Avers : ANT. AVG. III VIR. R. P. C (Antonius Augurus Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, Antoine augure triumvir pour la restauration de la République)
Trirème voguant à droite avec l’acrostolium.
Revers : LEG XXVII (De la vingt-septième Légion)
Aigle légionnaire, “aquila” tournée à droite entre deux étendards, “signa”.
Atelier
Patras
Datation : 32 – 31 avant J.C.
Matière : Argent
Gens : Antonia
Référence : B. 142 (Antonia)
Descriptif : Marc Antoine, après avoir rompu avec Octave, joignit ses forces à celles de Cléopâtre et rencontra celles d’Octave à Actium (31 avant J.-C.). La flotte d’Octave, commandée par Agrippa, gagna la bataille navale tandis que la flotte égyptienne s’enfuyait, bientôt suivie par Antoine qui se retira en Égypte avant de se suicider l’année suivante avant l’arrivée d’Octave à Alexandrie.
Pour l’ensemble des deniers des légions, M. Crawford a relevé une estimation de 864 coins de droit et de 960 coins de revers représentant une production massive, comprise entre deux et quatre millions de deniers. Le coût d’une légion était d’un million de deniers par an.
Le navire de guerre de l’avers (source : marine-antique.net) :
Il est quasiment identique sur toute la série. Il est figuré complet vers la droite. Il s’agit peut-être du navire amiral d’Antoine, un 5.
De la coque sortent X rames figurées par un simple trait. A leur sommet un petit disque forme une série en surépaisseur de la préceinte haute. Celle-ci se prolonge vers la proue jusqu’à un proembolon et vers la poupe jusqu’à l’aplustre. On ne peut affirmer que chaque disque représente un sabord de nage car l’emplacement de certains à la proue et à la poupe seraient étranges.
Les rames masquent la préceinte basse qui sert de support à l’éperon. Elle se situe peu au dessus de la quille. L’éperon de ce navire est un éperon trident à 3 lames.
La proue verticale est une arme de combat doté de l’éperon trident et du proembolon. Elle est surmontée d’un faux-stolos à volute qui sert de protection au pont et à l’abri de proue qui est surmonté d’un étendard.
La poupe s’élance vers l’arrière par une courbure légère. Elle se termine par un aplustre à 5 branches fixées sous un disque. Un abri sur le pont à la poupe fait la symétrie avec celui de la proue. Le gouvernail dispose de 4 globules sur son axe vertical.
Sur le pont, entre les deux abris, on distingue X globules qui représentent la tête de passagers ou des marins.
LEG XXVII
La legio XXVII de César était une unité militaire romaine de la fin de la période républicaine, dont l’origine doit être liée au début de la guerre civile , lorsqu’elle était constituée par des émissaires de Gaius Julius Caesar (début 49 avant JC ).
Sa formation doit être liée au déclenchement de la guerre civile. Elle a été formée par des émissaires de César (parmi lesquels il y avait Marc Antoine) avec des citoyens romains encadrés par des soldats experts de la legio X qui avaient combattu en Gaule.
Fin décembre 49 avant JC, nous le trouvons à Brundisium, prêt à traverser la mer Adriatique avec d’autres légions. Début avril 48 av.J.-C., elle fut envoyée aux ordres du legatus legionis Lucio Cassius Longinus en Thessalie et en Étolie pour assurer ces territoires à Gaius Julius Caesar. Elle a participé peu après à la bataille de Dyrrhachium, et le 9 août suivant à la bataille décisive de Pharsale.
Après l’entrée de Farsalo en Achaïe, puis à Rhodes, pour atteindre l’ Égypte en septembre 47 av.J.-C. sous les ordres de Quinto Fufio Caleno pour aider César dans la difficile situation égyptienne. Il est resté en Egypte jusqu’à peu de temps avant la mort de César (mars 44 avant JC).
Lorsque le dictateur est mort, elle était en Syrie , prête à prendre des mesures dans la campagne planifiée par César contre les Parthes . Nous savons également qu’elle était en poste dans la province romaine de Macédoine, bien que nous ne sachions pas exactement quand. Probablement passé, avec d’autres légions déployées à l’Est, du côté de Gaius Cassius Longinus et aurait donc dû servir dans le domaine des césaricides dans la bataille de Philippes.
Plus tard cette légion fut réintégrée parmi les forces des triumvirs participant alors à la bataille d’Actium (31 avant JC).
Il semble avoir été dissous en 30 avant JC quand Octave a réformé l’armée romaine , ou au moins pas plus tard que 14 avant JC , quand entre 105 000 et 120 000 anciens combattants ont été démobilisés .