Avers : ANT. AVG. III VIR. R. P. C (Antonius Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ, Antoine augure triumvir pour la restauration de la République)
Trirème voguant à droite avec l’acrostolium.
Revers : CHORTIS SPECVLATORVM
Trois enseignes militaires sur chacune desquelles se trouvent deux couronnes, un bouclier et une proue de vaisseau.
Atelier
Patras
Datation : 32 – 31 avant J.C.
Matière : Argent
Gens : Antonia
Références : RRC 544/12 – B.103 (Antonia) – CRR.1214
Descriptif : Marc Antoine, après avoir rompu avec Octave, joignit ses forces à celles de Cléopâtre et rencontra celles d’Octave à Actium (31 avant J.-C.). La flotte d’Octave, commandée par Agrippa, gagna la bataille navale tandis que la flotte égyptienne s’enfuyait, bientôt suivie par Antoine qui se retira en Égypte avant de se suicider l’année suivante avant l’arrivée d’Octave à Alexandrie.
Pour l’ensemble des deniers des légions, M. Crawford a relevé une estimation de 864 coins de droit et de 960 coins de revers représentant une production massive, comprise entre deux et quatre millions de deniers. Le coût d’une légion était d’un million de deniers par an.
Le navire de guerre de l’avers (source : marine-antique.net) :
Il est quasiment identique sur toute la série. Il est figuré complet vers la droite. Il s’agit peut-être du navire amiral d’Antoine, un 5.
De la coque sortent X rames figurées par un simple trait. A leur sommet un petit disque forme une série en surépaisseur de la préceinte haute. Celle-ci se prolonge vers la proue jusqu’à un proembolon et vers la poupe jusqu’à l’aplustre. On ne peut affirmer que chaque disque représente un sabord de nage car l’emplacement de certains à la proue et à la poupe seraient étranges.
Les rames masquent la préceinte basse qui sert de support à l’éperon. Elle se situe peu au dessus de la quille. L’éperon de ce navire est un éperon trident à 3 lames.
La proue verticale est une arme de combat doté de l’éperon trident et du proembolon. Elle est surmontée d’un faux-stolos à volute qui sert de protection au pont et à l’abri de proue qui est surmonté d’un étendard.
La poupe s’élance vers l’arrière par une courbure légère. Elle se termine par un aplustre à 5 branches fixées sous un disque. Un abri sur le pont à la poupe fait la symétrie avec celui de la proue. Le gouvernail dispose de 4 globules sur son axe vertical.
Sur le pont, entre les deux abris, on distingue X globules qui représentent la tête de passagers ou des marins.
CHORTIS SPECVLATORVM
Ce revers inhabituel met en lumière un domaine de la vie militaire souvent méconnu. La cohorte de spéculateurs d’Antoine était ses éclaireurs, ses messagers et ses collecteurs de renseignements militaires, c’est-à-dire des espions. Chaque légion aurait normalement reçu dix spéculateurs, mais Antoine en forma une cohorte distincte avec une responsabilité spécifique envers le commandant en chef. Auguste a adopté et développé cette unité, et une cohorte de spéculateurs montés est devenue centrale pour la Garde prétorienne, et avait la tâche spécifique de garder la personne de l’empereur. La monnaie émise pour les spéculateurs variait du reste de la monnaie légionnaire de deux manières: premièrement, trois étendards sont indiqués au verso et aucun aigle. Cela peut indiquer qu’il ne s’agit pas d’une force «combattante», mais que c’était ce que nous appellerions une unité de soutien. La deuxième différence est que chacun des étendards est orné de deux couronnes et de la proue d’un navire. Cela peut refléter certaines fonctions spécifiques que les spéculateurs détenaient à l’égard de la marine, ou refléter leurs origines en tant que «vigies» à bord des navires. Sur les navires romains, ces guetteurs montaient une tourelle (spéculums) à l’arrière du navire.
Lieux de découverte (16 exemplaires)
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Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse)
- Source : British Museum
- Poids : 3.56g
- Source : British Museum
- Poids : 3.54g