1333FA – Denier Farsuleia – Lucius Farsuleius Mensor
Avers : MENSOR / S.C (Mensor Senatus Consulto, Mensor par Décret du Sénat)
Buste diadémé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite, portant boucles d’oreille et collier; derrière, un bonnet de liberté; le tout, entouré de la stemma, “corona infula”, (bandelette de laine).
Revers : L. FARSVLEI (Lucius Farsuleius)
Rome plutôt que Mars dans un bige à droite, invitant un personnage vêtu d’une toge à monter sur le char; Rome tient une longue javeline de la main gauche; au-dessous du bige, une marque de contrôle.
INDICE DE RARETE : 5
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ATELIER : Rome
Le type doit faire allusion à l’adoption de la « lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Certains voient dans la représentation de Rome, Mars, dieu de la Guerre, et des militaires se réconciliant avec les civils (personnage en toge) à cause de la présence d’un scorpion sur certains exemplaires. Celui-ci correspondrait à la maison astrologique du dieu de la Guerre. D’autre part, le thème de la Liberté est récurrent au moment où une partie de la population plaide pour un rétablissement des pouvoirs des tribuns de la plèbe supprimés par Sylla en 88 avant J.-C.
Nous trouvons au revers du denier Farsuleia des chiffres romains comme marque de contrôle.
Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon
Farsuleius Mensor qui a fait frapper les médailles décrites plus loin, est inconnu historiquement, et même on ne connaît aucun autre membre de la famille Farsuleia. On classe les deniers de L. Farsuleius Mensor vers l’an 672 (82 av. J.-C.) environ. En l’absence de tout renseignement historique, il est bien difficile d’expliquer le type de ces pièces. Eckhel pense que ce type fait allusion à la lex Julia promulguée lors de la guerre Sociale en 665 (89 av. J.-C.) et par laquelle le droit de cité était accordé à tous les Italiens : ce serait pour ce motif qu’on verrait d’un côté le buste de la Liberté, et de l’autre le Génie du peuple romain dans un bige où il invite à monter le Génie plus petit de l’Italie. Ce n’est là qu’une conjecture ingénieuse, et d’après laquelle il faudrait un peu reculer l’âge de ces pièces. Ajoutons qu’on voit de même le buste de la Liberté sur les deniers de C. Egnatius Maximus dont le revers est non moins difficile à expliquer que celui des deniers de Farsuleius. Enfin le même droit figure sur les monnaies du proconsul C. Annius frappées en Espagne par le questeur L. Fabius Hispaniensis.
Lieux de découverte (117 exemplaires)