LesDioscures.com

1434VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1434VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : PANSA Masque barbu de Pan à droite. Revers : C. VIBIVS. C. F. C. N. / IOVIS AXVR (Caius Vibius Caii filius Caii nepos/ Jovis Axurus, Caius Vibius fils de Caius, petit-fils de Caius/ Jupiter Axurus) Jupiter Axurus assis de face, la tête de face, lauré, nu jusqu’à la ceinture, tenant une patère de la main droite et un sceptre de la main gauche. British Museum 3.87g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 449/1a – B.18 (Vibia) – Syd.947 Caius Vibius Pansa Cætronianus était le fils adoptif de Caius Vibius Pansa. Césarien, il fut successivement gouverneur de Bithynie en 47-46 avant J.-C., puis en Gaule l’année suivante. Caius Vibius Pansa fut l’un des deux consuls malheureux de 43 avant J.-C. qui périt avec Hirtius en combattant Antoine au siège de Mutina. Caius Vibius Pansa copia les deniers de son père adoptif, en particulier le masque de Pan. Variante 1 avec pedum derrière le masque de Pan au droit  Références : RRC 449/1b – B.19 (Vibia) – CRR.948 British Museum 4.14g Variante 2 avec une flute de pan derrière le masque de Pan au droit Références : RRC 449/1c – CRR.948a Moins de 10 exemplaires observés. British Museum 4.05g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. f. C. n. Pansa. En 711 (43 av. J.-C.) Il s’agit de C. Vibius Pansa qui fut consul en 711 avec A. Hirtius. Tribun du peuple en 703 (51 av. J.-C.) et probablement préteur en 706 (48 av. J.-C.), il se montra un ardent partisan de Jules César, qui l’honora de sa confiance et lui donna, en 709 (45 av. J.-C.), le gouvernement de la Gaule Cisalpine. Pansa rentra à Rome l’année suivante, et, en 710, César le fit désigner comme consul avec Hirtius, pour l’an 711 (43 av. J.-C.). En cette année-là, quand la guerre civile fut déclarée, les consuls Hirtius et Pansa se mirent à la tête de l’armée sénatoriale pour aller délivrer Decimus Brutus qui, à ce moment, faisait cause commune avec le sénat et se trouvait assiégé dans Modène par Marc Antoine. Ainsi s’expliquent les monnaies qui portent, à la fois, le nom de D. Brutus et de Pansa. Ce dernier organisa à Rome quatre nouvelles légions qu’il conduisait aux tyrannicides lorsque Antoine vint s’opposer à son passage près de Forum Gallorum (Castel – Franco). Pansa, obligé de se jeter dans la mêlée, fut mortellement blessé : il expira à Bologne quelques jours après. Il résulte de ce qui précède que toutes les monnaies de C. Vibius Pansa n’ont pu être frappées qu’en 711, au cours de la guerre de Modène. Sur le denier n. 16, nous voyons, comme sur les pièces du monétaire précédent, Cérès à la recherche de sa fille Perséphone enlevée par Pluton. Souvent aussi, comme sur le denier n. 17, on représente Cérès dans un bige de dragons.Jupiter Anxur ou Axur, sur le n. 18, tire son nom de la ville d’Anxur .(Terracine) où il avait un sanctuaire célèbre. Jupiter Anxur, associé à la déesse Féronie, dans le culte de cette ville, était représenté sous les traits d’un jeune homme imberbe, ressemblant beaucoup à Apollon Véjovis, tandis que Féronie avait, de son côté, plus d’un point de contact avec Juno virgo.Les événements qui s’accomplirent en 711 expliquent d’eux-mêmes les types du n. 20 : Pansa, allié aux tyrannicides, combattait pour Rome et la liberté. Rome assise sur des boucliers est un type déjà usité antérieurement par d’autres monétaires. Les mains jointes, le caducée et Mercure, sur les n. 21 et 22, sont des symboles de paix et étaient les emblèmes particuliers du sénat. Lieux de découverte (313 exemplaires)

1433HO – Denier Hostilia – Lucius Hostilius Saserna

1433HO – Denier Hostilia – Lucius Hostilius Saserna Avers : Anépigraphe Tête féminine “à la chevelure libre” à droite (Gallia ou la Gaule) ; derrière, un carnyx. Revers : L. HOSTILIVS / SASERNA (Lucius Hostilius Saserna) Diane d’Ephèse debout de face, tenant de la main droite un cerf et de la gauche, une javeline verticale. British Museum 4.15g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Hostilia Références : RRC 448/3 – B.4 (Hostilia) – Syd.953 Ce denier commémore à la fois les victoires de César sur les Gaulois, le siège et la prise en 49 avant J.-C. de Marseille qui n’avait pas voulu choisir entre Pompée et César. L. Hostilius Saserna est plus connu pour un autre denier qui représente un guerrier gaulois, identifié comme étant Vercingétorix (RCV. 418). Le carnyx qui est derrière la tête féminine est une trompette gauloise. Au revers la statue de Diane d’Éphèse rappelle aussi le culte que les Massaliotes rendaient à la déesse (Artémis), et le temple qu’ils lui avaient élevé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Hostilius Saserna. Monétaire vers 708 (46av. J.-C.) On trouve mentionnés dans les auteurs plusieurs personnages du nom de Saserna ; mais c’est la numismatique seule qui nous apprend que ce cognomen était commun dans la gens Hostilia. Du temps de Caton et de Varron, vivaient deux écrivains du nom de Saserna, le père et le fils, qui ont écrit sur l’agriculture. Deux autres personnages de ce nom, un Saserna dont on ne connaît pas le prénom, et P. Saserna étaient lieutenants de Jules César pendant la guerre d’Afrique en 708 (46 av. J.-C.). Les monnaies portent le nom de L. Hostilius Saserna, et il est probable qu’il s’agit du frère de P. Saserna dont les historiens taisent le prénom. Cicéron nous apprend qu’il devint ami d’Antoine et d’Octave après la mort de César, auquel il était demeuré toujours très attaché. Les monnaies de L. Hostilius Saserna ont été frappées entre les années 705 et 708 (49-46 av. J.-C.), car Saserna n’a pu remplir les fonctions de triumvir monetalis qu’avant la guerre d’Afrique à laquelle il prit part comme lieutenant de César. Les types des deniers de L. Saserna sont fort intéressants. Sur le denier n° 2, nous voyons au droit, comme l’a démontré Eckhel, la tête de Pavor ou la Peur, sous les traits d’un vieil-lard barbu, les cheveux hérissés; peut-être a-t-on donné à Pavor les traits du chef gaulois Vercingétorix qui venait d’être vaincu par Jules César; le bouclier gaulois placé derrière la tête autorise cette conjecture. Au droit du denier n. 3, c’est la tête de Pallor ou la Pâleur, sous les traits d’une femme au visage pâle et amaigri; on pourrait y voir la Gaule vaincue, à cause du carnyx gaulois qui l’accompagne. Mais cette adaptation des types de ces deniers aux faits récents de la conquête de la Gaule, n’empêche pas de reconnaître en même temps dans ces types, les antiques divinités Pallor et Pavor. Le monétaire L. Hostilius Saserna rappelait ainsi à ses contemporains, en même temps qu’un fait récent, une tradition de famille : son ancêtre le roi Tullus Hostilius avait, le premier, fait élever des temples spéciaux à Pavor et à Pallor. Ces deux divinités de la terreur panique qu’on identifia dans la suite avec les génies grecs avaient leur origine dans l’effroi qui saisit l’armée romaine, à l’époque de Tullus Hostilius, dans une bataille entre les Romains et les Veiens. Les Albains, alliés des Romains, s’étaient tout à coup tournés contre eux, et les soldats de Tullus Hostilius effrayés prenaient la fuite, lorsque le roi de Rome fit voeu, s’il remportait la victoire, d’élever un temple à Pavor et Pallor. Le revers du- n. 2 doit rappeler soit cette bataille où Rome courut de grands dangers, soit plutôt Vercingétorix combattant sur son char gaulois. C’est à Pavor et à Pallor que Scipion l’Africain l’Ancien sacrifia lors de sa campagne contre Asdrubal, pour que l’armée romaine fût délivrée de la terreur panique que causaient aux soldats les embûches nocturnes des Carthaginois.Nous avons dit que sur les deniers n. 3,4 et 5, on voit le carnyx. La trompette guerrière des Gaulois est si souvent reproduite sur les monnaies de la république romaine que nous croyons utile de rappeler ici les recherches du marquis de Lagoy à ce sujet, et de dire sommairement en quoi consistait cet instrument. Un passage des Commentaires d’Eusthate sur l’Iliade (v. 219) nous apprend que la trompette particulière aux armées gauloises avait le nom celtique de carnyx, ~Kapvug. Elle était, selon cet auteur, d’assez grande dimension, et l’embouchure était façonnée en forme de tête d ‘animal; le son qu’elle rendait était aigu et strident. On voit le carnyx non seulement sur tous les deniers de la république qui rappellent des défaites des Gaulois et des barbares, mais encore notamment sur les bas-reliefs de l’arc de triomphe d’Orange et sur les médailles gauloises elles-mêmes.Les têtes de Vercingétorix et de la Gaule, ainsi que la forme des carnyx et des boucliers qu’on reconnaît sur nos médailles, sont les mêmes que celles des deux captifs enchaînés aux pieds des trophées des monnaies de Jules César (V. Julia). Le revers du n. 3 est à rapprocher de celui du denier de P. Silius Nerva où l’on voit des personnages qui s’avancent sur une passerelle pour aller déposer dans une urne leur bulletin de vote. Ici, nous avons de même trois électeurs qui marchent d’un air recueilli sur la passerelle, l’un derrière l’autre, pour éviter l’encombrement et le désordre autour du scrutin. Cette passerelle appelée pons ou ponticulus qui donnait accès vers l’urne de vote, avait été, sur l’ordre de Marius, rétrécie pour empêcher les hommes influents d’y stationner et d’exercer une pression sur les votants. César fit construire de vastes enclos (saepta) où devaient se réunir les comices, et Suétone nous représente le dictateur se tenant, dans une circonstance importante, sur le pons du scrutin et appelant les tribus ad suffragia.

1432HO – Denier Hostilia – Lucius Hostilius Saserna

1432HO – Denier Hostilia – Lucius Hostilius Saserna Avers : Anépigraphe Tête barbue de guerrier gaulois à droite (Vercingétorix); derrière, un bouclier gaulois. Revers : L. HOSTILIVS / SASERN (Lucius Hostilius Saserna) Guerrier combattant dans un bige galopant à droite, conduit par un aurige, tenant les rênes de la main droite et un fouet de la main gauche; le guerrier, nu est tourné à gauche, brandissant une javeline de la main droite et tenant un bouclier de la main gauche. British Museum 4.18g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Hostilia Références : RRC 448/2a – B.2 (Hostilia) – Syd.952 C’est le plus gaulois des deniers romains ou le plus romain des guerriers gaulois. La tête échevelée et barbue n’a rien à voir avec le buste élégant et hellénisant des statères arvernes épigraphes de Vercingétorix. Néanmoins, dans de nombreux ouvrages d’histoire ou de latin, c’est le visage du vaincu qui a été retenu, pour illustrer le chef gaulois, pour nous représenter l’image du chef battu par César qui devait être peu âgé et à demi-barbare afin de symboliser le combat de titan qui avait opposé les deux hommes dans la dernière phase de la Guerre des Gaules. N’oublions pas, au contraire, que le chef gaulois était âgé d’une vingtaine d’années quand il souleva la Gaule contre l’envahisseur et, n’en n’avait pas trente quand il fut étranglé dans sa prison à Rome. Encore une fois, c’est un acteur direct de la Guerre des Gaules, Lucius Hostilius Saserna, collaborateur de J. César, qui a fait frapper ce denier, deux ans avant le quadruple Triomphe de son ami et mentor. Variante : La légende au revers est L. HOSTILIVS / SASERNA Référence : RRC 448/2b Variante plus rare, moins de dix exemplaires observés. Bibliothèque nationale de France 3.89g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Hostilius Saserna. Monétaire vers 708 (46av. J.-C.) On trouve mentionnés dans les auteurs plusieurs personnages du nom de Saserna ; mais c’est la numismatique seule qui nous apprend que ce cognomen était commun dans la gens Hostilia. Du temps de Caton et de Varron, vivaient deux écrivains du nom de Saserna, le père et le fils, qui ont écrit sur l’agriculture. Deux autres personnages de ce nom, un Saserna dont on ne connaît pas le prénom, et P. Saserna étaient lieutenants de Jules César pendant la guerre d’Afrique en 708 (46 av. J.-C.). Les monnaies portent le nom de L. Hostilius Saserna, et il est probable qu’il s’agit du frère de P. Saserna dont les historiens taisent le prénom. Cicéron nous apprend qu’il devint ami d’Antoine et d’Octave après la mort de César, auquel il était demeuré toujours très attaché. Les monnaies de L. Hostilius Saserna ont été frappées entre les années 705 et 708 (49-46 av. J.-C.), car Saserna n’a pu remplir les fonctions de triumvir monetalis qu’avant la guerre d’Afrique à laquelle il prit part comme lieutenant de César. Les types des deniers de L. Saserna sont fort intéressants. Sur le denier n° 2, nous voyons au droit, comme l’a démontré Eckhel, la tête de Pavor ou la Peur, sous les traits d’un vieil-lard barbu, les cheveux hérissés; peut-être a-t-on donné à Pavor les traits du chef gaulois Vercingétorix qui venait d’être vaincu par Jules César; le bouclier gaulois placé derrière la tête autorise cette conjecture. Au droit du denier n. 3, c’est la tête de Pallor ou la Pâleur, sous les traits d’une femme au visage pâle et amaigri; on pourrait y voir la Gaule vaincue, à cause du carnyx gaulois qui l’accompagne. Mais cette adaptation des types de ces deniers aux faits récents de la conquête de la Gaule, n’empêche pas de reconnaître en même temps dans ces types, les antiques divinités Pallor et Pavor. Le monétaire L. Hostilius Saserna rappelait ainsi à ses contemporains, en même temps qu’un fait récent, une tradition de famille : son ancêtre le roi Tullus Hostilius avait, le premier, fait élever des temples spéciaux à Pavor et à Pallor. Ces deux divinités de la terreur panique qu’on identifia dans la suite avec les génies grecs avaient leur origine dans l’effroi qui saisit l’armée romaine, à l’époque de Tullus Hostilius, dans une bataille entre les Romains et les Veiens. Les Albains, alliés des Romains, s’étaient tout à coup tournés contre eux, et les soldats de Tullus Hostilius effrayés prenaient la fuite, lorsque le roi de Rome fit voeu, s’il remportait la victoire, d’élever un temple à Pavor et Pallor. Le revers du- n. 2 doit rappeler soit cette bataille où Rome courut de grands dangers, soit plutôt Vercingétorix combattant sur son char gaulois. C’est à Pavor et à Pallor que Scipion l’Africain l’Ancien sacrifia lors de sa campagne contre Asdrubal, pour que l’armée romaine fût délivrée de la terreur panique que causaient aux soldats les embûches nocturnes des Carthaginois.Nous avons dit que sur les deniers n. 3,4 et 5, on voit le carnyx. La trompette guerrière des Gaulois est si souvent reproduite sur les monnaies de la république romaine que nous croyons utile de rappeler ici les recherches du marquis de Lagoy à ce sujet, et de dire sommairement en quoi consistait cet instrument. Un passage des Commentaires d’Eusthate sur l’Iliade (v. 219) nous apprend que la trompette particulière aux armées gauloises avait le nom celtique de carnyx, ~Kapvug. Elle était, selon cet auteur, d’assez grande dimension, et l’embouchure était façonnée en forme de tête d ‘animal; le son qu’elle rendait était aigu et strident. On voit le carnyx non seulement sur tous les deniers de la république qui rappellent des défaites des Gaulois et des barbares, mais encore notamment sur les bas-reliefs de l’arc de triomphe d’Orange et sur les médailles gauloises elles-mêmes.Les têtes de Vercingétorix et de la Gaule, ainsi que la forme des carnyx et des boucliers qu’on reconnaît sur nos médailles, sont les mêmes que celles des deux captifs enchaînés aux pieds des trophées des monnaies de Jules César (V. Julia). Le revers du n. 3 est à rapprocher

1431HO – Denier Hostilia – Lucius Hostilius Saserna

1431HO – Denier Hostilia – Lucius Hostilius Saserna Avers : Anépigraphe Tête féminine, “Clementia”, (la Clémence) à droite, coiffée d’une couronne de chêne, “corona civica”. Revers : L. HOSTILIVS / SASERNA (Lucius Hostilius Saserna) Victoria (la Victoire) marchant à droite, tenant un trophée de la main gauche et de la main droite, un caducée. British Museum 3.94g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Hostilia Références : RRC 448/1a – B.5 (Hostilia) – Syd.951 La tête au droit était précédemment décrite comme celle de Pietas (la Piété), plutôt que celle de Clementia (la Clémence). Le style de ce denier est complètement différent de ceux avec le buste de Vercingétorix ou de la Gaule. Au droit, le portrait ressemble à celui des deniers de Jules César avec la tête de Vénus. Le revers rappelle les récentes victoires de César sur ses adversaires. Variante : Légende du revers L·HOSTILIVS SASERN Références : RRC 448/1b – Syd.951a Variante quatre fois moins observée. British Museum 3.91g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Hostilius Saserna. Monétaire vers 708 (46av. J.-C.) On trouve mentionnés dans les auteurs plusieurs personnages du nom de Saserna ; mais c’est la numismatique seule qui nous apprend que ce cognomen était commun dans la gens Hostilia. Du temps de Caton et de Varron, vivaient deux écrivains du nom de Saserna, le père et le fils, qui ont écrit sur l’agriculture. Deux autres personnages de ce nom, un Saserna dont on ne connaît pas le prénom, et P. Saserna étaient lieutenants de Jules César pendant la guerre d’Afrique en 708 (46 av. J.-C.). Les monnaies portent le nom de L. Hostilius Saserna, et il est probable qu’il s’agit du frère de P. Saserna dont les historiens taisent le prénom. Cicéron nous apprend qu’il devint ami d’Antoine et d’Octave après la mort de César, auquel il était demeuré toujours très attaché. Les monnaies de L. Hostilius Saserna ont été frappées entre les années 705 et 708 (49-46 av. J.-C.), car Saserna n’a pu remplir les fonctions de triumvir monetalis qu’avant la guerre d’Afrique à laquelle il prit part comme lieutenant de César. Les types des deniers de L. Saserna sont fort intéressants. Sur le denier n° 2, nous voyons au droit, comme l’a démontré Eckhel, la tête de Pavor ou la Peur, sous les traits d’un vieil-lard barbu, les cheveux hérissés; peut-être a-t-on donné à Pavor les traits du chef gaulois Vercingétorix qui venait d’être vaincu par Jules César; le bouclier gaulois placé derrière la tête autorise cette conjecture. Au droit du denier n. 3, c’est la tête de Pallor ou la Pâleur, sous les traits d’une femme au visage pâle et amaigri; on pourrait y voir la Gaule vaincue, à cause du carnyx gaulois qui l’accompagne. Mais cette adaptation des types de ces deniers aux faits récents de la conquête de la Gaule, n’empêche pas de reconnaître en même temps dans ces types, les antiques divinités Pallor et Pavor. Le monétaire L. Hostilius Saserna rappelait ainsi à ses contemporains, en même temps qu’un fait récent, une tradition de famille : son ancêtre le roi Tullus Hostilius avait, le premier, fait élever des temples spéciaux à Pavor et à Pallor. Ces deux divinités de la terreur panique qu’on identifia dans la suite avec les génies grecs avaient leur origine dans l’effroi qui saisit l’armée romaine, à l’époque de Tullus Hostilius, dans une bataille entre les Romains et les Veiens. Les Albains, alliés des Romains, s’étaient tout à coup tournés contre eux, et les soldats de Tullus Hostilius effrayés prenaient la fuite, lorsque le roi de Rome fit voeu, s’il remportait la victoire, d’élever un temple à Pavor et Pallor. Le revers du- n. 2 doit rappeler soit cette bataille où Rome courut de grands dangers, soit plutôt Vercingétorix combattant sur son char gaulois. C’est à Pavor et à Pallor que Scipion l’Africain l’Ancien sacrifia lors de sa campagne contre Asdrubal, pour que l’armée romaine fût délivrée de la terreur panique que causaient aux soldats les embûches nocturnes des Carthaginois.Nous avons dit que sur les deniers n. 3,4 et 5, on voit le carnyx. La trompette guerrière des Gaulois est si souvent reproduite sur les monnaies de la république romaine que nous croyons utile de rappeler ici les recherches du marquis de Lagoy à ce sujet, et de dire sommairement en quoi consistait cet instrument. Un passage des Commentaires d’Eusthate sur l’Iliade (v. 219) nous apprend que la trompette particulière aux armées gauloises avait le nom celtique de carnyx, ~Kapvug. Elle était, selon cet auteur, d’assez grande dimension, et l’embouchure était façonnée en forme de tête d ‘animal; le son qu’elle rendait était aigu et strident. On voit le carnyx non seulement sur tous les deniers de la république qui rappellent des défaites des Gaulois et des barbares, mais encore notamment sur les bas-reliefs de l’arc de triomphe d’Orange et sur les médailles gauloises elles-mêmes.Les têtes de Vercingétorix et de la Gaule, ainsi que la forme des carnyx et des boucliers qu’on reconnaît sur nos médailles, sont les mêmes que celles des deux captifs enchaînés aux pieds des trophées des monnaies de Jules César (V. Julia). Le revers du n. 3 est à rapprocher de celui du denier de P. Silius Nerva où l’on voit des personnages qui s’avancent sur une passerelle pour aller déposer dans une urne leur bulletin de vote. Ici, nous avons de même trois électeurs qui marchent d’un air recueilli sur la passerelle, l’un derrière l’autre, pour éviter l’encombrement et le désordre autour du scrutin. Cette passerelle appelée pons ou ponticulus qui donnait accès vers l’urne de vote, avait été, sur l’ordre de Marius, rétrécie pour empêcher les hommes influents d’y stationner et d’exercer une pression sur les votants. César fit construire de vastes enclos (saepta) où devaient se réunir les comices, et Suétone nous représente le dictateur se tenant, dans une circonstance importante, sur le pons du scrutin et appelant les tribus ad suffragia. Le monétaire L. Hostilius Saserna, dévoué

1430TE – Denier Varron – Terentius Varro

1430TE – Denier Varron – Terentius Varro Avers : VARRO. PRO. – Q (Varro pro quætor, Varron pro questeur) Buste diadémé de Jupiter à droite. Revers : VARRO. PRO. – Q (Varro pro quætor, Varron pro questeur) Buste diadémé de Jupiter à droite. Bibliothèque nationale de France 4.08g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Itinérant avec Pompée Datation : 49 avant J.C. Matière : Argent Gens : Terentia Références : RRC 447/1b – B.15 (Terentia) – Syd.1032 Ce denier a été frappé par les forces pompéiennes en Grèce sous l’autorité de Varron en tant que questeur du Sénat. La statue en buste de Jupiter (Terne) rappelle les pouvoirs que Pompée avait reçu du Sénat. Moins de dix exemplaires de ce denier observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Terentius Varro. Proquesteur vers 705 (49 av. J.-C.) Il s’agit de l’auteur célèbre connu vulgairement sous le nom de Varron et que Quintilien appelle le plus savant des Romains. Né en 638 (116 av. J.-C.), il entretint avec Cicéron des rapports littéraires et amicaux. Il nous apprend lui-même qu’il fut triumvir monétaire, puis tribun du peuple. Il avait 49 ans lorsque Pompée l’emmena avec lui en qualité de lieutenant, pour faire la guerre aux pirates. Varron, à la tête d’une division de la flotte dans les mers de Cilicie, se comporta si bravement que Pompée lui donna une couronne rostrale, honneur qu’Auguste décerna plus tard seulement à Agrippa. Lors de la guerre civile entre César et Pompée, Varron se déclara pour ce dernier et fut lieutenant de M. Petreius qui, en 705 (49 av. J.-C.), était à la tête des légions pompéiennes en Espagne ; après avoir soutenu la guerre assez longtemps dans l’Espagne Ultérieure, Varron finit par rendre les armes, à Cordoue, et dès lors, rentré à Rome, il cessa de se mêler des affaires publiques. Il vécut dans une opulence extrême, occupé à des travaux littéraires très variés, d’où son surnom de ???????;. Il mourut à l’âge de 90 ans, en 727.(27 av. J.-C.), après avoir composé, au dire de Pline et d’Aulu-Gelle, près de cinq cents volumes. Le plus célèbre des rares écrits de lui qui nous soient restés, est son traité De lingua latina dont on n’a même que la moindre partie. Nous avons dit ailleurs que Varron avait fait frapper monnaie dans l’Espagne Ultérieure, comme proquesteur de l’armée de M. Petreius, tandis que son collègue, Cn. Calpurnius Piso, battait monnaie au même titre, dans l’Espagne Citérieure. On doit, en effet, rapprocher le buste de Jupiter Terminalis sur le denier qui suit (n. 15), du buste de Numa qui figure sur le denier de Cn. Piso (Calpurnia, 30); c’est évidemment la même tête et les mêmes traits. Le sceptre, l’aigle et le dauphin sont les symboles de la puissance à la fois continentale et maritime que Pompée exerçait ou avait la prétention d’exercer quand fut ordonné ce monnayage. Lieu de découverte (1 exemplaire)

1429TE – Denier Pompée – Terentius Varro

1429TE – Denier Pompée – Terentius Varro Avers : VARRO. PRO. – Q (Varro pro quætor, Varron pro questeur) Buste diadémé de Jupiter à droite. Revers : MAGN / PRO.COS (Magnus pro consul, Le grand, Pompée proconsul) Sceptre debout au milieu entre un dauphin à gauche tourné à droite et un aigle à droite tourné à gauche. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Itinérant avec Pompée Datation : 49 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Pompeia et Terentia Références : RRC 447/1a – B.15 (Terentia) – Syd.1033 Ce denier a été frappé par les forces pompéiennes en Grèce sous l’autorité de Varron en tant que questeur du Sénat. La statue en buste de Jupiter (Terne) rappelle les pouvoirs que Pompée avait reçu du Sénat. Le revers quant à lui rappelle aussi l’extraordinaire carrière militaire de Pompée avec ses victoires sur les Pirates et sur Mithridates VI du Pont et renforce ainsi la légende de l’exergue ou Pompée agit en tant que proconsul. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Terentius Varro. Proquesteur vers 705 (49 av. J.-C.) Il s’agit de l’auteur célèbre connu vulgairement sous le nom de Varron et que Quintilien appelle le plus savant des Romains. Né en 638 (116 av. J.-C.), il entretint avec Cicéron des rapports littéraires et amicaux. Il nous apprend lui-même qu’il fut triumvir monétaire, puis tribun du peuple. Il avait 49 ans lorsque Pompée l’emmena avec lui en qualité de lieutenant, pour faire la guerre aux pirates. Varron, à la tête d’une division de la flotte dans les mers de Cilicie, se comporta si bravement que Pompée lui donna une couronne rostrale, honneur qu’Auguste décerna plus tard seulement à Agrippa. Lors de la guerre civile entre César et Pompée, Varron se déclara pour ce dernier et fut lieutenant de M. Petreius qui, en 705 (49 av. J.-C.), était à la tête des légions pompéiennes en Espagne ; après avoir soutenu la guerre assez longtemps dans l’Espagne Ultérieure, Varron finit par rendre les armes, à Cordoue, et dès lors, rentré à Rome, il cessa de se mêler des affaires publiques. Il vécut dans une opulence extrême, occupé à des travaux littéraires très variés, d’où son surnom de ???????;. Il mourut à l’âge de 90 ans, en 727.(27 av. J.-C.), après avoir composé, au dire de Pline et d’Aulu-Gelle, près de cinq cents volumes. Le plus célèbre des rares écrits de lui qui nous soient restés, est son traité De lingua latina dont on n’a même que la moindre partie. Nous avons dit ailleurs que Varron avait fait frapper monnaie dans l’Espagne Ultérieure, comme proquesteur de l’armée de M. Petreius, tandis que son collègue, Cn. Calpurnius Piso, battait monnaie au même titre, dans l’Espagne Citérieure. On doit, en effet, rapprocher le buste de Jupiter Terminalis sur le denier qui suit (n. 15), du buste de Numa qui figure sur le denier de Cn. Piso (Calpurnia, 30); c’est évidemment la même tête et les mêmes traits. Le sceptre, l’aigle et le dauphin sont les symboles de la puissance à la fois continentale et maritime que Pompée exerçait ou avait la prétention d’exercer quand fut ordonné ce monnayage. Lieux de découverte (17 exemplaires)

1428CA – Denier Pompée – Cnæus Calpurnius Piso

1428CA – Denier Pompée – Cnæus Calpurnius Piso Avers : CN. PISO PRO. – Q / NVMA (Cnæus Piso Pro Quæstor / Numa; Cneius Pison pro questeur / Numa Pompilius) Tête de Numa Pompilius à droite. Revers : MAGN / PRO.COS (Magnus pro consul, Le grand, Pompée proconsul) Proue de galère à droite. British Museum 3.97g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Itinérant avec Pompée Datation : 49 avant J.C. Matière : Argent Gens : Pompeia et Calpurnia Références : RRC 446/1 – B.30 (Calpurnia) – Syd.1032 Ce denier a été frappé par les forces pompéiennes en Grèce sous l’autorité de Pison en tant que questeur du Sénat. Le droit appartient à la gens Calpurnia qui prétendait descendre directement de Calpus, fils de Numa Pompilius, roi de Rome. Le revers quant à lui rappelle aussi l’extraordinaire carrière militaire de Pompée avec ses victoires sur les pirates et sur Mithridate VI du Pont et renforce ainsi la légende de l’exergue où Pompée le Grand agit en tant que proconsul. La proue de navire se rapporte aux nombreuses victoires navales du commandant en chef des armées sénatoriales. Descriptif de la proue de navire: La proue de navire figure la préceinte basse prolongée par un éperon à 3 lames. Au dessus, la préceinte haute n’est pas visible mais le proembolon est très identifiable et semble comme une longue poutre. Le sommet de l’étrave est un stolos en forme de volute imposante. La continuité du bordé est figuré par une double ligne en S dont le sommet horizontal fait penser à une plate-forme. Source : marine-antique.net Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cn. Calpurnius Piso. Proquesteur en 705 (49 av. J.-C.) On ne connaît pas la généalogie de ce Pison. Il fut légat et proquesteur de Pompée en Espagne, et il faut éviter de le confondre, comme on l’a fait, avec M. Pupius Piso, consul en 693 (61 av. J.-C); qui est cité comme lieutenant de Pompée dans la guerre contre les pirates, et qui commanda une division de la flotte qui opérait dans l’Hellespont, en l’an 687 (67 av. J.-C.). Ce Pupius Piso prit ensuite part à la guerre de Pompée contre Mithridate, et il était présent à la reddition de Jérusalem en 691 (63 av. J.-C.). Aucun Cn. Calpurnius Piso ne servit sous Pompée dans la guerre des pirates, et c’est à tort qu’on a voulu classer les monnaies qui suivent à l’époque de cette guerre, en 087 (67 av. J.-C.). Au contraire, durant la guerre civile nous trouvons Cn. Calpurnius Piso Cn. f. qui combattit en Afrique dans l’armée des républicains et plus tard sous les ordres de Brutus et de Cassius. Probablement qu’auparavant il avait fait la guerre en Espagne avec Afranius et Petreius, en 705 (49 av. J.-C.) et années suivantes. Cn. Calpurnius Piso frappa monnaie comme proquesteur de l’armée pompéienne dans l’Espagne citérieure, tandis que M. Terentius Varro, frappait monnaie, dans les mêmes conditions, dans l’Espagne ultérieure. La tête de Numa rappelle les prétentions des Calpurnii qui se disaient descendus de Calpus fils de Numa. Le revers est consacré à célébrer les victoires navales de Pompée le Grand qui avait le titre de proconsul en Espagne depuis l’an 699 (55 av. J.-C.). Enregistrer Enregistrer Enregistrer Lieux de découverte (15 exemplaires)

1427CO – Denier Cornelia – Lucius Cornelius Lentulus

1427CO – Denier Cornelia – Lucius Cornelius Lentulus Avers : Anépigraphe Tête de Jupiter à droite. Revers : L LENTVLVS C MARC COS (Lucius Lentulus – Marcellus / Consules, Lucius Lentulus Marcellus consuls) Statue de culte d’Arthémis d’Ephèse avec les bras tendus avec des bandelettes de laine verticales Bibliothèque nationale de France 4.06g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Asie mineure Datation : 49 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia et Claudia Références : RRC 445/3a – B.67 (Cornelia) – Syd.1031b Ce denier appartient à une série liée aux deux consuls de l’année 49, Lucius Cornelius Lentulus et Caius Claudius Marcellus qui ont tout les deux pris le parti de Pompée et farouchement opposés à César. À l’approche de César de Rome après le passage du Rubicon, ils suivirent Pompée accompagné d’un nombre important de Sénateurs avant de rejoindre dans un premier temps, la Sicile. Puis ils passèrent en Grèce avant de rejoindre l’Asie Mineure. César dans le De Bello Civili, III, 4,1 signale que les forces de Pompée étaient en partie constituées de neuf légions de citoyens romains dont deux recrutées dans la province d’Asie à l’instigation du consul Cornelius Lentulus. Si le revers fait directement référence à la statue cultuelle de Diane de l’Artemision d’Éphèse, raison pour laquelle il est imaginable que le denier a été frappé localement dans l’atelier. Ce type cependant ne se rencontre que dans le trésor d’Alvignano (3 exemplaires) dont le terminus est fixé grâce à deux deniers de Sextus Pompée (RRC. 511/3) frappé en 42-40 avant J.-C. Variante avec la légende au revers L·LENTVLVS – (MAR) COS Références : RRC 445/3b – B.66 (Cornelia) – Syd.1031 British Museum 3.96g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cornelius Lentulus Crus. Consul en 705 (49 av. J.-C.) Ce personnage fut consul en 705, avec C. Claudius Marcellus, et les monnaies que nous allons décrire portent les noms de l’un et de l’autre ; nous avons retraçé la biographie du second à la famille Claudia. Quant à L. Cornelius Lentulus Crus, nous le voyons dès l’an 663 (91 av. J.-C.) parmi les plus ardents accusateurs de P. Clodius qui avait violé les mystères de la Bona Dea ; il est préteur en 696 (58 av. J.-C.), et c’est à cause de son hostilité connue à l’égard de César qu’il fut nommé consul en 705. A l’approche de César il dut quitter Rome avec son collègue; il passa à Dyrrachium, puis en Grèce et en Asie-Mineure, et les monnaies qui portent son nom ont été émises dans les différentes villes que les deux fugitifs traversèrent avec l’armée de Pompée, jusqu’à Pharsale. Les types de ces monnaies le démontrent jusqu’à l’évidence, sans compter que la mention même des consuls sur ces médailles, nous prouve que l émission eut lieu dans des circonstances tout à fait extraordinaires.Le n. 64, avec la triquetra,emblème de la Sicile, a été frappé dans cette île et rappelle en même temps des souvenirs chers à la famille Claudia. La pièce suivante ayant le même type de revers, doit sortir du même atelier; la lettre Q.qu’elle porte dans le champ,est l’initiale du mot Quaestor, et désigne probablement le questeur Nerius qui mis a son nom sur la pièce n. 68. Enfin, le n. 66 a certainement été frappé à Ephèse, puisqu’il représente la statue célèbre de la Diane adorée dans cette ville. Le questeur Nerius avait quitté Rome en emportant la réserve métallique de l’aerarium de l’Etat, et pendant qu’il se trouvait encore à Capoue, Cassius le somma d’avoir à restituer ces trésors qui devaient subventionner les soldats de Pompée. Après Pharsale, il s ‘enfuit en Egypte où il fut arrêté et il mourut en prison. Lieux de découverte (4 exemplaires)

1426CO – Denier Cornelia – Lucius Cornelius Lentulus

1426CO – Denier Cornelia – Lucius Cornelius Lentulus Avers : L.LENT.C MARC COS (Lucius Lentulus Claudius Marcellus Consul, Lucius Lentulus et Claudius Marcellus, consuls) Tête d’Apollon à droite. Revers : Q (Quaestor) Jupiter nu debout à droite, tenant un foudre de la main droite et un aigle de la main gauche. Etoile et Q à gauche. British Museum 3.83g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Apollonie d’Illyrie Datation : 49 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cornelia et Claudia Références : RRC 445/2 – B.65 (Cornelia) – Syd.1030 Le droit ne serait alors qu’une allusion historique à Marcus Claudius Marcellus, ancêtre de l’un des deux consuls, qui s’empara de Syracuse en 212 avant J.-C. Le revers a été diversement interprété. Nous pourrions avoir affaire à une copie de la statue de Zeus Eleutherios de Myron dont l’original avait été sculpté en 460 avant J.-C. pour célébrer la liberté retrouvée des Syracusains. Cette statue pourrait avoir pris place dans un temple de Rome. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cornelius Lentulus Crus. Consul en 705 (49 av. J.-C.) Ce personnage fut consul en 705, avec C. Claudius Marcellus, et les monnaies que nous allons décrire portent les noms de l’un et de l’autre ; nous avons retraçé la biographie du second à la famille Claudia. Quant à L. Cornelius Lentulus Crus, nous le voyons dès l’an 663 (91 av. J.-C.) parmi les plus ardents accusateurs de P. Clodius qui avait violé les mystères de la Bona Dea ; il est préteur en 696 (58 av. J.-C.), et c’est à cause de son hostilité connue à l’égard de César qu’il fut nommé consul en 705. A l’approche de César il dut quitter Rome avec son collègue; il passa à Dyrrachium, puis en Grèce et en Asie-Mineure, et les monnaies qui portent son nom ont été émises dans les différentes villes que les deux fugitifs traversèrent avec l’armée de Pompée, jusqu’à Pharsale. Les types de ces monnaies le démontrent jusqu’à l’évidence, sans compter que la mention même des consuls sur ces médailles, nous prouve que l émission eut lieu dans des circonstances tout à fait extraordinaires.Le n. 64, avec la triquetra,emblème de la Sicile, a été frappé dans cette île et rappelle en même temps des souvenirs chers à la famille Claudia. La pièce suivante ayant le même type de revers, doit sortir du même atelier; la lettre Q.qu’elle porte dans le champ,est l’initiale du mot Quaestor, et désigne probablement le questeur Nerius qui mis a son nom sur la pièce n. 68. Enfin, le n. 66 a certainement été frappé à Ephèse, puisqu’il représente la statue célèbre de la Diane adorée dans cette ville. Le questeur Nerius avait quitté Rome en emportant la réserve métallique de l’aerarium de l’Etat, et pendant qu’il se trouvait encore à Capoue, Cassius le somma d’avoir à restituer ces trésors qui devaient subventionner les soldats de Pompée. Après Pharsale, il s ‘enfuit en Egypte où il fut arrêté et il mourut en prison. Lieux de découverte (16 exemplaires)

1425CO – Denier Cornelia – Lucius Cornelius Lentulus

1425CO – Denier Cornelia – Lucius Cornelius Lentulus Avers : Anépigraphe Triskèle avec au centre, une tête ailée de Méduse de face; entre les jambes des épis. Revers : LE(NT) – (MAR) / COS (Lentulus – Marcellus/ Consules, Lentulus Marcellus consuls) Jupiter nu debout à droite, tenant un foudre de la main droite et un aigle de la main gauche; avec ou sans dans le champ à droite, une tête de harpon. British Museum 4.12g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Apollonie d’Illyrie Datation : 49 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Cornelia et Claudia Références : RRC 445/1a – B.64 (Cornelia) – Syd.1029a Le choix du triskèle, symbolisant la Sicile (Trinacrie) peut laisser supposer que ce denier a été frappé sur l’île, mais une attribution à un atelier oriental, en Grèce ou en Illyrie (Apollonia), quartier général des forces de Pompée, est toujours envisageable. Le droit ne serait alors qu’une allusion historique à Marcus Claudius Marcellus, ancêtre de l’un des deux consuls, qui s’empara de Syracuse en 212 avant J.-C. Le revers a été diversement interprété. Nous pourrions avoir affaire à une copie de la statue de Zeus Eleutherios de Myron dont l’original avait été sculpté en 460 avant J.-C. pour célébrer la liberté retrouvée des Syracusains. Cette statue pourrait avoir pris place dans un temple de Rome. Le harpon au revers dans le champ est l’arme avec laquelle, Jupiter blessa Typhon. Variante sans la tête de harpon au revers. Références : RRC 445/1b – B.64 (Cornelia) – Syd.1029b British Museum 3.68g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cornelius Lentulus Crus. Consul en 705 (49 av. J.-C.) Ce personnage fut consul en 705, avec C. Claudius Marcellus, et les monnaies que nous allons décrire portent les noms de l’un et de l’autre ; nous avons retraçé la biographie du second à la famille Claudia. Quant à L. Cornelius Lentulus Crus, nous le voyons dès l’an 663 (91 av. J.-C.) parmi les plus ardents accusateurs de P. Clodius qui avait violé les mystères de la Bona Dea ; il est préteur en 696 (58 av. J.-C.), et c’est à cause de son hostilité connue à l’égard de César qu’il fut nommé consul en 705. A l’approche de César il dut quitter Rome avec son collègue; il passa à Dyrrachium, puis en Grèce et en Asie-Mineure, et les monnaies qui portent son nom ont été émises dans les différentes villes que les deux fugitifs traversèrent avec l’armée de Pompée, jusqu’à Pharsale. Les types de ces monnaies le démontrent jusqu’à l’évidence, sans compter que la mention même des consuls sur ces médailles, nous prouve que l émission eut lieu dans des circonstances tout à fait extraordinaires.Le n. 64, avec la triquetra,emblème de la Sicile, a été frappé dans cette île et rappelle en même temps des souvenirs chers à la famille Claudia. La pièce suivante ayant le même type de revers, doit sortir du même atelier; la lettre Q.qu’elle porte dans le champ,est l’initiale du mot Quaestor, et désigne probablement le questeur Nerius qui mis a son nom sur la pièce n. 68. Enfin, le n. 66 a certainement été frappé à Ephèse, puisqu’il représente la statue célèbre de la Diane adorée dans cette ville. Le questeur Nerius avait quitté Rome en emportant la réserve métallique de l’aerarium de l’Etat, et pendant qu’il se trouvait encore à Capoue, Cassius le somma d’avoir à restituer ces trésors qui devaient subventionner les soldats de Pompée. Après Pharsale, il s ‘enfuit en Egypte où il fut arrêté et il mourut en prison. Lieux de découverte (30 exemplaires)