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1377AE – Denier Aemilia – Lucius Æmilius Lepidus Paullus

Avers : PAVLLVS LEPIDVS CONCORD (Paullus Lepidus Concordia, Paul Lépide Concorde)

Buste de Concordia (la Concorde) voilé, diadémé et drapé à droite.

Revers : PVTEAL. SCRIBON // [LIBO] (Puteal Scribonianum Libo, puits Scribonien Libo)

Le puit scribonien orné de deux lyres et de deux branches de laurier; en bas du puit un marteau.

Bibliothèque nationale de France 3.98g

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10+

ATELIER : Rome

Datation 62 avant J.C.

Matière Argent

Gens : Aemilia et Scribonia

Références : RRC 417/1a – B.11 (Aemilia) – Syd.927

Ce denier est un hybride ou une association de deux des monétaires de 62 avant J.-C. qui associe le droit de Lucius Æmilius Lepidus Paullus avec la tête diadémée et voilée de la Concorde et le revers de Lucius Scribonius Libo. Mais les légendes de droit et de revers sont différentes. Il ne peut s’agir d’un hybride au sens strict par mélange des coins, mais d’un denier frappé conjointement par les deux monétaires.

Variante avec des tenailles en bas du puit au lieu du marteau au revers

Références : RRC 417/1b – B.11a (Aemilia)

British Museum 3.93g
Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon

Paullus Aemélius Lepidus. Monétaire en 700 (54 av. J. C.)

Paullus Aemilius Lepidus était fils de Lucius et petit-fils de Marcus; on l a souvent confondu avec son père, mais Borghesi a précisé son histoire et démêlé les événements qui lui appartiennent. Après avoir rempli les fonctions de magistrat monétaire, il fut exilé avec son père en 711 (43 av. J.-C.), et plus tard, nous le trouvons en Crète, à la tète du parti républicain qui tint un instant la mer Ionienne ; il finit parfaire la paix avec les triumvirs, accompagna Octave dans sa campagne contre Sex. Pompée, en Sicile, l’an 36 av. J,-C.; fut consul en 720 (34 av. J.-C.) et censeur en 732 (22 av. J.-C.) avec L. Munatius Plancus.
La tête voilée de la Concorde qu’on voit sur les monnaies de Paullus Aemilius Lepidus, fait sans doute allusion à quelque trêve qui mettait fin aux guerres civiles de cette époque si troublée. Le revers de la première de ces médailles se rapporte au père du monétaire L. Aemilius Paullus, le vainqueur de Persée. On y voit le général romain à côté d’un trophée et de Persée enchainé avec ses deux fils. La légende Paullus ter rappelle les trois triomphes de L. Aemilius Paullus, à la suite de brillantes victoires qui eurent pour théâtre l’Espagne en 564 (190 av. J.-C.), la Ligurie, en 573 (181 av. J.-C.) et la Macédoine en 586 (168 av. J.-C.). Dans la conquête de ce dernier pays, L. Aemilius Paullus ayant fait prisonnier Persée, obtint les honneurs d’un triomphe extraordinaire dans lequel le roi captif et ses deux fils suivaient le char du triomphateur. Dans la légende Paullus ter, on a omis le mot imperator; on trouve dans le même sens sur les monnaies de Sylla, imperator iterum.
Sur la seconde monnaie, est associé au nom de Paullus Aemilius Lepidus, celui de L. Scribonius Libo, un des principaux chefs du parti Pompéien, dont nous parlerons à la gens Scribonia; il fut consul en même temps que Paullus Aemilius Lepidus, en 720 (34 av. J.-C.). On a figuré la margelle du fameux puits scribonien, présenté sous ses trois faces, c’est-à-dire avec le symbole du marteau, avec le symbole des tenailles, ou enfin avec le symbole du bonnet ou pileus de Vulcain, suivant les exemplaires.

Lieux de découverte (75 exemplaires)

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