1403CA – Denier Cassia – Quintus Cassius Longinus
Avers : Q. CASSIVS / LIBERT (Quintus Cassius/ la Liberté)
Tête diadémée de Libertas (La Liberté) à droite, avec boucles d’oreilles et un grand collier.
Revers : Anépigraphe
Chaise curule placée dans le temple hexastyle circulaire de Vesta, surmonté de deux acrostolia et d’une statue de Vesta, entre une urne de vote et un bulletin de vote inscrit AC (Absolvo Condemno).
INDICE DE RARETE : 7
1
10+
ATELIER : Rome
Datation : 55 avant J.C.
Matière : Argent
Gens : Cassia
Références : RRC 428/2 – B.8 (Cassia) – Syd.918
Le quatrième temple de Vesta qui figure sur le denier de Cassius Longinus a été bâti après la destruction du précédent en 241 avant J.-C. Il sera ensuite reconstruit en marbre par Auguste avant de disparaître dans le grand incendie de Rome en 64 sous Néron. Le revers fait référence au procès de trois Vestales mené par Lucius Cassius Longinus Ravilla en 113 avant J.-C. C’est pourquoi, sur la tablette de vote, se trouvent les lettres AC, Absolvo Condemno, (acquitté ou condamné). La tête de Libertas n’est pas sans similitude avec celle de Quintus Caepio Brutus. M. Harlan recule le monnayage de Cassius Longinus en 53 avant J.-C.
Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon
Q. Cassius Longinus. Monétaire vers 694 (60 av. J.-C.)
Le magistrat dont il s’agit ici est sans doute Q. Cassius Longinus que nous voyons en 699 (55 av. J.-C.) questeur de Pompée en Espagne, où il se signala par sa sévérité et sa rapacité. Tribun du peuple en 705 (49 av. J.-C.), il s’opposa aux projets aristocratiques du Sénat et passa dans le camp de César. Il fit la guerre en Espagne contre les partisans de Pompée, en Afrique contre Juba, roi de Numidie, puis de nouveau en Espagne, où il n’échappa qu’à grand’peine à une conspiration formée contre lui, à Cordoue. Poursuivi par le questeur M. Marcellus Æserninus, ce fut en vain qu’il appela à son secours Bogud, roi de Mauritanie; il dut successivement se réfugier à Ulia, puis à Malaca, où il s’embarqua; mais il périt bientôt dans un naufrage.
Les types du denier n. 7 n’ont pas encore été expliqués. Le denier n. 8 représente la tête de la liberté plébéienne à la défense de laquelle tous les Cassii se sont dévoués. Au revers on voit le temple de Vesta qui rappelle, ainsi que la tête de la déesse sur le n. 9, le procès fameux que nous avons raconté plus haut et qui fut intenté en 641 (113 av. J.-C.) par C. Cassius aux Vestales, dans l’intérêt de la démocratie, puisqu’il consacrait le droit souverain du peuple d’absoudre ou de condamner, s’il croyait le jugement mal rendu. Le scabellum représente le siège du juge: de chaque côté du temple on voit un bulletin de vote avec les mots absolvo, condemno et une urne de vote. C’est à tort, dit Mommsen qu’on a voulu voir dans cette urne et ce bulletin une allusion à la loi Cassia, de l’an 617 (137 av. J.-C.) *, sur le vote par écrit dans les jugements du peuple, car, dans les comices, les votes n’étaient pas déposés dans des cistes. Ces tablettes représentent donc la sitella et la sorticula, employées par les tribunaux des quæstiones, dont il fut fait usage dans le procès des Vestales.
Lieux de découverte (45 exemplaires)