeur S. Revers : (LP)O(MP). ROMA (Lucius Pomponius. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur S. British Museum 12.46g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 97 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Pomponia Références : RRC 334/3a – B.2 (Pomponia) – Syd.608a Variante : La marque de valeur S est devant la tête de Saturne à l’avers. Référence : RRC 334/3b British Museum 20.06g

1139ME – Semis Memmia – Lucius Memmius Galerius

1139ME – Semis Memmia – Lucius Memmius Galerius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, devant marque de valeur S. Revers : L. (ME)MMI. ROMA (Lucius Memmius. Rome) Proue de navire à droite, terminée par une tête à de Vénus que couronne Cupidon. Marque de valeur S au-dessus. Bibliothèque nationale de France 15.17g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 106 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Memmia Références : RRC 313/3 – B.4 (Memmia) – Syd.575a Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Memmius L. f. Galeria. Monétaire vers 672 (82 av. J.-C.) L. Memmius, fils du précédent, n’a pas de surnom dans les auteurs. Sur ses monnaies, à la suite de son nom, on lit Gal… qu’on a interprété par Gallus et par Galbius, en croyant que c’était le cognomen du monétaire. Eckhel propose Galbius, parce qu’une inscription publiée par Gruter, mentionne un Memmius Galbius . Mommsen lit Galeria, nom de la tribu à laquelle appartenait L. Memmius, et cette interprétation paraît certaine, parce que ce mot se trouve inscrit aussi à la suite du nom de C. Memmius, frère de celui-ci, sur une monnaie que nous verrons plus loin. L. Memmius servit en Sicile, sous les ordres de Pompée ; puis il fut, avec son frère Caius, questeur en Espagne pendant la guerre de Sertorius, vers 672 (82 av. J.-C.), et c’est pendant cette guerre et dans cette province qu’il fit frapper les médailles ci-dessous décrites; enfin, il périt à la bataille de la Turia en 679 (75av. J.-C.) .La présence de la tête de Saturne sur les monnaies de L. Memmius, indique que le denier a été frappé par un questeur, et non par un triumvir monétaire ordinaire; le revers qui représente Vénus couronnée par l’Amour, s’explique fort bien par la prétention des Memmii à se rattacher à une origine troyenne. C’est pour le même motif, a remarqué Borghesi que Lucrèce, en dédiant son poème De ralura rerum, au frère de L. Memmius, dont nous verrons ci-après les médailles, invoque Vénus comme sa protectrice .

1135SU – Semis Sulpicia – Caius Sulpicius Galba

1135SU – Semis Sulpicia – Caius Sulpicius Galba Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, devant marque de valeur S. Revers : C. S(VL)PI. ROMA (Caius Sulpicius. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur S, branche de palmier à droite. Bibliothèque nationale de France 13.4g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 106 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Memmia Références : RRC 312/3 – B.3 (Sulpicia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Sulpicius C. f. Monétaire vers 660 (94 av. J.-C.) Ce magistrat pourrait être C. Sulpicius Gallus qui fut préteur en 691 (63 av. J.-C.), ou plutôt, comme le pense Borghesi, le Galba qui servait sous les ordres de Sylla en 668 (86 av. J.-C.) dans la guerre contre Mithridate et qui intervint en 672 (82 av. J.-C.) dans la bataille de la porte Colline; les auteurs ne nous disent pas son prénom. Les monnaies le donnant comme fils d’un Caius, son père est peut-être C. Sulpicius Ser. f. Galba qui fut accusé d’avoir trahi les Romains dans la guerre contre Jugurtha et fut condamné parla loi Mamilia en 644 (110 av. J.-C.).Les types du denier de C. Sulpicius C. f. font allusion à la ville de Lavinium, berceau de la gens Sulpicia. On sait que les dieux Pénates, honorés d’un culte particulier à Lavinium, et qui sont ici représentés, apparurent à Enée dans un songe et lui promirent l’empire de Rome après celui de Lavinium .Ces divinités qu’on voit, comme ici, sur un des deniers de C. Antius Restio, avec l’inscription DEI PENATES, furent assimilées aux Dioscures, ainsi que nous l’avons fait ressortir en traitant des monnaies de Man. Fonteius, qui offrent le même type. Nous avons donné les raisons qui autorisent à interpréter les lettres D. P. P. par Dei Penates Publici, plutôt que par De Pecunia Publica. Le type du revers rappelle celui des deniers de C. Antistius Reginus (Anteslia, 17) et de C. Antistius Vetus (Antestia, 21), celui du denier de Ti. Veturius, et surtout enfin le type d’un groupe de pièces romano-campaniennes que nous avons expliquées ailleurs et qui furent imitées par les insurgés de la guerre Sociale en 665.

1126HE – Semis Herennia – Marcus Herennius

1126HE – Semis Herennia – Marcus Herennius Avers : Anépigraphe Tête laurée de Saturne à droite, devant marque de valeur S. Revers : M. HERENNI. ROMA (Marcus Herennius. Rome) Proue de navire à droite, devant marque de valeur S. British Museum 11.43g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 108-107 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Herennia Références : RRC 308/2 – B.2 (Herennia) – Syd.568 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille était, nous apprend Tite-Live originaire du Samnium ; elle s’établit en Campanie, où nous voyons un Herennius sénateur de Nola et un M. Herennius décurion de Pompei en 691 (63av. J.-C.). Une branche de cette tribu paraît même s’être expatriée pour se livrer au commerce, car on cite Herennius Siculus, qui, établi à Leptis, faisait le commerce entre l’Afrique et la Sicile et transrépublicain et suivit M. Brutus en Asie. On découvrit alors un comportait principalement le fameux silphium de la Cyrénaïque. Ce n’est que dans le dernier siècle de la république qu’on rencontre des Herennii à Rome. Ils portent les surnoms de Balbus, Bassus, Cerrinius, Pontius et Siculus. L’impératrice Etruscilla, femme de Trajan Dèce, et son fils Herennius Etruscus étaient issus de cette race. Mommsen qui a spécialement étudié l’histoire de cette tribu mentionne, sous la république, les personnages suivants : 1° C. Herennius qui paraît avoir été triumvir colonice deductoe en 536 (218 av. J.-C.); 2° Herennius Siculus qui fut emprisonné en 633 (121 av. J.-C.) comme ami de C. Gracchus, et qui, en témoignage de son amitié, se donna volontairement la mort; c’est sans doute le même personnage que celui dont nous avons parlé plus haut : il était aruspice; 3° C. Herennius, patron de la famille Maria, et qui, en cette qualité, refusa de porter témoignage contre C. Mariusen 639 (115 av. J.-C.) ; 40 M. Herennius Nepos, consul en 661, probablement l’aïeul de Herennius M. f. Picens, consul suffectus en 720 (34 av. J.-C.).Sur les médailles, on trouve le nom d’un M. Herennius qui doit être le fils du consul de l’an 661 (93 av. J.-C.). Pline mentionne le consulat de ce personnage comme remarquable par la quantité considérable de silphium qui fut alors apportée à Rome. Ce fils fut lui-même père de Herennius Picens, car ce dernier était fils d’un Marcus. Cavedoni regardait les pièces ci-dessous décrites comme frappées par M. Herennius Nepos vers l’an 646 (108 av. J.-C.). Nous les plaçons vers l’an 655 (99 av. J.-C.).Le type du denier de M. Herennius fait allusion au dévouement des deux frères Amphinomus et Anapias de Catane, qui, lors d’une éruption de l’Etna, emportèrent leurs vieux parents sur leurs épaules, à l’exemple d’Enée qui sauva son père Anchise. Ce fait de piété filiale est raconté notamment par Valère Maxime et par Pausanias. Les deux frères sont représentés, soit isolément, soit ensemble, sur les monnaies de Catane, leur ville natale, où les ancêtres de la gens Herennia étaient établis pour faire le commerce avec l’Afrique. Borghesi pense même que Herennius Siculus, l’aruspice et l’ami de C. Gracchus était originaire de Catane c’était probablement le père ou le grand-père de notre monétaire. Le même type se trouve sur les monnaies de Sextus Pompée qui ont été frappées à Catane. La tête de la Piété, au droit, est une allusion à la piété filiale d’Amphinomus et d’Anapias appelés les Pieux, et le lieu de leur sépulture portait le nom de campus piorum. Mommsen pense, en outre, que ce type de la Piété fait allusion à la fidélité de Herennius Siculus à l’égard de C. Gracchus, fidélité qu’il scella de son sang.