Avers : Anépigraphe
Tête nue de Marc Antoine à droite, lituus derrière le buste.
Revers : M (ANT) I(MP) / III VIR R P C (Marcus Antonius Imperator / Triumviri Rei Publicæ Constituandæ, Marc Antoine empereur / triumvir pour la restauration de la République)
Caducée entre deux cornes d’abondance sur un globe.
Atelier
Grèce
Datation : 40 avant J.C.
Matière : Argent
Gens : Antonia
Références : RRC 520/1 – B.35 (Antonia) – CRR.1189
Descriptif : Ce rare denier de Marc Antoine est une anomalie pour les monnaies de triumvir de 40 av. en ce qu ‘il est émis exclusivement en son nom. Les deux autres monnaies attribués à cette année portent les noms et types personnels du commandant naval Ahenobarbus et du proconsul Plancus. Le portrait d’Antoine sur cet avers est particulièrement bien gravé. Son rendu sensible est un départ rafraîchissant par rapport aux portraits caricaturaux qui apparaissent sur la plupart des autres monnaies. Le revers présente également un certain intérêt. Crawford voit le caducée et la corne d’abondance en combinaison comme des symboles de félicitas et de Fortuna, et le globe doit représenter le monde romain, évoquant ainsi un thème plus large de paix et de prospérité à travers la Méditerranée. C’est une proposition intéressante étant donné qu’Antoine et Octave étaient très en désaccord en 40. Au début de l’année, le frère d’Antoine avait été vaincu par Octave dans la guerre de Perusine et, pendant tout ce temps, Antoine semblait conclure un pacte avec la reine Cléopâtre VII de L’Egypte qui ne pouvait être vue que comme un mouvement contre Octave. Avec la montée des tensions, les triumvirs se sont réunis à Brundisium en octobre, où ils ont forgé une alliance de beau temps qui a empêché pour le moment une nouvelle vague de guerre civile. Il est difficile de savoir précisément où s’inscrit cette petite question de deniers dans le schéma des événements de 40 av.J.-C., mais elle a peut-être été frappée pendant l’été, entre la guerre de Perusine et la rencontre de Brundisium. Compte tenu de l’association récente d’Antoine avec Cléopâtre VII, la proéminence des cornes d’abondance filetées peut être un point d’intérêt caché, car elles étaient des emblèmes familiers de la monnaie ptolémaïque. Non seulement étaient-ils les types inverses habituels de la monnaie antique (bien que sans doute encore familière) pour Arsinoe II et Bérénice II, mais plus récemment, ils étaient apparus sur la monnaie que Cléopâtre VII a émise à Chypre pour elle-même et Césarion, son enfant. fils de Jules César.
Lieu de découverte (1 exemplaire)
Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse)
- Source : British Museum
- Poids : 3.91g
- Source : British Museum
- Poids : 3.75g