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1475CA – Denier Carisia – Titus Carisius

1475CA – Denier Carisia – Titus Carisius Avers : Anépigraphe Tête de la Sibylle Hérophile (prophétesse) à droite, les cheveux coiffés en chignon. Revers : T. CARISIVS // III. VIR (Titus Carisius Triumviri, Titus Carisius triumvir monétaire) Sphinx assis à droite. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Carisia Références : RRC 464/1 – B.10 (Carisia) – Syd.983 Ce revers est favorable à César et aux origines troyennes supposées de la gens Julia (Vénus et Énée). Gergis de Troade passait pour être la cité d’origine de la Sibylle d’Aphrodite, Hérophile, prêtresse aux pouvoirs divinatoires. Sa tombe se trouvait dans le temple d’Apollon à Gergis et c’est peut-être son buste qui figure sur les monnaies comme sur certains bronzes. Au revers des monnaies de Gergis figure le Sphinx comme sur notre denier. Attale Ier de Pergame transplanta les habitants de Gergis près des sources du Caïcos. Un siècle plus tard, les Romains donnèrent le territoire de l’ancienne Gergis à Ilium, la cité construite sur les restes de Troie. Auguste réutilisera cette iconographie pour de magnifiques deniers et cistophores de l’atelier de Pergame. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Carisii n’avaient pas de cognomen, et leur famille n’apparaît dans l’histoire que vers la fin de la République. Les deux seuls membres connus ont frappé monnaie : c’est T. Carisius et P. Carisius, personnages qui ont souvent été confondus par les historiens. T. Carisius. Monétaire vers l’an 706 (48 av. J.-C.) Ce personnage fut monétaire sous Jules César; on ne sait à peu près rien de son histoire, et les auteurs anciens l’ont souvent confondu avec son fils P. Carisius, chargé plus tard de faire la guerre en Espagne. Toutefois, une inscription de l’époque de la République, trouvée à Avignon et conservée au musée de cette ville porte : T. CARISIVS. T. F, PR. VOLCAR. DAT. Ce T. Carisius, préteur des Volkes, est probablement notre monétaire.Sur ses médailles, nombreuses et intéressantes, il prend quelquefois le titre de triumvir monetalis, avec la mention senatus consulto. Sur le n. 1, on voit la tête de Junon Moneta, déesse dans le temple de laquelle était établi l’atelier monétaire de Rome; au revers, sont gravés les emblèmes de la charge de monétaire : le coin, les tenailles, l’enclume et le marteau. Le coin monétaire, de forme conique, est entouré d’une couronne de laurier, comme le bonnet de Vulcain qu’on voit sur des monnaies italiotes ou étrusques d’Æsernia, d’Ariminum, de Populonia. Des coins monétaires de l’époque impériale, conservés au Cabinet de France, ont une forme à peu près identique.Le buste de la Victoire, ainsi que son char trainé par deux ou quatre coursiers, font allusion aux triomphes de Jules-César, comme le sceptre, le globe, le sphinx, la corne d’abondance et le gouvernail rappellent sa puissance (V. Julia). Le quinaire n. 6 nous représente la dea Roma assise sur des boucliers, dans une position à peu près analogue à celle qu’elle a au revers du dernier anonyme décrit p. 72, du denier qui porte les trois noms de C. Malleolus, L. Metellus et A. Albinus, et enfin de la pièce des Locriens. Les sesterces (n. 7, 8 et 9) sont consacrés à Diane chasseresse. On a donné le nom de Sibylle à la tête des deniers 10 et II; pourtant cette tête n’est pas semblable à la Sibylle qui figure au droit du denier de L. Manlius Torquatus; le sphinx du revers, qui peut symboliser l’ambiguïté des paroles prophétiques de la Sibylle, est pareil au sphinx qu’on verra plus tard sur des monnaies d’Auguste. On n’a pas encore réussi à expliquer d’une manière satisfaisante la présence de la Sibylle et du Sphinx sur les monnaies de T. Carisius. On pourrait supposer qu’un des ancêtres de ce monétaire fut un des quindccimviri chargés de la garde des livres sibyllins, ou que ces types rappellent quelque oracle célèbre.Remarquons encore que la tête de cette prétendue Sibylle se voit au revers des deniers de L. Valerius Acisculus, et qu’on la regarde alors, soit comme Valeria Luperca, soit comme la Junon de Faléries dont Valeria Luperca avait été prêtresse. Lieux de découverte (148 exemplaires)