682PA – As Paetus

682PA – As Paetus Avers : Anépigraphe Tête barbue de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : (PAE) / ROMA Proue de galère tournée à droite, marque de valeur I à droite. British Museum 26.56g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 169-158 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 176/1 – Syd. 358 Le Monétaire (Paetus) Comme mentionné précédemment, la monnaie est attribuée au monétaire Paetus, actif entre 169 et 158 av. J.-C. Le monogramme PAE apparaît parfois sur des divisions de l’As de cette même série, permettant d’identifier le magistrat monétaire. L’utilisation de cette monnaie pour faire figurer le nom (ou le monogramme) d’un monétaire est inhabituelle, car ce type de pièce de faible valeur était souvent émis de manière anonyme. Cependant, cette série fait exception. Le nom Paetus est associé à la gens Aemilia, une des grandes familles patriciennes de Rome.
1274LI – As Licinia – Caius Licinius Macer

1274LI – As Licinia – Caius Licinius Macer Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : EX S. C. (Ex senatus consulto, Par décret du Sénat) Proue de navire à droite; au-dessus, un personnage debout, tenant une haste, lettre de contrôle sur la proue. INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Licinia Références : RRC 354/3b – B.17 (Licinia) – Syd.734 Caius Licinius L. f. Macer Il fut un homme politique et un écrivain romain important. Information Détail Période de Monnayage 84 av. J.-C. (il était triumvir monetalis). Famille (Gens) Licinia. Carrière Politique Il a été Tribun de la Plèbe en 73 av. J.-C. et a mené une action politique en faveur du parti populaire (populares). Il fut ensuite Préteur en 68 av. J.-C. Œuvre Littéraire Il était un annaliste et un orateur reconnu. Il est l’auteur des Rerum Romanorum historiae (Histoires de la République romaine) en au moins 16 livres, une œuvre majeure aujourd’hui perdue, mais citée par des historiens ultérieurs comme Tite-Live. Fin de Vie En 66 av. J.-C., il fut accusé de concussion (malversations) lors d’un procès présidé par Cicéron. Pour éviter la condamnation et la confiscation de ses biens, il se donna la mort. Postérité Il était le père de Caius Licinius Macer Calvus, qui devint lui aussi un célèbre poète et orateur. Sur cet As, le personnage debout, tenant une haste (lance ou bâton), est généralement identifié comme le dieu Saturne ou, dans certains cas, il pourrait être interprété comme une figure générique ou un ancêtre mythologique de la Gens Licinia. 👤 Interprétations Possibles Saturne (Dieu de l’Agriculture et du Temps) : C’est l’interprétation la plus courante pour les figures accompagnant la proue sur les As républicains tardifs. Saturne était souvent représenté avec une faucille ou un sceptre/haste. Il était vénéré en tant que divinité protectrice et était étroitement lié au trésor public (Aerarium Saturni). Représentation Ancestrale (Genius) : La figure pourrait également symboliser le génie du monétaire ou d’un illustre ancêtre de la Gens Licinia, dont C. Licinius Macer voulait rappeler la gloire ou la protection divine. Cependant, en l’absence de légende spécifique l’identifiant, l’identification à Saturne reste la plus probable dans ce contexte traditionnel des As. En choisissant de frapper la tête de Janus à l’avers et la proue au revers (avec la figure debout), C. Licinius Macer a respecté la tradition de l’ancienne monnaie de bronze, mais il a probablement cherché à y ajouter une touche personnelle, soit par l’identification exacte du personnage, soit par l’ajout de sa propre légende : MACER et EX S·C. Variante sans lettre de contrôle. Référence : RRC 354/3a Bibliothèque nationale de France 13.61g Bibliothèque nationale de France 13.61g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Licinius L. j. Macer. Monétaire vers 672 ( 82 av. J.-C.). Il s’agit ici de C. Licinius Macer, historien et orateur, né vers 644 (110 av. J.-C.). Il exerça probablement ses fonctions pendant la dictature de Sylla, fut questeur en 676 (78 av. J.-C.) et tribun du peuple en 681 (73 av. J.-C.). Comme orateur, il se distingua contre le parti aristocratique, et surtout contre C. Rabirius. Cicéron l’accusa de concussion, et, pour éviter le jugement, il se donna la mort. Tite-Live et Denys d’Halicarnasse renvoient fréquemment aux Rerum ramanorum historiæ qu’il avait écrites et dont il ne nous reste rien ; Priscien nous a conservé un fragment d’un de ses discours pro Tuscis; Il fut le père de C. Licinius Calvus, poète et orateur populaire dont Cicéron parle fréquemment. Apollon Vejovis, qui figure sur le denier de C. Licinius Macer, est représenté de la même façon sur le denier de L. Caesius. Lieu de découverte (1 exemplaire)
575AN – As Anonyme

575AN – As Anonyme Avers : Anépigraphe Tête barbue de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : (MD) / ROMA Proue de galère tournée à droite; au-dessus un taureau et à droite marque de valeur I. Bibliothèque nationale de France 22.77g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Anonyme Références : RRC 142/1 – Syd. 299 Monogramme MD : Il s’agit d’une marque de contrôle ou d’un monogramme lié au monétaire républicain (Republican Moneyer). Dans la numismatique romaine, les monogrammes comme MD (potentiellement les initiales d’un nom comme Manius ou Marcus suivi d’un cognomen, ou une abréviation contractée) servaient à identifier le responsable de l’émission. Le taureau (bull) est un symbole complémentaire, souvent placé au-dessus de la proue, symbolisant peut-être force ou fertilité, et associé au même émetteur. Ce n’est pas une légende complète, mais un monogramme compact (souvent entrelacé : M et D superposés ou liés), typique des bronzes républicains pour éviter l’encombrement du design. Le monétaire « MD » reste anonyme, mais il pourrait être lié à des familles plébéiennes impliquées dans les finances romaines de l’époque. Lieux de découverte (3 exemplaires)
1724AN – As Marc Antoine _ Lucius Sempronius Atratinus

1724AN – As Marc Antoine _ Lucius Sempronius Atratinus Avers : L. ATRATINVS AVGVR Tête laurée de Janus. Revers : ANTONIVS IMP Proue de navire à droite. British Museum 13.2g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 39 avant J.C. Matière : Bronze Gentes : Antonia et Sempronia Références : RRC 530/1 – B.65 (Antonia) – Syd. 1254 En 40 av. JC, Lucius Sempronius Atratinus fut élu membre du collège des augures, et en juillet 39 av. JC fut nommé consul désigné au moment du traité de Misenum. L’inscription sur cette pièce indique qu’elle a été frappée avant juillet 39 avant JC. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Sempronius Atratinus.715 à 719 (39 à 35 av. J.-C.). On connaît un personnage de ce nom qui se porta accusateur de M. Caelius défendu par Cicéron. Ce L. Sempronius Atratinus fut consul en 720 (34 av. J.-C.), à la place de Marc Antoine qui se désista en sa faveur. C’est à lui qu’on attribue les monnaies de bronze décrites plus loin et qui ne sont pas de coin romain. Sauf la première (n. 14), elles ont été frappées en Sicile, probablement à Panorme, pendant qu’Atratinus était préfet de la flotte de Marc Antoine, et leur place chronologique est entre les années 715 et 719 (39 à 35av. J.-C.). L’as n. 14 a été frappé avant que L. Atratinus fût pracfectus classis, puisqu’il ne prend encore que le titre d’augur, et avant que Marc Antoine eût reçu sa seconde salutation impératoriale, c’est à- dire avant juillet 716.
1523PO – As Sextus Pompée

1523PO – As Sextus Pompée Avers : MAGNVS (ou MAGN) Tête laurée de Janus sous les traits de Pompée. Revers : PIVS IMP Proue de navire à droite. British Museum 15.99g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Hispanie ou Sicile Datation : 44 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Pompeia Références : RRC 479/1 – B.20 (Pompeia) – Syd.1044a Après la mort de César en mars 44, Sextus Pompée continue la lutte en Hispanie et obtient même des succès en Bétique contre Asinius Pollion. Ces réussites lui ont valu d’être salué imperator pour la 1ère fois par ses troupes à la fin de l’été 44 puis une seconde fois sans doute suite à sa victoire navale sur Q. Salvidienus Rufus à l’été 42. Martini émettait l’hypothèse d’une émission sicilienne, selon 3 types chronologiques, de 43 à 36 av. J.-C. Hoover, et Puglisi l’incluaient aussi dans leur sélection sicilienne mais pas la RRC 478. Puglisi en donnait même une liste détaillée. L. Amela Valverde l’associe à la série RRC 511 pour ce qu’elle couvrirait les besoins en monnaie de la vie quotidienne en Sicile pendant la direction de Sextus Pompée. Il lui attribue deux ateliers à Catane et Messine.Or cet as ne comporte pas la titulature de Sextus Pompée (préfet de la flotte) alors qu’elle est présente sur tous ses deniers sur la série RRC 511. Il faut voir ici plutôt celle qui correspond à son père, Pompée le Grand. Si la mention imperator peut être assimilée à la sienne, elle ne correspond à une période antérieure à sa seconde acclamation qu’il mentionne aussi sur ses deniers siciliens. Le monnayeur précédant, M. Eppius, n’est plus indiqué. Il a certainement été démis de ses fonctions en Sicile, soit par décision, soit naturellement à la fin d’un mandat annuel, sans doute fin 43.L’absence du nom d’un responsable de l’émission monétaire sur cet as nous interroge. Ou Sextus Pompée ne dispose de personne pour prendre la responsabilité de l’émission monétaire et/ou pour s’afficher avec lui, ou c’est lui qui ne souhaite pas associer son nom à un autre personnage. Il manque à ma connaissance la localisation des découvertes de cette monnaie pour étoffer mon hypothèse. La présentation de Puglisi semble indiquer une absence en Espagne mais une relative abondance en Sicile. Amela Valverde approuvait une origine sicilienne.Cette monnaie aurait été émise avant l’été 42 sous l’autorité de Sextus Pompée, soit en Espagne entre avril 45 (Munda) et l’été 44 av. J.-C. (accord trouvé avec le Sénat), soit en Sicile au début de l’année 42 lorsqu’il s’impose sur Bithynicus mais qu’il n’est pas encore acclamé imperator iterum. Cette hypothèse sicilienne serait la plus argumentée. Les deux visages de Janus ne sont pas identiques. Celui de droite paraît plus jeune que celui de gauche. Il peut s’agir de la représentation de Sextus Pompée (ou son frère décédé Cnaeus) et de Pompée le Grand, son père.Leur coiffure porte une couronne dont les pintes sont des épis de blé. Ce détail milite pour un monnayage en Sicile à une époque où Sextus Pompée bloque les navires de ravitaillement pour Rome. Il montre ainsi qu’il en dispose en grande quantité. Cette pièce de bronze n’est peut-être qu’une variante de la monnaie RRC 471. Le navire de guerre de l’avers (source : marine-antique.net) : La proue de navire est orienté à droite. L’éperon est dans l’axe d’une double ligne horizontale en bas du dessin que l’on peut interpréter comme la quille ou comme une préceinte. Les monnaies contemporaines montrent plutôt que c’est une préceinte qui soutient l’éperon et qui absorbe le choc.Il s’agit d’un éperon trident, mais seules les 2 lames du bas sont dans l’axe du support. Une préceinte haute, horizontale, moins épaisse, soutient une proéminence qui a l’allure d’une tête de loup. Il s’agit d’un proembolon à mi-hauteur de l’étrave. Au dessus, de l’étrave, Un puissant faux-stolos protège le pont. On y distingue le sommet d’un abri surmonté de 3 petits piquets. Un portique de pont, sur cet abri, est aussi surmonté de 3 piquets.La base du faux-stolos est marquée par un cerclage de 2 lignes. Sur le bordé de la proue, un oeil apotropaïque protège le navire. A gauche, un cadre contient une étoile. Il peut s’agir d’un bastingage à croisillons comme on en voit fréquemment. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les monnaies de Sextus Pompée peuvent se partager en trois catégories. Le premier groupe (n. 16 à 20), donne à Sextus simplement le titre d’imperator; il est antérieur au commencement de 711 (43 av. J.-C.), car dès le printemps de cette année, Sextus Pompée obtint le commandement de la flotte; c’est même probablement après la défaite de Pollion, au printemps de 710 (44 av. J.-C.), qu’il prit le titre d’imperator. Lieux de découverte (3 exemplaires)
1522PO – As Sextus Pompée _ Eppius

1522PO – As Sextus Pompée _ Eppius Avers : MAGNVS (ou (MA)GNVS, MAGNV, ou MAGN) PIVS IMP. F. (Magnus Pius, imperator filius) Tête laurée de Janus, les deux faces sont séparées par un autel autour duquel est enroulé un serpent. Revers : EPPIVS LEG (Eppius legatus) Proue de navire à droite. British Museum 24.38g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Hispanie Datation : 44 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Pompeia et Eppia Références : RRC 478/1a – B.19 (Pompeia) – Syd.1045 Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo. Variante :Sans autel entre les deux têtes et sans légende à l’avers. Références : RRC 478/1b – B.19 (Pompeia) – Syd.1045a British Museum 13.5g Par cette monnaie M. Eppius poursuit une propagande pompéiste en valorisant l’image de Pompée le Grand dont on nous indique la titulature. Remarquons qu’il n’est pas fait référence à ses fils Cnaeus ni Sextus, seul point commun avec les deniers de Q. Nasidius.On ne sait pas grand chose de M. Eppius. Il est peut-être le même sénateur cité à plusieurs reprises par Cicéron et César : M. Eppius M. f., Terentina.Il est au Sénat le 29 septembre 51 lors de l’adoption d’un décret (senatus consultum). En février 49, Cicéron indique qu’il se trouve à Minturne, « homme plein d’activité et de ressources » à une époque où la guerre civile commence, opposant César et Pompée. Cicéron et M. Eppius se rangent dans le camp de Pompée qui quitte l’Italie. On le retrouve en Afrique avec Q. Metellus Scipio en 47-46 lorsque les pompéistes se rassemblent et s’opposent à César. A cette époque il est responsable (legatus fisci castrensis) d’une émission monétaire qui représente Hercule et l’Afrique. Il fait partie des hommes graciés par César sur le chemin d’Utique, cité où se sont réfugiés Caton d’Utique, Metellus Scipion, les fils de Pompée, Cnaeus et Sextus et quelques sénateurs.On ne sait rien de lui après cette guerre. Si quelques inscriptions mentionnent des individus portant le même nom, Eppius, en Afrique, en Gaule ou en Italie, aucune ne portent ce gentilice en Espagne ni en Sicile. Le navire de guerre de l’avers (source : marine-antique.net) : La proue de navire ne comporte que la coque. Elle est orientée à droite. Le pont est vide. Il ne comporte aucune structure, ce qui le différencie des autres représentations. L’éperon est dans l’axe de la quille et d’une étrange ligne oblique qu’on peut interpréter comme une préceinte et qui sert à diffuser l’énergie de l’impact de l’éperonnage vers l’ensemble de la structure. L’éperon est d’un éperon à trois lames. Une préceinte haute, horizontale, ne semble pas servir de support à un preombolon. L’étrave est concave comme on le voit rarement sur les navire de guerre de l’époque. Au dessus, de l’étrave, un robuste stolos est représenté excessivement à l’horizontal. On se demande comment il peut protégée le pont ainsi. Sur le bordé de la proue, la longue surface rectangulaire devait porter la représentation d’un œil apotropaïque qui protège le navire. On se demande s’il s’agit d’un vrai navire de guerre ou si l’auteur de la gravure est à l’origine de cette version surprenante. La faible qualité de la réalisation de ce revers étonne en comparaison de la qualité des visages de l’avers. Heureusement, d’autres variantes comme celle du British Museum (présentée sur le site lesdioscures.com) présentent une proue avec un stolos en position habituelle. Source : marine-antique.net Enregistrer Enregistrer Enregistrer Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les monnaies que M. Eppius fit frapper enfin, comme lieutenant de Sextus Pompée, n’ont pu être émises qu’en Espagne, après la bataille de Munda, quand Sextus, ayant rallié les débris de l’armée de son frère Cnaeus) continua la guerre et battit successivement Carrinas et Pollion ; ces monnaies sont de l’an 710 (44 av. J.-C.).
1498PO – As Pompée le jeune – Cnæus Pompeius Magnus Junior

1498PO – As Pompée le jeune – Cnæus Pompeius Magnus Junior Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : CN·(MA)G IMP Proue de navire à droite, devant marque de valeur I. Bibliothèque nationale de France 18.4g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 46-45 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Pompeia Références : RRC 471/1 – Syd.1040 Cnaeus Pompeius était le fils aîné de Pompée le Grand et de Mucia. Lui et les Pompéiens ont été vaincus en Espagne à Munda par César et ses forces. Sextus Pompée (fils cadet de Pompée le Grand et de Mucia) s’enfuit, mais Cnaeus fut exécuté. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On a prétendu à tort que le mot ROMA se trouve inscrit au revers de cet as. On a aussi voulu attribuer cette pièce au grand Pompée, mais la présence du prénom Cnaeus rend invraisemblablecette attribution; cet as a sans doute été frappé à la même époque que les deniers précédents; le poids oncial, anormal à Rome, pour cette époque, prouve que l’émission a eu lieu en Espagne.
1296CO – As Sylla – Lucius Cornelius Sulla

1296CO – As Sylla – Lucius Cornelius Sulla Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : L. S(VL)A ou L.S(VL) / IMPE (Lucius Sylla imperator) Proue de navire à droite, à droite marque de valeur I. British Museum 15.55g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 82 avant J.C. Matière : Bronze Gens : Cornelia Références : RRC 368/1 – B.34 (Cornelia) – Syd.767 🗡️ Lucius Cornelius Sulla (Sylla) : L’Imperator Monétaire Caractéristique Détails Nom Complet Lucius Cornelius Sulla Felix Période 138 av. J.-C. – 78 av. J.-C. Statut lors de l’émission Général et Proconsul (avec le titre d’Imperator) Contexte de l’émission 82 av. J.-C., pendant la Seconde Guerre Civile romaine, alors qu’il marchait sur Rome après ses victoires en Orient (Guerre contre Mithridate). Rôle de la monnaie Financement de son armée pour la campagne d’Italie. La monnaie est une forme de propagande militaire affirmant son autorité personnelle (IMPE sur la monnaie). 📜 Le Contexte Historique L’émission de cette monnaie (l’As RRC 368/1, ainsi que d’autres déniers et aurei de la même période, comme le RRC 367) est un signe de la montée en puissance des généraux individuels et du déclin du contrôle traditionnel du Sénat sur la frappe monétaire. Général Victorieux : Sylla avait vaincu le roi Mithridate VI du Pont en Orient. Il rentrait en Italie avec son armée aguerrie pour reprendre le pouvoir aux factions rivales dirigées par les partisans de Marius. Autorité Militaire : En frappant des pièces portant son nom et le titre d’IMPE (Imperator), Sylla affichait son autorité suprême et sa légitimité militaire, contournant les autorités monétaires habituelles de Rome. La Dictature : Peu après l’émission de cette pièce, Sylla est entré dans Rome et s’est fait proclamer Dictateur pour la réorganisation de l’État (fin 82 av. J.-C. – 81 av. J.-C.), un pouvoir absolu qu’il a exercé pour rétablir l’ordre et renforcer le Sénat, avant d’abdiquer volontairement en 79 av. J.-C. Cette pièce est donc directement liée à un moment charnière de la fin de la République, où les chefs militaires commençaient à personnaliser la monnaie pour asseoir leur pouvoir. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les monnaies d’or, d’argent et de bronze qui suivent, forment une série à part : elles ont été frappées après que Sylla fut revenu d’Orient, dans quelque atelier de l’Italie méridionale, durant la guerre de 672 (82 av. J.-C.). Ce qui le prouve, c’est d’abord qu’on ne les trouve que dans ce pays; c’est ensuite l’analogie de leurs types avec les monnaies autonomes de villes de l’Italie méridionale. La double corne d’abondance qu’on voit sur l’aureus et les n. 35 à 37, est copiée sur le revers des monnaies de Valentia dans le Bruttium, ce qui paraît fixer le lieu où Sylla avait momentanément installé l’atelier monétaire de son questeur. Pendant ce temps, le Sénat, dominé par les partisans de Cinna, faisait battre monnaie de son côté par le préteur urbain Q. Antonius Balbus (V. Antonia. n° 1).
1275CA – As Cassia – C. Cassius Longinus Varus

1275CA – As Cassia – C. Cassius Longinus Varus Avers : Anépigraphe Tête laurée de Janus, au-dessus un croissant. Revers : D.S.S. CASSI. L. SALINA. (Caius Cassius, Livius Salinator) Proue de navire sur laquelle on lit : D. S. S. (De senatus sententia, Par décret du Sénat) Bibliothèque nationale de France 10.44g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gentes : Cassia et Livia Références : RRC 355/1a – B.5 (Cassia) – Syd.731a Cette pièce a été frappée par deux monétaires en collégialité, L. Livius Salinator et C. Cassius Longinus Varus, vers 84 av. J.-C., une période très agitée de la fin de la République Romaine. 👤 L. Livius Salinator Le nom complet est Lucius Livius Salinator. Rôle : Monétaire (magistrat responsable de la frappe des monnaies) en 84 av. J.-C. Contexte Politique : Il est un membre de la gens Livia, une famille patricienne et plébéienne établie. Le surnom (cognomen) Salinator provient de la famille de Marcus Livius Salinator (consul en 219 et 207 av. J.-C.) qui avait établi un impôt sur le sel (sal) pendant sa censure. Carrière ultérieure : Il est mentionné comme légat de Quintus Sertorius en Espagne en 81 av. J.-C., ce qui le place dans le camp des Populares (partisans de Marius et Cinna) ou, du moins, en opposition à Sylla à un certain moment. 👤 C. Cassius Longinus Varus Le nom complet est Caius Cassius Longinus Varus. Rôle : Monétaire, collègue de L. Livius Salinator en 84 av. J.-C. Identification : Il est identifié comme le Caius Cassius Longinus Varus qui fut plus tard Consul en 73 av. J.-C. Contexte Politique : Durant son consulat, il est connu pour avoir fait adopter la Lex Terentia Cassia concernant l’approvisionnement en blé de Rome à bas prix. Il a également été vaincu par Spartacus lors de la Troisième Guerre Servile en 72 av. J.-C. Lignée : Il appartient à la gens Cassia, une famille qui joua un rôle important dans les affaires de la fin de la République. Il est l’oncle (ou, selon d’autres sources, peut-être le père) du célèbre Caius Cassius Longinus, l’un des principaux assassins de Jules César en 44 av. J.-C. 🏛️ Contexte de l’émission (84 av. J.-C.) L’émission de cet AS a lieu pendant une période de troubles extrêmes : Guerres Civiles : Elle se situe entre les victoires initiales de Marius et Cinna sur Sylla, avant le retour de ce dernier en Italie. Financement des Armées : Ces frappes monétaires, souvent abondantes et de qualité variable, étaient nécessaires pour financer les armées des factions en présence. Le fait que l’As (monnaie de bronze) soit frappé « D. S. S. » (De Senatus Sententia – Par décret du Sénat) indique que l’émission se faisait sous l’autorité du Sénat qui, à cette époque, était dominé par les partisans de Cinna et Marius (la faction Populares). Variante 1 : légende du revers C·CASSIV / L·SALINA Référence : RRC 355/1b Münzkabinett Berlin 13.2g Münzkabinett Berlin 13.2g Variante 2 : légende du revers C·CASSI / L·SALIN ou C·CASSI / L·SALI Référence : RRC 355/1c Bibliothèque nationale de France 15.36g Bibliothèque nationale de France 15.36g Variante 3 : légende du revers C·CASI / L·SALIN Référence : RRC 355/1d British Museum 13.33g Variante 4 : légende du revers L·SALINA / C·CASSIVS Référence : RRC 355/1e SITNAM SITNAM Variante 5 : légende du revers L·SALIN / C·CASSI Référence : RRC 355/1f Bibliothèque nationale de France 12.29g Bibliothèque nationale de France 12.29g Variante 6 : légende du revers L·SALI / C·CASSI Référence : RRC 355/1g Bibliothèque nationale de France 13.02g Bibliothèque nationale de France 13.02g Variante 7 : légende du revers L·ALIN / C·C·ASSI Référence : RRC 355/1h British Museum 11.02g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce personnage auquel on peut attribuer l’as de pied semi-oncial ci-dessous décrit, fut consul en 681 (73 av. J.-C.) avec M. Terentius Varro Lucullus. Ce sont ces deux consuls qui promulguèrent la loi Terentia-Cassia qui ordonnait des distributions de blé à bas prix. Proconsul en Gaule l’année suivante, C. Cassius Varus fut battu par Spartacus à Modène. Compris dans la proscription de l’an 711 (43 av. J.-C.), il fut tué à Minturnes. Le monétaire qui a signé avec lui l’as que nous lui attribuons est inconnu, à moins que ce soit Julius Salinator, officier de l’armée de Sertorius, tué en 675 (81 av. J.-C. ).
1273LI – As Licinia – Caius Licinius Macer

1273LI – As Licinia – Caius Licinius Macer Avers : C. LICINIVS. L. F. (Caius Licinius Lucii Filius Macer, Caius Licinius fils de Lucius Macer) Tête laurée de Janus, au-dessus marque de valeur I. Revers : MACER. EX S. C. (Macer. Ex senatus consulto, Macer. Par décret du Sénat.) Proue de navire à droite; au-dessus, un personnage debout, tenant une haste. British Museum 14.81g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 84 avant J.C. Matière : Alliage cuivreux Gens : Licinia Référence : RRC 354/2 Caius Licinius L. f. Macer Il fut un homme politique et un écrivain romain important. Information Détail Période de Monnayage 84 av. J.-C. (il était triumvir monetalis). Famille (Gens) Licinia. Carrière Politique Il a été Tribun de la Plèbe en 73 av. J.-C. et a mené une action politique en faveur du parti populaire (populares). Il fut ensuite Préteur en 68 av. J.-C. Œuvre Littéraire Il était un annaliste et un orateur reconnu. Il est l’auteur des Rerum Romanorum historiae (Histoires de la République romaine) en au moins 16 livres, une œuvre majeure aujourd’hui perdue, mais citée par des historiens ultérieurs comme Tite-Live. Fin de Vie En 66 av. J.-C., il fut accusé de concussion (malversations) lors d’un procès présidé par Cicéron. Pour éviter la condamnation et la confiscation de ses biens, il se donna la mort. Postérité Il était le père de Caius Licinius Macer Calvus, qui devint lui aussi un célèbre poète et orateur. Sur cet As, le personnage debout, tenant une haste (lance ou bâton), est généralement identifié comme le dieu Saturne ou, dans certains cas, il pourrait être interprété comme une figure générique ou un ancêtre mythologique de la Gens Licinia. 👤 Interprétations Possibles Saturne (Dieu de l’Agriculture et du Temps) : C’est l’interprétation la plus courante pour les figures accompagnant la proue sur les As républicains tardifs. Saturne était souvent représenté avec une faucille ou un sceptre/haste. Il était vénéré en tant que divinité protectrice et était étroitement lié au trésor public (Aerarium Saturni). Représentation Ancestrale (Genius) : La figure pourrait également symboliser le génie du monétaire ou d’un illustre ancêtre de la Gens Licinia, dont C. Licinius Macer voulait rappeler la gloire ou la protection divine. Cependant, en l’absence de légende spécifique l’identifiant, l’identification à Saturne reste la plus probable dans ce contexte traditionnel des As. En choisissant de frapper la tête de Janus à l’avers et la proue au revers (avec la figure debout), C. Licinius Macer a respecté la tradition de l’ancienne monnaie de bronze, mais il a probablement cherché à y ajouter une touche personnelle, soit par l’identification exacte du personnage, soit par l’ajout de sa propre légende : MACER et EX S·C. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Licinius L. j. Macer. Monétaire vers 672 ( 82 av. J.-C.). Il s’agit ici de C. Licinius Macer, historien et orateur, né vers 644 (110 av. J.-C.). Il exerça probablement ses fonctions pendant la dictature de Sylla, fut questeur en 676 (78 av. J.-C.) et tribun du peuple en 681 (73 av. J.-C.). Comme orateur, il se distingua contre le parti aristocratique, et surtout contre C. Rabirius. Cicéron l’accusa de concussion, et, pour éviter le jugement, il se donna la mort. Tite-Live et Denys d’Halicarnasse renvoient fréquemment aux Rerum ramanorum historiæ qu’il avait écrites et dont il ne nous reste rien ; Priscien nous a conservé un fragment d’un de ses discours pro Tuscis; Il fut le père de C. Licinius Calvus, poète et orateur populaire dont Cicéron parle fréquemment. Apollon Vejovis, qui figure sur le denier de C. Licinius Macer, est représenté de la même façon sur le denier de L. Caesius.