1265JU – Denier Julia – Lucius Julius Bursio
1265JU – Denier Julia – Lucius Julius Bursio Avers : Anépigraphe Buste drapé d’une divinité ternaire à droite (Véjovis ?) : Genius (Génie), lauré pour Apollon, ailé pour Mercure avec un trident sur l’épaule pour Neptune; derrière une marque de contrôle. Revers : L. IVLI. BVRSIO (Lucius Jules Bursio) Victoire dans un quadrige galopant à droite, brandissant une couronne de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. On peut trouver au-dessus ou au-dessous du quadrige une marque de contrôle. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 352/1 – B.5 (Julia) – Syd.728 Cette émission exceptionnelle fut frappée par les édiles plébéiens avec l’argent public prélevé sur les réserves d’argent de l’État. D. Sear à la suite de M. Crawford pense que cette émission fut financée grâce au legs de Ptolémée X Alexandre (106-88 avant J.-C.) que le roi avait fait au peuple romain. Au droit, la triple divinité avec les attributs d’Apollon, de Mercure et de Neptune est présentée comme Apollon Véjovis. Il existe, selon E. Babelon, au moins 182 marques de contrôle différentes que l’on peut trouver derrière le trident au droit de ce denier. Plusieurs variantes existent sur le denier Julia avec la présence ou non de marque de contrôle au droit ou au revers: Variante 1 avec marque de contrôle à l’avers. Références : RRC 352/1a – B.5 (Julia) – Syd.728 Variante 2 avec marque de contrôle à l’avers + une autre au revers. Référence : RRC 352/1c British Museum 3.9g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Julius Bursio. Monétaire en 666 (88 av. J.-C.) Ce personnage n’est connu que par ses monnaies, et les auteurs n’en font nulle mention. L’analogie des pièces de L. Julius Bursio avec celles de Manius Fonteius, et la formule ex argento publico qui se trouve à la fois avec le nom de Bursio et avec celui de Fonteius, prouvent que, peu de temps après la promulgation de la loi Papiria, ces deux personnages furent collègues comme magistrats monétaires. Borghesi admet l’opinion qui voit au droit des très nombreuses monnaies de Bursio, une divinité panthée réunissant les attributs d’Apollon, de Mercure et de Neptune. On a supposé, en outre, que cette tête faisait allusion au roi de Thrace, Bursaeus, qui donna l’hospitalité à ces trois dieux et en obtint, en retour, un fils du nom d’Orion. Je crois plutôt qu’il faut reconnaître dans cette tête celle d’Apollon Véjovis, divinité pour laquelle les Julii avaient un culte spécial dès la plus haute antiquité. C’est ce que constate l’inscription suivante très archaïque, découverte en 1845 sur voie Appienne, au sacrarium de la gens Julia : VEDIOVEI . PATREIGENTILES . IVLIEI Nous avons parlé d’Apollon Véjovis et de la formule ex argento publico en décrivant les monnaies de M’. Fonteius C. f. Lieux de découverte (1115 exemplaires)
1253RU – Quinaire Rubria – Lucius Rubrius
1253RU – Quinaire Rubria – Lucius Rubrius Avers : DOS-SEN (Dossenus) Tête laurée de Neptune à droite, un trident sur l’épaule. Revers : L. RVBRI (Lucius Rubrius) Victoria (la Victoire) marchant à droite, tenant une couronne et une palme; à ses pieds, un serpent enroulé autour d’un autel. Bibliothèque nationale de France 1.77g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 87 avant J.C. Matière : Argent Gens : Rubria Références : RRC 348/4 – B.4 (Rubria) – Syd.708 Au revers, l’autel est normalement celui d’Esculape qui était placé sur l’île tibérine. Pour M. Crawford, il pense que l’autel, en relation avec le dieu, fait référence à une épidémie de peste qui aurait ravagé Rome, l’année précédente et dont les autorités auraient triomphé ce qui explique la présence de la Victoire. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La première fois que l’on voit apparaître la gens Rubria dans l’histoire, c’est lorsqu’il est fait mention d’un Rubrius qui fut tribun du peuple en même temps que C. Gracchus en 631 (123 av. J.-C.), et proposa d’établir une colonie romaine à Carthage. On cite plus tard Q. Rubrius Varro, déclaré ennemi public avec Marius en 666 (88 av. J.-C.); un autre Rubrius, ami de Verrès et complice de ses exactions en Sicile; enfin, Rubrius Ruga, un des meurtriers de César.La numismatique n’enregistre que le nom de L. Rubrius Dossenus qui paraît être le même personnage que le sénateur L. Rubrius, fait prisonnier à la prise de Corfinium, au commencement de 705 (49 av. J.-C.). Ses monnaies peuvent dater de l’an 671 (83 av. J.-C.). Leurs types sont fort intéressants : on y voit, au droit, les trois grandes divinités du Capitole, Jupiter, Junon et Pallas ou Rome, et au revers, les chars honorifiques de ces trois divinités, surmontés d’une Victoire; ce char triomphal ou tensa, rappelle les jeux du cirque et l’entrée solennelle des chars; Cavedoni croit que ce type a été choisi parce que la loi Rubria-Acilia, mentionnée dans une inscription, fait allusion à cette grande solennité. Rappelons que le char du revers de ces pièces ressemble à celui qu’on voit plus tard sur des deniers d’Auguste (Julia, 119).Les types du quinaire de L. Rubrius Dossenus n’ont pas été jusqu ‘ici suffisamment expliqués. La Victoire se rapporte aux fêtes populaires dont il vient d’être question. L’autel entouré d’un serpent est l’autel d’Esculape, dans l’île du Tibre. Quant à la tête de Neptune, nous ne pouvons l’expliquer qu’en la rapprochant de la proue de navire qui paraît sur l’as n. 6 et sur le sextans n. 9 : elle rappelle le voyage maritime que dut faire un ancêtre du monétaire, allant chercher Esculape à Epidaure ; pour faire cesser la peste qui désola Rome en 461 (293 av. J.-C.), les livres sibyllins avaient conseillé d’introduire à Rome le culte du dieu grec et de lui bâtir un temple. Une légende analogue est racontée au sujet de l ‘introduction à Rome du culte de Cybèle, la grande déesse de Pessinunte, et ce fait est également traduit sur des médailles de la famille Volteia. Au revers de l’as n. 6 et du sextans n. 9, figure le même autel d ‘Esculape que sur le quinaire; le temple d’Esculape est aussi sur l ‘as n. 6 et sur le sextans n. 9; la proue de navire fait enfin, comme la tête de Neptune sur le quinaire, allusion au vaisseau qui amena d ‘Epidaure à Rome le dieu de la médecine sous la forme d’un serpent. On est ainsi amené à supposer que L. Rubrius Dossenus et M. Eppius dont les types monétaires ont du rapport avec ceux-ci (Eppia, 2 et Pompeia, 19), s’honoraient de compter parmi leurs ancêtres les ambassadeurs qui furent envoyés à Epidaure, chercher le serpent divin. Plus tard, un médaillon de bronze de l’empereur Adrien fait allusion au même événement. Lieux de découverte (170 exemplaires)
1242CO – Quinaire Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus
1242CO – Quinaire Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite. Revers : CN. LE(NT) (Cneius Cornelius Lentulus) Victoire debout à droite couronnant un trophée. British Museum 1.99g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 345/2 – B.51 (Cornelia) – Syd.703 Droit et revers doivent faire référence aux victoires de Marcus Claudius Marcellus en Sicile et à la prise de Syracuse en 212 avant J.-C. lors de la seconde guerre Punique (221-202 avant J.-C.). Marcellus, qui fut cinq fois consul, avait demandé à ses troupes d’épargner le grand savant, Archimède, qui fut néanmoins tué, au grand désespoir du général. Ce denier pourrait aussi être lié aux victoires romaines dans la guerre Sociale. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Lentulas P. j. Marcellinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.); questeur vers 680 (74 av.J.-C.) Ce personnage est le fils de P. Cornélius Lentulus Marcellinus. Il se signala par son dévouement pour les Siciliens opprimés, et l’ardeur qu’il mit à accuser Verrès ; Cicéron le qualifie à cette occasion de clarissimus adolescens . Il fut questeur vers 680 (74 av. J.-C.), préteur en 695 (59 av. J.-C.), et l’année suivante, nommé gouverneur de Syrie où il resta deux ans occupé à réprimer les incursions des Arabes . En 698 (56 av. J.-C.) il fut élevé au consulat avec L. Marcius Philippus. Il sollicita le retour de Cicéron exilé et eut à lutter contre la faction de Clodius ; il fit aussi, plus tard, partie du collège des épulons . Cn. Corn. Lentulus Marcellinus fit frapper des monnaies à deux reprises ; une première fois comme magistrat monétaire, avant sa questure, et une seconde fois comme questeur, vers 680. Nous ne nous occupons présentement (nos 50 à 53), que des pièces que Cn. Cornelius Lentulus Marcellinus fit frapper comme triumvir monétaire. La triquetra,emblème de la Sicile, qui figure quelquefois sur l’as, montre bien qu’il s’agit d’un Marcellus et qu’on ne peut songer, avec Borghesi, à donner ces pièces à Cn. Lentulus Clodianus qui fut consul en 682 (72 av. J.-C.). Lieux de découverte (380 exemplaires)
1241CO – Denier Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus
1241CO – Denier Cornelia – Cnæus Cornelius Lentulus Marcellinus Avers : Anépigraphe Buste héroïque casqué de Mars à droite, vu de trois quarts en arrière, tenant une lance transversale et le parazonium dont seule l’extrémité est visible. Revers : CN. LENTVL (Cnaeus Lentulus) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite et les rênes de la main gauche. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 88 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia Références : RRC 345/1 – B.50 (Cornelia) – Syd.702 Le parazonium était le glaive court attaché au ceinturon des tribuns et des officiers supérieurs qui était porté à gauche (Martial 14, 32). Droit et revers doivent faire référence aux victoires de Marcus Claudius Marcellus en Sicile et à la prise de Syracuse en 212 avant J.-C lors de la seconde guerre Punique (221-202 avant J.-C.). Marcellus, qui fut cinq fois consul avait demandé à ses troupes d’épargner le grand savant, Archimède, qui fut néanmoins tué, au grand désespoir du général. Ce denier pourrait aussi être lié aux victoires romaines dans la guerre Sociale. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Cornelius Lentulas P. j. Marcellinus. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.); questeur vers 680 (74 av.J.-C.) Ce personnage est le fils de P. Cornélius Lentulus Marcellinus. Il se signala par son dévouement pour les Siciliens opprimés, et l’ardeur qu’il mit à accuser Verrès ; Cicéron le qualifie à cette occasion de clarissimus adolescens . Il fut questeur vers 680 (74 av. J.-C.), préteur en 695 (59 av. J.-C.), et l’année suivante, nommé gouverneur de Syrie où il resta deux ans occupé à réprimer les incursions des Arabes . En 698 (56 av. J.-C.) il fut élevé au consulat avec L. Marcius Philippus. Il sollicita le retour de Cicéron exilé et eut à lutter contre la faction de Clodius ; il fit aussi, plus tard, partie du collège des épulons 6. Cn. Corn. Lentulus Marcellinus fit frapper des monnaies à deux reprises ; une première fois comme magistrat monétaire, avant sa questure, et une seconde fois comme questeur, vers 680. Nous ne nous occupons présentement (nos 50 à 53), que des pièces que Cn. Cornelius Lentulus Marcellinus fit frapper comme triumvir monétaire. La triquetra,emblème de la Sicile, qui figure quelquefois sur l’as, montre bien qu’il s’agit d’un Marcellus et qu’on ne peut songer, avec Borghesi, à donner ces pièces à Cn. Lentulus Clodianus qui fut consul en 682 (72 av. J.-C.). Lieux de découverte (1113 exemplaires)
1236TI – Denier Tituria – Lucius Titurius Sabinus
1236TI – Denier Tituria – Lucius Titurius Sabinus Avers : SABIN (Sabinus) Tête nue et barbue de Tatius à droite. Revers : L. TITVRI (Lucius Titurius) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite et les rênes de la main gauche. Marque de contrôle sous la légende. British Museum 4.12g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Argent Gens : Tituria Références : RRC 344/3 – B.6 (Tituria) – Syd. 700 La gens Tituria était d’origine sabine et descendait peut-être de Tatius, roi sabin, contemporain de Romulus que rappelle le droit. Au revers, la victoire rappelle peut-être les succès romains dans la guerre Sociale. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît un certain Titurius qui eut, comme lieutenant de Q. Metellus Pius, un commandement dans la guerre contre Sertorius en Espagne, vers 675 (79 av. J.-C.); son fils Q. Titurius Sabinus fut lieutenant de César dans la guerre des Gaules, de 697 à 700 (57 à 54 av. J.-C.). Cavedoni, qui regarde les médailles ci-dessous décrites comme frappées vers 666 (88av. J.-C.), les donne au premier de ces deux personnages, dont le nom exact est L. Titurius L. f. Sabinus, comme l’indique la légende de l’as. Sur le denier, figure le monogramme TA (Tatius), pareil au monogramme inexpliqué sur des pièces anonymes et celles de Postumius (Postumia, 9). Ici l’interprétation de TA par Tatius n’est pas douteuse. C’est une allusion qui trouve sa raison d’être dans le nom Sabinus du monétaire. On voit, sur les médailles, le roi des Sabins, Titus Tatius, et l’enlèvement des Sabines représente sous diverses formes. Nous n’insisterons que sur le revers qui montre Tarpeia à moitié ensevelie sous les boucliers. Au-dessus de cette scène, on aperçoit le croissant lunaire et une étoile. Properce fait effectivement intervenir la Lune dans l’histoire de Tarpeia : Saepe illa immeritae causata est omnina lunae. Et sibi tinguendas dixit in amne comas. Sur les deniers de P. Petronius Turpilianus, figurent aussi tantôt un croissant et une étoile, tantôt le supplice de Tarpeia. Il paraît que l’édicule de la Lune sur la partie du forum romain appelée Graecostasis se rattache à la même tradition. Borghesi, dans une lettre à Mommsen, a proposé de restituer à L. Titurius un as qui est généralement classé à la famille Turillia et qui porte TVRI L. Le savant italien pense qu’une partie de la légende a été effacée et qu’il faut lire en réalité : [L. TI]TVRI. L[.F]. Nous avons vérifié sur plusieurs exemplaires la conjecture de Borghesi; elle est parfaitement exacte. Mais les autres pièces en bronze qui portent seulement la légende TVR appartiennent à la famille Turillia. On pourrait peut-être donner à la Tituria gens le victoriat qui a pour légende P. SABINVS; on le trouvera décrit à la famille Vettia. L. Titurius Sabinus paraît avoir formé un collège monétaire avec Q. Titius et C. Vibius Pansa. Lieux de découverte (501 exemplaires)
1229PO – Quinaire Porcia – Marcus Porcius Cato
1229PO – Quinaire Porcia – Marcus Porcius Cato Avers : M. C(AT)O (Marcus Cato, Marcus Caton) Tête imberbe de Bacchus ou de Liber à droite, coiffée d’une couronne de vigne; au-dessous, marque de contrôle. Revers : VIC(TR)IX (de la victoire) Victoria (la Victoire) assise à droite, les ailes déployées, tenant une patère de la main droite. British Museum 2.25g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Argent Gens : Porcia Références : RRC 343/2b – B.7 (Porcia) – Syd.597c Denier et quinaire de Marcus Porcius Cato, descendant de Caton (234-149 avant J.-C.) furent frappés en pleine guerre Sociale (91-88 avant J.-C.). Ce monnayage sera repris par son fils Caton d’Utique (95-46 avant J.-C.). Marcus Cato remplit sa charge en même temps que Lucius Titurius Sabinus. L’iconographie de notre quinaire est liée pour le droit au denier de Quintus Titius avec le buste de Bacchus et le revers au quinaire du même monétaire avec la victoire. Le revers doit rappeler les premiers succès romains dans le cadre de la guerre Sociale. Variante sans marque de contrôle à l’avers. Références : RRC 343/2a – B.7 (Porcia) – Syd.597var Bibliothèque nationale de France 1.96g Bibliothèque nationale de France 1.96g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Porcius Cato. Monétaire vers 653 (101 av. J.-C.) Ce personnage était le petit-fils de Caton l ‘Ancien, et le fils de M. Porcius Cato Salonianus. Il fut le père de Caton d ‘Utique. Il était l’ami de Sylla et mourut au moment d ‘être préteur, après 659 (95 av. J.-C.), année de la naissance de son fils, et avant 663 (91 av. J.-C.), époque où mourut M. Livius Drusus, à qui avait été confiée la tutelle de Caton d’Utique.La tête de la Liberté paraît sur ses pièces, comme sur celles d’un grand nombre de monétaires du parti républicain ; on l’identifia avec Rome, comme l’a remarqué Borghesi à cause de l’inscription Roma Viclrix. Le type de la Victoire rappelle le temple consacré à la Victoria virgo, par Caton l’Ancien, grand-père du monétaire, après ses succès militaires en Espagne. Ce type de la Victoire assise est copié sur les pièces autonomes de Terina dans le Bruttium. Sous le siège de la Victoire, on lit quelquefois les lettres ST, que Cavedoni a expliquées par stala, stabilis, en rapportant cette épithète à la Victoire; Borghesi lit stipendium : ces deux explications sont aussi peu sûres l’une que l’autre. Les types de ces pièces ont été imités sur les deniers italiotes frappés par les confédérés de la guerre Sociale. Lieux de découverte (619 exemplaires)
1228PO – Denier Porcia – Marcus Porcius Cato
1228PO – Denier Porcia – Marcus Porcius Cato Avers : RO(MA) / M C(AT)O (Roma / Marcus Cato, Rome / Marc Caton) Buste féminin drapé à droite, drapée, les cheveux attachés avec un bandeau. Revers : VIC(TR)IX (Victorieuse) Victoria (la Victoire) assise à droite, les ailes déployées, tenant une patère de la main droite et une palme de la main gauche. Bibliothèque nationale de France 4.09g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 89 avant J.C. Matière : Argent Gens : Porcia Références : RRC 343/1b – B.5 (Porcia) – Syd.596 Denier et quinaire de Marcus Porcius Cato, descendant de Caton (234-149 avant J.-C.) furent frappés en pleine guerre Sociale (91-88 avant J.-C.). Ce monnayage sera repris par son fils Caton d’Utique (95-46 avant J.-C.). Marcus Cato remplit sa charge en même temps que Lucius Titurius Sabinus. Variante 1 avec sceptre sur l’épaule du buste féminin à l’avers. Référence : RRC 343/1a SITNAM SITNAM Variante 2 : Légende ST sous la chaise au revers. Références : RRC 343/1c – B.6 (Porcia) – Syd.596a British Museum 3.99g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Porcius Cato. Monétaire vers 653 (101 av. J.-C.) Ce personnage était le petit-fils de Caton l ‘Ancien, et le fils de M. Porcius Cato Salonianus. Il fut le père de Caton d ‘Utique. Il était l’ami de Sylla et mourut au moment d ‘être préteur, après 659 (95 av. J.-C.), année de la naissance de son fils, et avant 663 (91 av. J.-C.), époque où mourut M. Livius Drusus, à qui avait été confiée la tutelle de Caton d’Utique.La tête de la Liberté paraît sur ses pièces, comme sur celles d’un grand nombre de monétaires du parti républicain ; on l’identifia avec Rome, comme l’a remarqué Borghesi à cause de l’inscription Roma Viclrix. Le type de la Victoire rappelle le temple consacré à la Victoria virgo, par Caton l’Ancien, grand-père du monétaire, après ses succès militaires en Espagne. Ce type de la Victoire assise est copié sur les pièces autonomes de Terina dans le Bruttium. Sous le siège de la Victoire, on lit quelquefois les lettres ST, que Cavedoni a expliquées par stala, stabilis, en rapportant cette épithète à la Victoire; Borghesi lit stipendium : ces deux explications sont aussi peu sûres l’une que l’autre. Les types de ces pièces ont été imités sur les deniers italiotes frappés par les confédérés de la guerre Sociale. Lieux de découverte (251 exemplaires)
1214TI – Quinaire Titia – Quintus Titius
1214TI – Quinaire Titia – Quintus Titius Avers : Anépigraphe Buste ailé et drapé de Victoria (la Victoire) à droite, les cheveux tenus par un chignon. Revers : Q. TITI (Quintus Titius) Pégase s’élançant à droite. British Museum 1.78g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Argent Gens : Titia Références : RRC 341/3 – B.3 (Titia) – Syd.693 Pour Quintus Titius, il y a un unique type de quinaire. Au revers, c’est toujours Pégase qui est figuré. Outre le quinaire, pour cette émission, nous trouvons aussi un denier et une série de bronzes comprenant l’as, le semis, le triens, et le quadrans. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Titia, d’origine plébéienne, était néanmoins sénatoriale dès le VIle siècle de Rome. On trouve Sex. Titius, tribun du peuple en 665 (89 av. J.-C.); il se montra le vengeur de Saturninus et de Glaucia tués l’année précédente. A la même époque, vivait un de ses parents, C. Titius, orateur distingué. Nous citerons encore M. Titius un des chefs de la flotte romaine, qui fut fait prisonnier en l’an 714 (40 av. J.-C.) par Sex. Pompée, sur les côtes de la Gaule Narbonnaise. On le trouve en Orient, dans la guerre des Parthes, sous les ordres de Marc Antoine, en 718 (36 av. J.-C.); il se rallia plus tard à Octave et fut consul suffectus, en 723.Les médailles donnent le seul nom de Q. Titius, monétaire vers 664 (90 av. J.-C.) avec C. Vibius Pansa. Mais on ne sait quel est ce personnage, à moins qu’on ne l’identifie avec Q. Titius qui s’occupait de négoce, et vint, selon Plutarque, trouver Sylla en 668 (86 av. J.-C.) après la bataille de Chéronée.Sur le denier n. 1, on voit la tête du dieu Mutinus ou Mutunus Tilinus, surnom de Priape; c’est un type parlant, faisant allusion au nom de famille Titius. Dans la même intention, le chef gaulois Tatinos a reproduit aussi cette tête avec une barbe cunéiforme et des ailerons, sur ses monnaies. Festus rapporte que le dieu Mutinus Titinus avait, à Rome, un temple où les matrones romaines venaient sacrifier, revêtues de robes prétextes : les jeunes mariées étaient tenues d’offrir symboliquement à Mutinus Titinus le tribut de leur virginité. Le Pégase, au revers du même denier, se rapporte aussi à cette même divinité : c’est le type des monnaies de Lampsaque, ville où le culte de Priape était particulièrement en honneur. Sur le denier n. 2, figure la tête de Bacchus, ordinaire aussi sur des monnaies grecques de Lampsaque. L’analogie de ces types s’explique « non par une intention d’imitation servile de la part de l’artiste romain, mais par une communauté de culte entre les deux villes Rome et Lampsaque, communauté qui devait produire des figures semblables pour les mêmes divinités’ » Le Cabinet des Médailles possède un buste de marbre, à double tête comme Janus, dont une des têtes est celle de Bacchus imberbe et couronné de lierre, et l’autre, celle du dieu priapique Mutinus Titinus, ailée, avec la barbe cunéiforme. L’association de ces deux têtes montre le rapport qui existait entre le culte de Bacchus et celui de Mutinus Titinus, le Priape romain. Lieux de découverte (221 exemplaires)
1206CA – Quinaire Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi
1206CA – Quinaire Calpurnia – Lucius Calpurnius Piso Frugi Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite; marque de contrôle derrière la tête. Revers : L PISO (Lucius Piso Frugi) Victoria (la Victoire) debout à droite tenant une couronne dans la main droite et une épée et une lance dans la main gauche. British Museum 1.97g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 90 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Calpurnia Références : RRC 340/2a – B.13 (Calpurnia) – Syd.672 Ce type de quinaire nous montre une tête d’Apollon laurée à droite. Ce monnayage complexe fut le principal outil monétaire dans le cadre de la guerre Sociale qui opposa Rome à ses alliés latins regroupés dans la confédération Marsique à partir de 90 avant J.-C. Le choix du droit et du revers rappelle que le préteur Lucius Calpurnius Piso, ancêtre de notre monnayeur, institua les Jeux Apolliniens en 212 avant J.-C. Il existe de nombreuses variantes en fonction de la disposition du revers : Variante 1 : Légende L·PISO FRVGI Victoire debout à droite, tenant une couronne dans la main droite et une branche de palmier vers le haut ou sur l’épaule gauche. Références : RRC 340/2b – B.13 (Calpurnia) – Syd.673 British Museum 2.03g Variante 2 : Légende L·PISO FRVGI Victoire debout à droite tenant une couronne dans la main droite et une épée et une lance dans la main gauche. Références : RRC 340/2c – B.13 (Calpurnia) – Syd.675 British Museum 2.05g Variante 3 : Légende L·PISO FRVGI Victoire debout à droite, tenant une couronne dans la main droite et une branche de palmier sur l’épaule gauche. Références : RRC 340/2d – B.13 (Calpurnia) – Syd.673b British Museum 1.88g Variante 4 : Légende L·PI SO FRVGI Victoire debout à droite, tenant une couronne dans la main droite et une branche de palmier sur l’épaule gauche. Références : RRC 340/2e – B.13 (Calpurnia) – Syd.672b British Museum 2.18g Variante 5 : Légende L·PI SO FRVGI Marque de contrôle sous le menton d’Apollon à l’avers. Références : RRC 340/2f – B.13 (Calpurnia) – Syd.672a British Museum 1.83g Variante 6 : Légende L·PI SO FRVGI Marques de contrôle sous le menton d’Apollon et derrière sa tête. Références : RRC 340/2g – B.13 (Calpurnia) – Syd.672g British Museum 1.69g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Calpurnius Piso Frugi. Triumvir monétaire vers 665 (89 av. J.-C.) Ce monétaire était fils d’un personnage du. même nom qui servit avec distinction en Sicile en 621 (133 av. J.-C.) et mourut en Espagne où il remplissait les fonctions de propréteur vers 642 (112 av. J.-C.). Le magistrat monétaire, mentionné à plusieurs reprises par Cicéron, était, comme ses ancêtres, un homme de la plus grande honorabilité. Il se porta comme accusateur de P. Gabinius en 667 (87 av. J.-C.) et il fut avec Verrès en Sicile comme propréteur, en 680 (74 av. J.-C.). Il exerça les fonctions d’officier monétaire vers l’an 665 (89 av. J.-C.), comme Borghesi l’a induit des pièces qui portent E. L. P. (Ex lege Papiria). La loi Plaulia Papiria qui contenait, entre autres, des dispositions relatives aux monnaies, fut promulguée, en effet, en 665 . La grande quantité des monnaies de L. Piso Frugi peut être attribuée aux frais occasionnés par la guerre Sociale. On a dû convertir en numéraire les lingots de la réserve métallique de l’ærarium. C’est à cette circonstance que nous devons de savoir que cette réserve, en 665, montait à 17.410 livres d’or, 22.070 livres d’argent en lingot,et 6.135.400 sesterces (= 18.230 livres) en argent monnayé On monnaya ces lingots, et L. Piso Frugi fut chargé avec D. Junius Silanus de diriger cette émission extraordinaire. Les marques monétaires si nombreuses, que l’on trouve sur les pièces, n’avaient pas d’autre but, que de distinguer les coins, pour les ouvriers de l’atelier, et de permettre la vérification et le contrôle de cette abondance inusitée. Le chiffre ((|)) (10,000) relevé par Cavedoni montre la quantité énorme de deniers qui ont dû être frappés. La tête d’Apollon qui figure au droit de toutes les pièces ainsi que le cavalier au galop qui tient dans la main une palme, un fouet ou une torche, font allusion aux jeux célébrés en l’honneur d’Apollon, et dont l’institution avait eu lieu en vertu d’un oracle du devin Marcius Nous avons déjà dit que ce fut un membre de la gens Calpurnia, le préteur C. Calpurnius Piso, qui, en 543 (211 av. J.-C.), régularisa les ludi Apollinares et en rendit la célébration périodique. Il y avait des courses de chars, et des courses de desultores, cavaliers qui conduisaient deux chevaux, et qui pendant la course sautaient de l’un sur l’autre. C’est à ces jeux que se rapporte le type des pièces de L. Piso ainsi que de C. Piso, son fils, que nous décrirons plus loin. Lieux de découverte (136 exemplaires)
1193JU – Denier Junia – Decimus Junius Silanus
1193JU – Denier Junia – Decimus Junius Silanus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite, derrière la tête lettre de contrôle. Revers : D·SILANVS·L·F / ROMA (Decimus [Iunius] Silanus Lucii Filius” Decimus Junius Silanus fils de Lucius) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant les rênes des deux mains. Au-dessus, marque de contrôle. British Museum 4.04g INDICE DE RARETE : 2 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 91 avant J.C. Matière : Argent Gens : Junia Références : RRC 337/3 – B.15 (Junia) – Syd.646 Pour cette émission, les coins sont numérotés à l’aide de l’alphabet latin pour le coin de droit et de chiffres romains au revers. Une lettre peut être associée à plusieurs chiffres pour le revers. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D. Junius Silanus L. f. Monétaire vers 665 (89 av. J.-C.). Ce magistrat ne peut être Decimus Silanus qui fut édile en 684 (70 av. J.-C.) et consul en 692 (62 av. J.-C.), car le père de ce dernier portait le prénom de Marcus et non de Lucius, comme le veulent les monuments numismatiques. Le nom de L. Silanus ne se rencontre pas dans les historiens du temps de la république . Quant aux types des monnaies de D. Silanus, ils sont assez faciles à expliquer. Le masque de Silène, analogue à celui de Pan sur les monnaies de C. Vibius Pansa, est une allusion directe au surnom de Silanus, et la charrue qu’on voit parfois (n° 19) sous ce masque, est une arme parlante pour le nom de Bubulcus, bouvier, qu’ont porté les ancêtres du monétaire. La tête de la Santé ou Salus (n. 17 et 18), rappelle le temple consacré à cette divinité, pendant les guerres du Samnium, en 452 (302 av. J.-C.), par le dictateur C. Junius Bubulcus Brutus. Salus était d’origine sabine, et c’est pour ce motif que le temple dont nous parlons fut bâti près du Quirinal, sur la collis Salularis ; Fabius Pictor y avait exécuté des peintures murales célèbres dans l’antiquité ; la fête de la déesse se célébrait le 8 août . Le torques qui figure autour de cette tête de Salus, comme sur les pièces des Manlii, symbolise la parenté des Junii Silani avec les Manlii Torquati : le jurisconsulte T. Manlius Torquatus avait été adopté par D. Junius Silanus vers l’an 552 (202 av. J.-C.). Le bige de la Victoire, type des plus ordinaires sur les monnaies de la république, pourrait être en même temps une réminiscence des succès de M. Junius Silanus pendant la seconde guerre Punique. Les sesterces mentionnent la loi Plaulia-Papiria, en vertu de laquelle ils furent frappés : cette loi est de l’an 665 (89 av. J.-C.), ce qui nous donne la date de la charge de D. Junius Silanus comme magistrat monétaire; un de ses collègues paraît avoir été L. Calpurnius Piso Frugi. Lieux de découverte (1348 exemplaires)