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1557AC – Denier Accoleia – Publius Accoleius Lariscolus

Avers : P. ACCOLEIVS LARISCOLVS

(Publius Accoleius Lariscolus)

Buste drapé de Diane Nemorensis (Acca Larentia) à droite.

Revers : Anépigraphe

Triple statue cultuelle de Diane Nemorensis de face supportant une poutre placée au-dessus de leurs épaules où sont placés cinq petits cyprès.

British Museum 3.99g

1

10+

ATELIER : Rome

Datation 43 avant J.C.

Matière Argent

Gens : Accoleia

Références : RRC 486/1 – B.1 (Accoleia) – Syd.1148

Au revers, M. Crawford signale une triple représentation divine avec Diane, Hécate et Séléné. Droit et revers sont liés au lieu de naissance du monétaire, Publius Accoleius Lariscolus, à Aricie, situé à une vingtaine de kilomètres de Rome aux pieds du Mont Albain. Le culte de Diane Nemorensis y était célébré et un temple s’élevait à cet endroit dont les ruines sont toujours visibles aujourd’hui près du lac Nemi. Le temple était entouré d’un bosquet sacré que rappellent peut-être les cyprès au revers. D. R. Sear rappelle que la mère d’Octave, Atia était originaire d’Aricie. Elle mourut en 43 avant J.-C. l’année où son fils reçut son premier consulat à l’âge de vingt ans après la mort des deux consuls Pansa et Hirtius.

Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon

La gens Accoleia ou Acculeia n’est connue que par les inscriptions et les médailles. Un texte épigraphique mentionne un certain L. Acculeius Abascantus; un autre texte du temps d’Hadrien, trouvé à Rome, cite un personnage du nom de P.Acculeius Euhemerus. Un seul magistrat monétaire porte le gentilicium ACCOLEIUS, c’est P. Accoleius Lariscolus. Cavedoni a fixé vers l’an 711 (43 av. J.-C.) l’époque où ce personnage remplit les fonctions de monétaire’, et l’étude des dépôts de médailles a permis à Mommsen de confirmer cette date. Ce savant conjecture, en outre, que P. Accoleius Lariscolus était avec Petillius Capitolinus, un questeur militaire de l’armée du Sénat, fonction en vertu de laquelle il put faire frapper monnaie. Si, en effet, la date de 711 fixée pour ses deniers est rigoureusement exacte, il n’a certainement pas été triumvir monétaire; car les triumvirs réguliers en 711, sont connus et portent d’autres noms. Le cognomen Lariscolus parait avoir la même origine que Lariscus, et faire, comme le pensait Eckhel déjà S allusion au culte des dieux Lares (Lares colens). Dans le mot Lariscolus, la lettre est manifestement plus longue que toutes les autres : c’est un I long, mis pour El (LarEIscolus). L’étymologie donnée par Eckhel est préférable à celle qui propose de retrouver dans le mot Lariscolus une allusion au mélèze dont le nom était larix. Cette dernière hypothèse adoptée par Cohen, d’après Morell et Vaillant, permettait de voir dans les trois figures du revers du denier de P. Accoleius Lariscolus, Clymène et les deux soeurs de Phaéton se transformant en mélèzes.
Telle n’est pas l’opinion de Borghesi qui reconnaît dans les trois statues figurées sur la pièce, les nymphes Querquetulanæ, auxquelles était primitivement consacré le bois des dieux Lares, sur le mont Coelius. Festus (vO Lariscolus) donne de ces vierges cette définition : Querquetulanoe viroe putantur significari Nymphoe proesi- dentes querqueto virescenti. Ces nymphes avaient un sanctuaire appelé lucus Larum, querquetulanum sacellum \ et à Rome, une porte de la ville, située entre le Coelius et l’Esquilin, s’appelait Querquetulana porta. Mais nous sommes fort imparfaitement renseignés sur le culte de ces déesses du bois sacré des Lares, appelées par les auteurs anciens viragines et viroe, et nous ne pouvons expliquer d’une manière satisfaisante les attributs dont elles sont ornées. Cavedoni6 croit, comme Borghesi, qu’il faut chercher dans les types du denier de Lariscolus une allusion au culte des dieux Lares et des divinités féminines qui gardaient le bois sacré des QuerquetulaniLares. La mère des Lares, Lara ou Larunda, serait, dans cette explication que nous admettons, figurée au droit du denier. On sait d’ailleurs, que dans la mythologie romaine, Larunda se confondait avec Acca Larentia, femme du berger Faustulus, et la nourrice fabuleuse de Romulus et de Remus,honorée par les frères Arvales sous le nom deDeaDia, et de laquelle la gens Accoleia, en raison de son nom, aurait cherché à tirer son origine. Des généalogies de ce genre ne sont pas rares dans la numismatique de la république romaine.

Lieux de découverte (78 exemplaires)

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