1347FU – Denier Serratus Fufia – Quintus Fufius Calenus
1347FU – Denier Serratus Fufia – Quintus Fufius Calenus Avers : HO – VIRT / [KALENI] (Honos-Virtus / Kaleni, l’Honneur et la Virilité, à Calenus) Bustes accolés à droite d’Honos lauré et de Virtus casqué. Revers : ITAL – RO/CORDI (Italia-Roma/ Cordi, l’Italie-Rome/ à Cordius) L’Italie à gauche, tournée à droite et Rome à droite, tournée à gauche debout face à face se donnant la main; L’Italie tient de la main gauche une corne d’abondance relevée; Rome, elle, a le pied droit posé sur un casque et tient de la main droite un sceptre transversal; dans le champ à gauche, un caducée ailé. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 70 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fufia Références : RRC 403/1 – B.1 (Fufia) – Syd.797 Le revers exalte la paix retrouvée entre l’Italie et Rome après la Guerre Sociale, placée sous la protection d’Honos (l’Honneur) et de Virtus (la Virilité) qui figurent au droit de ce denier. Le personnage pourrait être identifié avec Quintus Fufius Calenus qui sera consul en 47 avant J.-C., tandis qu’au revers, le Cordius dont il s’agit doit être Publius Mucius Scaevola, pontife à partir de 69 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille ne prend quelque importance historique que dans le dernier siècle de la république; ses membres portent les surnoms de Calenus et de Geminus. Le premier de ces noms a fait supposer que les Fujii étaient originaires de la ville de Cales en Campanie. Le seul monétaire de la famille est Q. Fufius Calenus, tribun du peuple en 693 (61 av. J.-C.), l’ami de P. Clodius qu’il chercha à défendre dans l’affaire de la violation des mystères de la Bona Dea. Calenus, grâce à l’appui de Jules César, fut élu préteur en 695 (59 av. J.-C.). Quelques années plus tard, il se rangea de nouveau dans le parti de Clodius contre Milon; en 703 (51 av. J.-C.) nous le trouvons lieutenant de César en Gaule, et il prit ensuite une part active dans la guerre civile; en 707 (47 av. J.-C.) César le fit nommer consul; après le meurtre du dictateur, Calenus rejoignit Marc Antoine, et bientôt il reçut le commandement de toutes les légions cantonnées dans l’Italie septentrionale; il mourut peu après. Les monnaies de Q. Fufius Calenus portent aussi le nom de collègue qui n’est désigné son que sous le nom de Cordus : c’est un personnage inconnu et on ne sait même pas précisément à quelle famille le rattacher. A l’époque impériale, le cognomen Cordus est porté dans les familles Caesia et Cremutia; sous la république, on ne voit que Mucius Cordus, le meurtrier de Porsenna, roi d’Etrurie. Les considérations données par Eckhel paraissent militer en faveur de Mucius. On voit au droit du denier les têtes symboliques de l’Honneur et de la Valeur; or Marius fit construire un temple à ces deux divinités et l architecte qui l édifia était C. Mucius. On peut donc croire qu’un descendant de cet architecte fit frapper monnaie en rappelant le souvenir de son ancêtre par la représentation de l’Honneur et de la Valeur. L’Honneur (Honos) et la Valeur (Virtus) se voient aussi sur les monnaies de NV Aquillius Florus et de M. Durmius, et nous avons donné, en décrivant ces médailles, quelques détails sur le culte de ces divinités, dont le fanum se trouvait sur la voie Appienne, non loin de la porte Capène. Le type du revers fait allusion à la pacification de l ‘Italie après la guerre Sociale, qui, on le sait, commença sous le consulat de L. Marcius Philippus et de Sex. Julius Caesar en 663 (91 av. J.-C.) et prit fin vers le commencement de l’an 668 (89 av. J.-C.), ou plutôt, si l’on tient compte de toutes les révoltes partielles ultérieures, en l’an 672 (82 av. J.-C ) époque où le chef des Italiotes, Pontius Telesinus, vint se briser sous les murs de Rome, contre la fortune de Sylla. C’est vers cette année 672 (82 av. J.-C.) que le denier de Q. Fufius Calenus et de Cordus doit être classé chronologiquement. On y voit représentée la réconciliation de Rome avec l’Italie révoltée, sous les auspices de l’Honneur et de la Valeur, divinités qui avaient amené cet heureux résultat. Lieux de découverte (118 exemplaires)
1345AQ – Denier Serratus Aquillia – Manius Aquillius
1345AQ – Denier Serratus Aquillia – Manius Aquillius Avers : III VIR / VIRTVS (Triumviri / Virtus, Triumvir, la Virilité) Buste casqué de Virtus (la Virilité) à droite. Revers : MN. AQVIL MN. F. MN. N (Manius Aquillius, Manii Filius, Manii Nepos/ Sicilia, Manius Aquillius fils de Manius petit-fils de Manius/ Sicile) Guerrier debout à droite, tenant un bouclier de la main gauche et relevant une femme agenouillée à gauche. British Museum 3.83g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 71 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aquilia Références : RRC 401/1 – B.2 (Aquillia) – Syd.798 C’est la première apparition de la légende III VIR sur une monnaie romaine. Manius Aquillius semble appartenir au clan sénatorial. Au revers, sont peut-être représentés Manius Aquillius, le grand-père (nepos) de notre monétaire qui fut consul en 101 avant J.-C. et mit fin à la guerre servile qui ravageait la Sicile depuis l’année précédente. Dans ce cas, le guerrier ou Aquillius relèverait la Sicile agenouillée. Autrement, le revers de ce denier qui rappelle la fin d’une guerre servile serait peut-être à mettre en rapport avec l’éradication de la révolte servile de Spartacus qui prend fin justement en 71 avant J.-C. Manius Aquilius Nepos fut un général romain et un consul romain en -101. Général romain, et consul avec Marius, il étouffa la deuxième révolte des esclaves en Sicile. En -98, Aquilius a été accusé de corruption par lucius fufius mais fut défendu par Antoine l’orateur, qui le sauva en découvrant au milieu de sa plaidoirie les cicatrices des blessures que son client avait reçues au service de la patrie. Le revers de ce denier qui rappelle la fin d’une guerre servile est peut-être à mettre en rapport avec l’éradication de la révolte servile de Spartacus qui prend fin justement en 71 avant J.-C. Par la suite, notre consul fut envoyé en Asie mineure pour rétablir les rois de Bithynie et de Cappadoce, que Mithridate VI avait détrônés. Mais, après quelques succès, il fut pris par ce prince qui le fit promener sur un âne, puis le fit mourir en lui versant dans la bouche de l’or fondu, signe d’avarice. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Man. Aquillius. Triumvir monétaire vers l’an 700 (54 av. J.-C.) Man. Aquillius, qualifié sur ses monnaies de Manii filius, Manii nepos, était, fort probablement, le fils du précédent, mais il n’est pas connu en dehors de la numismatique ; c était un monétaire pompéien frappant hors de l’atelier de Rome; le titre de triumvir qu’il prend sur son denier autorise cette hypothèse, en même temps qu’il ne permet guère de placer son entrée en charge antérieurement à l’an 700; Fr. Lenormant le classe entre les années 700 et 704 ; il a peut-être été le collègue de C. Hosidius Geta. Quant aux types de son denier, où l’on voit, d’un côté, la Valeur militaire (virtus) qui avait un temple à Rome , et de l’autre, un guerrier qui relève une femme à demi-nue représentant la Sicile, il y est fait une allusion évidente au courage personnel et au rôle du consul Man. Aquillius en Sicile, en 653 et 654 (101-100 av. J.-C.), et dont nous avons parlé plus haut : la Sicile se trouve délivrée des mains des esclaves insurgés, par le consul lui-même qui la relève et la protège. La dentelure de la tranche indique que ce denier n’est probablement pas sorti de l’atelier de Rome. Lieux de découverte (311 exemplaires)