1353PL – Denier Plaetoria – Marcus Plætorius Cestianus

1353PL – Denier Plaetoria – Marcus Plætorius Cestianus Avers : Anépigraphe Tête masculine juvénile (Bonus Eventus) à droite, les cheveux longs; derrière, marque de contrôle. Revers : M. PLAETORI/ CEST. EX. S. C (Marcus Plætorius / Cestianus Ex Senatus Consulto, Marcus Plaetorius / Cestianus par décret du Sénat) Caducée ailé. British Museum 4.03g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 69 avant J.C. Matière : Argent Gens : Plaetoria Références : RRC 405/5 – B.5 (Plaetoria) – Syd.807 Marcus Plaetorius Cestianus : Aperçu Catégorie Détails Nom Complet Marcus Plaetorius M.f. Cestianus (Marcus Plaetorius, fils de Marcus, Cestianus) Gens Gens Plaetoria (une famille plébéienne, probablement originaire de la région Sabine). Période de Monétaire 69 av. J.-C. Autres Magistratures Il a exercé des magistratures importantes dans le cursus honorum (la carrière des honneurs), notamment : * Édile curule (vers 67 av. J.-C.) * Préteur (vers 66 av. J.-C.) Carrière Politique Bien que le surnom (cognomen) Cestianus n’apparaisse pas dans les écrits historiques de l’Antiquité, nous pouvons retracer sa carrière grâce à Cicéron et à ses monnaies : Monétaire (69 av. J.-C.) : C’est à cette époque qu’il frappe le Denarius RRC 405/2, faisant allusion à Fortuna et au Sort (SORS), probablement en lien avec le sanctuaire de la Fortuna Primigenia à Préneste. Accusateur (70 av. J.-C.) : Il est possible qu’il soit le même Marcus Plaetorius qui accusa M. Fonteius, contre lequel Cicéron prononça le célèbre discours Pro Fonteio. Édile Curule (67 av. J.-C.) : Une autre série de ses monnaies (RRC 409/1), frappée quelques années après, porte l’inscription AED. CVR. (Aedilis Curulis). Les Égiles Curules étaient responsables des jeux publics et des cultes majeurs à Rome. Ceci explique pourquoi ses monnaies d’édile représentent la déesse Cybèle (la Grande Mère), dont le culte était célébré lors des Ludi Megalesiaci (les Jeux Mégalésiens) que les édiles présidaient. Préteur (66 av. J.-C.) : Il accède à la préture l’année suivant son édilité. Il est rapporté par Cicéron qu’il fut condamné pour un chef d’accusation inconnu vers 51 av. J.-C., ce qui mit fin à sa carrière politique. Marques de contrôle : Retrouvez dans cet article, les différentes marques de contrôle que j’ai pu répertorier sur ce denier, soit 45 symboles différents : Lien Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Plaetorius Cestianus. Edile curule en 685 (69 av. J.-C.) Le surnom de Cestianus qui paraît sur les monnaies de M. Plaetorius n’est mentionné dans aucun historien de l’antiquité. Il est probable que M. Plaetorius Cestianus est le même que M. Plaetorius qui se porta comme accusateur de M. Fonteius en 684 (70 av. J.-C.) et contre lequel Cicéron prononça son pro Fonteio. L’année suivante, M. Plaetorius fut édile curule avec C. Flaminius, et c’est en cette qualité qu’il fit frapper monnaie. En 688 (66 av. J.-C.), il fut préteur avec le même collègue. Cicéron nous apprend qu’en l’an 703 (51 av. J.-C.) il fut condamné, mais il ne nous dit point à quelle peine, ni sur quel chef d’accusation. Son père pourrait être M. Plaetorius, que Sylla fit mettre à mort en 672 (82 av. J.-C.).Les monnaies de M. Plaetorius Cestianus offrent des types variés et intéressants qu’on peut rapprocher de ceux des deniers de M. Volteius. La tête de Cybèle qu’on voit sur le n. 3, rappelle les fètes Mégalésiennes qu’on célébrait en l’honneur de cette divinité appelée la Bonne Déesse, Mater magna. Ces fêtes avaient été instituées en 550 (204 av. J.-C.), et les édiles curules étaient chargés de les présider . C’est pour ce motif qu’on voit la tête de Cybèle sur les deniers frappés par des édiles curules, comme M. Plaetorius Cestianus, P. Furius Crassipes, et A. Plautius. Le denier n. 4 a toujours été mal interprété. Au droit, nous croyons qu ‘il faut reconnaître la déesse sabine Vacuna qui réunissait les attributs de Diane, de Cérès, de Vénus, de la Victoire et de Minerve : ce sont bien en effet les attributs de ces divinités que porte le buste féminin de la médaille : Vacuna était encore très honorée du temps même de l’empire et elle avait à Reate un temple célèbre qui fut restauré par Vespasien La tête jeune et imberbe du denier n. 5 paraît être celle de Bonus Eventus; du moins elle ressemble beaucoup à celle qui figure sur un denier de Q. Cassius Longinus et que nous avons appelée de ce nom. Ces deux têtes, il est vrai, n’ont point de rapport avec celle de Bonus Eventus qui figure, avec son nom, sur le denier de Scibonius Libo; mais nous pourrions citer de nombreux exemples d’une pareille anomalie ; d’ailleurs, les têtes en question nous ont paru se rapprocher de la tête du même dieu qu’on voit sur des monnaies de Galba, de Titus, et des autres représentations qu’on connaît de Bonus Eventus . Les figures qui paraissent sur les deniers suivants sont encore plus obscures. Ce sont probablement, comme Vacuna et comme la Bona Dea, des divinités dont le culte, à Rome, était mystérieux, et qui rendaient des oracles ou jetaient des sorts, comme Faunus et Fauna, Pales, la nymphe Egérie ou quelques autres. On pourrait croire aussi bien, qu’il s’agit de la représentation de diverses variétés de la déesse Fortune, comme la Fortuna muliebris, la Fortuna virilis, la Fortuna brevis, la Fortuna respiciens, etc., ou quelques autres divinités de même nature comme Nortia, Fatum, Fata, qui avaient des sanctuaires nombreux à Rome et dans l’Italie centrale . Dans tous les cas, au revers des deniers 8 et 9, on voit le fronton du temple de Préneste où la Fortuna publica primigenia était particulièrement honorée . Le buste de la déesse Sors, au revers du n. 10, justifie les conjectures que nous avons formulées tout à l’heure, et rappelle les bustes des Forlunae Antiates, sur les deniers de Q. Rustius. Au-dessous, est placé non point, comme on l’a cru, un socle de statue sur lequel serait inscrit le mot sors, mais un cartouche terminé en queue d’aronde et qui est l’image de l’un de ces sortes que les fouilles archéologiques ont mis au jour, à Pompéï notamment, et à l’aide desquels on jetait des sorts et on prédisait l’avenir . Lieux
1352PL – Denier Plaetoria – Marcus Plætorius Cestianus

1352PL – Denier Plaetoria – Marcus Plætorius Cestianus Avers : Anépigraphe Buste de Prosperpine (déesse des saisons) diadémé et drapé à droite; derrière la tête une marque de contrôle.. Revers : M. PLAETORI/ CEST. EX. [S. C.] (Marcus Plætorius Cestianus ex Senatus Consulto, Marcus Plaetorius/ Cestianus par décret du Sénat) Vase à sacrifice (capis) et torche allumée. La légende peut-être disposée différemment. British Museum 4.14g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 69 avant J.C. Matière : Argent Gens : Plaetoria Références : RRC 405/4b – B.7 (Plaetoria) – Syd.803 Marcus Plaetorius Cestianus : Aperçu Catégorie Détails Nom Complet Marcus Plaetorius M.f. Cestianus (Marcus Plaetorius, fils de Marcus, Cestianus) Gens Gens Plaetoria (une famille plébéienne, probablement originaire de la région Sabine). Période de Monétaire 69 av. J.-C. Autres Magistratures Il a exercé des magistratures importantes dans le cursus honorum (la carrière des honneurs), notamment : * Édile curule (vers 67 av. J.-C.) * Préteur (vers 66 av. J.-C.) Carrière Politique Bien que le surnom (cognomen) Cestianus n’apparaisse pas dans les écrits historiques de l’Antiquité, nous pouvons retracer sa carrière grâce à Cicéron et à ses monnaies : Monétaire (69 av. J.-C.) : C’est à cette époque qu’il frappe le Denarius RRC 405/2, faisant allusion à Fortuna et au Sort (SORS), probablement en lien avec le sanctuaire de la Fortuna Primigenia à Préneste. Accusateur (70 av. J.-C.) : Il est possible qu’il soit le même Marcus Plaetorius qui accusa M. Fonteius, contre lequel Cicéron prononça le célèbre discours Pro Fonteio. Édile Curule (67 av. J.-C.) : Une autre série de ses monnaies (RRC 409/1), frappée quelques années après, porte l’inscription AED. CVR. (Aedilis Curulis). Les Égiles Curules étaient responsables des jeux publics et des cultes majeurs à Rome. Ceci explique pourquoi ses monnaies d’édile représentent la déesse Cybèle (la Grande Mère), dont le culte était célébré lors des Ludi Megalesiaci (les Jeux Mégalésiens) que les édiles présidaient. Préteur (66 av. J.-C.) : Il accède à la préture l’année suivant son édilité. Il est rapporté par Cicéron qu’il fut condamné pour un chef d’accusation inconnu vers 51 av. J.-C., ce qui mit fin à sa carrière politique. Variante 1 : Légende du revers M·PLAETORI CEST·S·C ; le symbole à l’avers est une coupe. Références : RRC 405/4a – Syd.804 British Museum 3.8g Variante 2 : Sans marque de contrôle à l’avers. Référence : RRC 405/4c British Museum 3.85g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Plaetorius Cestianus. Edile curule en 685 (69 av. J.-C.) Le surnom de Cestianus qui paraît sur les monnaies de M. Plaetorius n’est mentionné dans aucun historien de l’antiquité. Il est probable que M. Plaetorius Cestianus est le même que M. Plaetorius qui se porta comme accusateur de M. Fonteius en 684 (70 av. J.-C.) et contre lequel Cicéron prononça son pro Fonteio. L’année suivante, M. Plaetorius fut édile curule avec C. Flaminius, et c’est en cette qualité qu’il fit frapper monnaie. En 688 (66 av. J.-C.), il fut préteur avec le même collègue. Cicéron nous apprend qu’en l’an 703 (51 av. J.-C.) il fut condamné, mais il ne nous dit point à quelle peine, ni sur quel chef d’accusation. Son père pourrait être M. Plaetorius, que Sylla fit mettre à mort en 672 (82 av. J.-C.).Les monnaies de M. Plaetorius Cestianus offrent des types variés et intéressants qu’on peut rapprocher de ceux des deniers de M. Volteius. La tête de Cybèle qu’on voit sur le n. 3, rappelle les fètes Mégalésiennes qu’on célébrait en l’honneur de cette divinité appelée la Bonne Déesse, Mater magna. Ces fêtes avaient été instituées en 550 (204 av. J.-C.), et les édiles curules étaient chargés de les présider . C’est pour ce motif qu’on voit la tête de Cybèle sur les deniers frappés par des édiles curules, comme M. Plaetorius Cestianus, P. Furius Crassipes, et A. Plautius. Le denier n. 4 a toujours été mal interprété. Au droit, nous croyons qu ‘il faut reconnaître la déesse sabine Vacuna qui réunissait les attributs de Diane, de Cérès, de Vénus, de la Victoire et de Minerve : ce sont bien en effet les attributs de ces divinités que porte le buste féminin de la médaille : Vacuna était encore très honorée du temps même de l’empire et elle avait à Reate un temple célèbre qui fut restauré par Vespasien La tête jeune et imberbe du denier n. 5 paraît être celle de Bonus Eventus; du moins elle ressemble beaucoup à celle qui figure sur un denier de Q. Cassius Longinus et que nous avons appelée de ce nom. Ces deux têtes, il est vrai, n’ont point de rapport avec celle de Bonus Eventus qui figure, avec son nom, sur le denier de Scibonius Libo; mais nous pourrions citer de nombreux exemples d’une pareille anomalie ; d’ailleurs, les têtes en question nous ont paru se rapprocher de la tête du même dieu qu’on voit sur des monnaies de Galba, de Titus, et des autres représentations qu’on connaît de Bonus Eventus . Les figures qui paraissent sur les deniers suivants sont encore plus obscures. Ce sont probablement, comme Vacuna et comme la Bona Dea, des divinités dont le culte, à Rome, était mystérieux, et qui rendaient des oracles ou jetaient des sorts, comme Faunus et Fauna, Pales, la nymphe Egérie ou quelques autres. On pourrait croire aussi bien, qu’il s’agit de la représentation de diverses variétés de la déesse Fortune, comme la Fortuna muliebris, la Fortuna virilis, la Fortuna brevis, la Fortuna respiciens, etc., ou quelques autres divinités de même nature comme Nortia, Fatum, Fata, qui avaient des sanctuaires nombreux à Rome et dans l’Italie centrale . Dans tous les cas, au revers des deniers 8 et 9, on voit le fronton du temple de Préneste où la Fortuna publica primigenia était particulièrement honorée . Le buste de la déesse Sors, au revers du n. 10, justifie les conjectures que nous avons formulées tout à l’heure, et rappelle les bustes des Forlunae Antiates, sur les deniers de Q. Rustius. Au-dessous, est placé non point, comme on l’a cru, un socle de statue sur lequel serait inscrit le mot sors, mais un cartouche terminé en queue d’aronde et qui est l’image de
1351PL – Denier Plaetoria – Marcus Plætorius Cestianus

1351PL – Denier Plaetoria – Marcus Plætorius Cestianus Avers : Anépigraphe Buste de Prosperpine (déesse des saisons) diadémé et drapé à droite; derrière la tête, avec ou sans marque de contrôle. Revers : M. PLAETORI / CEST. EX. S. C (Marcus Plætorius / Cestianus Ex Senatus Consulto, Marcus Plaetorius / Cestianus par décret du Sénat) Caducée ailé. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 69 avant J.C. Matière : Argent Gens : Plaetoria Références : RRC 405/3b – B.6 (Plaetoria) – Syd.806 Marcus Plaetorius Cestianus : Aperçu Catégorie Détails Nom Complet Marcus Plaetorius M.f. Cestianus (Marcus Plaetorius, fils de Marcus, Cestianus) Gens Gens Plaetoria (une famille plébéienne, probablement originaire de la région Sabine). Période de Monétaire 69 av. J.-C. Autres Magistratures Il a exercé des magistratures importantes dans le cursus honorum (la carrière des honneurs), notamment : * Édile curule (vers 67 av. J.-C.) * Préteur (vers 66 av. J.-C.) Carrière Politique Bien que le surnom (cognomen) Cestianus n’apparaisse pas dans les écrits historiques de l’Antiquité, nous pouvons retracer sa carrière grâce à Cicéron et à ses monnaies : Monétaire (69 av. J.-C.) : C’est à cette époque qu’il frappe le Denarius RRC 405/2, faisant allusion à Fortuna et au Sort (SORS), probablement en lien avec le sanctuaire de la Fortuna Primigenia à Préneste. Accusateur (70 av. J.-C.) : Il est possible qu’il soit le même Marcus Plaetorius qui accusa M. Fonteius, contre lequel Cicéron prononça le célèbre discours Pro Fonteio. Édile Curule (67 av. J.-C.) : Une autre série de ses monnaies (RRC 409/1), frappée quelques années après, porte l’inscription AED. CVR. (Aedilis Curulis). Les Égiles Curules étaient responsables des jeux publics et des cultes majeurs à Rome. Ceci explique pourquoi ses monnaies d’édile représentent la déesse Cybèle (la Grande Mère), dont le culte était célébré lors des Ludi Megalesiaci (les Jeux Mégalésiens) que les édiles présidaient. Préteur (66 av. J.-C.) : Il accède à la préture l’année suivant son édilité. Il est rapporté par Cicéron qu’il fut condamné pour un chef d’accusation inconnu vers 51 av. J.-C., ce qui mit fin à sa carrière politique. Variante sans marque de contrôle et légende du revers M·PLAETORI CEST·S·C Références : RRC 405/3a – Syd.805 British Museum 3.95g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Plaetorius Cestianus. Edile curule en 685 (69 av. J.-C.) Le surnom de Cestianus qui paraît sur les monnaies de M. Plaetorius n’est mentionné dans aucun historien de l’antiquité. Il est probable que M. Plaetorius Cestianus est le même que M. Plaetorius qui se porta comme accusateur de M. Fonteius en 684 (70 av. J.-C.) et contre lequel Cicéron prononça son pro Fonteio. L’année suivante, M. Plaetorius fut édile curule avec C. Flaminius, et c’est en cette qualité qu’il fit frapper monnaie. En 688 (66 av. J.-C.), il fut préteur avec le même collègue. Cicéron nous apprend qu’en l’an 703 (51 av. J.-C.) il fut condamné, mais il ne nous dit point à quelle peine, ni sur quel chef d’accusation. Son père pourrait être M. Plaetorius, que Sylla fit mettre à mort en 672 (82 av. J.-C.).Les monnaies de M. Plaetorius Cestianus offrent des types variés et intéressants qu’on peut rapprocher de ceux des deniers de M. Volteius. La tête de Cybèle qu’on voit sur le n. 3, rappelle les fètes Mégalésiennes qu’on célébrait en l’honneur de cette divinité appelée la Bonne Déesse, Mater magna. Ces fêtes avaient été instituées en 550 (204 av. J.-C.), et les édiles curules étaient chargés de les présider . C’est pour ce motif qu’on voit la tête de Cybèle sur les deniers frappés par des édiles curules, comme M. Plaetorius Cestianus, P. Furius Crassipes, et A. Plautius. Le denier n. 4 a toujours été mal interprété. Au droit, nous croyons qu ‘il faut reconnaître la déesse sabine Vacuna qui réunissait les attributs de Diane, de Cérès, de Vénus, de la Victoire et de Minerve : ce sont bien en effet les attributs de ces divinités que porte le buste féminin de la médaille : Vacuna était encore très honorée du temps même de l’empire et elle avait à Reate un temple célèbre qui fut restauré par Vespasien La tête jeune et imberbe du denier n. 5 paraît être celle de Bonus Eventus; du moins elle ressemble beaucoup à celle qui figure sur un denier de Q. Cassius Longinus et que nous avons appelée de ce nom. Ces deux têtes, il est vrai, n’ont point de rapport avec celle de Bonus Eventus qui figure, avec son nom, sur le denier de Scibonius Libo; mais nous pourrions citer de nombreux exemples d’une pareille anomalie ; d’ailleurs, les têtes en question nous ont paru se rapprocher de la tête du même dieu qu’on voit sur des monnaies de Galba, de Titus, et des autres représentations qu’on connaît de Bonus Eventus . Les figures qui paraissent sur les deniers suivants sont encore plus obscures. Ce sont probablement, comme Vacuna et comme la Bona Dea, des divinités dont le culte, à Rome, était mystérieux, et qui rendaient des oracles ou jetaient des sorts, comme Faunus et Fauna, Pales, la nymphe Egérie ou quelques autres. On pourrait croire aussi bien, qu’il s’agit de la représentation de diverses variétés de la déesse Fortune, comme la Fortuna muliebris, la Fortuna virilis, la Fortuna brevis, la Fortuna respiciens, etc., ou quelques autres divinités de même nature comme Nortia, Fatum, Fata, qui avaient des sanctuaires nombreux à Rome et dans l’Italie centrale . Dans tous les cas, au revers des deniers 8 et 9, on voit le fronton du temple de Préneste où la Fortuna publica primigenia était particulièrement honorée . Le buste de la déesse Sors, au revers du n. 10, justifie les conjectures que nous avons formulées tout à l’heure, et rappelle les bustes des Forlunae Antiates, sur les deniers de Q. Rustius. Au-dessous, est placé non point, comme on l’a cru, un socle de statue sur lequel serait inscrit le mot sors, mais un cartouche terminé en queue d’aronde et qui est l’image de l’un de ces sortes que les fouilles archéologiques ont mis au jour, à Pompéï notamment, et à l’aide desquels on jetait des
1350PL – Denier Plaetoria – Marcus Plaetorius Cestianus

1350PL – Denier Plaetoria – Marcus Plaetorius Cestianus Avers : Anépigraphe Buste drapé de Fortuna à droite; derrière la tête, marque de contrôle. Revers : M PLAETORI CEST S·C SORS (Marcus Plaetorius Cestianus, Senatus Consulto) Buste de Sors de face légèrement incliné à droite; tablette avec inscription Sors dessus. Bibliothèque nationale de France 4.02g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 69 avant J.C. Matière : Argent Gens : Plaetoria Références : RRC 405/2 – B.10 (Plaetoria) – Syd.801 👤 Marcus Plaetorius Cestianus : Aperçu Catégorie Détails Nom Complet Marcus Plaetorius M.f. Cestianus (Marcus Plaetorius, fils de Marcus, Cestianus) Gens Gens Plaetoria (une famille plébéienne, probablement originaire de la région Sabine). Période de Monétaire 69 av. J.-C. Autres Magistratures Il a exercé des magistratures importantes dans le cursus honorum (la carrière des honneurs), notamment : * Édile curule (vers 67 av. J.-C.) * Préteur (vers 66 av. J.-C.) 🏛️ Carrière Politique Bien que le surnom (cognomen) Cestianus n’apparaisse pas dans les écrits historiques de l’Antiquité, nous pouvons retracer sa carrière grâce à Cicéron et à ses monnaies : Monétaire (69 av. J.-C.) : C’est à cette époque qu’il frappe le Denarius RRC 405/2, faisant allusion à Fortuna et au Sort (SORS), probablement en lien avec le sanctuaire de la Fortuna Primigenia à Préneste. Accusateur (70 av. J.-C.) : Il est possible qu’il soit le même Marcus Plaetorius qui accusa M. Fonteius, contre lequel Cicéron prononça le célèbre discours Pro Fonteio. Édile Curule (67 av. J.-C.) : Une autre série de ses monnaies (RRC 409/1), frappée quelques années après, porte l’inscription AED. CVR. (Aedilis Curulis). Les Égiles Curules étaient responsables des jeux publics et des cultes majeurs à Rome. Ceci explique pourquoi ses monnaies d’édile représentent la déesse Cybèle (la Grande Mère), dont le culte était célébré lors des Ludi Megalesiaci (les Jeux Mégalésiens) que les édiles présidaient. Préteur (66 av. J.-C.) : Il accède à la préture l’année suivant son édilité. Il est rapporté par Cicéron qu’il fut condamné pour un chef d’accusation inconnu vers 51 av. J.-C., ce qui mit fin à sa carrière politique. 🖼️ Monnaies Variées M. Plaetorius Cestianus est connu pour la diversité de ses types monétaires, qui illustrent souvent des divinités ou des concepts liés aux fonctions des édiles ou à ses origines familiales, y compris : Fortuna/Sors (RRC 405/2) Cybèle (RRC 409/1) Vacuna (une déesse Sabine, RRC 409/1), honorant ses origines. 🌟 Le Message Principal : Fortuna et le Sort Le choix des symboles sur l’avers et le revers de cette monnaie n’est pas anodin ; il sert un objectif de communication politique et religieuse : 1. L’Avers : La Déesse Fortuna Symbole : Buste juvénile et drapé de la déesse Fortuna (ou Tyche), souvent associée à un symbole de contrôle variable derrière sa tête. Signification : Fortuna est la déesse de la Chance, de la Fortune, du Hasard et de la Destinée dans le panthéon romain. En la plaçant sur l’avers (la face principale), le monétaire associe son nom et sa carrière à la bonne fortune. C’est une manière d’assurer aux citoyens que son magistère est protégé et guidé par la Chance. 2. Le Revers : Le Sort (SORS) Symbole : Un jeune homme tenant une tablette inscrite du mot SORS. Signification : SORS signifie le Sort, le Destin ou la Loterie. Cela fait directement référence aux pratiques oraculaires par tirage au sort (appelées sortes) qui étaient très populaires à Rome. Le lien le plus fort est avec le célèbre Sanctuaire de la Fortuna Primigenia à Préneste (Praeneste), où des tablettes de chêne (les sortes) étaient tirées pour révéler l’oracle. En liant la Fortune (Fortuna) au Sort (Sors), M. Plaetorius Cestianus met en avant ses origines ou ses liens familiaux avec ce culte majeur de Préneste, se présentant comme un homme soutenu par la destinée divine et les anciennes traditions religieuses italiques. 📜 Message Politique Le message de cette monnaie sert les ambitions politiques du monétaire : Piété et Tradition : Il montre sa dévotion envers des cultes romains et italiques importants (comme celui de Préneste), rassurant l’aristocratie conservatrice. Approbation Divine : Il suggère que sa carrière et son action en tant que monétaire (et futur édile/préteur) sont soutenues par la Fortune, ce qui est un argument puissant dans une société superstitieuse. Légitimité : L’inscription S. C. (Senatus Consulto) confirme que la frappe a été autorisée par un décret du Sénat, renforçant l’idée de légalité et de respect des institutions. En résumé, ce denier est une déclaration visuelle de la protection divine dont bénéficie le monétaire M. Plaetorius Cestianus, en insistant sur le rôle central de la Fortune et du Destin dans la vie publique romaine. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Lieux de découverte (18 exemplaires)
1349PL – Denier Plaetoria – Marcus Plaetorius Cestianus

1349PL – Denier Plaetoria – Marcus Plaetorius Cestianus Avers : Anépigraphe Buste féminin à gauche (Fortuna), avec ou sans marque de contrôle derrière la tête. Revers : M. PLAETORIVS CEST. S. C ou M. PLAETORI CEST. S. C (Marcus Plaetorius Cestianus, Senatus consulto) Monstre anguipède sur le fronton du temple de Préneste. British Museum INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 69 avant J.C. Matière : Argent Gens : Plaetoria Références : RRC 405/1b – B.9 (Plaetoria) – Syd.800 👤 Marcus Plaetorius M.f. Cestianus Détail Information Période d’activité Fin de la République Romaine Gens Plaetoria (une gens plébéienne, peut-être d’origine Sabine) Fonction monétaire Triumvir Monetalis (magistrat monétaire) en 69 av. J.-C. Autres fonctions connues Édile Curule (Aedilis Curulis) en 67 av. J.-C. Préteur (Praetor) en 66 av. J.-C. 🏛️ Carrière et Contexte Historique Le fait de frapper monnaie n’était souvent qu’une première étape dans la carrière d’un jeune homme de l’élite romaine, menant au Sénat et à des postes de magistrats supérieurs. Le Denier (69 av. J.-C.) : Il frappe ce denier en 69 av. J.-C. en tant que magistrat monétaire. Le type de cette monnaie, avec le temple de Préneste, est remarquable pour son allusion géographique spécifique. L’Édilité (67 av. J.-C.) : Deux ans plus tard, il est Édile Curule (comme l’indiquent d’autres types de ses monnaies : MPLAETORIVSMFAEDCVR. Les Édiles étaient responsables de l’entretien de Rome, de l’approvisionnement en blé, et surtout de l’organisation des jeux publics (Ludi). Certains types de ses deniers (comme ceux figurant Cybèle ou des allusions aux Ludi Florales) sont probablement liés à son organisation des jeux en tant qu’Édile. La Préture (66 av. J.-C.) : Il a atteint la fonction de Préteur, la plus haute magistrature après le consulat, en 66 av. J.-C. Affaire Judiciaire : M. Plaetorius est aussi mentionné par l’orateur Cicéron : il fut l’accusateur d’un certain M. Fonteius en 70 av. J.-C. (une affaire pour laquelle Cicéron prononça le discours Pro Fonteio). Cicéron mentionne également qu’il fut condamné en 51 av. J.-C., bien que la nature exacte de cette condamnation ne soit pas précisée. ❓ Le Cognomen Cestianus Le surnom (cognomen) Cestianus n’est pas mentionné dans les œuvres historiques en dehors des légendes monétaires de Marcus Plaetorius et de son parent Lucius Plaetorius Cestianus (qui fut questeur vers 74 av. J.-C. et dont les deniers montrent un boxeur tenant un caestus, un gant de combat, ce qui est un possible jeu de mots étymologique avec Cestianus). Variante 1 sans marque de contrôle à l’avers. Référence : RRC 405/1a Bibliothèque nationale de France 3.82g Bibliothèque nationale de France 3.82g Variante 2 avec symbole de contrôle à l’avers. Référence : RRC 405/1b British Museum 3.86g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Plaetorius Cestianus. Edile curule en 685 (69 av. J.-C.) Le surnom de Cestianus qui paraît sur les monnaies de M. Plaetorius n’est mentionné dans aucun historien de l’antiquité. Il est probable que M. Plaetorius Cestianus est le même que M. Plaetorius qui se porta comme accusateur de M. Fonteius en 684 (70 av. J.-C.) et contre lequel Cicéron prononça son pro Fonteio. L’année suivante, M. Plaetorius fut édile curule avec C. Flaminius, et c’est en cette qualité qu’il fit frapper monnaie. En 688 (66 av. J.-C.), il fut préteur avec le même collègue. Cicéron nous apprend qu’en l’an 703 (51 av. J.-C.) il fut condamné, mais il ne nous dit point à quelle peine, ni sur quel chef d’accusation. Son père pourrait être M. Plaetorius, que Sylla fit mettre à mort en 672 (82 av. J.-C.).Les monnaies de M. Plaetorius Cestianus offrent des types variés et intéressants qu’on peut rapprocher de ceux des deniers de M. Volteius. La tête de Cybèle qu’on voit sur le n. 3, rappelle les fètes Mégalésiennes qu’on célébrait en l’honneur de cette divinité appelée la Bonne Déesse, Mater magna. Ces fêtes avaient été instituées en 550 (204 av. J.-C.), et les édiles curules étaient chargés de les présider . C’est pour ce motif qu’on voit la tête de Cybèle sur les deniers frappés par des édiles curules, comme M. Plaetorius Cestianus, P. Furius Crassipes, et A. Plautius. Le denier n. 4 a toujours été mal interprété. Au droit, nous croyons qu ‘il faut reconnaître la déesse sabine Vacuna qui réunissait les attributs de Diane, de Cérès, de Vénus, de la Victoire et de Minerve : ce sont bien en effet les attributs de ces divinités que porte le buste féminin de la médaille : Vacuna était encore très honorée du temps même de l’empire et elle avait à Reate un temple célèbre qui fut restauré par Vespasien La tête jeune et imberbe du denier n. 5 paraît être celle de Bonus Eventus; du moins elle ressemble beaucoup à celle qui figure sur un denier de Q. Cassius Longinus et que nous avons appelée de ce nom. Ces deux têtes, il est vrai, n’ont point de rapport avec celle de Bonus Eventus qui figure, avec son nom, sur le denier de Scibonius Libo; mais nous pourrions citer de nombreux exemples d’une pareille anomalie ; d’ailleurs, les têtes en question nous ont paru se rapprocher de la tête du même dieu qu’on voit sur des monnaies de Galba, de Titus, et des autres représentations qu’on connaît de Bonus Eventus . Les figures qui paraissent sur les deniers suivants sont encore plus obscures. Ce sont probablement, comme Vacuna et comme la Bona Dea, des divinités dont le culte, à Rome, était mystérieux, et qui rendaient des oracles ou jetaient des sorts, comme Faunus et Fauna, Pales, la nymphe Egérie ou quelques autres. On pourrait croire aussi bien, qu’il s’agit de la représentation de diverses variétés de la déesse Fortune, comme la Fortuna muliebris, la Fortuna virilis, la Fortuna brevis, la Fortuna respiciens, etc., ou quelques autres divinités de même nature comme Nortia, Fatum, Fata, qui avaient des sanctuaires nombreux à Rome et dans l’Italie centrale . Dans tous les cas, au revers des deniers 8 et
1348VE – Denier Serratus Vettia – Titus Vettius Sabinus

1348VE – Denier Serratus Vettia – Titus Vettius Sabinus Avers : SABINVS / (TA) / S. C (Sabinus Tatius/ Senatus Consulto, Tatius Sabinus/ avec l’accord du Sénat) Tête barbue et nue de Tatius à droite. Revers : IVDEX // T. VETTIVS (Titus Vettius Iudex, Titus Vettius Judex) Personnage (magistrat ?), en toge dans un bige au pas à droite, tenant les rênes de la main droite et un sceptre de la main gauche; derrière, un épi de blé. British Museum 3.95g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 70 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vettia Références : RRC 404/1 – B.2 (Vettia) – Syd.905 👤 Le Monétaire : T. Vettius Sabinus Période d’activité monétaire : Vers 70 av. J.-C. (période de la République romaine tardive). Fonction : Il était l’un des Triumviri Monetales (Triumvir Monétaire), l’un des trois magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome. 🏛️ Contexte Politique et Carrière On pense que ce monétaire est identifiable au Titus Vettius Sabinus qui a occupé des postes plus importants par la suite : Préteur : Il est très probablement le même T. Vettius Sabinus qui fut préteur en 59 av. J.-C. Gouverneur d’Afrique : Après sa préture en 59 av. J.-C., il fut désigné comme gouverneur de la province d’Afrique. Rôle judiciaire : L’historien Cicéron mentionne un T. Vettius qui présidait le procès de L. Flaccus en 59 av. J.-C., ce qui correspond bien au rôle de préteur urbain et au thème de sa monnaie. 🪙 L’Allusion Monétaire Le choix des types monétaires par T. Vettius Sabinus est une forme de propagande familiale (ou nobilium), courante chez les monétaires de la République tardive : Côté Type (Image) Allusion Historique/Familiale Avers Tête barbue du Roi Tatius Le cognomen (surnom) Sabinus du monétaire est une allusion directe au légendaire Tatius, roi des Sabins, qui partagea le trône de Rome avec Romulus. La famille Vettia se réclamait donc d’une origine Sabine illustre. Revers Figure togée dans un bige, avec la légende IVDEX Le mot IVDEX (Juge) ainsi que la figure du magistrat en toge font probablement référence à une fonction judiciaire importante exercée par le monétaire lui-même ou par un de ses ancêtres. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon T. Vettius Sabinus. Vers 685 (69 av. J.-C.) Cicéron parle d’un T. Vettius qui, préteur en 695 (59 av. J.-C.), fut désigné comme gouverneur de la province d’Afrique ; il présidait le procès de L. Flaccus où plaida Cicéron. On ne connaît pas d’autres détails sur la vie de ce personnage qui fit probablement frapper le denier décrit plus loin. Les types sont fort intéressants; d’un côté, est l’image de Tatius, roi des Sabins, type qui fut choisi par allusion au surnom du monétaire Sabinus, qui se prétendait, en même temps, d’origine sabine. De l’autre côté, on peut voir l’interrex Sp. Vettius sur un char, rendant la justice. On sait que c’est ce personnage, ancêtre plus ou moins légendaire de la Vettia gens, qui fit voter le peuple pour l’élection de Numa. Le char dans lequel il rend la justice, comme l’indique l’inscription judex, est la plus ancienne forme de la sella curulis, mot dont le sens étymologique rappelle bien l’idée de char. L’épi de blé fait allusion aux fonctions d’édile curule que remplissait le monétaire lorsqu’il fit frapper le denier : cette interprétation est confirmée par l’inscription senatus consulto qui se place constamment sur les monnaies des édiles. Le monétaire n’a-t-il pas voulu aussi rapprocher son titre d’aedilis curulis du nom de la sella curulis sur laquelle est debout son illustre ancêtre? Nous croyons cette interprétation préférable à celle de Cavedoni, adoptée par Mommsen, et d’après laquelle le personnage rendant la justice serait le roi Numa, l’épi de blé faisant allusion à la distribution des terres ordonnée par ce monarque.Le monogramme TA (Tatius) se voit avec le même sens sur un denier de L. Titurius Sabinus et avec un sens différent sans doute sur un denier anonyme et sur celui de C. Postumius. Lieux de découverte (34 exemplaires)
1347FU – Denier Serratus Fufia – Quintus Fufius Calenus

1347FU – Denier Serratus Fufia – Quintus Fufius Calenus Avers : HO – VIRT / [KALENI] (Honos-Virtus / Kaleni, l’Honneur et la Virilité, à Calenus) Bustes accolés à droite d’Honos lauré et de Virtus casqué. Revers : ITAL – RO/CORDI (Italia-Roma/ Cordi, l’Italie-Rome/ à Cordius) L’Italie à gauche, tournée à droite et Rome à droite, tournée à gauche debout face à face se donnant la main; L’Italie tient de la main gauche une corne d’abondance relevée; Rome, elle, a le pied droit posé sur un casque et tient de la main droite un sceptre transversal; dans le champ à gauche, un caducée ailé. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 70 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Fufia et Mucia Références : RRC 403/1 – B.1 (Fufia) – Syd.797 Le message de cette monnaie est exceptionnellement clair et direct pour une émission républicaine, et il se résume au thème de la Concorde et de la réconciliation. L’ensemble de l’iconographie vise à communiquer un message d’unité et de paix après une période de troubles. 🕊️ Le Message Central : Concordia (Harmonie/Réconciliation) Le revers de la monnaie est la clé du message politique : Éléments Signification Figures se serrant la main Représentation directe de la réconciliation. Italia et Roma Les deux figures symbolisent les deux parties autrefois en conflit : Rome (la puissance dominante) et les cités et peuples d’Italie (les alliés qui ont combattu pour obtenir la citoyenneté). Caducée (bâton ailé) Symbole d’Hermès/Mercure, mais aussi de la paix, de la négociation et des traités. Son inclusion renforce l’idée d’une fin pacifique au conflit. Cornucopia (Corne d’abondance) Symbole de la prospérité et de la richesse, suggérant que l’union et la paix apporteront des bénéfices matériels à toute la péninsule. Légende (ITAL RO) C’est une abréviation explicite qui identifie sans ambiguïté les deux figures comme l’Italie et Rome. 🛡️ Le Message de l’Avers : Soutien Moral et Militaire L’avers renforce le message de la réconciliation en faisant appel aux vertus nécessaires à une République stable : Honos (Honneur) : Représenté comme un vieil homme sage et couronné de laurier, il symbolise le respect dû aux institutions et à la dignité morale. Virtus (Valeur/Courage) : Représentée comme un jeune guerrier casqué, elle symbolise le courage militaire et la force d’âme. Le fait que Honos et Virtus soient accolés (jugés) suggère que l’honneur et la valeur sont les fondations morales sur lesquelles cette nouvelle concorde (entre Rome et l’Italie) doit être bâtie. 📜 Contexte Historique du Message Cette pièce a été émise en 70 av. J.-C., une période très chargée : Fin des Guerres Civiles : Elle fait suite aux guerres civiles qui ont suivi la Guerre Sociale (91-88 av. J.-C.), l’ère de Marius et Sylla, et les proscriptions. La réconciliation était un impératif politique pour stabiliser la République. Les Alliés Citoyens : En 88 av. J.-C., tous les citoyens libres italiens ont finalement obtenu la citoyenneté romaine. La monnaie célèbre le succès de cette intégration en montrant Italia sur un pied d’égalité avec Roma. En résumé, ce denier dentelé est un manifeste politique gravé dans l’argent, déclarant que, grâce à l’honneur et à la valeur, Rome et l’Italie sont désormais unies dans une paix (symbolisée par le Caducée) qui apportera l’abondance (symbolisée par la Cornucopia). Voici les informations sur les deux magistrats monétaire Q. Fufius Calenus et P. Mucius Scaevola, surnommé Cordus : 1. Q. Fufius Calenus Quintus Fufius Calenus est le plus connu des deux, et sa carrière politique est bien documentée : Carrière Politique: Il était un homme politique et un général du dernier siècle de la République. Monétaire (70 av. J.-C.) : Il frappe ce denier, dont les types (Honos et Virtus à l’avers, Italie et Rome se serrant la main au revers) sont un message de Concorde et de paix retrouvée après la Guerre Sociale (le conflit entre Rome et ses alliés italiens pour l’obtention de la citoyenneté romaine). Tribune de la Plèbe (61 av. J.-C.) : Il fut un allié clé de Publius Clodius Pulcher, notamment lors de son procès pour la profanation des Mystères de la Bonne Déesse (Bona Dea). Prêteur (59 av. J.-C.) : Élu grâce au soutien de Jules César. Proconsul/Lieutenant de César : Il servit César comme lieutenant en Gaule et durant la Guerre Civile. Consul (47 av. J.-C.) : Il atteint la magistrature suprême. Après l’assassinat de César : Il se rallie à Marc Antoine et commande une armée en Gaule Cisalpine. Il décède subitement vers 40 av. J.-C. 2. P. Mucius Scaevola (Cordus) Les informations sur P. Mucius Scaevola Cordus, le second monétaire, sont moins détaillées, mais il est issu d’une célèbre famille de juristes et d’hommes politiques, les Mucii Scaevolae : Identité : Il est identifié comme Publius Mucius Scaevola, et le surnom Cordus (qui est inscrit sur le revers de la monnaie) est utilisé pour le distinguer des autres membres célèbres de sa gens (famille). Fonction : Il était probablement un Pontife à partir de 69 av. J.-C., ce qui le reliait aux fonctions religieuses importantes de Rome. Importance : Sa participation à l’émission de cette monnaie souligne l’importance de ce message de concordia non seulement pour les politiciens mais aussi pour l’élite religieuse et civile. L’interprétation du revers comme la réconciliation d’Italie et de Rome est fortement soutenue par les légendes et les figures choisies. Ces deux hommes, en tant que monétaires, ont utilisé leur droit de frapper monnaie pour diffuser un message politique fort reflétant les débats et les aspirations de l’époque. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille ne prend quelque importance historique que dans le dernier siècle de la république; ses membres portent les surnoms de Calenus et de Geminus. Le premier de ces noms a fait supposer que les Fujii étaient originaires de la ville de Cales en Campanie. Le seul monétaire de la famille est Q. Fufius Calenus, tribun du peuple en 693 (61 av. J.-C.), l’ami de
1345AQ – Denier Serratus Aquillia – Manius Aquillius

1345AQ – Denier Serratus Aquillia – Manius Aquillius Avers : III VIR / VIRTVS (Triumviri / Virtus, Triumvir) Buste casqué de Virtus à droite. Revers : MN. AQVIL MN. F. MN. N (Manius Aquillius, Manii Filius, Manii Nepos/ Sicilia, Manius Aquillius fils de Manius petit-fils de Manius/ Sicile) Guerrier debout à droite, tenant un bouclier de la main gauche et relevant une femme agenouillée à gauche. British Museum 3.83g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 71 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aquilia Références : RRC 401/1 – B.2 (Aquillia) – Syd.798 Le monétaire, Mn. Aquillius Mn. f. Mn. n. (Manius Aquillius, fils de Manius, petit-fils de Manius), a créé cette monnaie pour rendre hommage à l’histoire de sa propre famille. Voici les informations clés sur ce monétaire et sa monnaie (RRC 401/1), datée d’environ 71 av. J.-C. : 👤 Identité du Monétaire Nom Complet sur la Monnaie (Abrégé) : MN AQVIL MN F MN N Traduction : Manius Aquillius, Manius Filius (fils de Manius), Manius Nepos (petit-fils de Manius). Fonction : Il était l’un des triumvirs monétaires (tres viri monetales), les magistrats chargés de la frappe des monnaies à Rome. La légende III VIR (Triumvir) sur l’avers est d’ailleurs la première apparition connue de ce titre sur une monnaie républicaine romaine. 📜 Le Message Politique de la Monnaie Le monétaire Manius Aquillius a utilisé le revers du denier pour commémorer un exploit militaire de son grand-père, un homme d’État beaucoup plus célèbre portant le même nom. Le Grand-Père (Manius Aquillius, Consul en 101 av. J.-C.) : Le guerrier représenté sur le revers (soulevant la figure agenouillée de la Sicile) est son grand-père, le consul qui a mis fin à la Deuxième Guerre Servile en Sicile (104-101 av. J.-C.). L’image (Revers) : Elle symbolise Manius Aquillius (le consul) relevant la figure de Sicilia, montrant le rétablissement de l’ordre et l’aide romaine apportée à la province après la révolte des esclaves. Le Contexte de Frappe (71 av. J.-C.) : La frappe de cette monnaie coïncide avec la fin de la révolte de Spartacus (la Troisième Guerre Servile) en 71 av. J.-C. Il est probable que le monétaire ait voulu établir un parallèle entre l’exploit de son grand-père en Sicile et l’éradication de la révolte de Spartacus, réaffirmant ainsi l’engagement de sa famille pour l’ordre et la sécurité de Rome. Cette monnaie est un exemple classique de la manière dont les monétaires de la République romaine utilisaient leur rôle pour promouvoir la gloire et le prestige de leur gens (famille). Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Man. Aquillius. Triumvir monétaire vers l’an 700 (54 av. J.-C.) Man. Aquillius, qualifié sur ses monnaies de Manii filius, Manii nepos, était, fort probablement, le fils du précédent, mais il n’est pas connu en dehors de la numismatique ; c était un monétaire pompéien frappant hors de l’atelier de Rome; le titre de triumvir qu’il prend sur son denier autorise cette hypothèse, en même temps qu’il ne permet guère de placer son entrée en charge antérieurement à l’an 700; Fr. Lenormant le classe entre les années 700 et 704 ; il a peut-être été le collègue de C. Hosidius Geta. Quant aux types de son denier, où l’on voit, d’un côté, la Valeur militaire (virtus) qui avait un temple à Rome , et de l’autre, un guerrier qui relève une femme à demi-nue représentant la Sicile, il y est fait une allusion évidente au courage personnel et au rôle du consul Man. Aquillius en Sicile, en 653 et 654 (101-100 av. J.-C.), et dont nous avons parlé plus haut : la Sicile se trouve délivrée des mains des esclaves insurgés, par le consul lui-même qui la relève et la protège. La dentelure de la tranche indique que ce denier n’est probablement pas sorti de l’atelier de Rome. Lieux de découverte (311 exemplaires)
1344AX – Denier Axia – Lucius Axsius Naso

1344AX – Denier Axia – Lucius Axsius Naso Avers : NASO / S.C (Naso/ Senatus Consulto, Naso, avec l’accord du Sénat) Tête imberbe de Mars à droite, coiffé d’un casque ailé avec cimier: derrière, un nombre variable. Revers : L. AXSIVS. L. F (Lucius Axsius Lucii filius, Lucius Axsius fils de Lucius) Diane dans un bige de cerf à droite, tenant une haste de la main droite; deux chiens de chasse derrière, un autre sous le char. Derrière, un nombre variable. British Museum 3.76g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 71 avant J.C. Matière : Argent Gens : Axia Références : RRC 400/1b – B.2 (Axia) – Syd.795 Le Magistrat Monétaire : L. Axius Naso Nom Complet : Lucius Axius Lucii Filius Naso (Lucius Axius, fils de Lucius, dit Naso). Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat responsable de la frappe des monnaies). Date d’activité : 71 av. J.-C. Statut Social : La Gens Axia était une famille plébéienne et certains de ses membres étaient des chevaliers romains (equites), un ordre social aisé, souvent impliqué dans les affaires bancaires et commerciales. L. Axius Naso lui-même pourrait être le banquier mentionné dans une inscription de l’époque. L’Iconographie du Denier Le choix des motifs sur la monnaie est souvent un indice des traditions, des affiliations ou des faits marquants de la famille du monétaire : Avers : Tête de Mars (Dieu de la Guerre). Revers : Diane conduisant un bige (char) tiré par des cerfs, entourée de chiens de chasse. Ce revers suggère une dévotion particulière de la Gens Axia à la déesse Diane. Certains numismates (dont Ernest Babelon) ont suggéré que la représentation des cerfs tirant le char pourrait être un jeu de mots (un rébus) sur le nom du monétaire ou de sa famille : le mot latin pour axe ou essieu est axis, proche d’Axsius/Axius, et les cerfs tirant le char sont un élément central. La Gens Axia Les Axii sont moins célèbres que d’autres grandes familles patriciennes, mais ils sont attestés vers la fin de la République : Cognomen « Naso » : C’est le surnom (cognomen) de cette branche de la famille, qui signifie littéralement « nez proéminent ». Parentèle célèbre : Un certain Quintus Axius était un sénateur, un homme riche de Reate, et un ami de l’orateur Cicéron et de l’écrivain Varron, qui le met en scène dans son œuvre De Re Rustica. On ignore le lien de parenté exact entre Quintus et Lucius. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Sur les monnaies, le nom des Axii est orthographié Axsius, tandis que dans les auteurs, on trouve plutôt Axius. On écrivait de même indifféremment Alexsandrea et Alexandrea, Maxsumus et Maxumus. Les Axii sont peu connus, et on ne les voit apparaître que vers la fin de la République. Q. Axius était l’ami intime de Cicéron, et ce dernier qui en parle fréquemment dans ses écrits, le met en scène dans le troisième livre de son de Re Rustica . Nous ne pouvons savoir quel était son degré de parenté avec L. Axius Naso, fils d’un autre Lucius, et qui fut proscrit par les triumvirs pendant la dernière guerre civile. C’est à ce proscrit qu’on attribue les monnaies qui portent son nom et qui ont été émises vers 685 (69 av. J.-C.), au nom de l’autorité sénatoriale. L. Axsius Naso était sans doute édile, questeur ou préteur urbain, et son collègue paraît avoir été T. Vettius Sabinus. Borghesi a prouvé que la tête jeune, avec un casque orné de plumes, qu’on voit sur le denier de L. Axius Naso est la tête de Mars . Valère Maxime dit en effet en parlant du casque de ce dieu : galea duobus distincta pinnis. Cependant, il convient d’observer que la déesse Rome a un casque à aigrette presque identique, sur les deniers de Q. Lutatius Cerco et sur d’autres encore. Quant au type du revers, Diane chasseresse dans un bige de cerfs, Cavedoni croyait qu’il fait allusion à l’origine de la famille Axia, qui venait dit-il, probablement des environs de Pérouse ou de la Sabine, où Diane chasseresse devait avoir un culte particulier. Mais Longpérier a donné de ce type du revers, une interprétation plus rationnelle . Le char est traîné par des axis et non par des cerfs; le nom de ces animaux est donc une allusion directe au nom de la famille Axia, et il suffit à expliquer le type du revers du denier. Lieux de découverte (9 exemplaires)
1343AX – Denier Axia – Lucius Axsius Naso

1343AX – Denier Axia – Lucius Axsius Naso Avers : NASO / S.C (Naso/ Senatus Consulto, Naso, avec l’accord du Sénat) Tête imberbe de Mars à droite, coiffé d’un casque ailé. Derrière le tête, chiffre de contrôle. Revers : L. AXSIVS. L. F (Lucius Axsius Lucii filius, Lucius Axsius fils de Lucius) Diane dans un bige de cerf à droite, tenant une haste de la main droite; deux chiens de chasse derrière, un autre sous le char. Derrière Diane, chiffre de contrôle. British Museum 3.78g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 71 avant J.C. Matière : Argent Gens : Axia Références : RRC 400/1a – B.1 (Axia) – Syd.794 👤 Le Magistrat Monétaire : L. Axius Naso Nom Complet : Lucius Axius Lucii Filius Naso (Lucius Axius, fils de Lucius, dit Naso). Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat responsable de la frappe des monnaies). Date d’activité : 71 av. J.-C. Statut Social : La Gens Axia était une famille plébéienne et certains de ses membres étaient des chevaliers romains (equites), un ordre social aisé, souvent impliqué dans les affaires bancaires et commerciales. L. Axius Naso lui-même pourrait être le banquier mentionné dans une inscription de l’époque. 🏛️ L’Iconographie du Denier Le choix des motifs sur la monnaie est souvent un indice des traditions, des affiliations ou des faits marquants de la famille du monétaire : Avers : Tête de Mars (Dieu de la Guerre). Revers : Diane conduisant un bige (char) tiré par des cerfs, entourée de chiens de chasse. Ce revers suggère une dévotion particulière de la Gens Axia à la déesse Diane. Certains numismates (dont Ernest Babelon) ont suggéré que la représentation des cerfs tirant le char pourrait être un jeu de mots (un rébus) sur le nom du monétaire ou de sa famille : le mot latin pour axe ou essieu est axis, proche d’Axsius/Axius, et les cerfs tirant le char sont un élément central. 👨👩👧👦 La Gens Axia Les Axii sont moins célèbres que d’autres grandes familles patriciennes, mais ils sont attestés vers la fin de la République : Cognomen « Naso » : C’est le surnom (cognomen) de cette branche de la famille, qui signifie littéralement « nez proéminent ». Parentèle célèbre : Un certain Quintus Axius était un sénateur, un homme riche de Reate, et un ami de l’orateur Cicéron et de l’écrivain Varron, qui le met en scène dans son œuvre De Re Rustica. On ignore le lien de parenté exact entre Quintus et Lucius. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Sur les monnaies, le nom des Axii est orthographié Axsius, tandis que dans les auteurs, on trouve plutôt Axius. On écrivait de même indifféremment Alexsandrea et Alexandrea, Maxsumus et Maxumus. Les Axii sont peu connus, et on ne les voit apparaître que vers la fin de la République. Q. Axius était l’ami intime de Cicéron, et ce dernier qui en parle fréquemment dans ses écrits, le met en scène dans le troisième livre de son de Re Rustica . Nous ne pouvons savoir quel était son degré de parenté avec L. Axius Naso, fils d’un autre Lucius, et qui fut proscrit par les triumvirs pendant la dernière guerre civile. C’est à ce proscrit qu’on attribue les monnaies qui portent son nom et qui ont été émises vers 685 (69 av. J.-C.), au nom de l’autorité sénatoriale. L. Axsius Naso était sans doute édile, questeur ou préteur urbain, et son collègue paraît avoir été T. Vettius Sabinus. Borghesi a prouvé que la tête jeune, avec un casque orné de plumes, qu’on voit sur le denier de L. Axius Naso est la tête de Mars . Valère Maxime dit en effet en parlant du casque de ce dieu : galea duobus distincta pinnis. Cependant, il convient d’observer que la déesse Rome a un casque à aigrette presque identique, sur les deniers de Q. Lutatius Cerco et sur d’autres encore. Quant au type du revers, Diane chasseresse dans un bige de cerfs, Cavedoni croyait qu’il fait allusion à l’origine de la famille Axia, qui venait dit-il, probablement des environs de Pérouse ou de la Sabine, où Diane chasseresse devait avoir un culte particulier. Mais Longpérier a donné de ce type du revers, une interprétation plus rationnelle . Le char est traîné par des axis et non par des cerfs; le nom de ces animaux est donc une allusion directe au nom de la famille Axia, et il suffit à expliquer le type du revers du denier. Lieux de découverte (24 exemplaires)